Chapitres Français en Première
L’analyse logique et grammaticale de la phrase en français
Résumé de cours Exercices et corrigés
Cours en ligne de Français en Première
L’analyse logique et grammaticale de la phrase consiste en français en l’analyse des différentes propositions qui constituent une phrase. Vous pouvez apprendre toutes ces notions, en plus d’autres éléments important pour réussir le bac de français via des cours de français individuels.
Analyse logique de la phrase
D’un point de vue typographique, une phrase commence par une majuscule et se termine par un point.
Exemple : Le lion vit dans la savane.
D’un point de vue syntaxique, la phrase forme une structure complète et autonome, c’est-à-dire que c’est un ensemble de constituants hiérarchisés qui fonctionnent ensemble.
On distingue au minimum un groupe nominal (déterminant + nom et éventuellement des adjectifs) et un groupe verbal (verbe et éventuellement ses compléments). Ces deux groupes sont liés entre eux par une relation de dépendance : l’un ou l’autre ne peuvent pas être supprimés. Toutefois, le verbe est considéré comme le noyau central de la phrase.
Exemple : [La lionne] GN [part à la chasse] GV.
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Analyse des phrases non verbales
La phrase non verbale se caractérise par l’absence de verbe conjugué.
On considère que c’est une phrase à partir du moment où elle est constituée d’au moins deux éléments qui se complètent, l’un apportant une information supplémentaire sur l’autre.
Exemple : Incroyable, ce safari !
👉 Ici on voit bien que le thème central est le safari. L’adjectif “incroyable” apporte une information supplémentaire sur ce thème.
On peut facilement transformer une phrase non verbale en phrase verbale :
Exemple : Ce safari était incroyable !
Parfois la phrase peut être composée d’un seul élément si le thème est implicite.
Exemple : (un voyageur dans la savane) Magnifique !
👉 Ici on suppose que l’adjectif “magnifique” vient s’appliquer à la savane que le voyageur est en train de regarder. Il pourrait donc dire : “magnifique cette savane !” ou bien “la savane est magnifique”.
Analyse des propositions d’une phrase
Une phrase peut être composée d’une ou de plusieurs propositions.
> Lorsqu’elle est composée d’une proposition, on dit que c’est une phrase simple.
> Lorsqu’elle est composée d’au moins deux propositions, on dit que c’est une phrase complexe.
Bien qu’une proposition puisse former une phrase à elle toute seule (phrase simple), on considère qu’elle n’est qu’un constituant de phrase, puisqu’il peut y avoir plusieurs propositions dans une même phrase (phrase complexe). Le noyau d’une proposition est son verbe conjugué.
☝ Pour identifier le nombre de propositions, il s’agit donc de repérer les verbes conjugués.
Les propositions indépendantes
Une proposition indépendante ne dépend d’aucune proposition et aucune proposition ne dépend d’elle. Elle fonctionne donc en autonomie.
Une seule proposition autonome forme une phrase simple.
Exemple : Le singe mange sa banane.
👉 Ici, il y a un seul verbe conjugué, donc une seule proposition. C’est une phrase simple.
Une phrase peut également être composée de plusieurs propositions indépendantes. Elle devient alors une phrase complexe.
Exemple : Le singe mange sa banane, l’éléphant boit de l’eau et le la girafe mâche des feuilles.
👉 Ici, il y a trois verbes conjugués donc trois propositions. Toutefois, chacune de ces propositions pourrait former une phrase à elle seule. Il n’y a pas de lien de dépendance entre ces propositions. Ce sont donc des propositions indépendantes formant une phrase complexe.
Les propositions principales et subordonnées
Une phrase complexe peut être composée de plusieurs propositions qui ont des liens de dépendances entre elles, qui fonctionnent ensemble.
La proposition la plus autonome, celle qui pourrait fonctionner comme une proposition indépendante est appelée la proposition principale. La ou les proposition(s) qui dépendent de cette principale sont appelées les propositions subordonnées.
Exemple : [Le perroquet s’envole] [parce qu’il a entendu du bruit].
👉 Ici, la proposition “le perroquet s’envole” pourrait fonctionner seule, comme une proposition indépendante. C’est donc la principale. En revanche, la proposition “parce qu’il a entendu du bruit” n’est pas autonome, elle dépend de la première proposition. C’est donc une subordonnée.
/!\ Dans une même phrase, il peut y avoir plusieurs principales et plusieurs subordonnées !
Exemple : [Quand le chasseur tire], [les perroquets s’envolent], mais [les singes restent].
👉 Ici la phrase commence par une subordonnée, puis est suivie de deux propositions principales. Sur le plan fonctionnel, on peut distinguer trois types de subordonnées.
Les subordonnées relatives
Elles sont introduites par les pronoms : “qui, que, quoi, dont, où” + “lequel” et ses composés (laquelle, lesquelles, auquel, duquel…) + “quiconque”.
❤ La liste de ces pronoms est à apprendre par cœur. Ces pronoms relatifs ont deux particularités grammaticales :
> ils ont un antécédent dans la principale (c’est-à-dire qu’ils reprennent un terme déjà présent dans la phrase).
> ils ont une fonction dans la proposition.
Exemple 1 : Le singe, [qui mange une banane], est un chimpanzé.
👉 “qui” est un pronom relatif qui a pour antécédent “le singe”. Sa fonction est d’être sujet du verbe “manger”.
Exemple 2 : Les jumelles [que tu as apportées] sont très utiles pour ce safari.
👉 “que” est un pronom relatif qui a pour antécédent “les jumelles”. Sa fonction est d’être COD du verbe “apporter”.
La proposition relative apporte souvent des informations supplémentaires sur l’antécédent qu’elle complète. On dit alors qu’elle a une fonction épithète.
🚨 Les propositions relatives sans antécédent
Il se peut que certaines propositions relatives n’aient pas d’antécédent. Dans ce cas, la proposition relative n’a plus une fonction épithète. Elle peut avoir une fonction sujet, COD, COI, complément essentiel de lieu…
Exemple : Qui vivra, verra.
👉 Ici le pronom relatif “qui” ne reprend aucun antécédent particulier. La proposition relative prend ici une fonction de sujet.
Exemple 2 : J’irai où tu voudras.
👉 Ici le pronom relatif “où” ne reprend aucun antécédent particulier. La proposition relative prend alors une fonction de complément essentiel de lieu.
Les subordonnées complétives
Contrairement aux subordonnées relatives, les subordonnées complétives ne complètent pas un nom (antécédent) de la principale, mais le verbe de la principale. Dès lors, elles ont souvent une fonction de COD et ne peuvent pas être supprimées sans que la phrase devienne incorrecte.
Exemples : [Je crois] [que les lions sont près de l’étang].
Je me demande [si nous verrons des gazelles].
On peut distinguer deux types de subordonnées complétives, selon le mot qui les introduit :
Les subordonnées complétives conjonctives sont introduites par la conjonction de subordination “que”. /!\ Attention à ne pas confondre la conjonction de subordination ‘“que” avec le “que” pronom relatif.
Les subordonnées complétives interrogatives indirectes sont introduites par la conjonction de subordination “si” ou par un mot interrogatif (où, quand, comment, pourquoi…).
Exemple : [Je sais] [que les éléphants ont des défenses en ivoire].
👉 La proposition subordonnée complétive vient compléter un verbe de parole. Elle commence par la conjonction de subordination “que”. C’est donc une complétive conjonctive.
Exemple 2 : [J’ignore] [quand les hippopotames arriveront].
👉 La proposition subordonnée complétive vient compléter un verbe d’ignorance. Elle commence par le mot interrogatif “quand”. C’est donc une complétive interrogative indirecte. /!\ A ne pas confondre la complétive introduite par “quand” avec une subordonnée circonstancielle.
👀 Pour plus d’informations sur les interrogatives indirectes, voir le cours de grammaire sur l’interrogation.
Les subordonnées circonstancielles
Les propositions subordonnées circonstancielles sont des propositions subordonnées qui donnent une information sur des circonstances (temps, cause, conséquence, but, concession, condition, opposition). Par conséquent, ce sont des compléments de phrase qui sont facilement déplaçables ou supprimables. Elles sont souvent introduites par des conjonctions de subordination (“que”, “quand”, “comme”) ou des locutions conjonctives (un composé de “que” comme “parce que”).
Exemple : [Prends la photo] [dès que le zèbre sera sorti !]
👉 Ici, la proposition subordonnée “dès que le zèbre sera sorti” apporte une information temporelle. C’est donc une proposition subordonnée circonstancielle de temps. Elle est introduite par la locution conjonctive “dès que”. On peut facilement déplacer la proposition : “Dès que le zèbre sera sorti, prends la photo !” ou la supprimer : “Prends la photo !”.
👀 Pour plus d’informations sur les propositions circonstancielles, voir le cours de grammaire sur les propositions subordonnées circonstancielles.
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Les liens entre les propositions dans une phrase
Les différentes propositions peuvent être reliées entre elles de trois façons. Elles peuvent être juxtaposées, coordonnées ou subordonnées.
La juxtaposition
Les propositions indépendantes peuvent être juxtaposées, c’est-à-dire qu’elles peuvent être liées uniquement par la ponctuation (virgule, point-virgule, ou deux points).
Exemple : [Les singes vivent dans les arbres] , [les poissons vivent dans l’eau].
La juxtaposition n’engage aucun lien de dépendance entre les différentes propositions, mais elle peut parfois engager un lien logique entre les propositions de façon sous-entendue. Les deux points marquent souvent un lien de conséquence.
Exemple : Le lion est sorti : prends la photo !
👉 Ici, le lien logique de conséquence est sous-entendu par les deux points. On pourrait dire : “le lion est sorti, donc prends la photo”.
La coordination
Les propositions indépendantes peuvent également être coordonnées, c’est-à-dire qu’elles sont liées par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car) ou un adverbe de liaison (d’abord, ensuite, enfin, alors…).
❤ La liste des conjonctions de coordination est à apprendre par cœur
La coordination n’engage aucun lien de dépendance entre les différentes propositions. En revanche, elle peut témoigner de liens logiques : “mais” suppose l’opposition, “car” suppose la cause, “donc” la conséquence…
Exemple : [Je ne veux pas de viande de zèbre], mais [je veux bien goûter le poisson].
La subordination
Les propositions principales et subordonnées sont reliées par un lien de subordination. Celui-ci peut être exprimé par une conjonction de subordination (que, comme, quand, si), par une locution conjonctive (les composés de que) ou par un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, lequel et ses composés).
La subordination crée un lien de dépendance entre la proposition principale et la subordonnée. Les circonstancielles peuvent exprimer également un lien logique (cause, conséquence, opposition, but…).
Exemple : [Je pense] [que nous verrons plus d’animaux demain].
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