Entrainement I pour épreuves français en prépa : Démocratie
Exercice type Résumé + dissertation
Ce sujet est inspiré par le modèle du concours Centrale – Supélec mais, par souci de gain de temps, j’ai choisi un texte plus court de moitié qu’on résumera donc proportionnellement.
Résumez ce texte en 100 mots (+/- 10%).
Le peuple doit se réaliser dans l’espace et dans le temps, sur un territoire et dans une généalogie. Bref, il doit s’incarner. Ce peuple, c’est le peuple-récit. Je touche là une zone à risque : la polémique est toute prête à s’enclencher et les lames sont déjà affûtées. À ma gauche, les partisans de l’histoire ouverte : à ma droite, les tenants du « roman national ». Pour les uns, toute l’Histoire de France est vouée à être nationaliste, au pire sens du terme, c’est-à-dire mélange de haine de l’étranger et de chauvinisme rance. Pour l’éviter, ils font l’éloge du métissage contre la pureté et de la différence contre l’identité. Pour les autres, le discours national est un fondement du peuple-Etat : ils cherchent à en entretenir la flamme contre les illusions du multiculturalisme.
Je me garderai de les renvoyer dos à dos. Car la première position me semble toujours aberrante, tandis que la seconde n’est nocive que par excès. Pour déconstruire l’identité, encore faut-il qu’elle existe, robuste et claire. L’histoire ouverte a besoin de ce qu’elle dénonce pour s’affirmer. Et, dans son éloge naïf de l’altérité, elle refuse de considérer qu’il y a bien des manières de concevoir l’identité. On peut le faire de façon dogmatique ou critique, figée ou dynamique, agressive ou pacifique. L’Etat, tout neutre qu’il soit en régime libéral, reste le garant du récit national, le pivot de la réflexivité collective. On ne peut vivre ensemble sans partager la même histoire, ce qui n’interdit ni la discussion ni l’esprit critique. Nous savons depuis Solon que les Constitutions ne valent que pour un peuple et pour un temps ; depuis Montesquieu que les lois ont un esprit. On peut donc penser que les modes de gouvernement possèdent une âme. […]
Ce peuple-récit exige un ultime art politique qui vient couronner les autres : celui de raconter des histoires. La formule sert en général à dénigrer l’homme politique, identifié à l’enfumeur en chef ou au baratineur de comptoir, mais la démocratie est trop souvent engluée dans le présentisme pour se priver de cette mise en perspective. Car le récit est le moyen par lequel un peuple prend conscience de lui-même et s’inscrit dans le temps long. C’est ce qu’on peut appeler une « identité narrative nationale », qui aurait tout à fait à voir avec l’art du roman quand celui-ci est un chef d’œuvre : il y faut du style et du savoir, de la poésie et de la réflexion, de l’émotion et une bonne dose d’esprit critique. Et comment ne pas voir que ce talent est toujours la caractéristique des grands dirigeants : connaissance intime du passé, compréhension fine des enjeux du présent et vision sûre de l’avenir. Par où l’on retrouve, enfin, une forme d’unité pour le peuple, car rien ne rassemble autant que de raconter ou d’écouter des histoires. Simplement, cette unité narrative n’a aucun des inconvénients des tentatives unitaires que nous avons rencontrées : elle ne cherche pas à éliminer les autres visages du peuple ; elle les met en scène dans une dramaturgie commune.
Pierre-Henri Tavoillot, Comment gouverner un peuple-roi ? Traité nouveau d’art politique, 2019
Entrainement I : Dissertation sur la Démocratie
La dissertation devra obligatoirement confronter les trois œuvres et y renvoyer avec précision. Elle pourra comprendre deux ou trois parties et sera courte (au maximum 1800 mots). Cet effort de concision faisant partie des attentes du jury, tout dépassement manifeste sera sanctionné.
“On ne peut vivre ensemble sans partager la même histoire, ce qui n’interdit ni la discussion ni l’esprit critique. Nous savons depuis Solon que les Constitutions ne valent que pour un peuple et pour un temps ; depuis Montesquieu que les lois ont un esprit. On peut donc penser que les modes de gouvernement possèdent une âme.”
1) Gloser / faire la glose = analyser en définissant.
Mots-clés ?
- vivre ensemble (1)
- la même histoire (2)
- discussion / esprit critique (3)
- Constitutions (+ idée de limites de ces dernières) (4)
- modes de gouvernement (5)
- âme (6)
1 : vivre ensemble : partager une vie en communauté. Définition de “le vivre ensemble” / on est là à l’échelle d’un peuple / d’une collectivité et non de la cellule familiale. Société = vivre les uns avec les autres en s’alliant < socius “allié”. On ne peut vivre ensemble sans… ⇔ il faut une bonne entente sociale, une bonne intelligence. Vivre en bonne intelligence < intellego “lier avec”
2 : la même histoire : C’est partager un passé commun à plus ou moins grande échelle (celle d’un village, d’un pays, de l’Europe, du monde). Qui peut être aussi celui de nos ancêtres (cf. les origines de la démocratie européenne à Athènes). Une histoire n’est pas forcément vraie, elle peut être inventée. Dans ce sens on parle de “fable” -> récit fictif qui colporte des idées erronées. Mythologie des origines de la D, suprématie de ce régime grâce à son aura ancienne et quasi-légendaire. (P. Roth, uchronie, invente une histoire pour asseoir la perfection de le D.)
3 : discussion / esprit critique : Avoir du recul ; remettre en question la nécessaire véracité de propos ; au-delà de la remise en q° de ce qu’on nous présente comme vrai, il faut la capacité de réflexion et d’analyse pour jauger (= évaluer) de la réalité, de la qualité et ne pas verser dans la contestation systématique / accepter le débat ; permettre l’échange.
4 : Constitutions : Ensemble des lois et règles d’organisation fondamentale décrivant le fonctionnement d’un régime. En mettant ce terme au pluriel, l’auteur désigne chaque forme distincte de démocraties ou de gouvernements démocratiques dans le temps et dans l’espace. Idées de limites : (limite temporelle) brièveté et rareté de la démocratie dans l’histoire par rapport aux autres régimes (ex: brièveté de la démocratie athénienne, nécessité d’élections régulières qui restreignent la durée des gouvernements) // (limite géographique) rayon d’action restreint des gouvernements démocratiques sur une zone géographique (spatiale et culturelle)
5 : modes de gouvernement : Les différentes façons de gouverner, c’est à dire de mener le peuple -> D, oligarchie (oligo = très petit ; gouvernement par un petit nombre de personnes), dictature (régime autoritaire), ploutocratie (gouvernement en faveur des richesses), monarchie (le pouvoir est aux mains d’une seule personne), pornocratie (régime où les favorites des dirigeants décident à leur place), gynocratie (pouvoir aux mains des femmes), technocratie (pouvoir en faveur de l’intelligence, de la sagesse, des études, de la science), anarchie (a (suffixe privatif) + archie (commander) (absence de commandement, chacun use du pouvoir pour lui et pas pour les autres), aristocratie (aristo “le.s meilleur.s’ + cratie “pouvoir”) (le pouvoir aux mains des meilleurs, par exemple aux mains d’une caste fermée héréditaire : la noblesse)
6 : âme : Essence (au sens philosophique/spirituel) d’une idée/d’une personne (fondement d’une chose) On associe la notion d’âme au vivant. Parler de l’âme d’une idée/concept abstrait est une manière de la.e personnifier. L’âme est ce que les personnes croyantes considèrent comme immortel dans un être humain. Une partie de son esprit confiée par le divin.
2) Introduction :
- Amorce : phrase d’accroche + citation + glose de la citation
Phrase d’accroche : Attendu qu’//puisqu’un individu vivant dans une société démocratique doit, par définition, partager le pouvoir avec chacun de ses concitoyens, vivre en communauté prend un sens rigoureusement déterminé. Dans Comment gouverner un peuple-roi ? Traité nouveau d’art politique Pierre-Henri Tavoillot explique à ce propos que “on ne peut vivre ensemble sans partager…”
Glose élève 1 : : (cite “On ne peut vivre ensemble sans partager la même histoire, ce qui n’interdit ni la discussion ni l’esprit critique”) Le mode de communication, s’il y’en a un, n’est pas nécessairement le glaive. La remise en question du peuple et de ses idées est essentielle à leur évolution.
Glose élève 2 : (citation exhaustive) La vie en société, éventuellement ponctuée de désaccords et de débats constructifs, nécessite un passé commun à chacun. Solon explique que chaque démocratie connaît par sa brièveté et ses spécificités des limites temporelles et géographiques, Montesquieu ajoute que les lois qui la régissent possèdent un esprit. Les régimes seraient donc dotés d’une âme, d’une essence divine caractéristique à chacun d’eux.
Attention à l’effet paraphrase de ré-employer “Solon” et “Montesquieu” + copie de “sont dotés d’un âme”.
Glose élève 3 : Il est possible pour un peuple de vivre en bonne intelligence seulement s’il croit/sait avoir // s’il a la croyance d’ un passé commun. Les régimes démocratiques sont brefs et localisés / issus de la culture locale.
Glose élève 4 : Le partage d’une vie en société, passe par un passé commun à plus ou moins grande échelle, en étant plus ou moins lointain. Dans le cas d’une démocratie, il passe alors par l’histoire d’une nation mais aussi celle de la démocratie, ou tout du moins par l’idée que l’on se fait de ces histoires qui sont modifiées par le temps ou qui le sont par la volonté de maintenir cette unité.
(Ce mode de vie nécessite dans nos interactions sociales un recul et une analyse de la véracité des propos ou au minimum jauger dans quelle mesure lesdits propos vont en adéquation avec ce vivre ensemble.)
3) Reformulations :
élèves 1 : Ce mode de vie a besoin de recul et de véracité dans nos interactions et dans nos propos. Ou du moins, il faudrait jauger dans quelle mesure lesdits propos sont en adéquations avec ce vivre ensemble.
élève 2 : Ce mode de vie nécessite dans nos interactions sociales un recul et une analyse de la véracité des propos. À défaut, il faut au moins jauger dans quelle mesure lesdits propos vont en adéquation avec ce vivre ensemble.
élève 3 : Ce mode de vie nécessite de prendre du recul vis-à-vis de nos interactions sociales ou, au minimum, de jauger de l’adéquation de ces propos avec le vivre ensemble.
élève 4 : Ce mode de vie nécessite de prendre du recul et de s’assurer de la véracité des propos ou, au minimum, de jauger dans quelle mesure lesdits propos sont en adéquation avec ce vivre ensemble.
élève 5 : Ce mode de vie nécessite, à travers nos interactions sociales, de prendre du recul et de faire une analyse de la véracité des propos ou, au minimum, de jauger dans quelle mesure lesdits propos vont en adéquation avec ce vivre ensemble.
élève 6 : Ce mode de vie nécessite dans nos interactions sociales un recul et une analyse de la véracité des propos. Elle doit, au moins, jauger l’adéquation desdits propos du vivre ensemble.
élève 7 : Ce mode de vie nécessite dans nos interactions sociales un recul et une analyse de la véracité des propos. Il faut, au moins, a minima pouvoir jauger dans quelle mesure lesdits propos vont en adéquation avec ce vivre ensemble.
Solon, réformateur de la démocratie Athénienne, renseignait sur la limite géographique d’une constitution. Il renvoyait ainsi à la nécessité d’une culture commune. Il le faisait aussi sur la limite temporelle renvoyant au fait que la constitution n’est jamais gardée longtemps à l’échelle de l’histoire de la démocratie, comme c’est le cas en France.
Lorsqu’il est dit que “la démocratie possède une âme”, l’auteur indroduit l’existence d’une essence de la démocratie mais aussi un caractère vivant de celle-ci justifiant sa tendance volatile.
(Dire “la démocratie possède une âme”, signifie l’existence d’une essence de la démocratie mais aussi un caractère vivant de celle-ci justifiant sa tendance volatile.)
Il n’est possible pour un peuple de vivre en bonne intelligence que s’il croit avoir un passé commun. (ne… que : négation exceptive)
Il n’est possible pour un peuple de vivre en bonne intelligence seulement s’il croit avoir un passé commun. (sans négation mais avec un adverbe d’exception “seulement” “uniquement”)
Les hommes n’aiment que les fraises. // Les hommes n’aiment seulement les fraises.
Négation bitensive :
ne : adverbe discordantiel de la négation // pas, plus, guère, jamais… : adverbes forclusifs (< forclore = fermer complètement)
4) Proposition d’amorce :
Attendu qu’//puisqu’un individu vivant dans une société démocratique doit, par définition, partager le pouvoir avec chacun de ses concitoyens, vivre en communauté prend un sens rigoureusement déterminé. Dans Comment gouverner un peuple-roi ? Traité nouveau d’art politique Pierre-Henri Tavoillot explique à ce propos que “On ne peut vivre ensemble sans partager la même histoire, ce qui n’interdit ni la discussion ni l’esprit critique.” Le mode de communication entre concitoyens, s’il y’en a un, n’est pas nécessairement le glaive. La remise en question du peuple et de ses idées est essentielle à leur évolution. L’auteur poursuit de la sorte : “Nous savons depuis Solon que les Constitutions ne valent que pour un peuple et pour un temps ; depuis Montesquieu que les lois ont un esprit.” En se référant à la première de ces figures d’autorité, il rappelle que les démocraties sont restreintes parce que leur organisation fondamentale peut différer d’un endroit à un autre ou d’une époque à une autre. Enfin, Tavoillot conclut que : “On peut donc penser que les modes de gouvernement possèdent une âme.” On comprend que, selon lui et à partir de son interprétation de Montesquieu, la multiplicité et la versatilité des possibilités qu’a le peuple d’être gouverné ou de se gouverner lui-même s’approcheraient des variations qui définissent l’esprit humain. Réfléchir à ces notions revient alors à une anagogie (terme d’exégèse) de la démocratie et de son système.
Plan élève 1 :
Problématique : Ces propos laissent à penser que chaque démocratie, est unique, particulière et foisonnante, et ne saurait être confondue avec les autres régimes. En quoi cela peut-il être vrai ?
I] Thèse : La Démocratie, un régime particulier.
- Le pouvoir doit agir selon les intérêts communs qui sont spécifiques à chaque peuple.
- C’est le régime le plus faible, car il donne à ses adversaires les moyens de le combattre.
- C’est le régime le plus contradictoire, le peuple se soumettant volontairement à ses dirigeants.
II] Antithèse : La Démocratie peut dériver et se transformer.
- Brièveté des démocraties, plus de chances pour la dérive.
- La démagogie des dirigeants.
- Soumission volontaire du peuple, dérive vers une monarchie ou une oligarchie.
III] Synthèse : La Démocratie finit par se démarquer.
- Le pouvoir de contrôle du peuple.
- Les institutions protectrices.
- Le retour au point de départ.
Plan élève 2 :
pbtique : La Constitution permet-elle de maintenir un régime ?
I – La Constitution est le socle de notre régime, elle l’aiguille
A- Par ses règles qui la forment : liberté de parole, droit à à l’éducation, etc
B- Via le gouvernement
C – Via les institutions parlemantaires
II – Mais bien souvent, elle ne suffit pas et peut être déviée du régime dans laquelle elle a été formée
A – A cause de ses interprétations erronées,..
B – ou malveillantes
C -… Et par sa « modification” qui laisserait l’apparence d’une D mais qui en réalité entraînerait un autre régime
III – Ainsi, pour lui permettre une application fidèle au régime, il faut des citoyens prêts à se battre pour elle, tels que..
A – Les Associations
B- …des personnages qui combattent les dérives de la constitution par le responsable du régime.
C – Par des savants qui préviennent le peuple
Plan élève 3 :
Bien que les D changent continuellement, qu’elles semblent vivantes, peut-on dire qu’elles possèdent respectivement une âme ?
I] constitution a des caracteristiques du vivant
a/ Effectivement on vit en partageant la meme histoire (qui change selon l’époque), constitution : inscrit dans le temps et l’espace : change continuellement
b/ Constitution, âme : qui relève un peu du divin
c/ une caractéristique de ce qui est doté d’une âme : sentiments/émotion (peur, roth ; …)
II] n’est pas vivant mais a une âme
a/ N’a pas de volonté propre : ca change de temps en temps
b/ La quasi omnipotence de la D la rend ptet ‘sur’vivant
c/ a un corps ?
Ce II est une étude métaphysique (la science métaphysique tend à expliquer ce qu’une notion serait quand on la considère autre que ce qu’elle est) de la D. Il faut vraiment faire attention à rester dans l’analyse d’un sujet et non dans la transposition d’une notion dans une autre discipline.
III] est constitué de vivant
a/ Peuple
b/ Lois
c/ Associations
Le partage d’une vie en société, passe par un passé commun à plus ou moins grande échelle, en étant plus ou moins lointain. Dans le cas d’une démocratie, il passe alors par l’histoire d’une nation mais aussi celle de la démocratie, ou tout du moins par l’idée que l’on se fait de ces histoires qui sont modifiées par le temps ou qui le sont par la volonté de maintenir cette unité.
(Ce mode de vie nécessite dans nos interactions sociales un recul et une analyse de la véracité des propos ou au minimum jauger dans quelle mesure lesdits propos vont en adéquation avec ce vivre ensemble.)
Solon, réformateur de la démocratie Athénienne, renseignait sur la limite géographique d’une constitution. Il renvoyait ainsi à la nécessité d’une culture commune. Il le faisait aussi sur la limite temporelle renvoyant au fait que la constitution n’est jamais gardée longtemps à l’échelle de l’histoire de la démocratie, comme c’est le cas en France.
Lorsqu’il est dit que “la démocratie possède une âme”, l’auteur indroduit l’existence d’une essence de la démocratie mais aussi un caractère vivant de celle-ci justifiant sa tendance volatile.
Plan élève 4 :
Pbq -> La démocratie est-elle réalisable, durablement dans le temps, dans une société où le peuple partage une histoire commune ? Avec cette formulation, la pbq semble prendre pour acquise l’idée que le peuple démocratique partage une histoire commune. C’est une solution mais on verra que la formulation de la thèse ne coïncide pas avec ce prérequis.
I/ Il est nécessaire d’avoir un passé commun pour établir une D durable Cette thèse, qu’on pourrait formuler de manière canonique en “Certes, le peuple démocratique a besoin d’une histoire commune pour que la D soit pérenne” répond plutôt à une pbq du type “Pour durer, la D a-t-elle besoin que le peuple partage une histoire commune ?”. En somme, l’objet que pointe la pbq proposée ci-dessus n’est pas celui que le plan choisit d’envisager.
- La D se construit au fil d’événement prenant place dans l’histoire du peuple
- Ceci amenant à une certaine unité (patriotisme)
II/ Cependant une même histoire à tous les niveaux peut entraver la démocratie Je pense comprendre l’idée générale en lisant les sous-parties. “Si l’on est dans une D où chacun a une histoire commune et unique, cela peut nuire au débat, à la confrontation et donc à la D ; analogie de “consanguinité”” Et c’est une idée tout à fait opportune. Le titre, tel qu’il se présente ici, est trop flou. Ce n’est qu’un titre de brouillon mais, lors de l’entame d’un paragraphe, il faut rédiger une première phrase qui donne l’idée générale de façon synthétique. S’entraîner à poser des titres clairs et efficaces n’est donc pas un exercice superficiel.
- La D construite sur la confrontation d’expérience et d’opinion (la discussion uniquement avec des esprits similaires affaiblit la démocratie)
- La société peut s’unir même si tous ne partagent pas la même histoire
III/ Des limites empêchant la démocratie d’être durable dans le temps indépendamment de l’histoire de ses peuples Cette troisième partie peut être porteuse. Attention cependant au choix du terme “limites” qui est le terme attendu dans l’antithèse.
- Les intérêts et besoin des peuples évoluent dans le temps
- La démocratie tend à changer de forme au fil du temps
Plan élève 5 :
Pbq -> Une constitution – un modèle, un régime – n’est-elle valable que pour une seule population ? Ou ne mènerait-elle qu’à un seul chemin ?
I] Qu’est-ce qui fait qu’un peuple est un peuple ? Je ne suis pas sûr de comprendre. As-tu voulu dire “Ce qui fait de nous un peuple” ? et donc “Quels sont les critères qui définissent un peuple de D ?”
- La culture et l’éducation font partie intégrante de l’identité Commencer la définition de “peuple démocratique” par ces notions secondaires – dans le sens où elles ont nécessairement besoin d’être construites par ledit peuple – est illogique
- Le rôle dans la société, la vie en collectivité – question de la vie communautaire
- Le rôle politique de chaque individu dans une D – question du pouvoir et de son exercice b. et c. doivent être plus nettement distingués mais peuvent être probants
II] On applique pas toujours une même notion de citoyen à tout le monde, en tout lieu, en tout temps
- Au-delà des origines, les lois, les règles peuvent être appliquées différemment selon deux personnes différentes
- Pire, certains utilisent leurs pouvoirs politiques à des fins personnelles
- Les dirigeants d’un pays ne sont pas en accord avec la direction qu’aurait pris un de leurs concurrents. En somme il n’existe pas un unique système pour une unique population ; on choisit selon notre camp
Ce II s’appuie sur la partie de la citation qui précise qu’un peuple, bien qu’il soit un, n’ait pas nécessairement besoin d’être unanimement en accord sur tout. C’est un développement intéressant. Il me semble toutefois que le a est une erreur. Certes, chaque individu d’un peuple doit avoir voix au chapitre mais le socle constitutionnel doit, pour sa part, être fermement défini pour éviter les dérives personnelles exposées en b et c par exemple.
III] Que faut-il pour former un peuple ?
- Il suffit d’obéir aux mêmes règles que le reste de la pop°, d’avoir une culture voisine, “une éducation similaire”
- Il faut aussi que tous soient égaux face aux chances d’accéder au pouvoir
- Il est nécessaire que chaque individu d’un peuple sente qu’il appartient à ce même peuple
Même si prises une à une les idées développées ici pourraient avoir leur place dans cette dissertation, il y a un vrai pb de cohérence d’ensemble de ce plan. Le III semble une nouvelle formulation du I. En outre, III, et I dans une moindre mesure, contredisent II. La réflexion dialectique ne peut pas verser dans la contradiction. 1 + (-1) = 0 ; ce n’est pas à vous que je vais apprendre que additionner des opposés revient à zéro.
Pistes de correction de la dissertation
Proposition de pbq :
Le foisonnement qui caractérise les États démocratiques et partant la démocratie elle-même, qu’il soit géographique, chronologique ou idéologique, suffit-il à départir (= être différent) ce régime politique des autres ?
Proposition de plan :
- La démocratie est le pouvoir du peuple : le cosmopolitisme inhérent à ce dernier la rend foisonnante (thèse)
- Pourtant le foisonnement étant source de désordre, il rend les États démocratiques fragiles, chancelants (=déséquilibrés) (antithèse)
- Ce sont alors les socles constitutionnels, par les règles qu’ils instituent, qui servent de garde-fous et qui pérennisent la démocratie (synthèse)
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Mark.