Chapitres Français en Première
Cours sur l’histoire de la poésie au bac de français
Résumé de cours Exercices et corrigés
Cours en ligne de Français en Première
Ce cours en ligne de français en première sur l’histoire de la poésie au bac de français est très utile pour ceux qui désirent réviser ce chapitre du programme de français en première. En effet, chantée par les aèdes, puis par les troubadours, et enfin par les poètes, la poésie a longtemps été considérée comme l’art noble de la littérature. Aujourd’hui, si elle a perdu de sa notoriété au profit du roman, elle est encore valorisée, comme dans le cadre du concours de poésie organisé par la RATP. Quelle évolution pour la poésie de l’antiquité à nos jours ?
Pour mieux comprendre et appréhender ce cours sur la poésie et les enjeux de ce thème pour le bac de français en seconde et en 1ère, faites appel à un prof de français particulier sur notre plateforme Groupe Réussite. Les enseignants certifiés et agrégés pourront vous apporter des explications supplémentaires et vous fournir des exercices très ciblés pour maitriser ce thème ainsi que les oeuvres pour le bac de français.
Histoire de la poésie dans l’antiquité
C’est dans la langue antique que l’on trouve l’origine du mot poésie, issu du verbe grec poiein, signifiant “faire, produire, créer” : le poète est donc un créateur d’images, mais aussi de mots, il façonne la langue comme une œuvre d’art.
Dans l’antiquité, la poésie se compose déjà de vers. Elle est chantée plutôt qu’écrite et souvent accompagnée par un instrument de musique, principalement la lyre, qui constitue un des symboles de la poésie. Elle fait notamment référence à Apollon, Dieu des poètes, et à Orphée.
La poésie est d’ailleurs considérée comme un art divin, car l’inspiration du poète viendrait directement des dieux. Les poètes grecs les plus connus sont Homère, Hésiode ou encore Pindare. Des poètes latins on se souvient d’Horace, d’Ovide, ou encore de Virgile.
Le mythe d’Orphée
Orphée, fils de la muse Calliope, est un merveilleux chanteur et joueur de lyre. Amoureux d’Eurydice, il chante son amour pour la jeune-fille et la séduit par sa voix mélodieuse qui charme les hommes et la nature. Mais le jour de leur mariage, un serpent pique mortellement Eurydice. Le chant d’amour se transforme alors en plainte douloureuse. Émus, les Dieux autorisent Orphée à descendre jusqu’aux Enfers pour récupérer sa bien aimée, à condition qu’il ne se retourne pas vers elle avant d’être revenu à la surface. Mais, pressé de revoir la jeune-fille ou inquiet de la savoir derrière lui, Orphée se retourne et perd une nouvelle fois Eurydice. Il continue alors de chanter son chagrin pour l’éternité, même après avoir été démembrés par les Ménades.
Le mythe d’Orphée révèle ainsi que, si le poète ne peut ramener un être cher à la vie, il peut transcender la mort grâce à son chant éternel. La poésie lyrique vient aussi d’Orphée, puisqu’elle fait référence à la fois aux vers accompagnés d’une lyre et aux poèmes exprimant des sentiments très forts.
Histoire de la poésie au Moyen-age
Au Moyen-age, la poésie est encore très liée à la musique : les poèmes sont chantés et accompagnés par un instrument. Les troubadours et les trouvères se déplacent de château en château pour interpréter leurs compositions. Comme il y a peu de traces écrites, la rime et le refrain constituent de bons outils de mémorisation.
Les troubadours correspondent aux poètes-chanteurs du sud, les trouvères à ceux du nord.
A l’époque, le vers est utilisé pour tous les genres littéraires, que ce soit les premiers romans (avec les récits de Chrétien de Troyes sur le Roi Arthur et ses chevaliers) ou les épopées des grands personnages de l’histoire de France (chanson de geste). La poésie se distingue alors par sa dimension lyrique, exprimant les sentiments du poète, et son sujet principal : l’amour courtois.
Avis Google France ★★★★★ 4,9 sur 5COURS DE FRANCAIS
Améliorez vos résultats en francais
Travailler la langue avec un prof qualifié
Le fin’amor ou l’amour courtois
L’amour courtois est une conception idéale de l’amour entre un chevalier et sa dame. Le chevalier courtois possède des vertus morales comme le sens de l’honneur et du serment, une grande maîtrise de soi, ainsi que des sentiments et une conduite nobles. Il se soumet tout entier à la femme aimée qu’il considère comme sa suzeraine. Cette dernière lui est inaccessible, car mariée ou d’un rang social supérieur. Le chevalier doit alors surmonter plusieurs épreuves, parfois humiliantes, pour prouver sa valeur et obtenir les faveurs de sa dame.
“Noble dame, je ne vous demande rien
Sinon que vous me preniez pour serviteur
Car je vous servirai comme on sert un bon seigneur
Quelle que soit ma récompense”.
Bernard de Ventadour, Il n’est pas étonnant si je chante (12ème siècle)
A partir du XIIIème siècle, la poésie commence à intégrer d’autres registres que le lyrisme. Certains auteurs, comme Rutebeuf, composent des poèmes satiriques, tournés vers la vie quotidienne. D’autres, comme François Villon ou Charles d’Orléans, livrent des réflexions plus profondes sur l’existence et la société.
Enfin, à partir du XIVème siècle, des poèmes avec des structures fixes inspirées de la danse apparaissent, comme le rondeau ou la ballade.
La poésie à la Renaissance
Au XVIème siècle, les poètes se tournent vers les auteurs de l’antiquité, qu’ils reprennent, et les poètes contemporains italiens, qu’ils imitent. Ils cherchent alors à se distinguer des formes fixes du Moyen-Age pour aller vers des strophes plus libres. Ils utilisent toutefois une nouvelle structure très codifiée, reprise directement des poètes italiens : le sonnet.
Le sonnet est facilement reconnaissable : c’est un court poème composé de deux quatrains (4 vers) en rimes embrassées (ABBA) et de deux tercets (3 vers) avec une combinaison de rimes variables.
La renaissance est donc un moment de renouvellement poétique : changement des formes, mais aussi changement des vers car les poètes passent du traditionnel décasyllabe (vers de 10 syllabes) à l’alexandrin, vers emblématique de la poésie classique. Sous l’influence de la Pléiade, la jeune langue française va également s’enrichir de nouveaux mots pour devenir aussi noble que le latin.
La Pléiade
La Pléiade est un groupe de 7 poètes (Ronsard, Du Bellay, Pontus de Tyard, Peletier du Mans, Belleau, Jodelle, Baïf) qui cherchent à imiter les auteurs antiques tout en innovant. Le poète doit s’inspirer des Anciens en reprenant les formes classiques (odes, élégies, épigrammes…) mais il doit puiser ses thèmes dans sa propre sensibilité et écrire dans une langue française moderne. Le manifeste écrit en 1549, Défense et Illustration de la langue française, résume pourquoi le français doit devenir une langue poétique mais aussi politique : en écrivant dans sa langue, le poète défend son pays et la gloire de ce dernier.
“Ce prudent et vertueux Thémistocle Athénien montra bien que la, même loi naturelle, qui commande à chacun défendre le lieu de sa naissance, nous oblige aussi de garder la dignité de notre langue” – Du Bellay, Défense et Illustration de la langue française (1549)
A la fin du XVIème siècle, l’instabilité politique et la guerre de religion entre les catholiques et les protestants fait naitre une poésie baroque. Agrippa d’Aubigné écrit sur ce sujet un long poème (Les Tragiques) dans lequel il peint des images sanglantes et des métaphores violentes pour dresser un portrait d’une France persécutée.
La poésie au XVIIème siècle
La poésie baroque se poursuit sur la première moitié du XVIIème siècle. Elle se caractérise par son goût pour les excès, le langage ornemental et les images frappantes. Elle développe souvent les thèmes de l’inconstance, de l’illusion et de la mort. Les auteurs les plus connus sont Théophile de Viau ou Saint-Amant.
Moi, qu’un sort rigoureux outrage à tout propos
Et qui ne puis goûter ni plaisir ni repos,
Les cheveux hérissés, j’entre en des rêveries
De contes de sorciers, de sabbats, de furies ;
Saint-Amant – Les visions
Dans la deuxième partie du XVIIème siècle, le classicisme vient remplacer le baroque. Les poètes de ce courant tendent vers un idéal de clarté, d’ordre et de pureté, tout en souhaitant donner une impression de naturel. Dès lors, la versification est codifiée et les formes classiques comme l’ode, l’épigramme ou le sonnet reviennent au goût du jour.
L’Art poétique de Boileau
Nicolas Boileau est un poète et théoricien de la littérature. En 1674, il publie un long poème didactique intitulé “Art poétique” dans lequel il explique les règles de l’écriture poétique selon l’idéal du classicisme.
Selon lui, le poète doit soumettre son talent au respect des règles poétiques. En tant que genre le plus noble, la poésie doit s’accompagner d’une haute élévation morale et d’une discipline rigoureuse.
“Évitons ces excès : laissons à l’Italie
De tous ces faux brillants l’éclatante folie.
Tout doit tendre au bon sens : mais pour y parvenir
Le chemin est glissant et pénible à tenir ;
Pour peu qu’on s’en écarte, aussitôt on se noie :
La raison pour marcher n’a souvent qu’une voie”
Boileau – Art poétique (1674)
Dans les salons mondains se développe également une autre forme de poésie : la poésie précieuse. Cette dernière a pour thème principal l’amour, qu’elle présente comme spirituel et idéal. C’est pourquoi se crée une langue poétique nouvelle, qui cherche à s’éloigner de la vulgarité par l’invention de métaphores ou l’utilisation de périphrases. Dans les salons, les précieux et précieuses aiment à jouer à des jeux poétiques, comme le blason (poème qui célèbre une partie du corps de l’être aimé) ou le portrait (qui cherche à formuler une formule juste et pénétrante).
La poésie au XVIIIème siècle
Avec le courant des Lumières, le XVIIIème siècle n’est pas un siècle très propice à la poésie et laisse plutôt la part belle à la littérature d’idée qui utilise d’autres formes pour se faire entendre.
Pour autant, certains penseurs des Lumières, comme Voltaire, écrivent de la poésie pour parler de politique ou de philosophie. Par exemple, ce dernier est connu pour son Poème sur le désastre de Lisbonne, un tremblement de terre mortel qu’il évoque aussi dans Candide. Il publie également de longs écrits en vers, comme Le discours en vers sur l’homme, qui évoque différents thèmes comme l’égalité des conditions, la liberté ou la vertu, ou encore le Poème sur la loi naturelle qui place la nature au fondement de la religion :
“La nature a fourni d’une main salutaire
Tout ce qui dans la vie à l’homme est nécessaire,
Les ressorts de son âme, et l’instinct de ses sens.
Le ciel à ses besoins soumet les éléments.
Dans les plis du cerveau la mémoire habitante
Y peint de la nature une image vivante.
Chaque objet de ses sens prévient la volonté ;
Le son dans son oreille est par l’air apporté ;
Sans efforts et sans soins son œil voit la lumière.
Sur son Dieu, sur sa fin, sur sa cause première,
L’homme est-il sans secours à l’erreur attaché ?”
Voltaire, Poème sur la loi naturelle (1756)
Par ailleurs, d’autres poètes cherchent plutôt à chanter les sentiments ou la nature. André Chénier, le poète le plus connu de cette époque, développe dans ses poèmes les thèmes de l’amour mais aussi de la mélancolie. S’inspirant des auteurs de l’antiquité, il conserve des formes classiques et cherche une langue mélodique :
Jeune fille, ton cœur avec nous veut se taire.
Tu fuis, tu ne ris plus ; rien ne saurait te plaire.
La soie à tes travaux offre en vain des couleurs ;
L’aiguille sous tes doigts n’anime plus des fleurs.
Tu n’aimes qu’à rêver, muette, seule, errante,
Et la rose pâlit sur ta bouche expirante.
André Chénier, Élégies (1780)
COURS PARTICULIERS EN LIGNE
Nous avons sélectionné pour vous les meilleurs professeurs particuliers.
POUR ACCÉLÉRER MA PROGRESSION
Avis Google France ★★★★★ 4,9 sur 5
L’intégralité du cours sur l’histoire de la poésie (la poésie au XIXème siècle, au XXème siècle et au XXIème siècle) ainsi que des exercices sous forme de quizz, dissertations et commentaire corrigés se trouvent sur l’application mobile PrepApp, de même que le cours sur la poesie, les Comtemplations de Victor Hugo ou encore les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire sont disponibles.