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Corrigé du sujet EM Lyon Maths ECS 2018
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Problème I. Suite d’intégrales et équivalent
Partie I : Étude d’une suite d’intégrales
1/ On a
Donc et
2/ Soit . Puisque l’on ne doit plus avoir qu’une seule intégrale, on les regroupe (linéarité) :
et pour pouvoir trouver la primitive la puissance, on la regroupe avec sa dérivée
et et sont de classe sur donc
et on a donc bien
Partie II : Une autre expression de
3/ On doit montrer que par le changement de variable
est continue sur
est une bijection croissante et de classe de sur
Donc, les deux intégrales sont de même nature
Comme converge, alors converge et .
4/ intégrale impropre en car continue
a/ Quand donc
avec constante par rapport à
Or, converge donc, par équivalence de fonctions positives, converge également.
Donc est définie sur
Pour tout et
Donc est paire.
b/ On a .
5/ Soit .
a/ Soient et .
est de classe sur et
Pour donc et car
Donc (Taylor-Lagrange à l’ordre appliquée à la fonction entre et
de même quand est impair, et pour pair donc
réindexé par on obtient }
b/ On reconstruit alors l’inégalité sur pour tout
avec les bornes croissantes
finalement
et, pour tout de : .
c/ Quand tend vers ( est constante)
Donc et
et
Finalement, converge et .
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Partie III : Équivalent de lorsque tend vers
6/ On sait que
On doit donc comparer deux intégrales et pour cela comparer leurs contenus :
Pour tout donc, pour et (bornes croissantes).
Or, pour tout de : .
7/ a/ Pour tout
et
peut se traiter comme polynôme du second degré.
Plus simplement ici : donc et donc et
Finalement, pour tout de : .
7/ b/ Soit .
et converge.
Donc par équivalence de fonctions positives, converge.
Changement de variable (forme que l’on pourrait changer en mais ce sens nous est imposé par l’énoncé).
On doit donc préparer le terrain avant d’intervenir. On prépare le terrain :
et
est continue sur
est une bijection décroissante et de classe de dans et
donc les intégrales sont de même nature (convergentes) et
donc
7/ c/ Pour tout de
On a pour tout de :
Or, pour donc et
multiplié par :
avec les bornes croissantes
en développant la troisième intégrale
8/ a/ Une densité de la loi normale d’espérance nulle et de variance est
Avec on a
Donc converge et vaut
Sa variance est donc (converge)
Et, par parité .
8/ b/ Soit . À l’aide du changement de variable ,
est une bijection croissante et de dans et
On a :
avec continue sur
Donc
et quand donc et par produit
De même :
et donc
et on a donc bien et
9/ On a
La seconde intégrale est bornée puisque
La première a été encadrée avec
avec
et donc on a donc
et par encadrement, quand , donc
Partie IV : Une application en probabilités
10/ a/ Pour estimer on prend comme estimateur la moyenne statistique des réalisations de cet événement :
On réalise fois une double simulation de Poisson dont on teste l’égalité.
Un compteur totalise les occurences.
function r = estime(lambda);
n=1000;cpt=0
for i=1:n
if ( grand(1,1,’poi’,lambda)==grand(1,1,’poi’,lambda) ) then cpt=cpt+1
r=cpt/n
endfunction
On peut également générer une liste de réalisations de X et de Y puis créer la liste des X==Y et enfin dénombrer les (true, vrai)
La valeur est vue par Scilab comme . sum([,,])=2
function r = estime(lambda);
n=1000;cpt=0
X=grand(1,n,’poi’,lambda) \#
X=grand(1,n,’poi’,lambda)
r=sum(X==Y)/n
endfunction
11/ Grâce à la fonction précédente, on trace, en fonction de , une estimation de pour et on obtient le graphe suivant :
semble donc tendre vers
Donc tend vers et quand tend vers
Pour réaliser ce graphique, on peut procéder ainsi :
lambda=linspace(0,20,100)
Y=zeros(1,100)
for i=1:100
Y(i)=estime(lambda(i))*sqrt(\pi*lambda(i))
end
plot2d(lambda,Y)
12/ a/ On a réunion d’incompatibles donc
et comme et sont indépendantes,
avec constante par rapport à donc .
12/ a/ On se souvient que pour .
On ajuste avec donc .
b/ Et comme en substituant on a
lorsque tend vers .
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Problème 2 : Algèbre linéaire et suite de variables aléatoires
Partie I :
1/ a/ Pour tout donc est bien définie.
Soient et , alors :
Donc est une application linéaire.
b/
c/ Et si alors
Donc si il existe et tel que
et donc et
Donc est un endomorphisme de .
2/ Pour
et donc
C’est une matrice échelonnée donc le rang est égal au nombre de pivots :
3/ a/ Comme (théorème du rang)
Donc et n’est pas injejctif
b/ Soit un polynôme non nul de .
On a alors (polynôme nul)
Donc
En particulier, en
Donc
Si est racine de alors donc
Donc est racine d’ordre 2 de donc de
Et pour tout entier (récurrence) sera racine d’ordre
Donc est le polynôme nul. Ce qui est faux.
Donc
Si alors il existe de degré et tel que et
Et comme alors et
Donc
Donc est une famille libre (un vecteur non nul) de vecteur de et donc est une base du noyau.
Donc, et les polynômes du noyau sont des polynômes de degré qui ont pour seule racine.
c/ Le noyau étant de dimension il suffit de trouver un vecteur non nul du noyau pour avoir une base.
Ce polynôme n’a que comme racine. Sa décomposition en éléments simples est donc de la forme
Et comme il est de degré , c’est
4/ est triangulaire. Ses valeurs propres sont sur la diagonale.
Donc a valeurs propres distinctes. Et est diagonalisable.
5/ On pose, pour tout de : .
a/ On se doute que va être vecteur propre. On cherche donc à faire réapparaître une forme factorisée
Pour tout de , (nulle pour )
Ce qui est vrai encore pour et
b/ Donc est un vecteur propre associé à la valeur propre .
Les valeurs propres étant distinctes, la famille est libre.
C’est une famille libre de vecteurs de et
Donc est une base de et la matrice de dans cette base est
c/ On a ici valeurs propres distinctes.
Il n’y en a donc pas d’autres.
Les sous espaces propres de sont donc pour
Partie II : Étude d’une suite de variables aléatoires
6/ a/
signifie qu’au second tirage, on n’obtient pas de nouveau numéro, c’est à dire que l’on retire le même numéro qu’au premier.
Donc car les boules sont équiprobables.
d’où .
b/ Soit . Pour tout de , si on a déjà obtenus numéros. Et il y en a donc que l’on a pas obtenus.
La probabilité d’obtenir un de ceux ci est donc
Comme, en tirages on peut obtenir entre et numéros distincts, est un système complet d’événements de probabilités non nulle et
donc .
c/ Soit . compte le nombre de numéro rajouté lors du tirage ( ou )
Donc, est le nombre total de numéros ajouté en tirage. Et en partant de ,
Donc et comme suit une loi de Bernouilli, d’où :
}
d/ D’où une récurrence avec prédécesseurs puisque l’on utilise tous les termes précédents :
Soit tel que, pour tout alors
Donc, pour tout de : .
e/ Comme on a donc
et
7/ On note, pour tout de , le polynôme de défini par :
(appelée fonction génératrice de )
a/ On a car pour
car
signifie que l’on a eu le même numéro aux deux tirages donc que l’on n’a pas de nouveau numéro au second.
et
et
donc .
b/ Pour tout de et tout de :
si l’on a obtenus numéros distincts au tirage.
Cela arrive ou bien quand on en a eu un de plus au et un de moins avant (, ou bien quand on n’en a pas eu un de plus et qu’on avait déjà eu numéros avant.
Donc
C’est une réunion d’évènements incompatibles donc
avec et
donc
c/ On a :
on fait alors apparaître la dérivée
et on a bien
d/ On a montré que pour tout entier relation « géométrique »
Pour
Soit tel que
alors
Donc, pour tout de :
8/ a/ Pour tout de , donc et donc et
b/ Pour tout de en reprenant la relation , on redérive pour faire apparaître
On a :
donc
c/ Avec on a ici une suite arithmético-géométrique.
Soit
Soit
On a alors géométrique et avec .
On a donc et donc ce qui est cohérent.
9/ On rappelle que les polynômes sont définis à la question 5. par :
a/ On a , ce qui donne les coordonnées de dans la base
b/ Pour tout de , en réindexant
On a donc
c/ Et, pour tout de :
La matrice de dans la base est diagonale, ce qui permet de calculer ses puissances.(ou bien, les sont des vecteurs propres de )
On décompose donc sur cette base.
Question a) : donc
Or, est associé à la valeur propre donc et
avec et et donc
d/ Pour tout de et pour tout de :
Donc est la coordonnée sur dans la base canonique de
Donc
et il reste à transformer en factorielle les coefficients du binôme (valable car et )
avec constant par rapport à donc