L’Allemagne depuis 1875 au programme en terminale
Réussir l’épreuve d’histoire au bac en cours de Terminale n’est pas sorcier. Il ne s’agit pas d’apprendre encore et toujours plus de cours d’histoire en terminale et d’enrichir ses connaissances mais plutôt, à l’instar de rédiger des fiches de lecture courtes et pertinentes, il faut savoir sélectionner des fiches pour pouvoir balayer le programme et avoir des connaissances précises et pertinentes sur tous les chapitres du programme d’histoire-géographie de Terminale. Voici ci-dessous une fiche d’histoire en terminale synthétique mais complète sur le socialisme, le communisme et le syndicalisme en Allemagne depuis 1875. Pas besoin de relire tout son livre d’histoire pour être au point sur les notions clés, c’est parti !
Fiche d’histoire : Socialisme, communisme, syndicalisme en Allemagne
Contexte et repères
Entre 1850 et 1918, l’Allemagne s’industrialise et rattrape rapidement son retard sur le Royaume- Uni et la France. Le nombre d’ouvriers augmente fortement. Le Parti social-démocrate allemand est créé en 1875 lors du congrès de Gotha. Au pouvoir après 1933, Adolf Hitler considère les organisations politiques et syndicales du mouvement ouvrier comme des ennemis de l’intérieur.
L’Allemagne, berceau du socialisme (1875 – 1919)
Avec le SAP (devenu SPD), L’Allemagne est le premier pays à se doter d’un grand parti socialiste, couplé à de puissants syndicats. L’influence marxiste est en effet importante, et pousse ouvriers et intellectuels à s’organiser, comme au congrès de Gotha de 1875, ou l’internationale ouvrière. Le parti socialiste devient le premier parti du pays en 1912. Mais le mouvement socialiste se divise entre réformistes démocrates et spartakistes révolutionnaires qui tentent de prendre le pouvoir en 1919. À cette date, la double proclamation de la république de Weimar acte la désunion du parti.
Socialistes et communistes dans la tourmente (1919 – 1945)
Au pouvoir dans les années 1920, le SPD (Sozialdemokratische Partei Deutschlands) ne parvient pas à enrayer la montée du nazisme. Les communistes du KPD refusent de le soutenir : l’hostilité est toujours forte depuis la répression armée de l’insurrection spartakiste. Face au parti d’Hitler, le mouvement ouvrier voit peu à peu ses partis et syndicats interdits, et l’État se substituer à l’organisation syndicale.
Le socialisme dans l’Allemagne divisée (1945 – 1989): côté RFA
En RFA, dans le contexte de la guerre froide, le Parti social-démocrate et le syndicat qui lui est affilié abandonnent les références marxistes lors du congrès de Bad Godesberg en 1959. Les syndicats adhèrent au principe de la cogestion, un système de négociation permanent entre direction, encadrement et salariés d’une entreprise avec égalité de représentation dans les instances de direction. Willy Brandt, chancelier en 1969, initie une politique de pacification à l’égard de l’est, l’ostpolitik.
Le socialisme dans l’Allemagne divisée (1945 – 1989) : côté RDA
En RDA, le mouvement ouvrier s’identifie à l’État communiste. Un parti unique et un syndicat communiste unique encadrent le monde ouvrier, né de la fusion du SPD et du KPD. Aligné sur Moscou, il met en œuvre la collectivisation et la planification de l’économie. Les résultats sont décevants et la répression des opposants systématique par la Stasi. Ainsi, le 17 juin 1953, le régime, aidé par les chars soviétiques, réprime une révolte d’ouvriers qui protestaient contre les conditions de travail. Erich Honecker (au pouvoir de 1971 à 1989) dirige le SED après Walter Ulbricht.
Depuis 1990, une nouvelle division du socialisme allemand
Le SPD au centre mène une politique libérale, incarnée notamment par Gerhard Schröder. Cette politique le rejette dans l’opposition en 2005. Les déçus fondent die Linke, parti de gauche radicale, qui connaît un certain succès électoral. Les tendances réformistes et révolutionnaires s’affrontent encore en Allemagne, autour des inégalités persistantes en ex-RDA. Depuis la réunification de 1990, le SPD s’est plusieurs fois retrouvé dans des coalitions de gouvernement avec la CDU (Union chrétienne-démocrate), comme depuis 2013 sous la direction de le chancelier CDU Angela Merkel.
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