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Corrigé du sujet ECRICOME Maths ECS 2017
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Exercice 1 : Inégalités de Taylor-Lagrange
1/ a/ Par limite du cours, . Par composition avec la limite
, on a
.
1/ b/ est dérivable sur
et pour
,
.
ssi
ssi
. On a le tableau de variations suivant :
est dérivable sur
et pour
,
.
est du signe de
. On a le tableau de variations suivant :
1/ c/ est continue sur
et admet une limite finie en 0 ;
est donc prolongeable par continuité en 0.
2/ a/ Soit . La fonction
est continue sur
et admet une limite finie en 0 (valant 0 si
et 1 si
). La fonction
est donc prolongeable par continuité en 0. L’intégrale
converge.
2/ b/ Par l’étude de fonction de la question 1.b., on a pour tout
. Pour tout
, on a donc :
La fonction est continue sur
et admet une limite finie en 0, donc l’intégrale
converge.
Par « croissance de l’intégrale », on a : , soit
.
Par l’inégalité triangulaire :
et
. Sans forme indéterminée,
.
Par le théorème d’encadrement,
2/ c/ et
. Pour calculer cette intégrale, effectuons une intégration par parties, en revenant bien aux intégrales partielles. Soit
. Les fonctions
et
suivantes sont de classe
sur
:
et
. On a :
Par limite usuelle, . En faisant tendre
vers 0, nous obtenons
2/ d/ Soit . On effectue une intégration par parties avec les fonctions de classe
sur
:
et
.
Par limite usuelle (ou croissance comparée) . En faisant tendre
vers 0, nous obtenons :
Nous réitérons, comme indiqué, l’intégration par parties sur le segment , avec les fonctions de classe
sur
:
Par limite usuelle (ou croissance comparée) , et en faisant tendre
vers 0, nous obtenons :
En continuant ce procédé, nous avons pour tout :
En particulier, .
2/ e/ Pour ,
.
La série de Riemann converge. On a
.
Par le théorème de comparaison des séries à termes positifs, la série converge. Par propriété relative à la convergence absolue,
2/ f/ Avec calcul vectoriel :
function S = somme(n)
k = 0:n
u = (-1).^k ./(k+1).^(k+1)
S = sum(u)
endfunction
Par une boucle for :
function S = sommebis(n)
S = 0
for k = 0:n
S = S + (-1)^k/(k+1)^(k+1)
end
endfunction
3/ a/ Soit . Considérons
et . La fonction
est de classe
sur
, et pour tout
,
. Par l’inégalité de Taylor-Lagrange à l’ordre
, pour tout
, on a :
Pour tout entier naturel ,
.
Pour , on a
, puis
et donc :
3/ b/ Soit . Par l’étude de la question 1.b.,
. On peut appliquer le résultat de la question précédente :
Les fonctions et
sont continues sur
et l’intégrale
est convergente. Par le théorème de comparaison pour des intégrales de fonctions continues positives, l’intégrale
converge.
Par « croissance de l’intégrale » :
soit
Par ailleurs, par linéarité pour des intégrales convergentes, .\\
On termine par l’inégalité triangulaire :
3/ c/ Sans forme indéterminée, . Le théorème d’encadrement appliqué à l’encadrement de la question précédente donne :
.
Ainsi . Le changement d’indice
donne :
3/ d/
function I = estimation(eps)
n = 0
while 1/ (exp(n+1)*factorial(n+1)) >= eps
n = n+1
end
I = somme(n)
endfunction
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Exercice 2 : Matrice Symétrique
1/ a/ est une matrice symétrique réelle donc
est diagonalisable et il existe une matrice orthogonale
et une matrice diagonale
telles que
.
1/ b/ On a, en notant les colonnes de
:
Comme , on a
et
Par le théorème du rang, .
1/ c/ Deux matrices semblables ont même trace, donc .
Par la question précédente, il existe un réel tel que
. On a
. Finalement,
et
2/ a/ Développons le carré :
On a bien
2/ b/ La matrice est une matrice (symétrique) telle que
pour tout
.
2/ c/ On a .
2/ d/ On a .
En tant que fonction polynomiale de



L’ensemble



Par le théorème des bornes atteintes,


2/ e/ Soit .
Posons . Par b. et d., nous avons
. Par calcul matriciel,
Par ailleurs, car
. Donc
, puis :
Nous avons , soit
. On en déduit l’encadrement de
:
Ceci ne nous fournit qu’un minorant et un majorant de sur
.
Soit un vecteur propre de norme 1 associé à la valeur propre
de
. Nous avons
.
Soit un vecteur propre de norme 1 associé à la valeur propre
de
. Nous avons de même
.
3/ a/ est une matrice symétrique réelle : elle est diagonalisable et il existe
matrice réelle d’ordre
orthogonale et
matrice diagonale d’ordre
telles que
.
Comme a toutes ses valeurs propres positives, les coefficients diagonaux de
sont positifs, et chacun est le carré d’une racine carrée. Il existe
réels tels que :
Posons .
Nous avons :
car .
3/ b/ Remarquons qu’avec le choix de la matrice précédemment effectué,
est symétrique. En effet, en notant
, on a
.
Les valeurs propres de sont non nulles donc
est bijectif. De même, les valeurs propres de
sont les
, donc
est inversible et
est bijectif.
La matrice de relativement à une base orthonormée est symétrique, donc
est un endomorphisme symétrique. Pour les mêmes raisons, les endomorphismes
,
,
sont des endomorphismes symétriques.
Pour et
vecteurs de
, on a :
Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz, on a alors . Enfin,
et
3/ c/ Soit un vecteur non nul de
. Posons
. Comme
est injectif (0 n’est pas valeur propre de
), son noyau est réduit à
, et comme
, on a
. On a :
Il y a égalité dans l’inégalité trouvée plus haut.
Soit un vecteur de
de norme 1. On a par la question précédente (on prend
):
Soit une valeur propre de
, et
un vecteur propre de
de norme 1 associé à cette valeur propre (un tel vecteur existe, car si
est un vecteur propre,
est encore vecteur propre et il est normé).
On a donc
. Ainsi :
En conclusion, pour tout vecteur de
de norme 1, on a :
et le minimum de l’ensemble est
.
4/ a/ On a donc
est inversible. De plus,
4/ b/ est valeur propre de
ssi
est non inversible ssi
ssi
.
Comme , on a
.
4/ c/ Faisons le lien avec la question 3. La matrice est symétrique réelle à valeurs propres strictement positives. Soit
l’endomorphisme canoniquement associé à
.
On a et
,
ce qui fait que .
Quant à la contrainte , elle équivaut à
, ou encore
.
Le résultat de la question 3.c. nous donne que la valeur du minimum de sous la contrainte
est 1.
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Problème : Densité de probabilité
Partie A :
1/
est continue sur
et
.
En réalité, comme ,
est continue sur
, mais cela ne nous sert pas ici.
est positive sur
.
Soit
.
donc l’intégrale converge et vaut 1.
Comme est nulle sur
, l’intégrale
converge et vaut 0.
L’intégrale converge et vaut 1.
Par ces trois points,
2/ a/ Une densité de est :
On a et
.
2/ b/ Puisque admet un moment d’ordre 2, l’intégrale définissant
converge absolument et on a :
L’intégrande est pair ; par parité :
donc l’intégrale converge (absolument) et vaut
soit
.
Comme est nulle sur
, on a la convergence absolue de l’intégrale
et sa valeur.
2/ c/ admet un moment d’ordre 2 ssi l’intégrale
converge absolument ssi l’intégrale
converge.
La fonction est de classe
sur
, strictement croissante sur
, bijective de
dans
. Le changement de variables
est permis dans cette intégrale impropre
; les intégrales avant et après changement de variables sont de même nature, et égales en cas de convergence. L’intégrale après changement de variable est
, convergente.
Donc admet un moment d’ordre 2, donc une variance, et
.
Partie B :
1/
function X = tirage(n)
urnes = zeros(1,n)
X = 1
choix = floor(rand()*n) + 1
disp(choix)
while max(urnes)<2
urnes(choix) = urnes(choix) + 1
choix = floor(rand()*n) + 1
disp(choix)
X = sum(urnes)
//si on préfère X = X+1, prendre l’initialisation X = 0 au lieu de X=1
end
endfunction
2/ Ici . On ne dispose que d’une urne. Elle contient deux boules pour la première fois au deuxième tirage.
est la variable aléatoire certaine égale à 2. Son espérance est 2 et sa variance est 0.
3/ Ici . On dispose de deux urnes. Notons
la variable aléatoire égale au numéro de l’urne choisie au
-ième placement de boule.
La variable aléatoire est à valeurs dans
et prend la valeur 1 avec probabilité 1/2 ; elle suit la loi de Bernoulli de paramètre 1/2.
Par linéarité de l’espérance, ; par propriété
, on a
.
4/ a/ Au plus rapide, on peut choisir deux fois de suite la même urne, et prend la valeur 2. Au plus long, on peut choisir chacune des urnes une seule fois (cela prend
tirages) et le tirage suivant aboutit à une urne contenant 2 boules pour la première fois ;
prend la valeur
. Les situations intermédiaires sont possibles (pour
, on choisit pendant
placements des urnes différentes, et le tirage
, on prend une urne déjà utilisée).
4/ b/ Pour , on a :
Cette relation est en réalité valable aussi pour puisque
.
On a et l’union est constituée d’événements disjoints.
Donc .
Pour ,
4/ c/ Pour ,
prend un nombre fini de valeurs, et admet donc une espérance.
4/ d/ function E = esperance(n)
facto = prod([1:n])
fac = facto
somme = 0
puissance = n
for k = 2:(n+1)
puissance = puissance *n
fac = fac/(n-k+2)
somme = somme + k*(k-1)/(puissance * fac)
end
E = facto * somme
endfunction
Partie C :
1/ La fonction est concave sur
, donc sa courbe représentative est en-dessous de ses tangentes, et en particulier de sa tangente en 0, d’équation
.
Introduisons .
est dérivable sur
et pour
réel de cet intervalle,
.
est donc croissante sur
. Comme
, on a
pour
.
2/ Soient et
tels que
. Pour tout
, on a
. Par la question précédente :
On somme ces inégalités pour allant de 0 à
:
Par linéarité de la somme :
Par les formules de sommation : et
, on obtient le résultat demandé :
3/ Pour ,
et
n’est pas une valeur de
. Ainsi
.
4/ a/ est dans cette question strictement positif.
. Par composition avec la limite
, on a :
On a l’encadrement :
puis
Comme , on applique le théorème d’encadrement, et on obtient :
.
4/ b/ Comme , il existe un rang à partir duquel
.
Comme et
, il existe un rang à partir duquel
.
Par ces deux informations,
4/ c/ Soit et
.
Par la question B.4.b., on a bien .
4/ d/ Par propriété de l’exponentielle :
Pour ,
est un entier compris entre 2 et
, donc compris entre 2 et
; c’est une valeur de
, et la formule de la question c. s’applique.
4/ e/ On rappelle que est un réel strictement positif fixé. Dans les négligeabilités et équivalences ci-dessous,
tend vers
.
Par 4.a., . On a
ou encore
.
Donc , et
.
De même, , et par produit d’équivalents,
, et cette quantité est de limite
.
Toujours par produit d’équivalents,
et cette quantité est de limite nulle.
Relisons l’encadrement de la question 2. appliqué au cas de . Les calculs précédents nous assurent que les deux membres encadrants tendent vers
quand
tend vers
. Par le théorème d’encadrement,
. Par composition avec exp, continue en
, on a :
Par produit d’équivalents, .
On s’aperçoit que
Partie D
1/ a/ Soit et
.
1/ b/ .
ssi
ssi
ssi
.
À l’aide des intervalles trouvés en question précédente :
où chacune des probabilités peut être exprimée à l’aide de la question 4.b. de la partie B (mais ce n’est pas nécessaire). est donc une fonction positive sur
, et continue sur
privé d’un nombre fini de points.
L’intégrale de sur
converge (c’est l’intégrale d’une fonction continue par morceaux sur le segment
,
étant nulle hors de ce segment) et on a :
2/ a/ Soit et
.
Premier cas :
.
L’entier est strictement inférieur à l’entier
. On a donc
. Ainsi
puis
.
Deuxième cas :
.
L’entier est strictement supérieur à l’entier
donc
. On a donc
puis
.
Troisième cas :
.
On a : donc
, et
.
2/ b/ Soit réel. Appliquons la formule des probabilités totales avec le système complet d’événements
(cette relation est valable même si ; auquel cas la deuxième probabilité est nulle).
Par ailleurs, exprimons .
Pour ,
Et pour , par l’expression de
présentée en question 1.b. et par la relation de Chasles :
2/ c/ Par 1.b., est une densité de probabilité, et on peut considérer
une variable aléatoire de densité
.
Par la question précédente, et
ont même fonction de répartition, et par conséquent même loi.
est donc une variable aléatoire à densité, de densité
.
Par la partie C., pour tout réel ,
.
La variable aléatoire est une variable aléatoire à densité, de densité
.
Par le résultat admis en début de partie D., la suite de variables aléatoires converge en loi vers
.
3/ a/ Soit une suite de variables aléatoires convergeant en loi vers une variable aléatoire
, et
une suite de variables aléatoires convergeant en probabilité vers une variable aléatoire constante égale à
.
Alors la suite de variables aléatoires converge en loi vers la variable aléatoire
, et la suite de variables aléatoires
converge en loi vers la variable aléatoire
.
3/ b/ . On vient de voir que
convergeait en loi vers
. Montrons que
converge en probabilité vers 0. Soit
.
et cette probabilité est nulle lorsque


Il existe un rang à partir duquel


La suite

Par le théorème de Slutsky,