Théories de la croissance économique : dissertation corrigée
Résumé de cours Exercices et corrigés
Le chapitre sur la croissance économique est un chapitre important au programme d’ECG. Il est important de bien comprendre chaque notion et de bien savoir les restituer dans une rédaction. C’est pourquoi vous devez vous entraînez avec plusieurs sujet de dissertation sur la croissance économique pour une préparation optimale aux concours.
Sujet de dissertation : la croissance économique
Sujet de dissertation : « Dans quelle mesure la contrainte environnementale peut-elle modifier les conditions de la croissance ? » (Skema, 2019)
Croissance économique : correction du sujet
« Je ne crois point, au sens philosophique du terme, à la liberté de l’homme. Chacun agit non seulement sous une contrainte extérieure, mais aussi d’après une nécessité intérieure ». (Comment je vois le monde, 1949, Albert Einstein)
Selon Einstein, la contrainte est l’une des deux forces fondamentales de l’action et du changement. Encore faut-il que la contrainte soit effective. Concevoir l’environnement, à savoir l’ensemble des éléments naturels (air, eau, paysages, etc.), comme une contrainte peut paraître incongru. En effet, pour un auteur Walras (1874), il constitue un facteur de production au même titre que le capital et travail, et, à ce titre, une source de la croissance économique.
Pour autant, les débats contemporains autour ont largement fait évoluer cet état de fait. En 1972, le rapport Meadows évoque la nécessité, pour intégrer la contrainte environnementale dans notre développement, de stopper toute croissance. Sous-entendu, l’humanité est arrivée à un stade où l’environnement devient une ressource trop rare pour la consommer sans conséquence.
Ainsi, nous pouvons poser la question suivante : dans quelle mesure la prise en compte de l’environnement modifie-t-elle les modèles économiques de croissance soutenable ?
I- Les tenants des modèles de soutenabilité faible ou la confiance dans une croissance durable
Les économistes néoclassiques traduisent l’objectif de soutenabilité par la non-décroissance dans le temps du bien-être individuel, lequel peut être mesuré par le niveau d’utilité, le revenu ou la consommation. Pour que le bien-être économique des générations futures – conçu comme la somme des bien-être individuels – soit, au minimum, égal à celui des générations présentes, il faut leur transmettre une capacité de production de biens et de services répondant à leurs besoins.
Or, si pour réaliser cet objectif la quantité totale de capital doit demeurer constante à travers le temps, il est possible, selon les néoclassiques, d’envisager des substitutions entre les différentes formes que revêt celui-ci : une quantité accrue de « capital créé par les hommes » (équipements productifs, éducation, recherche…) doit pouvoir prendre le relais de quantités moindres de « capital naturel » (services environnementaux et ressources naturelles).
Un échange s’effectue ainsi dans le temps, selon Robert Solow (1992) : la génération présente consomme du « capital naturel » et, en contrepartie, lègue aux générations futures davantage de capacités de production sous forme de stocks d’équipements, de connaissances et de compétences.
II- Les partisans des modèles de soutenabilité forte ou la nécessaire transition vers une économie écologique
À l’opposé de la position défendue par les économistes néoclassiques, les économistes écologiques avancent l’idée que le capital créé par les hommes n’est pas parfaitement substituable au « capital naturel », mais que, le plus souvent, ces différents types de capitaux sont complémentaires.
La thermodynamique nous enseigne ainsi que nous ne créons pas l’énergie, nous ne faisons que la transformer par le biais de procédés techniques. (cf. Travaux de Georgescu-Roegen, de Daly, 1992 ou encore Boulder). Il y a donc une asymétrie entre les biens créés par l’industrie et les biens naturels, lesquels ne sont pas reproductibles.
De plus, il faut garder à l’esprit que le progrès technique est ambivalent en matière de soutenabilité : s’il apporte des solutions, il induit aussi des problèmes dans les domaines de la santé et de l’environnement (cf. effet rebond ou paradoxe de Jevons, 1865, qui montre que les inventions de James Watt sur la machine à vapeur ont largement fait exploser la consommation de charbon – ainsi une technologie peut accroitre le niveau de ressources naturelles utilisées).
Pour la suite du corrigé sur le sujet de dissertation sur la croissance économique, rendez-vous sur l’application mobile Prepapp, téléchargeable gratuitement. Vous trouverez également la suite du cours en ligne et d’autres chapitres au programme d’ECG.
COURS PARTICULIERS EN LIGNE
Nous avons sélectionné pour vous les meilleurs professeurs particuliers.
POUR ACCÉLÉRER MA PROGRESSION
Avis Google France ★★★★★ 4,9 sur 5
Pour être sûr de vos connaissances, testez-vous sur les exercice des cours suivants :