Chapitres SES en Terminale
La croissance économique, qu’est-ce que c’est ?
Résumé de cours Exercices et corrigés
Cours en ligne de SES en Terminale
Ce cours en ligne de SES en terminale sur la croissance économique permet aux élèves de revenir sur les notions importantes de ce chapitre. Les élèves pourront ainsi mieux comprendre ce qu’est la croissance économique et quelle est son évolution au cours du temps. Ce cours est au programme de Terminale en SES mais il peut également servir pour réviser les cours d’économie à l’université ou encore pour les étudiants de prepa HEC.
Résumé de cours sur la croissance économique
À l’heure du développement du capitalisme, les différentes puissances mondiales partagent toutes un même objectif commun, le développement de leurs économies afin d’augmenter chaque année davantage leur taux de croissance. Mais qu’est-ce que la croissance économique ? À quoi sert la croissance économique ? Quelles sont les limites de la croissance économique ? Cette fiche de cours de SES sur la croissance a vocation à vous aider à mieux comprendre ce concept fondamental.
I – Les origines de la croissance économique pour le cours SES
Le processus de croissance économique et les sources de la croissance économique
Lorsque l’on parle de croissance économique positive, on considère l’augmentation des richesses dans un pays donné, à une date donnée. Les richesses constituent tous les éléments matériels que les consommateurs peuvent acheter, participant ainsi à leur bien-être individuel. On fait souvent implicitement référence à l’impact observé d’un indicateur particulier, le PIB. Le produit intérieur brut est une mesure de la somme des valeurs ajoutées dégagées par les entreprises sur les marchés : il sert à évaluer, par la puissance d’une économie, la richesse d’une nation et son degré de développement. On évalue donc la capacité des entreprises à produire “de la richesse” dans un pays donné, pour une période totale d’une année. Le PIB est un indicateur de richesse d’une nation puisqu’il permet d’avoir une estimation de la puissance économique que celle-ci mobilise, irriguant par ce biais le marché pour satisfaire aux différentes demandes de la part des consommateurs.
Pour autant, le PIB est un indicateur de mesure de la croissance qui est pas trop centré sur les processus de marché. Sa mesure est davantage d’ordre quantitative que qualitative : il mesure la production sans s’attarder sur d’autres indices important pour la croissance. On pourrait dire que c’est une mesure brute de l’indice de la production à un moment donné, compte tenu les capacités de production du pays en question, sa force de travail et les infrastructures dont il dispose.
D’autres indicateurs ont été modélisés pour palier cette faiblesse du PIB : par exemple l’IDH l’indicateur de développement humain. Il permet une appréciation plus qualitative que le seul chiffre du PIB. Pour le calculer, on utilise trois critères représentatifs des conditions de vie des habitants : l’espérance de vie à la naissance, l’accès à l’éducation grâce aux taux d’alphabétisation des adultes, ainsi que le taux de scolarisation des élèves du primaire, du secondaire et du supérieur, et le PIB par habitant calculé en parité de pouvoir d’achat.
L’IDH permet de prendre en compte des facteurs humains oubliés par le PIB. C’est un indicateur plus composite que le PIB car il prend en compte davantage d’indices (ou critères), mais cela lui permet d’affiner une mesure en nuançant le côté purement économique d’un indicateur de croissance. L’espérance de vie à la naissance ou l’accès à l’éducation permettent par exemple, de démontrer que les pays ne sont pas égaux sur ces conditions initiales qui ont pour but de permettre à chaque individu de bénéficier des mêmes conditions de vie. Amartya Sen défend l’utilisation de l’IDH comme indicateur de croissance afin de se départir d’une approche uniquement centrée sur les entreprises et sur les efforts que celles-ci mettent en place pour produire sans cesse plus de marchandises.
Les facteurs de production à connaître en SES
Lorsqu’ils s’intéressaient à la production de richesse, les économistes classiques considéraient qu’elle était le fruit du travail. Ainsi, la valeur d’une marchandise dépendait du nombre d’ouvriers qui avaient été nécessaires à sa fabrication. L’économie moderne a approfondi les déterminants à l’origine de la croissance.
Pour qu’il y ait croissance, il faut que les entreprises dégagent une grande production de marchandises : on dénombre habituellement deux facteurs de production, le capital et le travail. Pour produire, les firmes ont besoin de deux éléments essentiels : de la main d’œuvre, pour travailler et confectionner les marchandises vendues par les entreprises ; du capital, pour permettre aux travailleurs d’utiliser ces installations dans un horizon productif.
Les économistes ont pour habitude de représenter le lien entre les facteurs de production et la quantité produite de la manière suivante : q =f(K,L) avec K le capital et L le travail. La quantité produite est fonction de l’agence entre le capital et le travail.
Une économie qui est dotée de beaucoup de facteur capital et facteur travail pourra produire une grande quantité de marchandise. Mais la quantité des facteurs de production disponibles n’est pas le seul déterminant de la quantité produite : il est important que le travail et le capital s’organisent ensemble de manière productive afin que leur combinaison soit la plus efficace possible.
Plus cette organisation est optimale, plus la productivité qui ressort de cette combinaison est grande. C’est pourquoi une bonne organisation des facteurs de production est si importante : elle permet de maximiser la production.
Dans la richesse des nations, Adam Smith montrait comment devait s’organiser le travail optimal dans une manufacture d’épingles : en procédant par la division du travail, et en dotant chaque travailleur de ce dont il a besoin, le résultat est optimal. Un seul travailleur ne serait pas capable de produire autant en une heure que cette organisation de plusieurs hommes ; mais de la même manière, multiplier les travailleurs peut également s’avérer contre-productif.
II – Cours SES : croissance, innovation et progrès technique
La prise en compte du progrès technique dans les modèles de croissance
Cependant, le capital et le travail ne sont pas les seuls déterminants qui permettent de réguler et d’augmenter la production.
En 1956, l’économiste Robert Solow construit un modèle de croissance qui repose sur plusieurs hypothèses, dont l’hypothèse de productivité marginale décroissante du capital : le rendement marginal obtenu par l’utilisation d’un facteur de production supplémentaire de capital diminue au cours du temps. Les facteurs de production que sont le capital et le travail sont dans ce modèle utilisés de manière efficiente, on les rémunère donc au coût de leur productivité marginale. Grâce à ce modèle, Solow montre que l’augmentation des facteurs de production va permettre d’expliquer une grande part de la croissance.
Cependant – et c’est là un facteur non expliqué – cette augmentation des facteurs de production ne permet pas d’expliquer tous les déterminants qui ont influé sur la croissance. On appelle « résidu de Solow » la part qui détermine la croissance et qui n’est pas explicable par l’augmentation des facteurs de production que sont le travail et le capital.
Pour Solow, ce déterminant qui permet l’augmentation de la croissance, c’est le progrès technique : facteur essentiel à la croissance économique, qui n’est pas directement explicable par le travail et le capital. Cependant, Solow n’explique pas l’origine de ce progrès technique, qu’il se contente de constater.
Le progrès technique est exogène, mais affecte durablement la croissance économique et lui permet de converger vers sa croissance de long terme et son état d’équilibre. Lequel devrait assurer le plein-emploi de l’économie. Mais le progrès technique n’affecte pas de la même manière tous les secteurs du marché du travail. Dans une économie industrialisée, certains emplois vont davantage bénéficier de l’apport en nouvelles technologies plutôt que d’autres.
En effet, le marché du travail est segmenté entre des emplois qui demandent un certain niveau de qualification (laquelle est attestée par les diplômes obtenus) et des emplois plus précaires, qui ne nécessitent pas nécessairement de qualifications préalables. Les emplois de cadre supérieurs font souvent appel à des technologies développées, l’outil principal étant souvent l’ordinateur, lequel possède plusieurs logiciels d’entreprise. Le progrès technique influence particulièrement ces emplois en leur permettant d’accroître leurs capacités de productions par des innovations de produits successives, ou des innovations de procédés. Les qualifications requises pour exercer ces emplois peuvent alors être de plus en plus pointues et demander un haut niveau de technicité. Les salariés qui seront recrutés à ces postes devront prouver qu’ils ont les qualifications requises.
En revanche, certains métiers plus précaires ne bénéficient pas de tout ce perfectionnement apporté par le progrès technique. La segmentation sur le marché du travail se retrouve alors accentuée par le progrès technique car cette inégalité de compétences obtenues se traduit dans une inégalité de revenus. Les salariés bénéficiant des gains du progrès techniques, plus spécialisés, vont bénéficier de salaires plus élevés et d’avantages particuliers (bons d’achat, vacances, tickets restaurant, etc). Des secteurs d’activité qui bénéficient de manière différenciée du progrès technique vont être séparés par une disparité de revenus.
Croissance et processus d’innovation : Schumpeter et la destruction créatrice
Mais la croissance économique n’est pas un processus continu : elle suit un cycle économique particulier, lequel explique en partie les résultats de la croissance à un moment donné.
Pour Schumpeter, ces variations de la croissance économique s’expliquent par la concentration du marché du travail à un moment donné. En temps normal, le marché du travail est composé de différentes entreprises qui vendent toutes le même produit pour satisfaire les désirs du consommateur, pour un prix donné.
Face à cette situation de marché où les perspectives de profit sont limitées, des individus vont réaliser qu’il y a de grandes perspectives de profit si l’on réussit à apporter un bien que ne possèdent pas les concurrents et qui satisfait la demande des consommateurs. Ces individus, ce sont les entrepreneurs : leur rôle est de concevoir des produits nouveaux pour entraîner une véritable révolution sur le marché de par le côté pratique et performant du bien, permettant ainsi à l’entrepreneur de capter la demande initialement adressée à ses concurrents.
C’est par l’innovation que l’entrepreneur s’accapare des parts de marché, ce qui lui permet de bénéficier par la suite d’un fort pouvoir de marché. L’entrepreneur visionnaire permet à son entreprise de prospérer au détriment des autres entreprises ne possédant pas les technologies nécessaires à la réalisation de l’innovation.
L’économie suit alors un processus de destruction créatrice. Aux périodes normales de stagnation du profit suit des périodes de révolution menées par des innovations de produit qui bouleversent le fonctionnement des marchés en plus de stimuler la demande. In fine, les innovations, cycliques, ont un impact positif sur la croissance économique.
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La croissance et ses limites : la nécessaire prise en compte de la limitation des facteurs de production
Une des oppositions majeures face aux modèles de croissance économique proposée par le canon néoclassique réside dans l’appréhension même de ces modèles : alors que ceux-ci sont faits pour refléter le réel, ils font des hypothèses restrictives afin de simplifier le traitement des données. Une des hypothèses faite, est que les ressources de production utiles à la croissance économique ne sont pas limitées, elles sont infinies. L’homme pourrait continuellement exploiter les ressources sans que celles-ci ne s’appauvrissent.
Dans un rapport commandé en 1970 par le club de Rome à une équipe de chercheurs du MIT, intitulé The limits to Growth, les auteurs abordent de manière explicite les limites de la croissance économique. Le rapport Meadows souligne les dangers sur les plans écologiques, économiques et humain des différentes hypothèses de croissance économique et démographique. Ce rapport a inspiré des réflexions sur ces thèmes dans les colloques internationaux depuis le début des années 1980, avec pour conviction de modifier les modèles afin de les rendre plus aptes à représenter la vie sur terre.
Un premier pas vers cette prise de conscience écologique est visible dans les travaux en économie du développement. Des éléments néfastes tels que le bruit sonore ou la pollution y sont modélisés comme des externalités négatives, c’est à dire qu’ils vont impacter négativement le bien-être des usagers : il faut donc les prendre en compte et les réduire au maximum.
Pour aller plus loin, il est possible de suivre des cours particuliers de SES. Prendre des cours particuliers en terminale est vivement recommandé pour obtenir de bons résultats au bac en SES, et pour pouvoir intégrer les meilleures prepa HEC ou les meilleures écoles de commerce post-bac. N’hésitez pas également à consulter notre simulateur de bac pour estimer votre mention à l’examen du bac.
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- le commerce international
- la lutte contre le chômage
- les crises financières et le système financier
- les politiques économiques en Europe
- la structure de la société française