Enseignante en math et français sur Bussy St Georges
Présentation
Jusqu'à la fin de mes études, en école d'ingénieurs, j'ai donné des cours de soutien en math aux enfants de mes voisins. À ce titre, j'ai rencontré beaucoup de profils très différents, de l'élève en difficulté à celui en échec scolaire complet, et cela m'a poussée à trouver des méthodologies d'apprentissage adaptées à chacun. Il m'a parfois fallu puiser dans les tréfonds de ma patience et de mon imagination, mais je suis fière de pouvoir dire qu'ils ont tous obtenu leur bac.
Depuis plusieurs années, j'ai vu apparaître de nouveaux mots, tels que dysorthographie, et je me demande s'il ne s'agit pas plutôt d'un lâcher-prise de la part des professeurs, qui semblent de moins en moins motivés. Pour ma part, je ne peux pas croire qu'il existe des enfants voués à l'échec. Seulement, les méthodes d'enseignement traditionnelles ne conviennent pas à tout le monde. De plus, l'école nous fournit des connaissances, mais ne nous dit pas comment apprendre. Il est dommage de voir un élève étiqueté comme cancre alors qu'il a juste besoin de retrouver confiance en lui. Et pour ça, il suffit quelquefois de comprendre comment travailler les cours.
Je m'efforce de les présenter sous un angle amusant, différent, pratique, et de rendre intéressante une matière que beaucoup trouvent rébarbative. J'ai toujours adoré les maths, sans doute parce que j'ai bénéficié de professeurs exceptionnels. Alors, je n'aurai de cesse de tenter de transmettre cette étincelle autour de moi.
En français, je n'ai pas eu la même chance : à partir du lycée, mes "enseignants en lettres" étaient toujours prêts à sanctionner les élèves pour leurs fautes de grammaire ou d'orthographe, mais jamais à les aider à s'améliorer. En filière scientifique, et pire encore, en classe préparatoire aux grandes écoles d'ingénieurs, les profs de français deviennent aigris d'enseigner une matière devenue "annexe", même quand elle n'est pas acquise pour tout le monde. Alors, je peux remercier mes parents de m'avoir suivie de près dès la petite école pour éviter la dérive. Parce que, bien rédiger, c'est aussi une question d'habitude. On lit, on écrit, on se corrige, et ça devient naturel, à condition de s'y prendre le plus tôt possible. C'est une compétence essentielle, et très recherchée. Entre deux CV semblables, c'est celui qui est rédigé le plus convenablement que choisira l'employeur. Le mien me faisait relire et corriger tous les documents produits par mes collègues, afin de fournir aux clients des notices qui fassent bonne impression ! Alors, oui, c'est un talent qui se perd, mais aussi qui s'acquiert et se travaille, et qui rend service tout au long de la vie.
Méthodologie
Voici comment je procède :
- Avant même le premier contact, je demande à ce qu'on m'envoie des copies de l'élève. Le plus possible. Pour que je voie où sont ses principales difficultés.
- Si les parents n'ont pas pu les scanner pour me les faire parvenir, je les étudie lors du premier contact, mais c'est dommage de gâcher un cours pour ça.
- Pour ma première visite, je prépare un questionnaire, personnalisé en fonction de ce que m'ont appris les copies en question. J'assiste l'élève pour répondre aux questions, ce qui me permet de "voir où ça coince".
- Au début de chacun des cours suivants, je demande à l'élève de me montrer son cours, que je reformule d'une façon différente, imagée, pratique, et on passe ensuite aux exercices.
- Quand c'est possible (par exemple quand les cours ne changent pas d'une semaine sur l'autre, ou que la séance d'exercices se termine rapidement), j'approfondis en posant des problèmes pour lesquels l'élève doit mobiliser toutes ses connaissances et consolider sa maîtrise.
- Si l'élève a bien compris le cours, j'aborde aussi des notions connexes, qui seront abordées plus tard dans le programme, afin de le préparer à suivre la suite des évènements en classe. C'est toujours mieux de comprendre tout de suite que de devoir rattraper des lacunes.
J'apprécie que les élèves me communiquent à l'avance les thèmes abordés en classe, via WhatsApp ou par SMS, par exemple. Cela me permet de préparer des exercices et des problèmes, plutôt que de devoir en inventer sur place ou en prendre dans le livre.