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Le fonctionnement des marchés concurrentiels
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Introduction sur le fonctionnement des marchés concurrentiels
Les économies mondiales sont constituées d’une multitude de marchés divers, sur lesquels les entreprises se livrent à une concurrence féroce pour attirer les consommateurs vers leurs produits (ou services) afin de vendre leur marchandise et d’engranger des profits. Mais les marchés concurrentiels sont-ils tous organisés de la même façon ? D’ailleurs, n’existe-t-il que des marchés concurrentiels ?
I – Les structures de marché
Définition du marché
On a pour habitude de qualifier de marché l’endroit physique (le marché de quartier) ou virtuel (les plateformes numériques) qui représente la rencontre entre une offre de biens et une demande de biens. Mais il existe une autre définition du marché : c’est un endroit où des offreurs de biens (souvent, les entreprises qui les produisent) proposent un produit. Pour parler de marché, il faut que les produits en question soient homogènes : ils ne doivent pas trop différer les uns des autres de par leurs caractéristiques. Par exemple, on parlera du marché des yaourts ; cela comprend l’ensemble des produits qui sont des yaourts à disposition du consommateur, quel que soit leur marque. Sur le marché des yaourts donc, on ne prend pas en compte les compotes, car elles appartiennent à un autre marché (elles diffèrent trop des yaourts de par leurs caractéristiques). Une fois définie la manière dont on va parler du marché, il nous faut nous intéresser à la structure du marché, c’est à dire au nombre d’acteurs qui occupent ce marché. On retrouve alors plusieurs cas de figure.
La concurrence pure et parfaite
On parle de concurrence pure et parfaite lorsque plusieurs conditions sont réunies sur le marché étudié :
- Il y a un grand nombre d’acteurs sur le marché (vendeurs et acheteurs), c’est la condition d’atomicité.
- Les produits doivent être homogènes (afin que l’on puisse bien parler de « marché ») : c’est la condition d’homogénéité des produits.
- Tous les acteurs doivent pouvoir connaître les caractéristiques du bien qu’ils achètent, ainsi que son prix : c’est la condition de transparence. C’est grâce à cette hypothèse qu’un « commissaire priseur » pourra, dans le modèle de concurrence pure et parfaite, affilier une offre de bien de la part des producteurs à une demande de bien de la part des consommateurs car pour un tarif donné, certains consommateurs souhaitent acheter une marchandise, d’autres non.
- Le marché doit être un endroit de libre-entrée et de libre-sortie, c’est à dire que toute entreprise qui veut, pour reprendre notre exemple, se constituer pour vendre des yaourts sur le marché doit être en mesure de le faire ; de la même manière, n’importe quelle entreprise souhaitant quitter le marché (dissolution, restructuration vers une production d’un autre bien) doit être en mesure de le faire sans avoir à payer pour sortir du marché.
- Enfin, il doit y avoir libre circulation des facteurs de production sur le marché : le capital et le travail doivent pouvoir venir combler les besoins d’offre et de demande des différentes entreprises. De manière concrète, si une entreprise a besoin de main d’oeuvre et une autre de capital sous la forme de machines spécialisées, cela doit pouvoir se faire sans qu’il y ait de problèmes.
Lorsque toutes ces conditions sont réunies, on se trouve sur un marché de concurrence pure et parfaite. Il y a donc un très grand nombre d’offreurs sur ce marché, et une demande élevée pour un même produit. Dans ces conditions, le prix de concurrence pure et parfaite pour le produit doit alors être le même pour tous : si une entreprise décide de fixer un prix supérieur au prix auquel toutes les autres vendent, le produit étant identique, les consommateurs vont arrêter d’acheter les produits de cette entreprise.
Elle produira alors à perte en ne faisant plus de profit et sera obligée de quitter le marché. Du fait de la condition d’atomicité donc, et toutes les autres conditions étant respectées, on voit que sur un marché de concurrence pure et parfaite aucune entreprise ne possède de pouvoir de marché : il est impossible d’influencer sur les prix. Le prix sur un marché de concurrence pure et parfaite sera égal au coût marginal de production du produit : les entreprises ne réalisent pas de profit et vendent juste assez pour maintenir leur production. C’est la conséquence d’un marché où toutes les entreprises, très nombreuses, se livrent une féroce concurrence : à la fin, aucune n’arrive à en profiter.
Monopoles et duopoles
On voit donc qu’il existe un lien entre la taille du marché et le profit que les entreprises peuvent tirer à l’échange sur le marché : plus le nombre d’entreprises est important, moins le profit sera grand. Lorsque le nombre d’entreprises est suffisamment élevé, le prix de vente s’égalise au coût marginal, ce qui annule les possibilités de réalisation de profit pour les entreprises. Mais tous les marchés ne sont pas en concurrence pure et parfaite : les structures de marché sont multiples.
- On parle de duopole pour caractériser une structure de marché où deux entreprises produisent un certain bien sur le marché, répondant ainsi à la demande des consommateurs.
- On parle de monopole pour caractériser une structure de marché où il n’existe qu’une seule entreprise fournissant ses produits au consommateur.
Ces deux structures de marché violent donc les hypothèses précédemment établies pour correspondre à une situation de concurrence pure et parfaite. La réduction de la taille de marché a des impacts sur le prix du produit sur le marché : En situation de monopole, l’entreprise est seule sur le marché et vend un bien qui intéresse les consommateurs. Elle peut donc fixer le prix de vente du bien au-dessus du coût marginal et réaliser un profit positif, puisque ses gains lors de la vente d’une unité vont être supérieurs au coût de fabrication de cette même unité. La situation de monopole est une structure de marché dans laquelle l’entreprise bénéficie d’un très fort pouvoir de marché. Le duopole est une structure intermédiaire : le pouvoir de marché est plus important qu’en concurrence pure et parfaite car l’entreprise a un impact sur les prix, mais pas autant que dans une situation monopolistique.
II – L’échange sur le marché
Surplus du consommateur et du producteur en CPP (concurrence pure et parfaite)
On a vu qu’en situation de concurrence pure et parfaite, il existait un prix unique qui résultait de l’absence de pouvoir de marché des firmes et de la présence de nombreuses firmes sur le marché. Il nous faut maintenant introduire deux notions :
- On appelle surplus du consommateur la différence entre le prix qu’un consommateur est prêt à payer pour une marchandise et le prix de cette marchandise sur le marché
- On appelle surplus du producteur la différence entre le prix auquel un producteur est prêt à vendre un bien et le prix de ce bien sur le marché.
Il existe sur le marché une demande agrégée et une offre agrégée, qui prennent en compte l’ensemble des acteurs. En situation de concurrence pure et parfaite, il existe un prix d’équilibre sur le marché qui égalise l’offre et la demande : pour ce prix d’équilibre, le surplus du consommateur est égal au surplus du producteur. Aucun des deux ne perd à l’échange. La situation de concurrence pure et parfaite correspond donc à une égale répartition du surplus entre les consommateurs et les producteurs. Aucune des deux parties n’est désavantagée par rapport à l’autre.
Le surplus du consommateur et du producteur en situation de monopole
En cas de monopole, la situation est différente : le producteur propose un bien que tous les consommateurs souhaitent se procurer, et il est le seul à vendre ce bien, ce qui lui permet de fixer son prix. Le prix de monopole va donc être fixé au-dessus du prix de concurrence pure et parfaite : le surplus du producteur en situation de monopole est supérieur au surplus du producteur en situation de concurrence pure et parfaite. Cependant, comme le prix de vente augmente, les quantités demandées vont diminuer (pour certains consommateurs, le prix est trop cher par rapport à ce que le bien pourrait leur apporter : ils n’achètent pas).
La structure de marché monopolistique entraîne une perte sèche pour la société : certains consommateurs n’ont pas pu être satisfaits et les producteurs n’ont pas vendu autant de marchandises qu’en concurrence pure et parfaite.
D’autre part, l’augmentation du surplus du producteur entraîne une diminution du surplus du consommateur du fait de la hausse du prix qu’il désire se procurer. Le monopole bouleverse l’équilibre des surplus des deux agents au profit du producteur, qui décide d’augmenter son prix car cela lui permettra d’augmenter grandement ses profits.
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