Comment éviter le décrochage scolaire ?
Le BAC approche à grands pas, les résultats Parcoursup commencent à tomber, pour les élèves de Terminale de nouveaux horizons se dessinent. Néanmoins, seulement 88% des lycéens seront diplômés du Baccalauréat en juin, selon les estimations du Ministère de l’Éducation nationale, et ce pourcentage reste inchangé depuis 2014. Mauvais acquis, trop d’exigences, difficultés scolaires, quelles sont les raisons qui conduisent 12% des lycéens à l’échec face à l’examen du BAC ?
Le décrochage scolaire : qu’est-ce que c’est ?
Les élèves en échec scolaire sont souvent victimes de la machine éducative : le système éducatif est pensé de telle sorte que tous les élèves sont traités de la même manière et doivent suivre un rythme d’apprentissage élevé. Malheureusement, tous n’y arrivent pas et à force de ramer, d’essayer et d’échouer, certains élèves décrochent scolairement. Il suffit d’un professeur avec qui le courant ne passe pas pour qu’un élève se mette à détester la matière, puis la boycotter, puis l’abandonner. L’accumulation des lacunes, la peur de l’échec, le manque d’intérêt porté à l’école conduit certains élèves à arrêter tout simplement de suivre les cours parce qu’ils se sentent perdus. Peut-on uniquement parler de décrochage scolaire pour ces 12% de lycéens qui n’auront pas leur BAC en juin ? Certainement pas, mais les chiffres du cnesco sont significatifs : 450 000 jeunes, âgés de 18 à 24 ans (en 2016), ne sont pas diplômés.
Trouver un nouvel équilibre pour intéresser les jeunes
Face à un monde en pleine évolution, où la technologie a envahi nos vies et les algorithmes Google dirigent nos envies, on voit naître un nouveau système et de nouveaux enjeux. Il n’est pas toujours facile d’appréhender cette globalisation et il peut être effrayant pour des lycéens de se dire que les résultats priment, tout comme l’immédiateté de nos actions. Pour autant, l’école ne doit pas être perçue comme une institution austère et hostile au développement de chacun.
De nouveaux métiers émergent, avec le numérique des changements majeurs influent le quotidien des jeunes et des adolescents, mais comment tout concilier ? Comment ne pas se désintéresser d’un monde qui va trop vite quand on n’arrive pas à suivre tout ce qu’il se passe en cours de maths ? Pourquoi continuer si l’on n’a pas le niveau requis ?
De la maternelle au baccalauréat, la lutte contre le décrochage scolaire est un enjeu humain, social et économique. Depuis 2014, le plan d’actions “Tous mobilisés pour vaincre le décrochage” a pour objectif d’aider les professeurs et les élèves à vaincre ce fléau. Des moyens sont mis en place pour que les élèves qui se trouvent en décrochage scolaire puissent se tourner vers des centres spécialisés et ainsi être accompagnés dans cette période difficile. Pour de l’aide personnalisée, il faut se tourner vers des organismes privés, mais cela ne veut pas dire pour autant que seules les familles “aisées” peuvent éviter le décrochage scolaire.
Les a priori sur le décrochage scolaire
L’échec ne doit pas être associé à la fainéantise ni à l’oisiveté. S’il est vrai que chaque étudiant n’apporte pas la même importance à l’école, les difficultés rencontrées peuvent conduire des lycéens à arrêter de chercher à comprendre.
En théorie, un élève doit avoir parfaitement validé une compétence pour passer au niveau suivant, comme dans un jeu vidéo. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. C’est là que le décrochage scolaire peut intervenir. Si un étudiant n’a pas bien compris un cours, qu’un professeur a utilisé une méthode peu commode pour les élèves qui ont plus de mal ou qu’une matière n’intéresse tout simplement pas un étudiant, il devient facile de négliger l’école et de se tourner vers autre chose quand la motivation n’est plus au rendez-vous.
Quand on commence l’école, on a qu’une envie : découvrir de nouvelles choses, comprendre comment le monde fonctionne. Malheureusement, il y a tellement de choses différentes à apprendre et connaître qu’il arrive que l’on passe trop vite sur certaines d‘entre elles. Alors, un élève qui n’a pas bien assimilé une connaissance se verra en retard et pourra ensuite rencontrer des difficultés. Celles-ci pourront dans certains cas s’accumuler et mener au décrochage scolaire.
Mais l’abandon des études peut aussi être dû à des facteurs extérieurs à l’école. L’ambiance au sein du foyer et les relations familiales sont primordiales dans le développement d’un enfant. Si des problèmes surviennent pendant la scolarité, et que l’enfant se sent perdu, il est courant que cela se manifeste par un manque de motivation chez le jeune qui ne cherchera plus à suivre en cours et décrochera plus facilement du système scolaire.
Des solutions apportées pour lutter contre le décrochage scolaire
Pour lutter contre le décrochage scolaire, plusieurs solutions existent. On pense tout d’abord au soutien scolaire avec des cours particuliers ou des stages intensifs pour rattraper son retard. Par ailleurs, ces dernières années, grâce aux avancées technologiques, il est aussi possible de suivre des cours particuliers en ligne sur des plateformes en ligne comme Preply qui permettent de s’entretenir avec un professeur particulier via Skype sans avoir à se déplacer.
L’Éducation Nationale apporte aussi des solutions en proposant aux élèves qui sont en décrochage scolaire de se tourner vers les Écoles de la deuxième chance (E2c) ou d’effectuer des services civiques tout en continuant leur scolarité en parallèle pour se remettre à niveau et avoir une première approche professionnelle volontaire. Il est aussi possible de passer la bac en candidat libre avec un accompagnement adapté.
L’échec scolaire n’est pas une fatalité
L’échec scolaire ne doit pas être considéré comme une fatalité. Les élèves en situation de décrochage scolaire ont la possibilité d’être accompagnés s’ils le souhaitent et peuvent trouver des alternatives à l’école traditionnelle pour avoir d’autres possibilités.
Les nouvelles technologies comme les applications mobiles d’enseignement et de révisions ainsi que les sites internet permettent également de revenir sur les connaissances qui n’ont pas été comprises en classe, de clarifier les compétences et de pouvoir aller de l’avant pour progresser. Mais dans le cas d’un retard trop important, il est préférable de faire appel à un professeur particulier qui saura se mobiliser et revenir sur les points nécessaires pour continuer sa scolarité. Ou alors, il est aussi possible de participer à des stages de rattrapages. Préférés des stages dans lesquels l’effectif est réduit pour avoir un meilleur suivi.
Finalement, il ne faut pas banaliser le décrochage scolaire ni en faire une fatalité. Il serait dommage de ne pas avoir la possibilité de poursuivre ses études seulement parce que certaines compétences n’ont pas été acquises dans certaines classes. Grâce à certains organismes, il est possible de rattraper son retard et de combler ses lacunes afin d’éviter le décrochage scolaire.
Bonjour,
J’ai eu mon décrochage scolaire en 2012, depuis je n’ai jamais été scolairisé, j’étais coupé du monde entier et replier sur moi même. (Dépression, anxiété..) Maintenant je veux reprendre car j’ai toujours eu une passion pour l’astrophysique et la science en générale. Mais je suis complétement perdu dans mes recherches et démarches. Donc je me permet de vous écrire ici pour demander vôtre l’aide.
Cordialement
Bonjour Démir,
Tout d’abord bravo pour votre motivation quant à la reprise de vos études.
Pour vous aider dans votre projet, je vous conseille de contacter un professionnel, comme un conseiller ou un coach en orientation, ou même de vous rendre dans diverses structures d’accompagnement comme les C.I.J (Centre d’information jeunesse) ou les CIO (Centre d’information et d’orientation). Ces personnes seront plus à même, en fonction de votre niveau actuel et de vos objectifs, de vous orienter et de vous accompagner dans les démarches à suivre.