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Exercices et corrigés : Le rôle de l’école au sein de la société SES
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Exercice 1. QCM sur le rôle de l’école au sein de la société
Une seule bonne réponse par question
1- Un diplôme est nécessaire pour exercer n’importe quelle activité professionnelle
- Vrai
- Faux
2- On parle de massification de l’enseignement supérieur pour qualifier un phénomène qui a eu lieu dans les années…
- 1950
- 1980
- 1990
3- Qu’est-ce que le paradoxe d’Anderson ?
- Par rapport à la génération des parents, la mobilité sociale augmente, mais le niveau de diplôme ne change pas
- Par rapport à la génération des parents, le niveau de diplôme augmente, mais la mobilité sociale ne change pas
- Il y a de plus en plus d’emplois qualifiés sur le marché du travail, mais ceux-ci sont de moins en moins occupés par des personnes possédant des diplômes
4- Pour Raymond Boudon, le parcours scolaire…
- Est le fruit du hasard, on choisit d’aller dans les matières où on est le meilleur
- Est le reflet de la reproduction sociale : on se calque sur des modèles
- Est le fruit d’un calcul de probabilités de réussite en fonction de nos capacités
5- L’école est un lieu qui met en avant le capital
- symbolique
- économique
- culturel
6- Qui a écrit la reproduction ?
- Michel et Monique Pinçon-Charlot
- Boudon
- Bourdieu et Passeron
7- Le rôle de l’école est le même aujourd’hui que dans les années 1950
- Vrai
- Faux
8- L’idéologie du don, c’est penser que…
- Chaque individu est unique et mérite d’être perçu comme tel
- À chacun selon ses besoins
- Ceux qui réussissent sont meilleurs, ceux qui échouent ont moins de capacités
Exercice 2. Questions de cours sur le rôle de l’école au sein de la société en SES
- Illustrez avec deux exemples le fait que l’école vise à favoriser l’égalité des chances.
- Montrez que l’accès à l’école et à l’enseignement supérieur s’est démocratisé depuis les années 1950.
- À l’aide d’un exemple, montrez que les inégalités de capital culturel peuvent expliquer les inégalités de réussite scolaire.
Exercice 3. Analyse de textes sur le rôle de l’école au sein de la société en SES
Analyse de texte 1 :
Depuis les années 1950, le système éducatif français a connu des transformations significatives visant à rendre l’éducation accessible à un plus grand nombre. Ce processus est souvent décrit par deux termes clés en sociologie : la massification et la démocratisation scolaire.
La massification scolaire fait référence à l’augmentation massive du nombre d’élèves fréquentant les établissements scolaires. Cette augmentation est le résultat de politiques publiques visant à élargir l’accès à l’éducation. Par exemple, la réforme Berthoin de 1959 a rendu l’école obligatoire jusqu’à 16 ans, augmentant ainsi le taux de scolarisation. Dans les années 1960 et 1970, la construction de nombreux collèges et lycées a permis d’accueillir ce flux croissant d’élèves.
Cette expansion s’est poursuivie dans l’enseignement supérieur avec la création de nouvelles universités et de filières diversifiées comme les Instituts Universitaires de Technologie (IUT) et les Sections de Techniciens Supérieurs (STS). Ces mesures ont permis de répondre à une demande croissante et de former une main-d’œuvre qualifiée pour une économie en mutation.
La démocratisation scolaire va au-delà de la simple augmentation des effectifs. Elle vise à assurer une égalité des chances pour tous les élèves, indépendamment de leur origine sociale, économique ou culturelle. Elle implique que chaque élève ait accès aux mêmes ressources éducatives et aux mêmes opportunités de réussite.
Pour promouvoir cette égalité, des mesures comme l’octroi de bourses, le soutien scolaire personnalisé, et la diversification des filières ont été mises en place. Par exemple, les bourses permettent aux élèves issus de milieux défavorisés de poursuivre leurs études sans être freinés par des contraintes financières. De plus, la diversification des filières offre des parcours adaptés aux différentes aspirations et aptitudes des élèves, qu’ils soient orientés vers des études générales, technologiques ou professionnelles.
Questions :
- Qu’entend-on par « massification scolaire » ?
- En quoi consiste la démocratisation scolaire ?
- Pensez-vous que la massification scolaire a réellement conduit à une démocratisation de l’éducation en France ?
Analyse de texte 2 :
L’école joue un rôle crucial dans la lutte contre les inégalités sociales en offrant à tous les élèves, indépendamment de leurs origines socio-économiques, la possibilité d’accéder à une éducation de qualité. Depuis des décennies, les systèmes éducatifs à travers le monde ont adopté diverses politiques visant à réduire les disparités et à promouvoir l’égalité des chances. Ces initiatives comprennent l’octroi de bourses scolaires pour soutenir les familles à faible revenu, la mise en place de programmes de soutien académique et le développement de cursus diversifiés pour répondre aux besoins variés des élèves.
En permettant à tous les enfants de recevoir une éducation adaptée à leurs capacités et à leurs aspirations, l’école cherche à briser le cercle vicieux de la reproduction sociale où les conditions socio-économiques des parents influencent fortement les perspectives d’avenir des enfants. En fournissant un environnement d’apprentissage équitable et inclusif, les écoles peuvent non seulement améliorer les résultats académiques des élèves issus de milieux défavorisés, mais aussi renforcer leur confiance en soi et leur engagement dans leur parcours éducatif.
Questions :
- Comment les politiques éducatives telles que l’octroi de bourses scolaires et la diversification des filières peuvent-elles contribuer à réduire les inégalités sociales à l’école ?
- Quels sont les défis auxquels les écoles sont confrontées dans la mise en œuvre de ces politiques et comment peuvent-ils être ?
Exercice 4. Analyse de document sur le rôle de l’école au sein de la société en SES

Correction de l’exercice 1 du QCM sur le rôle de l’école au sein de la société
1- Un diplôme est nécessaire pour exercer n’importe quelle activité professionnelle
- Vrai
- Faux
Certaines professions n’ont pas comme prérequis de posséder un diplôme spécifique. On pensera aux footballeurs, aux musiciens, aux artistes, aux écrivains par exemple. Il faut comprendre ici que l’école ne permet pas d’accéder à toutes les professions du monde social : certains métiers sont hors-sentier de diplomation.
2- On parle de massification de l’enseignement supérieur pour qualifier un phénomène qui a eu lieu dans les années…
- 1950
- 1980
- 1990
3- Qu’est-ce que le paradoxe d’Anderson ?
- Par rapport à la génération des parents, la mobilité sociale augmente, mais le niveau de diplôme ne change pas
- Par rapport à la génération des parents, le niveau de diplôme augmente, mais la mobilité sociale ne change pas
- Il y a de plus en plus d’emplois qualifiés sur le marché du travail, mais ceux-ci sont de moins en moins occupés par des personnes possédant des diplômes
4- Pour Raymond Boudon, le parcours scolaire…
- Est le fruit du hasard, on choisit d’aller dans les matières où on est le meilleur
- Est le reflet de la reproduction sociale : on se calque sur des modèles
- Est le fruit d’un calcul de probabilités de réussite en fonction de nos capacités
5- L’école est un lieu qui met en avant le capital
- symbolique
- économique
- culturel
6- Qui a écrit la reproduction ?
- Michel et Monique Pinçon-Charlot
- Boudon
- Bourdieu et Passeron
7- Le rôle de l’école est le même aujourd’hui que dans les années 1950
- Vrai
- Faux
La massification scolaire a entrainé un recul général de la barrière des diplômes : plus d’individus ressortent diplômés du secondaire après avoir effectué des bacs généraux que par le passé.
8- L’idéologie du don, c’est penser que…
- Chaque individu est unique et mérite d’être perçu comme tel
- À chacun selon ses besoins
- Ceux qui réussissent sont meilleurs, ceux qui échouent ont moins de capacités
Correction de l’exercice 2 sur les questions de cours SES
1. L’école vise à favoriser l’égalité des chances en mettant en place des dispositifs et des politiques éducatives qui permettent à chaque élève de bénéficier des mêmes opportunités de réussite, indépendamment de son origine sociale.
Un premier exemple est l’instauration des zones d’éducation prioritaire (ZEP) en France en 1981. Ces zones ont été créées pour donner plus de moyens aux écoles situées dans les quartiers défavorisés, où les élèves rencontrent souvent des difficultés socio-économiques. En augmentant les ressources, en offrant des classes à effectifs réduits, et en développant des projets pédagogiques spécifiques, les ZEP visent à compenser les désavantages auxquels sont confrontés les élèves issus de milieux défavorisés, leur offrant ainsi une chance égale de réussir par rapport à leurs pairs des quartiers plus favorisés.
Un second exemple est le système de bourses scolaires et universitaires. Ces aides financières sont destinées aux élèves et étudiants issus de familles à revenus modestes. Elles leur permettent de couvrir les frais de scolarité, d’achat de livres, et autres dépenses éducatives, réduisant ainsi les obstacles économiques à la poursuite de leurs études. Grâce à ces bourses, de nombreux jeunes peuvent accéder à des niveaux d’éducation supérieurs et à des formations qu’ils n’auraient pas pu envisager autrement, contribuant ainsi à une plus grande équité dans l’accès à l’éducation et aux opportunités professionnelles futures.
Ainsi, à travers des initiatives ciblées comme les ZEP et les bourses, l’école s’efforce de créer un environnement éducatif où chaque élève, quelle que soit sa situation de départ, a la possibilité de développer son potentiel et de réussir.*
2. Depuis les années 1950, l’accès à l’école et à l’enseignement supérieur s’est nettement démocratisé grâce à plusieurs évolutions clés.
Les politiques publiques ont été cruciales, avec l’extension de l’obligation scolaire à 16 ans en 1959 et la réforme Haby de 1975, augmentant le taux de scolarisation et d’accès au baccalauréat. La construction de nouveaux établissements scolaires et universitaires a aussi joué un rôle essentiel. Le nombre d’universités en France, par exemple, est passé de 16 en 1960 à 69 en 2021, facilitant l’accès à l’éducation supérieure.
La diversification des filières, notamment les filières technologiques et professionnelles, a permis d’adapter l’offre éducative aux besoins variés des étudiants. Les aides financières, telles que les bourses, ont rendu les études accessibles à des élèves issus de milieux modestes.
Les évolutions sociétales et culturelles ont également contribué à cette démocratisation. La valorisation de l’éducation et la lutte pour l’égalité des chances, notamment par les mouvements féministes, ont permis une inclusion plus large et réduit les inégalités.
Ainsi, grâce à des réformes éducatives, une expansion des infrastructures, une diversification des filières et des aides financières, ainsi qu’un changement des mentalités, l’accès à l’école et à l’enseignement supérieur s’est largement ouvert à une population plus diverse et nombreuse.
3. Les inégalités de capital culturel, concept clé de Pierre Bourdieu, peuvent expliquer les disparités de réussite scolaire. Prenons l’exemple de Léa et Maxime pour illustrer cela.
Léa est issue d’une famille où les parents sont diplômés de l’enseignement supérieur et valorisent la culture. Chez elle, il y a une abondance de livres, et elle participe régulièrement à des activités culturelles comme les visites de musées et les cours de musique. Ses parents discutent souvent de sujets variés, enrichissant ainsi son vocabulaire et ses connaissances générales. À l’école, Léa utilise ce capital culturel pour comprendre et participer activement en classe, ce qui se traduit par de bonnes notes et une confiance accrue en ses capacités scolaires.
Maxime, en revanche, vient d’une famille où les parents n’ont pas poursuivi d’études supérieures et ont peu de temps ou de ressources pour les activités culturelles. Il a un accès limité aux livres et à d’autres ressources éducatives. Ses parents ne peuvent pas toujours l’aider avec ses devoirs, faute de temps ou de connaissances suffisantes. À l’école, Maxime peut avoir du mal à saisir certaines références culturelles que les enseignants considèrent comme acquises, ce qui peut le décourager et affecter ses performances scolaires.
Ainsi, tandis que Léa bénéficie de son capital culturel pour exceller à l’école, Maxime se heurte à des obstacles supplémentaires en raison de son capital culturel limité. Ces inégalités initiales dans l’accès aux ressources culturelles et éducatives se traduisent par des disparités significatives dans la réussite scolaire, illustrant comment le capital culturel joue un rôle crucial dans le parcours éducatif des élèves.
Correction de l’exercice 3 sur les questions d’analyse de texte en SES
Correction des questions sur le texte 1 :
1.La massification scolaire désigne l’augmentation significative du nombre d’élèves fréquentant les établissements scolaires, due à des politiques publiques visant à élargir l’accès à l’éducation. Les facteurs incluent la réforme Berthoin de 1959 et la construction de nouveaux établissements dans les années suivantes.
2. La démocratisation scolaire vise à assurer une égalité des chances pour tous les élèves, en leur offrant un accès équitable aux ressources éducatives et aux opportunités de réussite. Elle se distingue de la massification par son objectif d’égalité sociale et d’inclusion, contrairement à la simple augmentation des effectifs.
3. La massification scolaire a permis une accessibilité accrue à l’éducation, mais n’a pas toujours garanti une réelle démocratisation, car des inégalités persistantes subsistent. Pour améliorer l’égalité des chances, des réformes supplémentaires pourraient inclure une meilleure allocation des ressources dans les zones défavorisées et un renforcement du soutien aux élèves issus de milieux marginalisés.
Correction des questions sur le texte 2 :
1. Les politiques éducatives telles que l’octroi de bourses scolaires permettent de réduire les obstacles financiers auxquels sont confrontés les élèves issus de milieux défavorisés, en leur offrant des opportunités égales d’accéder à une éducation de qualité. De même, la diversification des filières éducatives permet de répondre aux différents intérêts et aptitudes des élèves, favorisant ainsi leur engagement et leur réussite scolaire.
2. Les défis dans la mise en œuvre de ces politiques incluent la gestion des ressources limitées, la nécessité d’une formation continue pour les enseignants et le maintien d’un environnement d’apprentissage inclusif. Pour surmonter ces défis, il est essentiel de renforcer les investissements dans l’éducation, d’améliorer l’accès aux ressources éducatives dans les communautés défavorisées, et de promouvoir des pratiques pédagogiques innovantes qui favorisent l’égalité des chances pour tous les élèves.
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Exercice 4. Correction sur l’analyse de document SES
En 2016, l’INSEE a publié un tableau statistique détaillant la répartition des revenus salariaux annuels des salariés en France métropolitaine, selon le sexe et la catégorie socio-professionnelle (CSP), pour l’année 2011, exprimés en euros courants.
L’analyse des données révèle des disparités marquées. En moyenne, le revenu salarial s’établit à 19 710 euros annuels. Toutefois, cette moyenne dissimule des réalités contrastées : les 10% des salariés les moins bien rémunérés ont perçu moins de 2 340 euros (D1), tandis que les 10% les mieux rémunérés ont touché plus de 35 320 euros (D9), soit un écart de 15,1 fois entre ces deux extrêmes.
Les écarts entre hommes et femmes sont significatifs : en moyenne, les femmes ont perçu 5 830 euros de moins que les hommes. Les femmes sont également confrontées aux inégalités salariales les plus prononcées, avec un rapport interdécile de 16,1, indiquant que le salaire le plus bas parmi les 10% les moins bien rémunérés des femmes est 16,1 fois inférieur au salaire le plus élevé parmi les 10% les mieux rémunérés.
En ce qui concerne les catégories socio-professionnelles, les Employés ont touché en moyenne 13 290 euros annuels, un montant légèrement inférieur à celui des Ouvriers (14 820 euros) et nettement inférieur à celui des Cadres (39 190 euros), qui reçoivent près de trois fois plus.
Les disparités salariales sont également marquées au sein des groupes CSP. Par exemple, chez les Employés, le salaire le moins élevé parmi les 10% les mieux rémunérés est 16,2 fois supérieur au salaire le plus élevé parmi les 10% les moins riches. En revanche, chez les Cadres, cet écart est moindre, avec un rapport interdécile de 5,9.
Les inégalités persistent entre hommes et femmes ainsi qu’entre les différentes catégories socio-professionnelles, en particulier entre Employés et Cadres. On observe également une variabilité notable des inégalités à l’intérieur même des catégories, les Femmes, Employés et Ouvriers faisant face à des écarts plus importants que les Hommes, Cadres ou Professions Intermédiaires.
Avant le bac vérifiez bien vos connaissances sur les annales des SES et révisez vos cours grâce aux différents cours en ligne de SES :
- Exercices sur la mobilité sociale
- Tests sur les mutations du travail et de l’emploi
- Entraînements sur la politique dans les sociétés démocratiques
- Exercices corrigés sur les inégalités et la ustice sociale
- Cours sur le rôle de l’école dans la société française
