Méthodologie du résumé de texte en prépa scientifique
Réussir le résumé de texte en CPGE scientifique
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Le résumé de texte est l’une des épreuves de français à certains concours à l’issue de prépas scientifiques (Centrale-Supélec, CCINP, Banque PT). Il est adossé à une dissertation, le tout devant être réalisé en quatre heures, ce qui fait de lui principalement un exercice de vitesse. S’il est bien préparé et si on en suit strictement la méthode, cet exercice n’est pas difficile. C’est une épreuve importante du concours, c’est pourquoi il est nécessaire de réussir l’épreuve de français en prépa scientifique.
Si vous cherchez à vous préparer de manière optimale pour cette épreuve, envisager des cours à domicile de français dans la préparation aux concours en prépa scientifique peut vous aider à développer les compétences spécifiques nécessaires pour exceller dans cette matière. Ces cours personnalisés vous permettront de maximiser vos chances de succès à l’épreuve de français.
Ce court article vous permettra d’y voir plus clair que vous soyez en maths sup ou en maths spé.
Lire aussi : les cours de français en prépa scientifique.
Format de l’épreuve du résumé de texte en prepa scientifique
Le résumé de texte s’inscrit dans l’épreuve plus globale de français (ou rédaction) et consiste en le résumé en environ 200 mots d’un texte de 1800 mots au maximum (texte présenté par certains concours comme « de haut niveau conceptuel et d’une grande rigueur de lecture »), en lien avec le thème de l’année. Les deux exercices doivent être réalisés en 4 heures. Le résumé est noté sur 8 points (quand la dissertation est notée sur 12). L’énoncé de cette partie de l’épreuve est généralement libellé de la façon suivante :
« Résumer en 200 mots le texte suivant. Un écart de 10% en plus ou en moins sera accepté. Indiquer par une barre bien nette chaque cinquantaine de mots, puis, à la fin du résumé, le total exact ».
Lire aussi : la méthode la dissertation de français en prépa scientifique.
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Objectifs de cet exercice de français en prépa
Le résumé répond à certains objectifs communs aux deux exercices de français, à savoir l’évaluation par le jury de la capacité des candidats à analyser un texte, et à le comprendre. En un certain sens, le résumé sert surtout à présenter avec le plus de clarté possible la formule utilisée par ailleurs pour la dissertation, et extraite dudit texte. Il s’agit donc de synthétiser le contexte de la formule et d’expliciter le point de vue de l’auteur. C’est pour cela qu’il est expressément demandé de respecter avec le plus de rigueur possible les règles de l’exercice : la reproduction du mouvement du texte d’origine, de son équilibre, de ses articulations.
Lire aussi : Exemple de résumé de français corrigé en prépa.
Que faire avant la lecture du texte ?
Avant de lire le texte, faites particulièrement attention au paratexte (titre s’il y en a un, nom de l’auteur, titre de l’œuvre, date de publication) qui pourra souvent éclairer le sens du texte. Faites aussi attention au début et à la fin du texte ; cela permettra souvent de clarifier le sens du passage. Ce « premier regard » est important. Il permet d’évacuer certains axes de lectures et, au contraire, de se concentrer sur les aspects les plus saillants. C’est précisément cela qui est demandé dans l’épreuve dans son ensemble.
Lecture et première appréhension du texte
Lisez ensuite le texte une première fois, rapidement. Une deuxième fois surligneur à la main pour identifier les idées essentielles (avec des couleurs différentes, il est déjà possible de distinguer les idées majeures des idées mineures) ; ce n’est pas systématique, mais notez que, souvent, les débuts et fins de paragraphes abritent les idées importantes. Très vite (dès la première ou la deuxième lecture, selon les candidats et leur vitesse de lecture), il est bon de noter, en reformulant, à côté de chaque paragraphe, l’idée principale. Dans cette même phase, identifiez la progression logique et la dynamique argumentative du texte en entourant les connecteurs logiques qui marquent l’enchaînement des idées. Il s’agit à l’issue de cette lecture d’avoir compris le ou les enjeux du texte, la thèse principale, ainsi que la situation d‘énonciation qui doivent tous réapparaître dans le résumé.
Concentrez-vous également sur l’énonciation (Qui parle ? Y a-t-il du discours rapporté ?). Concentez-vous aussi sur les stratégies argumentatives (thèse au début ou à la fin ; exemples illustratifs ou argumentatifs ; procédés rhétoriques…). Tous ces éléments doivent être identifiés suffisamment tôt, car ils servent à la suite de l’élaboration du résumé.
Travail au brouillon du résumé de texte en prépa scientifique
Lors de l’élaboration de votre brouillon, vous devez garder en tête que le résumé doit mettre en évidence, par son découpage en paragraphes et ses enchaînements logiques, la structure logique du texte. C’est cela qui montrera votre rigueur et votre bonne compréhension dans le travail final.
Pour parvenir à cette reconstruction, il faut veiller à la bonne reformulation des idées principales en respectant la dynamique argumentative et la structure logique du texte (suivre donc les paragraphes et les connecteurs). Reprenez alors les notes inscrites directement sur le côté du texte (cf. paragraphe précédent) et construisez un résumé paragraphe par paragraphe avec chaque « idée principale » de paragraphe en-tête. Il s’agit donc ici de fabriquer une première charpente, avant la mise en forme finale.
Ici, nul besoin de se préoccuper du nombre de mots, pour l’heure. C’est une étape exclusivement destinée à s’assurer que l’on respecte bien le mouvement du texte et son exhaustivité. L’objectif est en conséquence dans cette première phase de brouillon de résumer le texte paragraphe par paragraphe simplement, et avec vos propres formulations. Cela permet, soit dit en passant, de replacer ici les connecteurs logiques. De cette manière seulement la structure de la pensée de l’auteur pourra être reproduite, ce qui est un requis du résumé.
Rédaction du résumé de texte en CPGE scientifique
Le passage à la rédaction implique de faire le deuil du nombre exact de paragraphes que le texte comporte et de procéder à des regroupements. En effet, le résumé final doit comporter deux ou trois paragraphes, pas davantage. Cela implique de faire des choix, de supprimer certaines idées qui peuvent paraître secondaires, de mettre en valeur certains points et, à l’inverse, d’en mettre d’autres « en sourdine », sans pour autant les effacer complètement. Sans entraînement, il est évidemment difficile de réaliser de tels changements. C’est pourquoi les exercices réguliers sont importants.
Dans la phase de rédaction, on peut aisément se séparer des exemples. Leur valeur illustrative n’apporte rien au résumé, sauf dans certains cas très précis où le discernement du candidat devra être mobilisé. En revanche, les exemples argumentatifs doivent être conservés, parce qu’ils servent à la démonstration générale.
Ici, toujours, ce qui compte le plus est évidemment le strict décompte de mots. Respectez donc les consignes du sujet pour le décompte (par des barres de décompte), et indiquez à la fin le nombre total de mots utilisés.
Attention ! Il faut garder à l’esprit que votre résumé doit pouvoir être lu par quelqu’un qui n’a pas vu le texte original. Le sens doit être parfaitement saisissable. Faites donc attention à la qualité de votre expression.
N’utilisez pas de guillemets dans le résumé puisque vous devez reformuler le texte et non le citer, ni le paraphraser.
Enfin, soignez la copie : il faut veiller à ne faire aucune faute d’orthographe, aucune faute de grammaire et à proposer une graphie parfaite, de façon à rester lisible. Les manquements en la matière feront perdre des points, alors qu’ils sont facilement évitables. Prenez-y garde.
Quelques éléments de méthode issus des rapports de jury
Il est très utile de se renseigner sur les attendus du jury en français en prépa scientifique à travers les rapports de jurys des différentes écoles et concours. Voici donc les passages les plus éclairants dans les rapports. Gardez-les en tête jusqu’au concours ; ils doivent être votre boussole.
« L’organisation du texte en paragraphes met en évidence les étapes de la pensée de l’auteur, de sa démonstration ; le résumé doit rendre compte de ce mouvement, là encore synthétiquement : c’est-à-dire qu’il ne doit jamais être ni monobloc ni éclaté en cinq, six paragraphes ou plus ».
« Les paragraphes doivent apparaitre sans aucune ambiguïté sur la copie, à l’aide d’alinéas ou de sauts de lignes. Toutefois, ce découpage n’a pas de sens s’il n’est soutenu, de paragraphe en paragraphe et à l’intérieur de ceux-ci, par des articulations logiques explicites et appropriées. Il ne suffit donc pas de livrer des tronçons du texte original : il faut tisser un nouveau texte, qui permette, sans retour à la source, d’en saisir la pensée dans ses nuances ».
« Il convient de distinguer dans le texte entre exemples purement illustratifs, qui disparaissent du résumé, et exemples argumentatifs, qui sont conservés ».
« Le résumé évalue les capacités de compréhension, d’appropriation, de restitution sous une forme objective, synthétique et claire d’un propos complexe. La qualité de synthèse s’apprécie d’abord dans le respect du nombre de mots imposé ; certains candidats semblent encore ignorer que le nombre de mots du résumé est systématiquement vérifié et que les décomptes frauduleux sont lourdement sanctionnés. La présence des barres de comptage est indispensable ».
« Le texte produit doit être clair, intelligible, cohérent. Faute de reformulations limpides ou à cause de tentatives maladroites pour imiter le style de l’auteur, un trop grand nombre de devoirs propose une reproduction sibylline du propos. Il ne s’agit pas non plus de recourir à une synonymie mécanique, qui appauvrirait voire défigurerait le sens du texte initial, ni surtout à la reprise littérale de fragments. Les meilleurs résumés savent à la fois réutiliser le lexique de départ et témoigner d’une expression personnelle. À cet égard, il convient de signaler de vraies réussites ».
« Les candidats, on le comprend, ne doivent pas céder à la tentation de faire court pour éviter le dépassement : un résumé de moins de 200 mots se condamne le plus souvent à de graves omissions ».
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