Citations des œuvres sur le travail en prépa scientifique
Citations à utiliser en dissertation en CPGE sur le thème du travail
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Les meilleures citations sur le travail en CPGE et explications
Après avoir procédé à une analyse du thème du travail en prépa scientifique et à une présentation des trois œuvres au programme de CPGE sur le travail, il est temps de rentrer dans l’analyse du « texte » lui-même. Pour bien commencer l’année, nous avons choisi trois citations par œuvre (étendues et commentées), qui en illustrent bien les thèmes principaux. Attention : ces citations ont certes fait l’objet d’un choix méticuleux, mais d’autres auraient pu être choisies, et elles sont loin d’épuiser la matière du programme de prépa sur le thème du travail. Nous en proposons d’ailleurs des complémentaires dans nos commentaires.
Considérons donc ces neuf « prétextes » comme une entrée en matière, afin, non seulement de repérer des points d’analyse importants du thème de CPGE ; mais aussi, de voir comment exploiter ces citations, dans une dissertation – car n’oublions pas qu’avoir un magasin « seul » de citations ne suffit pas ; ce qu’il faut, c’est savoir bien les interpréter, les faire dialoguer.
Si vous souhaitez perfectionner vos compétences en analyse littéraire, en interprétation de citations et en rédaction de dissertations, envisager des cours de français dans la préparation aux concours en CPGE peut vous aider à acquérir les compétences nécessaires pour exceller dans cet exercice académique. Ces cours personnalisés vous offriront des conseils spécifiques pour développer une argumentation solide et cohérente dans vos dissertations.
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Citations dans Géorgiques de Virgile sur le thème du travail en prépa
Citation de Géorgiques sur l’ambivalence et l’ambiguïté du « labor » virgilien
« Alors on connaît le durcissement du fer et la lame de la scie aiguë (car les premiers hommes fendaient le bois avec des coins) ; alors vinrent les différents arts. Tous les obstacles furent vaincus par un travail acharné et par le besoin pressant en de dures circonstances. »
Pourquoi nous avons choisi cette citation de Virgile ?
La deuxième phrase de cette citation fait partie des plus renommés extraits des Géorgiques (« labor omnia vicit improbus et duris urgens in rebus egestas », en version originale). Sa popularité a dépassé le loin des cercles des lecteurs, aujourd’hui plus restreints, de l’ouvrage, pour devenir presque proverbiale. Il sera ainsi attendu de vous non seulement que vous connaissiez cet extrait « fameux » ; mais aussi que vous puissiez l’interpréter de manière originale.
Pour bien comprendre, il faut replacer cette citation dans le contexte du Livre I, et celui de l’éloge de l’âge d’or humain, quand il n’était pas besoin de travailler puisque tous les biens de la terre se présentaient d’eux-mêmes. Cependant, « le durcissement du fer » et le « besoin pressant en de dures circonstances » (la fin de l’âge d’or) forcent les hommes à travailler – de même que Adam et Eve dans la Bible sont forcés à travailler, après avoir été chassés de l’Eden. De là vient pour Virgile une foule de peines (« en de dures circonstances », emploi du terme « labor », labeur), mais aussi de bienfaits : la naissance de la technique, de l’art (le mot est le même en latin/grec) en particulier ; l’éloge du travail comme vertu est un axiome virgilien à première vue.
Cependant, il convient de complexifier cette interprétation. La traduction française courante de l’adjectif « improbus » est « acharné » ; le travail est alors vu comme un élément positif, quoiqu’un peu fatiguant – mais pour le meilleur.
Toutefois, dans son excellente présentation de l’édition au programme, Maurice Rat relativise et complexifie ce point de vue : « Dans les vers cités, par exemple, on peut s’étonner du choix de l’adjectif latin improbus car, si l’une de ses acceptions est « sans arrêt » (d’où la traduction par « acharné »), il est souvent connoté de façon très péjorative (« mauvais, de mauvais aloi ; méchant, mauvais, pervers ; qui n’a pas les qualités requises » sont quelques-uns des sens fournis par le dictionnaire Gaffiot). Il surprend donc dans un éloge du travail, et l’on s’aperçoit ainsi que même l’une des formules les plus célèbres de l’œuvre Georgiques de Virgile, qui semblait fournir une clé de lecture absolument univoque, n’est pas dépourvue d’ambiguïté. »
Dès lors, réinterpréter cette citation fameuse dans une copie peut s’avérer utile : pour montrer la double nature de ce travail bifrons, à double-face. Car Virgile, s’il fait l’éloge bien sûr du travail comme vertu romaine utile, ne cache rien de ses aspects négatifs, de sa dureté : cette ambivalence du travail est un des grands intérêts du choix de cette œuvre.
Un travail sans fin ? Citation sélectionnée des Géorgiques
« Il y a encore, parmi les soins dus aux vignes, un autre travail, et qui n’est jamais épuisé : il faut en effet trois ou quatre fois l’an fendre tout le sol, et en briser éternellement les mottes avec le revers des bidents ; il faut soulager tout le vignoble de son feuillage. Le travail des laboureurs revient toujours en un cercle, et l’année en se déroulant le ramène avec elle sur ses traces. »
Pourquoi cette citation est importante pour les élèves de CPGE
Pourquoi donc une telle ambiguïté de ce travail ? Pourquoi peut-on qualifier l’éloge du travail par Virgile d’éloge bien paradoxal ? Cette citation la montre à titre d’exemple. Virgile illustre ainsi une certaine vanité (au sens pascalien : un travail « en vain », dérisoire) du travail paysan. Ce dernier semble condamné à une certaine impuissance, à travailler en boucle (« revient toujours en cercle »), et ce sans fin concevable (« éternellement »).
L’impuissance de l’humain face à la nature, face aux catastrophes naturelles, face aux caprices des dieux, face aux zoonoses décrites avec précision dans l’ouvrage ; l’ingratitude de la terre, la complexité des travaux des champs ; le foisonnement des espèces disponibles (soit autant d’erreurs possibles) ; tout cela rend le travail du paysan laborieux, au sens du « laborum » antique. Si le travail de la vigne n’est « jamais épuisé », les paysans peuvent bien se sentir épuisés…
Cette citation illustre ainsi l’aspect circulaire, la boucle sans fin, la tournure éternellement répétitive, que paraît prendre le travail dans l’œuvre virgilienne sous bien des aspects. Elle peut aussi décrire l’impuissance de l’humain, la souffrance du labeur paysan, l’absence de sens, d’horizon ou d’espoir, ou encore la profusion de richesses qu’offre le « travail » de la nature.
Citation sur le travail du poète : otium ou laborum ? Virgile
« Voilà ce que je chantais sur les soins à donner aux guérets et aux troupeaux, ainsi que sur les arbres, pendant que le grand César lançait ses foudres guerrières contre l’Euphrate profond, et, vainqueur, donnait des lois aux peuples soumis, et se frayait un chemin vers l’Olympe. En ce temps-là, la douce Parthénope me nourrissait, moi, Virgile, florissant aux soins d’un obscur loisir, moi qui ai dit par jeu les chansons des bergers (…). »
Explication sur cette citation dans Géorgiques de Virgile
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Citations de l’œuvre de Simone Weil, La condition ouvrière
Citation sur le travail à l’usine ou la négation de la dignité humaine
« Que vous répondre, sinon vous répéter – si pénible que soit un pareil aveu – que j’ai eu, moi, tout le mal du monde à conserver le sentiment de ma dignité ? (…) Un jour je me suis rendu compte que quelques semaines de cette existence avaient presque suffi à me transformer en bête de somme docile, et que le dimanche seulement je reprenais un peu conscience de moi-même. (…) Je me suis juré de ne pas sortir de cette condition d’ouvrière avant d’avoir appris à la supporter de manière à y conserver intact le sentiment de ma dignité d’être humain. Je me suis tenu parole. Mais j’ai éprouvé jusqu’au dernier jour que ce sentiment était toujours à reconquérir, parce que toujours les conditions d’existence l’effaçaient et tendaient à me ravaler à la bête de somme. »
Pourquoi cette citation de la condition ouvrière de Simone Weil ?
Le recueil d’écrits de Simone Weil regorge de citations revenant sur la nature du laborum que l’écrivaine, et avec elle les ouvriers, subissent dans la production tayloriste des usines d’automobile. Cette citation sert à montrer que le caractère presque diabolique du laborum de l’usine, ne tient pas seulement à sa lourde exigence physique, exploitant le corps des ouvriers.
En réalité, le laborum industriel moderne, pour Simone Weil, va bien au-delà en ce qu’il atteint la dignité même de l’être humain. La comparaison avec la bête de la somme à deux reprises (elle revient également dans le reste du recueil) est éclairante : c’est l’humanité qui est niée, elle est animalisée. Elle est encore réifiée (assimilation à une chose) dans d’autres passages du recueil, comme dans « Expérience de la vie d’usine » avec la citation suivante fonctionnant sous forme de chiasme (il peut être utile de le rappeler dans une dissertation pour gagner en valeur ajoutée) : « Les choses jouent le rôle des hommes, les hommes jouent le rôle des choses ; c’est la racine du mal. »
Le constat de Simone Weil sur la dignité humaine est de grande importance, car ce sont proprement des siècles d’humanisme qui sont niés. Pour bien comprendre l’importance de la dignité dans l’humanisme de l’époque et d’aujourd’hui, il suffit par exemple de rappeler l’existence de ce courant littéraire (Rabelais, Érasme, Montaigne, etc.) avec des ouvrages comme De la Dignité de l’homme de Pic de la Mirandole. Du reste on pourra conclure en rappelant que l’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1949 fait directement référence à la dignité humaine : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ».
Citation sur l’augmentation des salaires, un piège pour la condition ouvrière ?
« En revanche, une ouvrière qui est à la chaîne, et avec qui je suis rentrée en tram, m’a dit qu’au bout de quelques années, ou même d’un an, on arrive à ne plus souffrir, bien qu’on continue à se sentir abrutie. C’est à ce qu’il me semble le dernier degré de l’avilissement. Elle m’a expliqué comment elle et ses camarades étaient arrivées à se laisser réduire à cet esclavage (…) . Il y a 5 ou 6 ans, m’a-t-elle dit, on se faisait 70 F par jour, et « pour 70 F on aurait accepté n’importe quoi, on se serait crevé ». Maintenant encore certaines qui n’en ont pas absolument besoin sont heureuses d’avoir, à la chaîne, 4 F l’heure et des primes. Qui donc, dans le mouvement ouvrier ou soi-disant tel, a eu le courage de penser et de dire, pendant la période des hauts salaires, qu’on était en train d’avilir et de corrompre la classe ouvrière ? Il est certain que les ouvriers ont mérité leur sort : seulement la responsabilité est collective, et la souffrance est individuelle. »
Pourquoi cette citation sur l’œuvre de Simone Weil en CPGE est à utiliser ?
L’explication sur cette citation sur l’oeuvre de Simone Weil en prépa scientifiques est à retrouver sur l’application mobile PrepApp téléchargeable gratuitement sur Apple Store ou Google Play.
Citation sur la poésie et le pain issue de l’œuvre La condition ouvrière
La citation sélectionnée par notre professeur de CPGE est à retrouver dans notre application mobile gratuite PrepApp.
Michel Vinaver et le capitalisme
Les citations sur l’œuvre de Michel Vinaver, le Capitalisme se trouvent dans notre application mobile PrepApp. Vous pouvez télécharger gratuitement l’application PrepApp sur les stores et l’utiliser pour travailler les cours de français pour les concours en prépa scientifiques.
Voici le plan des citations sélectionnées sur le thème du travail pour l’œuvre de Vinaver :
1 – Le capitalisme ou les méchants qui gagnent à la fin ?
2 – Le développement économique, nouvelle religion ?
3 – La figure de Passemar : le travail de l’artiste, otium ou negotium ?
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