Terminale : la prépa HEC est-elle faite pour moi ?
Au fur et à mesure que l’année de terminale avance, les questions d’orientation deviennent centrales, les élèves devant faire leurs choix dès janvier sur Parcoursup (anciennement APB). Les professeurs se transforment en conseillers d’orientation et poussent les bons élèves à tenter une classe préparatoire. Et si certains profils scientifiques acceptent et suivent souvent ce conseil pour entrer en maths sup, on constate une tendance à l’autocensure pour les profils plus économiques, qui s’interrogent sur leurs capacités à être au niveau des exigences de classe préparatoire.
L’idée reçue selon laquelle les spécialités plus économiques seraient la voie de garage pour les profils trop justes pour les spécialités scientifiques est une limite que certains élèves ont du mal à dépasser pour faire le choix de l’orientation en prépa HEC. Et cela peut même mener les élèves à faire des erreurs dans leur choix d’orientation.
L’orientation en prépa HEC : n’ayez pas peur du rythme au début
Les légendes qui gravitent autour de la classe préparatoire sont nombreuses : travail intense à fournir pendant deux ans, nombre d’heures de cours très élevé auquel il faut ajouter les khôlles et DST, esprit de compétition excessif qui rend la vie en cours désagréable, absence de toute vie sociale…
On peut comprendre la réticence à s’engager dans cette voie ! Cependant, comme toutes les légendes, il y du vrai et du faux. Oui, le travail est intense, le nombre d’heures de cours important et le travail à la maison également. Mais là où il est nécessaire de relativiser, c’est que le travail est avant tout passionnant. Si vous êtes en terminale et que vous envisagez une prépa HEC, c’est bien que les matières enseignées vous intéressent : dès la fin de la seconde, vous aviez choisi de vous concentrer sur les matières phares de ces études comme l’économie, les sciences sociales et l’histoire-géographie.
Par conséquent, la prépa HEC est bel et bien faite pour vous, vous qui avez fait le choix de la spécialité économique, histoire-géographie ou encore philosophie. C’est une chance d’aller en prépa, avec finalement peu de risque.
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L’esprit de compétition en prépa ne vous plait pas !
Autre légende urbaine à atténuer, celle de l’esprit de compétition au sein des classes préparatoires. Les situations diffèrent grandement selon les lycées, on ne peut donc pas conclure que c’est faux. Mais vous pouvez également choisir un lycée où cet esprit de compétition n’existe pas, et où il règne une véritable solidarité entre les élèves. A l’opposé de ce que prétend les « on dit », il existe davantage de lycées dans lesquels le fait « d’être tous dans le même bateau » tisse des liens forts entre les élèves. Par conséquent, cette réalité vient détruire la toute dernière légende, celle de l’absence de toute vie sociale. Évidemment, les élèves ont moins de temps pour faire du sport ou sortir avec des amis, mais parfois la vie sociale « intra-prépa » prend le relais et les liens qui se tissent entre les élèves d’une classe sont très forts. De nombreux élèves de prépa révisent ensemble à la bibliothèque le soir ou le week-end, à la BSG près du Panthéon par exemple, et ceci peut avoir un caractère de « sortie » où un petit sandwich dans le quartier latin tard le soir constituera des souvenirs pour longtemps. Certaines prépa HEC privées mettent en place des actions pour faire en sorte que les élèves travaillent en équipe.
Il ne faut donc pas avoir peur de se lancer dans de telles études, à partir du moment où vous possédez l’attrait nécessaire pour les matières enseignées, la curiosité, et des qualités telles que la capacité de travail et d’apprentissage. Il faut certes être conscient de l’investissement que la classe préparatoire demande, et être prêt à le fournir, mais il faut aussi savoir se lancer dans l’aventure et se laisser guider.
Comment arriver en école de commerce sans passer par la prépa HEC ?
Il existe cependant des alternatives à la classe préparatoire économique et commerciale. Tout d’abord, on peut intégrer une école de commerce via une admission parallèle, et aujourd’hui presque deux tiers des diplômés des grandes écoles proviennent des admissions parallèles. Cette proportion dépend des écoles mais à titre d’exemple, 44% des nouveaux entrants à l’ESSEC étaient issus de l’admission parallèle en 2013, mais à l’INSEEC, c’est de l’ordre de 77% ! Les profils sont hétérogènes, mais on retrouve beaucoup d’étudiants en BTS ou DUT dans une voie économique et commerciale, en licence de droit ou d’économie. Pour la plupart des écoles, les élèves ont la possibilité de passer le concours à partir d’un bac +2, mais pour les écoles du TOP 6 (à l’exception de l’EDHEC), un bac +3 est nécessaire. Les épreuves sont globalement généralistes, dans le but de tester les capacités logiques du candidat, auxquelles s’ajoute une épreuve de spécialité.
L’autre moyen d’intégrer une école de commerce est de passer le concours post bac SESAME ; attention, ce concours permet seulement d’intégrer le programme « bachelor » des écoles. Ce programme est différent du programme « grande école » qui est plus prestigieux, mais il y a de plus en plus de places en BBA dans les grandes écoles de commerce.
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Enfin, une alternative aux écoles de commerce est en pleine croissance : les IAE (Instituts d’Administration des Entreprises). Il en existe 32 en France dont 9 qui proposent une admission post bac. Pour les autres, l’entrée se fait en L3, après un concours écrit (le passage d’un QCM nommé Score IAE Message, sur le même principe que le score au Tage Mage) et un oral. Chaque IAE a un peu sa spécialité (marketing, RH, digital…), il faut donc bien choisir son IAE en amont.
L’intérêt de ces études est que les meilleurs instituts sont de plus en plus reconnus par les entreprises, alors que les frais d’inscription avoisinent ceux de la fac. En outre, ils possèdent des partenariats et des accords d’échange avec de nombreuses universités étrangères, les étudiants peuvent donc bénéficier de l’expérience à l’étranger tout comme en école de commerce.
Ainsi, l’orientation en prépa HEC n’est pas la seule voie possible pour accéder aux métiers du management. La classe préparatoire reste la voie royale, il faut donc oser s’y lancer si l’on en a les capacités et l’envie, mais il est maintenant possible de choisir une alternative.
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