Mondialisation et Union européenne en géopolitique pour prépa ECG
Pour comprendre les enjeux du programme d’histoire, géographie, géopolitique en prépa ECG, il est indispensable de bien cerner les notions clefs du programme de géopo en cours de prépa HEC. En effet, comment intégrer HEC sans cette maîtrise ? La France et l’Union européenne sont deux chapitres importants du programme de prépa HEC ECG1.
Bien savoir utiliser le lexique géo-économique en prépa HEC pour ces 2 chapitres permet aussi une meilleure compréhension des enjeux géopolitiques du monde contemporain en cours d’ECS2 . Par ailleurs, connaître ce vocabulaire économique facilite l’expression dans le cadre de l’exercice de la dissertation en géopolitique en prépa HEC. La diversité des chapitres de géopolitique, que ce soit sur Le Monde en 1913 en prépa ECG ou sur Les 30 Glorieuse en prépa HEC, impose cette maîtrise.
Cet article est pensé comme une fiche en prépa HEC pour vous aider en géopolitique, considérée comme une matière littéraire en prépa HEC. Des munitions de plus pour vous aider, même à l’oral d’école de commerce et notamment à l’épreuve de géopo à l’oral d’HEC, tout comme l’article sur la carte en prépa HEC.
Mondialisation en géopolitique en prépa ECG : lexique géo-économique
Mondialisation : processus économique, social et culturel de construction d’interactions entre les différentes parties du monde (globalisation financière depuis les années 1980). Elle repose sur des réseaux et des maillages, des nœuds et des points nodaux. Les réseaux peuvent être matériels et immatériels. Les lieux privilégiés de la mondialisation sont les littoraux et les métropoles.
Métropolisation: traduction urbaine de la mondialisation, processus de concentration de la population et des activités directionnelles dans les plus grandes villes.
Système-monde : notion qui traduit les conséquences de la première mondialisation : l’intégration de la totalité de la planète dans un système (c’est-à-dire un ensemble cohérent d’éléments interdépendants). Cette intégration n’induit pas forcément une unité, car le système monde est fait de territoires aux échelles emboîtées, du global jusqu’au local. De la hiérarchisation et des inégalités entre ces territoires résulte une fracture entre les espaces centraux (villes mondiales, pays de la Triade), moteurs du système, et les autres, souvent périphériques et/ou marginalisés. On parle de points centripètes (qui sont au centre) et centrifuges (qui sont à la marge).
Fragmentation : morcellement de l’espace et accentuation des divisions socio-spatiales.
Maillage : organisation en réseau où chaque nœud est interconnecté.
Réseau : ensemble matériel ou immatériel de nœuds et de segments
Flux : circulation, sur un territoire, entre différents lieux. On peut parler de flux de personnes, de flux matériels ou de flux immatériels.
Acteur : individu, groupe de personnes ou institution publique ou privée qui s’inscrit de manière autonome dans les processus de construction et de transformation de l’espace géographique.
Division internationale du travail : dans le cadre d’une économie internationale intégrée, les pays possèdent une spécialisation dans certains types de biens économique, ce qui favorise les échanges. Le processus de la mondialisation s’est accompagné d’une « nouvelle » DIT, dans laquelle les nouveaux pays industrialisés, au premier rang desquels la Chine, fournissent des biens industriels, tandis que les anciens pays industriels fournissent avant tout des technologies et des services.
Ressource : tout élément, matériel ou immatériel, qui peut être utilisé par une société humaine. Ne se limite donc pas aux ressources « naturelles ». D’autant plus qu’un élément présent à la surface de la Terre ou de son sous-sol ne devient ressource que s’il est identifié, s’il correspond à un besoin, une utilisation, et s’il est réellement utilisable en fonction de l’état des techniques, des réseaux de transport, etc. Pendant des millénaires, les gisements de pétrole n’ont pas été une vraie ressource.
Délocalisation : conséquence de l’intégration des territoires à des échelles internationale et mondiale. Stratégie des entreprises relatives aux coûts de production et aux marchés qui consiste au déplacement de capital productif d’un pays à un autre. Favorise l’émergence de « pays-ateliers ».
Inégalité : différence de quantité. Toute géographie de la distribution d’un phénomène dans l’espace (population, richesse, réseaux, accessibilité, services, biodiversité) met en évidence des inégalités.
Développement : accroissement des richesses associé à l’amélioration des conditions de vie d’une population sur un territoire.
Développement durable : développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. Repose sur 3 piliers : économique, social, environnemental.
Microéconomie : la microéconomie est la façon dont les individus se comportent économiquement vis-à-vis de l’économie globale.
Capitalisme : le capitalisme désigne un système économique et social fondé sur la propriété privée des moyens de production et d’échange.
Le système monétaire international : comprendre les termes de géopolitiques
FMI [Fonds Montétaire international] créé pour régulier un système monétaire international basé sur la convertibilité du dollar en or (jusque 1971). Désormais, instrument de refinancement pour les pays en développement faisant face à des crises chroniques liées à leur déficit budgétaire. Organisme prêteur, mais en influent sur les politiques économiques – et donc sociales des États dont il est devenu le créancier. Après les pays du Sud, le FMI aide l’Irlande et la Grèce en 2010, et le Portugal en 2011, ainsi que l’Ukraine, la Hongrie et la Roumanie. Les quotes-parts se calculent avec la ressource en or des pays (EU sont les 1ers, donc 17% du droit de vote).
S’appuie sur le consensus de Washington: réduction des dépenses publiques, privatisation progressive des entreprises, allègement de la fiscalité, libéralisation des échanges extérieurs et financière, facilitation des investissements directs étrangers.
Il y a toutefois eu un rééquilibrage des pouvoirs au sein des institutions financières (émergence du Brésil, de l’Inde et de la Chine notamment) : sommet du G20 de Séoul, 2010.
Le commerce sans entraves : l’internalisation du commerce
L’OMC s’appuie sur la libéralisation des échanges, mais bute encore sur la question de la souveraineté en matière agricole (négociations de Doha, 2010-11). Remis en cause par le mouvement altermondialiste depuis la conférence de Seattle (1999).
Géographie du commerce mondial autour de quelques grands pôles régionaux : Europe (UE), Amérique du Nord (Alena), Asie orientale, tandis qu’émergent l’Amérique latine (Mercosur) ou l’Asie du sud (ASEAN pour le sud-est). C’est aussi dans ces régions que se concentrent les places financières.
2 formes d’économies :
- au Nord, devise forte, qui allège le coût des importations mais pénalise les exportations (moins compétitives, car plus chères à produire): on mise donc sur la consommation du marché intérieur.
- Au Sud, devises faibles, qui renchérissent les importations de matières premières et d’énergie mais assurent un débouché plus large aux productions nationales.
Union européenne : lexique géo-économique de géopolitique en prépa ECG
Géopolitique : dimension spatiale des relations entre États, dont l’enjeu et l’appropriation et le contrôle d’un territoire. L’étude des « rivalités de pouvoir ou d’influence sur des territoires et les populations qui y vivent » (Yves Lacoste).
Territoire : espace approprié, limité et géré par un groupe humain, à plusieurs échelles.
Pays : 1. espaces politiques à l’échelle nationale; 2. espaces avant tout culturels, ayant une grande unité paysagère. Attention à ne pas confondre pays (au sens 1.) et État, qui est une autorité et une administration.
Nation : communauté culturelle constituée en corps politique. Née de l’aspiration à la souveraineté d’un peuple sur un territoire.
État : organisation politique indissociable du territoire dont il a la charge. C’est une autorité souveraine qui s’exerce sur un territoire et ceux qui s’y trouvent.
Frontière : limite du territoire d’un Etat et de sa compétence territoriale. Par extension, limite séparant deux zones, deux régions, et même deux entités plus ou moins abstraites. La frontière peut avoir trois effets : barrière, interface ou territoire [J. Lévy].
Inflation : Le terme inflation désigne une augmentation durable, générale, et auto-entretenue des prix des biens et des services. L’inflation est aussi caractérisée par l’accroissement de la circulation de la monnaie (masse monétaire).
Déflation : la déflation est un phénomène de baisse générale des prix constatée sur une période suffisamment longue de plusieurs trimestres. Elle est la conséquence d’une demande globale qui ne suffit pas à absorber la quantité de biens et services produits par l’économie. Le terme déflation désigne également les mesures prises par les gouvernements pour lutter contre l’inflation et le déséquilibre du commerce extérieur par la restriction de la demande et réduction de la masse monétaire en circulation : encadrement du crédit, baisse des dépenses publiques, augmentation des impôts (cf. « Politique de rigueur »).
Stagflation : La stagflation est une situation économique caractérisée par une croissance de l’activité nulle ou très faible et une inflation. La stagflation s’accompagne en général d’un taux de chômage élevé. Pendant la crise pétrolière, il permet de caractériser une situation inédite de ralentissement de la croissance et d’une forte inflation provoquée par l’augmentation des prix du pétrole et des autres matières premières.
Libre-échange : principe visant à favoriser le développement du commerce international en supprimant les barrières douanières tarifaires et non tarifaires et les réglementations nationales susceptibles de restreindre l’importation des biens et des services. Il s’oppose au protectionnisme et au mercantilisme. Aujourd’hui, il représenté par l’Organisation mondiale du commerce et remis en cause par les mouvements altermondialistes. L’Union européenne n’est pas une zone de libre- échange, mais une union économique. Cependant, l’Union européenne a conclu de nombreux accords de libre-échange avec des pays extérieurs à l’Union, comme les accords ACP (Afrique Caraïbe Pacifique) ou accord de Cotonou.
État-providence : trois modèles.
- Depuis 1880s, modèle allemand dit « bismarckien », fondé sur la contrepartie des cotisations versées pour les assurances sociales.
- Dans les 1940s, modèle anglais dit « beveridgien » ou Welfare State : il s’agit d’assurer à l’ensemble de la collectivité nationale des droits et des garanties qui fondent une véritable sécurité sociale pour tous, « du berceau à la tombe ». Le système est financé par l’impôt.
- Après la 2GM, modèle de synthèse français qui allie assurances sociales et redistribution des richesses, avec un double objectif de protection sociale et d’aide et de justice sociales.
Libéralisation : consiste rendre libre l’accès à une activité économique pour différents agents économiques, privés ou publics, afin d’introduire de la concurrence. Elle signifie la fin du monopole d’une administration ou d’une entreprise (publique ou privée) sur une activité définie par l’autorité publique.
Politique de relance : relancer l’économie lorsque les capacités de production sont sous-utilisées, pour favoriser la croissance et lutter contre le chômage. Politique budgétaire qui s’appuie sur la théorie keynésienne selon laquelle les entreprises embauchent en fonction des besoins de l’activité économique et non en fonction du prix de la main d’œuvre. Cela implique l’intervention de l’État, et notamment une augmentation des dépenses publiques, une baisse des impôts pour accroître la consommation (mécanisme du multiplicateur kéynésien), la réglementation vers le haut des salaires.
Politique d’austérité (ou politique de rigueur) : politique économique qui prône la hausse de la fiscalité et la baisse des dépenses publiques dans le but de réduire le déficit. Elle passe par une politique budgétaire, fiscale et monétaire, en cherchant notamment à freiner l’inflation. Elle essaye notamment de faire baisser les prix par la diminution de la consommation en s’appuyant sur la restriction des crédits ou la modération salariale.
Néo-libéralisme : doctrine d’inspiration libérale qui dénonce le développement de l’État-providence et promeut l’économie de marché, issue des idées de M. Friedmann et F. Hayek. Elle met en avant la dérégulation des marchés (qui doivent se réguler eux-mêmes par le jeu de la concurrence et des « lois du marchés ») et la disparition progressive du secteur public au profit du privé. Après la crise pétrolière, l’échec des politiques de relance nationale a favorisé au début des années 1980 le développement des théories néolibérales qui ont conduit à l’orthodoxie monétaire (le désendettement à tout prix, la stabilité absolue de la monnaie), à la libre circulation des capitaux et à la dégradation des conditions salariales par la baisse du poids des salaires dans la richesse produite.
Crise : en géographie, moment d’incertitude d’un système, qui va le faire évoluer, soit de manière positive, soit de manière négative.
Croissance en prépa HEC : accroissement durable de la production globale d’une économie. Processus et phénomène quantitatif mesurable, notamment avec les évolutions du produit intérieur brut.
Industrie: secteur secondaire dans la classification de Colin Clark en 1940, elle regroupe l’ensemble des activités de transformation en vue de la production de biens matériels (industrie agroalimentaire, industrie manufacturière : énergie, biens d’équipement, consommation, automobile).
Désindustrialisation : l’industrie est une notion qui perd depuis une trentaine d’années de sa netteté, à mesure que l’économie s’internationalise et que le travail productif devient de moins en moins manuel et se technicise de plus en plus. Dans les pays développés comme la France, l’industrie a fortement reculé depuis les années 1970 en termes d’emplois et de part dans le PIB. Mais il s’agit en effet d’un déclin relatif. La désindustrialisation correspond avant tout à une nouvelle répartition des activités productrices et à une perte de compétitivité des firmes résidentes, et certainement pas à l’avènement d’un monde sans industrie.
Société de consommation : ordre social et économique fondé sur la création et la stimulation systématique d’un désir d’acheter des biens de consommation et des services dans des quantités toujours plus importantes des produits jetables ou inutiles. Voir J. Baudrillard, La société de consommation, 1970.
Zone euro : créée en 1999 par 11 pays, zone monétaire qui regroupe les pays de l’Union européenne qui ont adopté l’euro comme monnaie unique. Elle comprend 19 États-membres. Plusieurs critères sont nécessaires pour rejoindre la zone euro : un déficit public inférieur à 3 % du PIB, une dette publique ne dépassant pas 60 % du PIB, une inflation maîtrisée, une indépendance de la banque centrale du pays et une devise nationale stable pendant au moins deux ans. La Banque centrale européenne [BCE] en est l’organe central qui met en œuvre sa politique monétaire.
Espace Schengen : comprend les territoires des 26 États européens et fonctionne comme un espace unique en matière de voyages internationaux et de contrôles frontaliers pour les voyages sans contrôle des frontières internes. En plus de l’élimination des contrôles frontaliers intérieurs et le renforcement du contrôle des frontières extérieures, l’espace Schengen implique une politique commune sur le séjour temporaire des personnes (dont le visa Schengen, jusqu’à trois mois), l’harmonisation des contrôles aux frontières extérieures, une coopération policière transfrontalière (menée par l’agence Frontex) et une coopération judiciaire. L’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse en font partie, bien que n’appartenant pas à l’UE.
Les lexiques géo-économiques de la France et de l’Union européenne en géopolitique en prépa ECG permettent de faciliter l’utilisation des termes spécifiques à certains sujets. En complément des chronologies de géopolitique en prépa ECG sur la France et l’UE, ces notions ne peuvent que renforcer les acquis du programme de prépa HEC ECG2 (ex ECS2).
Par ailleurs, si ces connaissances sont également utiles pour exceller en histoire et géographie en Terminale puisque les élèves qui ont les meilleures notes au baccalauréat sont ceux qui ont une très bonne culture générale en histoire-géographie. C’est pour cela qu’il est important d’élargir au maximum ses révisions du bac afin de préparer le mieux possible la géopolitique en prépa ECG aux concours quand vous passerez Ecricome ou BCE.