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Le malade imaginaire, Molière – Résumé
Résumé de cours Exercices et corrigés
Cours en ligne de Français en Première
Ce cours en ligne sur Le malade imaginaire de Molière, constitue l’une des œuvres au programme pour la préparation du bac de français en première. Il est donc important pour les élèves de première de comprendre et d’analyser l’œuvre afin d’être prêt pour le bac de français. Des cours sur d’autres œuvres au programme sont aussi disponibles sur notre site : les Fleurs du Mal de Baudelaire, Lettres Persanes de Montesquieu, Les fables de La Fontaine, etc.. N’hésitez pas également à considérer les cours particuliers de français pour une préparation optimale à l’épreuve de français au bac.
Le malade imaginaire, Molière : analyse
Le malade imaginaire : contexte
Le Malade imaginaire est la dernière pièce composée par Molière. C’est aussi la dernière pièce qu’il interprète, puisqu’il est pris d’un ultime malaise lors de la quatrième représentation, alors qu’il joue le rôle d’Argan. Pourtant, si on retrouve les thèmes de la maladie et de la mort dans la pièce, Le malade imaginaire est une comédie-ballet joyeuse, qui exalte les plaisirs du théâtre. On y trouve du rire, de la danse et de la musique, mais aussi d’une certaine manière, tout le théâtre de Molière.
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Le malade imaginaire de Molière : titre
Le titre du Malade imaginaire fait référence au personnage principal de la comédie, à savoir Argan, un vieil homme bilieux, égoïste et capricieux. Il place également d’emblée la pièce sous le thème de la médecine, dont Molière va faire la satire. L’adjectif “imaginaire” laisse entendre que la maladie d’Argan n’est qu’un pur délire, ressort comique de la pièce.
Le malade imaginaire : structure
La pièce Le malade imaginaire est composée de deux prologues, trois actes et trois intermèdes. Cette structure lui donne un air d’improvisation qui exprime la gaieté et la fantaisie.
Dans le premier prologue, Molière campe un décor champêtre qui rappelle le style pastoral. Des bergers et des bergères chantent la gloire et la victoire de Louis XIV pendant la guerre de Hollande, car le monarque est le protecteur du dramaturge.
Le deuxième prologue du Malade Imaginaire reste dans le style pastoral, mais cette fois-ci, la plainte de la bergère permet d’introduire le thème central de la pièce, à savoir la médecine et son inefficacité : “Votre plus haut savoir n’est que pure chimère / vains et peu sages médecins”.
L’acte I du Malade Imaginaire de Molière introduit enfin les personnages de la pièce : il s’ouvre sur Argan, malade hypocondriaque qui fait le compte de ses nombreux traitements et médicaments prescrits par son médecin M. Purgon et son apothicaire M. Fleurant. C’est aussi dès la scène 5 de cet acte que se noue la problématique du mariage contrarié : Angélique, la fille d’Argan est amoureuse de Cléante et souhaite l’épouser, mais son père a prévu pour elle un autre mariage avec Thomas Diafoirus, le fils d’un médecin. Toinette, la servante, essaye de défendre sa cause en vain. Quant à Béline, la belle-mère d’Angélique, qui est vite montrée comme une femme hypocrite et vénale (scène 7), elle souhaite envoyer Angélique dans un couvent.
Le premier intermède dans le Malade imaginaire, arrive alors comme une pause divertissante entre l’acte I et l’acte II. Il met en scène le personnage de Polichinelle, présenté par Toinette comme son amant. On revient ici au pur style de la Commedia dell’Arte, puisqu’on retrouve ses personnages et son comique de farce. En effet, Polichinelle chante son amour pour son amante Toinette, et se fait interrompre par des violons, puis par la maréchaussée qui le roue de coups de bâton.
Biographie de l’auteur du Malade imaginaire : Molière
Jean-Baptiste Poquelin (dit Molière) naît le 15 janvier 1622 dans une famille aisée, son père étant tapissier du Roi. Il fait dès lors ses études dans un lycée jésuite fréquenté par les aristocrates et les bourgeois, puis se lance dans des études d’avocat.
Le jeune Jean-Baptiste s’intéresse pourtant très vite au théâtre, car son grand-père l’emmène régulièrement voir des représentations. C’est pourquoi, en 1643, il abandonne ses études de droit et décide, contre l’avis de son père, de devenir comédien. Il fonde alors avec sa maîtresse, Madeleine Béjart et quelques autres comédiens, la troupe de l’Illustre-Théâtre. Jean-Baptiste Poquelin devient Molière.
Les débuts sont toutefois difficiles : la concurrence est rude et la compagnie fait faillite en 1645. Molière est alors emprisonné pour dettes. Une fois libéré, il rejoint une troupe itinérante de province, pour laquelle il commence à écrire des comédies. Cette vie d’errance dure plus de dix ans.
En 1658, Molière revient alors à Paris, avec le soutien de Monsieur, le frère du Roi. Il présente avec sa troupe quelques comédies devant la Cour et trouve un certain succès. Il est dès lors autorisé à partager la salle du Palais-Royal avec les Comédiens-Italiens. Molière s’essaye un peu à la tragédie, mais c’est avec sa comédie Les Précieuses ridicules qu’il connaît un véritable triomphe.
Molière obtient la protection de Louis XIV, ce qui lui permet de créer à un rythme effréné, soit deux pièces comiques par an. En 1664, il devient le fournisseur des fêtes de la Cour, pendant lesquelles il associe comédie, musique et ballet.
S’il est apprécié de la Cour, ses pièces sont toutefois sujet de controverses. L’Ecole des femmes fait éclater une grande querelle littéraire en 1663 : on attaque la morale de l’œuvre et on calomnie l’auteur. Molière répond alors avec La Critique de l’Ecole des femmes et l’Impromptu de Versailles. En 1664, c’est sa pièce, Tartuffe, qui est interdite par l’archevêque de Paris pendant cinq ans à cause de sa critique des dévots hypocrites. Dom Juan est également abandonné à cause de son personnage principal trop libertin.
A partir de 1666, Molière commence à souffrir d’une maladie pulmonaire. Mais c’est en 1673, pendant une représentation du Malade imaginaire qu’il est pris d’un malaise. Il meurt un peu plus tard dans la soirée, chez lui. Mais la troupe du célèbre auteur lui survécut : en 1680, Louis XIV réunit les comédiens de Molière avec la troupe de l’Hôtel de Bourgogne et fonde la Comédie Française.
Fiche de lecture Le Malade imaginaire : grandes problématiques
Le malade imaginaire : le comique
Le comique chez Molière, et plus particulièrement dans le Malade imaginaire, est multiple. On trouve du comique de caractère, notamment chez Argan qui est présenté dès la première scène comme un hypocondriaque avare. Son hypocondrie et sa naïveté en font un personnage particulièrement comique. C’est d’ailleurs la naïveté d’Argan qui permet de créer du comique de situation, notamment dans la scène 5 de l’acte II où Cléante, l’amant d’Angélique, se fait passer pour son professeur de musique et déclare sa flamme à la jeune-fille par une chanson devant son père et son promis, sans que ces derniers ne soupçonnent rien.
De même dans les scènes 7 à 10 de l’acte III où Toinette se déguise en médecin pour tromper Argan avec la complicité de Béralde et du public : le vieil hypocondriaque n’y voit alors que du feu. La pièce se rapprochant parfois de la farce, on trouve également du comique de geste, comme dans la scène 5 de l’acte I où Argan court après Toinette un bâton à la main, finissant par s’essouffler sans pouvoir la rattraper. Enfin, la pièce est également parsemée par un comique de mots, tel que dans la scène 6 de l’acte II où Thomas Diafoirus utilise du latin à tort et à travers (“distinguo”, “concedo”, “nego”).
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Le malade imaginaire : la médecine
Si le Malade imaginaire se moque d’Argan et de son hypocondrie, c’est aussi avant tout une satire de la médecine. En effet, les médecins sont présentés comme ridicules, d’abord avec le père et le fils Diafoirus. Ainsi, le fils est lui-même présenté comme un “grand benêt » par la didascalie. Il est d’abord ridicule par ses compliments maladroits et figés dont il peine à se rappeler, mais aussi par l’usage du latin dont il ponctue toutes ses phrases pour faire plus savant. Le père quant à lui est présenté comme un escroc vénal, qui se préoccupe plus de son paiement que de la guérison de ses patients : “Vous n’y êtes que pour recevoir vos pensions, et leur ordonner des remèdes ; c’est à eux de guérir s’ils peuvent” / “Cela est vrai”. M. Purgon, quant à lui, est présenté comme un médecin susceptible qui s’offusque du refus d’Argan de prendre son remède. Mais le ridicule des médecins est surtout porté au plus haut point par “l’imagination burlesque” de Toinette qui décide de se déguiser en médecin aux scènes 7 à 10 de l’acte III : en effet, celle-ci caricature les médecins, et en se rendant crédible auprès d’Argan malgré ses diagnostics et ses prescriptions farfelues, elle démontre bien l’ignorance des médecins et la crédulité des malades.
Autres thèmes : le mariage, la danse et la musique
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