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La mobilité sociale en SES en terminale
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Cours en ligne de SES en Terminale
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Résumé de cours sur la mobilité sociale SES
Le marché du travail est composé d’une multitude de fonctions que doivent occuper les individus afin de faire fonctionner l’économie. Mais tous les individus ont-ils les mêmes chances d’accéder à n’importe quel métier, tant soit que celui-ci les attire ? Le métier que l’on va exercer est-il dépendant du métier exercé par nos parents ? Telles sont les questions auxquelles l’étude de la mobilité sociale tente d’apporter des réponses.
I – Définition de la mobilité sociale en SES terminale
La mobilité sociale entre générations
La mobilité sociale s’intéresse donc au déplacement propre d’un individu au sein de l’espace social. Il ne s’agit donc pas de mesurer un déplacement d’ordre géographique (aller travailler dans une région qui n’est pas la région d’origine n’entre pas dans la prise en compte de la mobilité sociale).
Le plus souvent, les études de mobilité sociale sont inter-générationnelles : on s’intéresse au métier exercé d’un individu par comparaison au métier exercé par le père de cet individu à une période donnée. La première enquête de mobilité sociale inter-générationnelle utilisant la nomenclature des CSP (catégories socio-professionnelles) a été menée en 1953 par l’INSEE : elle portait sur un échantillon de 2500 hommes âgées de 40 à 59 ans et s’intéressait à la profession du père au moment où le fils entrait dans la vie active, ainsi qu’à sa profession.
On ne cherche donc pas à suivre le déplacement de l’individu étudié dans ses différents emplois tout au long de sa carrière dans une enquête portant sur la mobilité sociale inter-générationnelle. Cela constitue d’ailleurs une des limites des enquêtes de mobilité sociale : un enquêté peut exercer un métier correspondant à une certaine catégorie socio-professionnelle au moment de l’enquête, puis changer quelques années plus tard et avoir un métier qui appartiennent à une autre catégorie socio-professionnelle.
Du fait qu’elles soient transversales, les enquêtes de mobilité sociale ne peuvent pas pallier ce biais d’enquête. Un autre biais des enquêtes sur la mobilité sociale telles qu’elles ont été longtemps menées en considération les catégories socio-professionnelles des parents est qu’elles ne prenaient en compte que le métier qui était exercé par le père au moment de l’enquête : la mère n’était pas prise en compte.
Les tables de mobilité sociale souvent basées sur le découpage en catégories socioprofessionnelles permettent donc de représenter différentes catégories socio-professionnelles, lesquelles regroupent divers corps de métier. Les catégories socio-professionnelles sur lesquelles se basent les enquêtes de mobilité sociale sont parfois très larges et peu précises : dans la catégorie des cadres et professions intellectuelles supérieures, on peut par exemple aussi bien trouver un professeur d’université qu’un cadre d’une entreprise privée, un ingénieur en bâtiment et un instituteur.
L’intérêt de ces catégories est d’analyser les mouvements entre les catégories, ce qui est possible même avec des tables tant hétérogènes de par le contenu : d’autres tables permettront d’affiner ce classement un peu « brut » de ces catégories.
Les différents types de mobilité sociale en sociologie
La lecture des tables de mobilité doit permettre de mettre à jour trois phénomènes distincts :
- On parle de mobilité inter-générationnelle ascendante lorsqu’il y a un déplacement vertical vers le haut dans la hiérarchie sociale entre la catégorie sociale d’appartenance du père et celle du fils à la date de l’enquête.
- On parle de mobilité inter-générationnelle descendante (ou déclassement) lorsqu’il y a un déplacement vertical vers le bas dans la hiérarchie sociale entre la catégorie sociale d’appartenance du père et celle du fils à la date de l’enquête.
- On parle de reproduction sociale ou d’immobilisme social lorsque la catégorie socio-professionnelle d’appartenance du fils à la date de l’enquête est la même que celle du père.
Attention toutefois : toutes les mobilités sociales ne sont pas entièrement déterminées par l’individu : certaines sont dues à un phénomène plus macroscopique.
Il existe une mobilité sociale structurelle et une mobilité sociale nette. La mobilité sociale structurelle prend en compte le bouleversement des catégories socioprofessionnelles dues au changement de l’organisation du marché du travail. Par exemple, s’il y a moins d’emplois dans les catégories de cadre à un moment donné du fait de la conjoncture sur le marché du travail, il y aura structurellement moins de déplacement vers ces catégories, du fait du changement général de la structure sociale.
Définition fluidité sociale
Cependant, cette analyse en termes de mobilités observées possède des limites. Il peut y avoir beaucoup de mobilité sociale dans une société sans pour autant que cela accentue les chances d’un individu d’accéder à une position sociale, par exemple, si cette mobilité est due à une modification structurelle de la société. Ces réflexions sont le point de départ d’un autre indicateur de mobilité sociale : l’étude de la fluidité sociale.
La fluidité sociale est une mesure de mobilité relative qui évalue le rapport de chance pour un individu appartenant à une catégorie sociale donnée d’accéder à une autre catégorie sociale. La mesure de la fluidité sociale se présente donc sous la forme d’un ratio de chance. Elle permet de formuler des problèmes de la sorte : quel est le pourcentage de chance d’un fils d’ouvrier de devenir médecin par rapport à un fils de médecin de devenir médecin, toutes choses égales par ailleurs ?
La fluidité sociale permet de davantage prendre en compte d’où vient l’individu par rapport où il souhaite aller, et donc, de comparer indirectement l’effet d’appartenance de la classe d’origine sur la mobilité. Du moment où le ratio n’est pas égal à 1, il met à jour une inégalité pour accéder à un statut donné car il révèle au grand jour un « ratio de chance » déséquilibré dès la naissance en faveur d’individus plutôt que d’autres.
L’étude de la fluidité sociale permet donc de renforcer l’étude de la mobilité sociale observée grâce aux catégories socio-professionnelles.
II – Expliquer la mobilité sociale : cours ses terminale
La mobilité sociale par le diplôme
Les diplômes sont un pré-requis dans nos sociétés pour accéder à bon nombre de formations qui elles-mêmes permettent d’accéder à des positions sociales différenciées. Mais posséder un diplôme requiert la réussite dans un système scolaire où l’on met en avant la maîtrise de codes culturels donnés, légitimés.
Dans la reproduction Pierre Bourdieu montre que le savoir scolaire correspond au savoir des classes dominantes : en ayant la main mise sur l’école, celles-ci légitiment la culture de leur classe sociale et mettent en place un mécanisme de reproduction sociale, puisque l’école n’est alors pas une source d’acculturation par rapport au milieu d’origine, ce qui peut être le cas pour des élèves dont les parents appartiennent à une catégorie sociale plus modeste, surtout dans des cursus élitistes (cours en prépa HEC, cours en prépa scientifique). Le capital culturel permet donc de maximiser la réussite scolaire et les chances d’avoir des diplômes prestigieux (X-ENS…), qui eux-mêmes par la suite permettront d’accéder à des positions sociales valorisées par la société comme les métiers de la finance.
Limites de l’ascension sociale par le diplôme
Mais le diplôme n’est pas un moyen d’ascension sociale absolu : il dépend de la structure du marché du travail. Il est possible qu’un diplôme ne permette pas, à une certaine date, d’accéder à une fonction à laquelle il donnait accès des années auparavant. Le marché du travail peut se contracter sur certains secteurs, rendant les places plus concurrentielles et donc l’accès plus difficiles, même pour les détenteurs d’un diplôme reconnu.
D’autre part, la multiplication des diplômes et leur relative facilité d’accès ont tendance à baisser la valeur de ce diplôme, qui perd alors sa valeur de distinction sociale. C’est un effet de génération, qui été mis au jour par Anderson. Le paradoxe d’Anderson nous dit donc que posséder un diplôme plus élevé que celui de son père ne garantit pas de posséder une position sociale plus élevé que celui-ci au sein de la société. La valeur intrinsèque du diplôme diminue, le diplôme devient alors une condition nécessaire mais non plus suffisante pour accéder à un certain statut au sein de la société.
Mais le capital culturel n’est pas le seul à permettre l’ascension sociale. Par exemple, certains individus bénéficient alors d’autres moyens leur permettant d’accéder à des emplois sans posséder forcément un diplôme : posséder un fort capital économique ou symbolique permet d’accéder à certaines fonctions, par effet de réseau ou de conversion réciproque.
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