Un grand nombre d’anciens lycéens aujourd’hui en prépa HEC le regrettent peut-être déjà et s’en mordent les doigts. Les « taupins », les « épiciers », comme on aime les appeler étaient jusque-là de brillants élèves au lycée pour la très grande majorité. Toutefois, il se produit généralement une cassure à l’arrivée en classe préparatoire CPGE économique, qui se traduit par des notes anormalement basses, voire proches de zéro. Submergés et perdus par la forte charge de travail, les tous nouveaux préparationnaires perdent peu à peu confiance en eux.
En effet, le mode de travail en classe préparatoire diffère grandement de celui de l’enseignement secondaire et les élèves doivent alors découvrir, s’adapter et appliquer une toute nouvelle méthode de travail, fondée sur l’efficacité et la réflexion personnelle, non stéréotypée pour travailler efficacement en prépa HEC.
Dans les lignes qui vont suivre, nous allons essayer, grâce à notre expérience d’anciens élèves de prépa, de vous donner les meilleurs moyens de rentabiliser votre temps de travail pour progresser en prépa, peu importe la matière, et intégrer l’école de vos rêves.
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#1 : Apprendre à être efficace en prépa HEC
L’efficacité est essentielle pour réussir ses deux années de prépa. Travailler pendant 6 heures de suite les maths n’est pas forcément la bonne solution. Ni faire 30 minutes de langues par semaine…
Dès la rentrée, organisez-vous. Après avoir découvert toutes les matières, le rythme attendu, les attentes des professeurs, faites-vous un emploi du temps de travail personnel, et respectez-le toute l’année. Travaillez toutes les matières chaque semaine. Si vous deviez faire une traduction en langue à 19h mais êtes toujours bloqué sur un exercice en maths, arrêtez-le et respectez votre planning de travail. Vous serez davantage efficace, vous aurez un meilleur raisonnement et n’aurez aucune lacune dans chaque matière.
En effet, c’est dans la régularité et la constance que vous progresserez.ECG 1 :
#2 : Se perfectionner sans cesse en maths : matière clé pour réussir !
Que vous soyez en prépa HEC, ou en filière ECG ou ECT, les mathématiques sont l’une des matières reines du concours. Certes, les coefficients varient en fonction de votre option ou filière. Cependant, il reste essentiel de maitriser parfaitement cette matière. Travailler de manière régulière, connaître parfaitement son cours, comprendre et être capable de refaire les démonstrations… Tout cela est nécessaire si vous souhaitez progresser.
La bonne nouvelle est la suivante : les mathématiques sont une matière où le travail paie vraiment. Il n’y a pas de place aux « aléas du concours ». Plus vous y consacrerez du temps, de manière efficace, plus vos notes décolleront, plus vous gagnerez en confiance en soi. Connaître son cours de maths en prépa est donc essentiel !
#3 : Bien faire tous les DM pour progresser en prepa
Même si les devoirs maison en prépa et notamment dans les filières ECG et ECT sont longs, c’est un très bon moyen de revoir le cours et de se mettre en situation avant le DS. Un DM bien fait est un DM bien rédigé. Il est primordial de s’entrainer à rédiger si vous voulez progresser en maths en prépa HEC : une mauvaise rédaction coûte cher lors du concours…
Travaillez-le sur plusieurs jours pendant la semaine, ainsi la charge de travail sera amoindrie. N’hésitez pas à demander à des camarades ou votre professeur de vous aiguiller.
Vous n’aurez peut-être pas le temps de le faire en entier la semaine où votre professeur l’aura donné. Toutefois, une fois que vous aurez la correction, comprenez parfaitement tous les raisonnements appliqués dans le DM. En effet, certaines questions sont souvent plus « exotiques » que celles dont vous avez l’habitude et peuvent tomber au concours.
#4 : Travailler les langues régulièrement en ECG et ECT
Certaines matières ont l’habitude d’être négligées par les élèves, et les langues en font souvent partie. C’est une grave erreur.
Dès le début de la prépa, apprenez à travailler régulièrement vos langues. Travaillez bien votre oral d’anglais en prépa. Comme les mathématiques, les progrès seront flagrants en langue si vous travaillez de manière constante.
Préparez les traductions données par vos professeurs en vous mettant en situation de DS, c’est-à-dire sans dictionnaire. De la sorte, vous ferez un réel effort de réflexion et lors de la correction en cours, vous retiendrez plus facilement les nouveaux mots et expressions. N’hésitez pas non plus à faire des exercices de grammaire (type Bled) régulièrement car une bonne maitrise de la grammaire est essentielle si vous voulez réussir vos traductions. N’oubliez pas de faire des fiches en prépa HEC.
Enfin, lisez régulièrement des articles de presse (type The Economist, Vocable) et fichez les informations intéressantes, mais aussi les belles expressions que vous trouverez. Vos fiches de civilisation vous seront essentielles pour réussir les deux questions d’expression au concours !
#5 : Avoir un moral et mental de vainqueur
La confiance en soi est fondamentale. Pour gagner, mettez-vous dans la peau du major en prépa de la classe. Adoptez une sérénité qui vous entrainera dans un cercle vertueux. Et n’oubliez pas, le DS du samedi, le prochain concours blanc, cela n’est pas la finalité !
C’est pourquoi, dès le départ, optez pour une stratégie de long terme. Vous travaillez pour le concours et non pour les échéances qui rythment vos deux années de prépa. Ainsi, vous gagnerez en efficacité, en organisation, et vos progrès seront flagrants. Ne vous découragez donc pas lorsque vous n’avez pas la note ou le rang que vous souhaitiez. Si vous avez travaillé de manière régulière, avec constance et efficacité tout au long des deux années, avec un moral de vainqueur, vous brillerez au concours ! Un certain nombre d’élèves de prepa relativement bons sont déçus par leurs admissibilités, et cela s’explique souvent par une faiblesse de mental pendant les concours…
#6 : Appliquer une méthodologie en histoire géographie géopolitique / économie / culture générale
Contrairement à ce à quoi vous étiez habitué(e) au lycée, la méthodologie en dissertation est très différente en classe préparatoire. La réflexion personnelle, une argumentation bien posée sont les clés du succès. Le but n’est pas de réciter son cours mais plutôt d’apporter une réponse à une problématique posée.
Cela change donc votre approche dans le travail de ces matières. Il est inutile d’amasser des tonnes de connaissances sur un sujet. En effet, vous seriez tentés de toutes les mentionner lors d’une dissertation, ce qui est contre-productif. Argument-explication-exemple : tel doit être le schéma d’un paragraphe en dissertation. L’argument est issu de votre cours (théorie en économie, en philosophie, etc), vous expliquez cet argument comme si vous étiez devant un enfant de 8 ans, et enfin vous donnez un exemple, bien maîtrisé, en lien avec l’argument.
Il vaut donc mieux connaître parfaitement 2-3 exemples en lien avec un thème plutôt que s’efforcer à en recueillir le plus possible.
Quant à l’apprentissage du cours, chacun a une méthode différente. Certains préfèrent l’apprendre par cœur. D’autres optent pour la méthode de la feuille blanche (notez les titres des chapitres sur une feuille, fermez votre cours, puis remplissez le corps de chaque chapitre selon ce que vous savez) … Trouvez celle qui vous correspond le mieux, et gardez en tête que l’objectif final est de rendre une dissertation bien construite, réfléchie (et non stéréotypée), où les principaux enjeux du cours sont mis en évidence.
#7 : Savoir se reposer quand il faut
Ne travaillez pas de manière acharnée mais plutôt intelligemment (cf emploi du temps). La semaine tout comme le week-end, le sommeil est essentiel !
Pendant les vacances scolaires, prenez le temps de faire un break ! La deuxième semaine, reprenez un rythme de travail et pourquoi pas venir faire un stage intensif chez nous ! Les stages en petits groupes permettent de travailler efficacement sur des exercices, des problèmes, classiques et méthodes à connaitre tout en étant dans une ambiance conviviale.
En effet, garder un rythme de vie sain améliorera vos performances en DS, aux concours et vos aptitudes à suivre de manière efficace vos cours, et bien les mémoriser.
#8 : Faire du sport en prepa HEC !
Il est important de savoir faire le vide et se défouler ! Si vous pratiquiez un sport avant la prépa, n’abandonnez pas ! Danse, tennis, foot… Vous vous ferez plaisir, penserez à autre chose et reviendrez frais pour reprendre le travail.
Au moins une fois par semaine, vous vous défoulerez, vous penserez à autre chose et serez beaucoup plus heureux!
#9 : Préparer son admission en CPGE lorsqu’on est encore au lycée
Tout dépend de ce que vous visez. Si vous voulez intégrer une classe préparatoire du type Henri IV ou Louis le Grand, votre niveau en maths doit être excellent. Certains lycées parisiens sont en effet très exigeants.
Cela s’explique par le fait qu’il y a un écart flagrant entre le programme au lycée et celui de prépa. Les raisonnements sont de plus en plus complexes. Il vaut donc mieux avoir une forte base bien maitrisée au lycée.
De même, si vous optez pour une prépa HEC, les maths sont aussi un prérequis, tant son importance est flagrante (cf 2e astuce). Mais l’aisance en expression est aussi prise en compte (français, histoire géographie…).
En réalité, que vous visiez une classe préparatoire moyenne ou excellente, la moyenne et les notes obtenues en première, terminale (voire seconde pour certains lycées !) ne sont finalement pas les premiers critères pris en compte pour votre admission dans la prépa de vos rêves. Votre rang dans la classe, votre progression et votre potentiel, voici ce qui est surtout pris en compte. Et cela se reconnaît facilement sur vos bulletins et les appréciations de vos professeurs.
Le potentiel est donc essentiel. En effet, la charge de travail en prépa est bien plus importante que celle que vous aviez au lycée. Les professeurs veulent donc être sûrs que vous serez capable de suivre en prépa sans trop de difficultés. Si vous savez que vous avez une marge de manœuvre, la possibilité de pousser vos limites de travail par rapport au lycée, alors vous réussirez.
#10 : Savoir mettre à profit les vacances d’été avant l’entrée en classe préparatoire
Certains lycéens savent dès la seconde qu’ils feront une classe préparatoire à la sortie du lycée, d’autres découvrent cet univers en janvier de terminale, avec les inscriptions Parcoursup. Quelques lycées font une partie du programme de prépa (en mathématiques par exemple) alors que d’autres, et la majorité ne vous inquiétez pas, se cantonnent au strict programme du baccalauréat.
Nous ne sommes pas tous égaux quant à la préparation pour l’entrée en classe préparatoire. Toutefois, bien que les niveaux soient assez hétérogènes en début de prépa, la classe s’homogénéise finalement. Il n’y a donc aucune inquiétude à avoir !
Au sortir du lycée, vous êtes tous de bons élèves, plein de potentiel. Il n’est pas utile de travailler avec acharnement pendant les vacances d’été qui précèdent votre rentrée. Dans la majorité des cas, votre futur lycée vous enverra une liste exhaustive de livres à lire, travaux à faire pendant les vacances d’été. L’objectif n’est pas forcément de faire tout ce qui est écrit. Cela vous incite surtout à garder votre esprit en éveil et ne pas être dépassé au début de l’année. Lisez des livres (littérature, philosophie, etc), faites des expositions, cultivez-vous, car vous n’aurez pas toujours le temps de le faire pendant la prépa. Or les connaissances que vous aurez acquises ainsi vous seront très utiles pour la suite : entretiens de motivation, oraux de culture générale…
Conclusion : comment réussir en prépa HEC ?
Ces conseils n’ont qu’un unique but : vous faire parvenir à créer un équilibre. Travaillez régulièrement tous les jours avec efficacité et sérieux, reposez-vous, et vous réussirez votre prépa bien au-delà de vos attentes !
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Noémie Happi Nono
A propos de Noémie
Ancienne élève de prépa ECS, j’ai intégré l’ESSEC et suis actuellement en double diplôme avec l’ENSAE ParisTech. Je contribue ponctuellement au blog de Groupe Réussite pour partager mes analyses et conseils au sujet des classes préparatoires et de la vie en école de commerce ou d’ingénieur.