Les métiers des langues
Tout savoir sur les métiers et professions en langue
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Les langues, un monde pour moi ?
Avec l’industrialisation, la maîtrise d’une langue étrangère est un véritable atout. Cela permet de communiquer et par la même occasion de découvrir d’autres cultures. Si vous avez des facilités avec une langue et que vous avez un profil littéraire, il est fort possible que vous trouverez votre métier idéal dans le secteur des langues. Vous serez amené à côtoyer des personnes de différentes cultures, alors vous devrez faire preuve d’ouverture d’esprit. Bien entendu, les professionnels des langues doivent savoir communiquer et transmettre des informations.
Pour travailler dans le domaine des langues, il convient de maîtriser parfaitement sa langue natale. L’apprentissage d’une langue étrangère nécessite de la rigueur et de la pratique. Le meilleur moyen pour apprendre rapidement une langue étrangère est de se rendre dans un pays dont la langue principale est celle que l’on souhaite apprendre. Pour assimiler un dialecte étranger de façon ludique, n’hésitez pas à visionner des films et séries en version originale sous-titrée.
Cette fiche regroupe différents métiers linguistiques : interprète, professeur FLE, professeur de langues étrangères, terminologue, traducteur audiovisuel, traducteur expert, traducteur de la fonction publique et traducteur littéraire.
Qu’est-ce que le secteur des langues ?
La maîtrise d’une langue étrangère permet de multiplier les opportunités d’emplois. Cette compétence est de plus en plus recherchée par les employeurs. Les langues étrangères rares sont un véritable atout.
Les institutions européennes recrutent sur concours des traducteurs et des interprètes. Généralement, ces deux professionnels exercent une autre activité en parallèle, par exemple dans l’enseignement. L’anglais est la langue la plus parlée au monde, elle représente 23 % des flux commerciaux. Les interprètes et les traducteurs (environ 70 %) utilisent principalement cette langue dans le cadre de leur activité.
Ce secteur est très compétitif, il convient de se démarquer des autres candidats par des compétences supplémentaires. L’obtention d’un certificat officiel (A, B ou C) permet d’augmenter son employabilité et de se démarquer de la concurrence. Pour développer des compétences personnelles et linguistiques, il est possible de faire une année sabbatique ou une période d’études à l’étranger. Une immersion à l’étranger est particulièrement intéressante pour découvrir une nouvelle culture, mais également pour apprendre rapidement une langue.
Il existe deux sortes de catégories pour les métiers linguistiques : les métiers qui sont directement liés à la langue (ceux qui sont abordés sur cette fiche) et les métiers qui nécessitent la maîtrise d’au moins une langue étrangère (secteur du commerce international, de la vente…).
Les métiers linguistiques
Le métier d’interprète
Le rôle de l’interprète est de traduire oralement un discours d’une langue à une autre. Il peut autant travailler en consécutif (traduction retranscrite après une prise de notes), qu’en simultané (traduction faite lorsque l’orateur s’exprime). Les messages traduits par l’interprète doivent être restitués en toute fidélité (nuance, ton, humour, etc.).
L’interprète doit parfaitement maîtriser sa langue natale et au moins une langue étrangère. Des opportunités d’emploi supplémentaires sont à pourvoir pour ceux qui interprètent la langue des signes. Lors de retranscriptions orales, il doit savoir être neutre et se détacher du sujet. Son élocution doit être parfaite. Des qualités de concentration sont attendues de l’interprète, car il doit savoir écouter et retranscrire en même temps.
Le salaire d’un interprète débutant est de 1 800 € bruts par mois. En moyenne, il gagne 2 000 € à 3 000 € bruts mensuel. En étant senior, il peut percevoir jusqu’à 3 500 € bruts par mois.
Le métier de traducteur
Il existe 5 types de traducteurs, parmi eux : traducteur technique, traducteur audiovisuel, traducteur expert, traducteur littéraire et traducteur dans la fonction publique.
En fonction de sa discipline, le traducteur technique assure la traduction de documents commerciaux, techniques, langues étrangères et scientifiques. Son salaire varie entre 1 500 € et 3 000 € bruts par mois.
Le traducteur audiovisuel est de plus en plus recherché. Après avoir visionné un film, une série ou une émission de télévision, il est chargé de faire les sous-titrages et parfois les doublages. Dans le cadre de sous titrages, le traducteur doit tenir compte de certaines règles, comme le nombre de caractères qui s’affiche sur l’écran (maximum 30). Lorsque les phrases sont trop longues, il s’assure des raccourcis sans dénaturer les propos de l’auditeur. S’il s’occupe des doublages, il doit synchroniser la traduction avec les mouvements des lèvres originales de l’orateur. Le salaire d’un traducteur audiovisuel débutant varie entre 1 600 € et 2 000 € bruts par mois.
Le traducteur expert est sollicité par la Cour d’appel et la Cour de cassation afin de traduire des documents en langues étrangères. Il peut également proposer ses services pour une clientèle privée. Son salaire mensuel peut atteindre 4 500 € bruts.
Le traducteur littéraire traduit des œuvres et des musiques d’auteurs étrangers. Il s’assure de retranscrire l’essence de l’auteur tout en faisant oublier au lecteur qu’il lit une traduction. Son salaire est estimé à 1 900 € bruts par mois, mais dépend surtout de ses projets.
Enfin, le traducteur de la fonction publique étudie la subtilité d’un énoncé, d’un document ou d’un échange lors d’un débat pour et les traduits. Il s’assure de ne perdre aucune information. Le salaire d’un traducteur de la fonction publique est d’environ 1 600 € bruts mensuels.
Le métier de terminologue
Le terminologue s’intéresse au vocabulaire d’un domaine particulier, comme celui de l’aéronautique. Il aide à nommer des mots étrangers en français. Pour cela, il fait des recherches et définit les synonymes. Lorsque des termes manquent pour désigner un nouveau concept, il en crée. En bref, il collecte, traite et diffuse des données terminologiques. Ce professionnel doit avoir de très bonnes connaissances linguistiques ainsi que des capacités rédactionnelles.
Ce professionnel doit détenir un excellent sens de l’analyse et faire preuve d’adaptabilité.
Le salaire d’un terminologue est estimé à 1 900 € bruts par mois.
Le métier de professeur FLE
Le professeur de français langue étrangère peut autant travailler en France qu’à l’étranger. Son objectif est d’apprendre à ses élèves le français (oral et écrit). Contrairement aux professeurs de français dans un établissement scolaire, il n’a pas de programme fixe à suivre. Ce professionnel peut travailler dans de nombreuses structures : université, grande école, association, etc. Lorsqu’un professeur de FLE travaille à l’étranger, il est employé par des structures qui proposent l’apprentissage du français de manière générale. Très souvent en France, les structures qui l’emploient lui demandent le statut d’auto-entrepreneur.
Ce métier requiert de l’adaptabilité, des compétences linguistiques et rédactionnelles.
Le salaire d’un professeur de FLE débutant est de 1 500 € bruts par mois.
Le métier de professeur de langue vivante étrangère
Le professeur de langue vivante étrangère enseigne une langue de façon pédagogique à ses élèves (collégien, lycéens, étudiants ou adultes). Il leur concocte des cours en fonction de leur niveau puis il élabore des évaluations visant à valider leurs compétences. Il est chargé d’expliquer à ses élèves la grammaire, l’orthographe ainsi que le lexique. Son objectif est de captiver l’attention de ses élèves et de les accompagner dans leur apprentissage. Par la même occasion, il leur fait découvrir la culture du pays.
Bien entendu, le professeur de langue vivante étrangère doit faire preuve de pédagogie. Il est indispensable qu’il sache s’adapter au public qu’il a en face de lui. Enfin, il doit être patient, car parfois certains élèves ont besoin de plus de temps pour comprendre une notion. De ce fait, son rôle est de reprendre les notions incomprises.
Le salaire moyen d’un professeur de langue vivante étrangère est de 1 900 € bruts mensuel.
Témoignages sur les métiers linguistiques
Le métier d’interprète
Le métier de traducteur
Le métier de professeur FLE
Le métier de professeur d’anglais
Les formations pour accéder aux métiers linguistiques
La licence langues étrangères appliquées - LEA
La licence langues étrangères appliquées (LEA) est accessible en L1 aux bacheliers généraux maîtrisant deux langues étrangères (niveau B2 requis). Les étudiants ayant un bac +2 (classe prépa littéraire) peuvent intégrer une L2 ou L3. Ils étudient deux langues étrangères approfondies et parfois une troisième langue en tant que “débutant”. Le programme de L1 et L2 contient : grammaire, compréhension et expression orale, exercices écrits, etc. En L3, les étudiants doivent effectuer un stage, un rapport de stage ainsi qu’une soutenance. Voici les parcours de spécialisation en LEA : traduction spécialisée, commerce et tourisme.
Après une L2 validée, il est possible de s’orienter vers une licence professionnelle. Les étudiants qui possèdent une L3 validée peuvent accéder à différents masters.
La licence langues, littératures et civilisations étrangères ou régionales - LLECR
La licence langues littératures et civilisations étrangères ou régionales (LLCER) est accessible en L1 aux bacheliers généraux ayant suivi la spécialité langues. Ils doivent maîtriser au moins une langue étrangère en plus de leur langue natale. Comme pour la LEA, les étudiants ayant suivi une classe préparatoire littéraire peuvent intégrer le cursus en L2 ou L3.
Cette filière consiste à étudier une langue étrangère de manière approfondie ainsi que sa culture. En L3, les étudiants doivent suivre un ou deux semestres à l’étranger dans une université partenaire. Voici les programmes de spécialisation en LLECR : métiers de la traduction et métiers de l’enseignement.
Les étudiants en LLECR ont les mêmes possibilités de poursuite d’études que les étudiants en LEA : licence professionnelle ou master.
Les écoles pour les métiers linguistiques
Pour accéder aux métiers de l’interprétariat et de la traduction, il convient de se diriger vers l’une de ces écoles :
- École Supérieure d’Interprètes et de Traducteurs (ESIT) : diplôme de niveau master avec un parcours de spécialisation (recherche en traductologie, traduction éditoriale, interprétation de conférences, interprétation et traduction français-langue des signes française et économique et technique)
- Intercultural School (ISIT) : diplôme de niveau master avec une spécialisation (management interculturel, communication interculturelle et traduction, interprète de conférence, juriste linguiste, stratégies internationales et diplomatie et stratégie digitale interculturelle).
- École Supérieure de Traduction et Relations Internationales (ESTRI) : deux diplômes peuvent être visés : diplôme de niveau bac +3 (assistant communication et traduction) et diplôme de niveau bac +5 (traduction spécialisée et interprétation de liaison).
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