Comment crée-t-on des richesses et comment les mesure-t-on ?
Résumé de cours Exercices et corrigés
Cours en ligne de SES en Seconde
Cours en ligne de SES sur la création et la mesure des richesses au programme de SES en seconde. Toutes les grandes notions de cours y sont abordées, les productions marchandes et non marchandes, les grands indicateurs de richesses ou encore les limites de la création des richesses. Il est plus que recommandé d’avoir bien compris les cours de SES en seconde, car certaines notions seront essentielles pour la compréhension du programme de SES en première ainsi que du programme de SES en Terminale.
On entend souvent dire que l’entreprise est créatrice de richesses. Qu’est-ce que cela signifie ? Les richesses créées par l’entreprise sont-elles réparties de manière équitable auprès de toute la population ?
1.La différence entre production marchande et production non-marchande
Toute la production n’est pas nécessairement orientée vers l’échange et n’est donc pas prise en compte dans le calcul de richesses. En effet, lorsque l’on parle de production marchande, on considère une ressource qui va être produite dans le but d’être échangée sur le marché. Cette ressource doit être recherchée pour être échangeable. Les biens ainsi produits ne doivent pas être périssables. En effet, des biens périssables ont une très faible longévité et ne conservent pas les caractéristiques pour lesquelles ils sont au départ vendus. Bien entendu, certains biens périssables peuvent être vendus au sein d’une structure adaptée : par exemple, la vente de produits sur les marchés de village permet de proposer des fruits et légumes à la vente en s’assurant que ceux-ci soient frais et bien conservés. La production non-marchande englobe tous les produits fabriqués par l’homme qui n’ont pas pour vocation d’être vendus : leur usage va être réservé à un cercle privé.
Par exemple, un couple peut décider de fabriquer lui-même des décorations pour sa salle à manger : l’homme va construire une chaise tandis que la femme va peindre un tableau. Les chaises et les tableaux peuvent habituellement être vendus sur les marchés, même s’il s’agit d’oeuvres d’amateurs. Mais à chaque réalisation ne correspond pas une volonté de vente : ainsi la chaise et le tableau possèdent une valeur intrinsèque, mais leur utilisation ne rentrera jamais dans un processus de marchandisation.
De la même manière, la confection d’un gâteau à partir d’ingrédients distincts est une production non-marchande : son usage ne va pas sortir de la sphère purement privée. La production marchande est donc souvent réalisée au sein des entreprises. Pour réaliser une production, les entreprises ont besoins de facteurs de production. On appelle facteur de production une ressource dont l’exploitation permettra de produire une unité d’un bien donné. Les facteurs de production les plus utilisés sont le capital et le travail.
Par exemple, si une entreprise veut produire des tee-shirts, elle aura besoin de main d’oeuvre pour les coudre, les déplacer dans des cartons, etc : c’est le facteur capital. Mais elle aura également besoin d’objets permettant la confection des tee-shirts, comme des épingles pour coudre : c’est le facteur capital. La production peut être améliorée en rendant plus efficaces les travailleurs ou l’utilisation faite du capital. Par exemple, utiliser des machines à coudre à la place d’épingle permet d’accélérer la production et de produire beaucoup plus pour un même laps de temps. La technologie permet donc de renforcer les facteurs de production et d’améliorer leur productivité.
2.Les différents indicateurs de création de richesse de l’entreprise
Une entreprise est toujours guidée par un intérêt privé, c’est à dire qu’elle va proposer la vente d’un ou de plusieurs produits en cherchant à faire du profit. Le but d’une entreprise est de faire le plus de profit possible. Avant de proposer ses biens à la vente, l’entreprise va devoir les produire. Lors de la phase de production, on peut différencier plusieurs types de coûts auxquels l’entreprise va être soumise :
- On parle de coûts fixes pour caractériser les coûts dont le montant ne varie jamais. Cela peut correspondre par exemple à l’utilisation d’un bâtiment pour l’entreprise ou à la location d’un parking.
- On parle de coûts variables pour caractériser les coûts dont le montant est amené à varier en fonction de la quantité de biens produite. Le coût variable, à la différence du coût fixe, dépend donc de la quantité d’unités produites. L’achat de clous pour une entreprise qui fabrique des chaises constitue par exemple un coût variable : si l’entreprise fabrique beaucoup de chaises sur une période d’activité par rapport à une autre, le coût est plus important.
Pour comprendre quel bénéfice net l’entreprise va réaliser, il faut connaitre le prix de vente d’une unité fabriquée et la quantité d’unités fabriquées ainsi que le coût de fabrication du produit, lequel comprend le coût fixe et le coût variable afférent à la production. Le bénéfice d’une entreprise résulte donc de la différence entre ses ventes et ses dépenses liées à son activité de production.
On appelle chiffre d’affaires le produit du prix de vente et de la quantité de vente réalisée par l’entreprise. L’entreprise va chercher à agir de manière rationnelle en vendant le plus de produits possible tout en minimisant son coût de fabrication afin d’avoir une grande marge de profit.
3.PIB : indicateur global qui ne tient pas compte des inégalités de revenu
On utilise souvent le PIB pour mesurer la croissance économique car c’est un bon indicateur de la production des entreprises sur un territoire donné et donc, de la richesse relative des pays les uns avec les autres. Le PIB, comme la croissance, n’ont pas été fixes dans le temps et ont été amenés à évoluer au cours de l’histoire. C’est avec les deux révolutions industrielles que les PIB ont énormément augmenté : la découverte de nouvelles technologies a permis de produire des biens inconnus jusqu’alors. Le PIB est un indicateur global qui ne rend pas compte des inégalités de revenu.
En effet, des pays peuvent avoir un même indice de croissance résultant d’une forte intensité de la production mais une répartition des revenus tout à fait différente. C’est pour cela que l’on préfère dire que le PIB est un indicateur de richesse économique d’un pays plus qu’un indicateur de la richesse des habitants de ce pays : tout le bénéfice relevant de la richesse produite n’est pas distribuée de manière égale à tous les travailleurs.
Certaines catégories socio-professionnelles ont des salaires bien plus importants que ceux réservés à d’autres professions. Cette irrégularité des rémunérations entre les pays et au sein des pays contribue à creuser un fossé entre ceux qui peuvent jouir des richesses produites et ceux qui ne le peuvent pas.
Par exemple, les biens les plus rares et les plus récents seront souvent plus cher : ils nécessitent un certain budget pour être achetés. Le dernier iPhone est vendu à un prix proche du SMIC, ce qui correspond à un mois de travail pour un salarié employé au salaire minimum, alors que la part du prix de l’iphone relative au salaire perçu sera beaucoup moins importante dans le cas d’un salaire d’ingénieur ou de patron d’industrie. L’accès aux biens n’est donc pas du tout homogène au sein de la population, ce qui est révélateur d’inégalités économiques.
4.Les limites écologiques de la croissance
La course pour la production consiste donc à proposer toujours plus de biens à la vente pour satisfaire les désirs du consommateur. La réalisation d’innovations (d’ordre technologique, managériales, etc) sert à renouveler en permanence les produits proposés en les améliorant, en les rendant plus commodes d’utilisation ou même en créant des produits nouveaux afin d’améliorer le niveau de bien-être ressenti par les possesseurs de ces biens et donc leur qualité de vie.
Mais ce processus de croissance par la production marchande n’est pas infaillible :
- L’économie de marché rémunère de façon généreuse les travailleurs qui ont directement pour fonction de participer à son bon fonctionnement à un certain niveau de qualification, mais les activités essentielles qui n’auraient pas directement une valeur marchande ne trouvent pas d’explication immédiate et sont donc souvent mal payées.
- Les modèles de croissance ne prennent pas encore la finitude des ressources terrestres. Les ressources sont exploitées sans se soucier de leur extinction éventuelle.
- En développant à outrance les zones industrielles et les zones d’influence de l’homme sur la nature, l’activité engendrée va préférer générer du profit au dépend des ressources naturelles qui étaient premières à l’arrivée de l’homme et qui vont se trouver perturbées par la surexploitation.
Ces nuisances peuvent contribuer à l’extinction d’espaces animales comme végétales.
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