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La structure sociale en SES en Terminale
Résumé de cours Exercices et corrigés
Cours en ligne de SES en Terminale
Révisez vos cours de SES au programme de Terminale grâce à ce cours en ligne de SES sur la structure sociale de la société française. Ce chapitre au programme de SES en Terminale est issu de la partie sociologie et science politiques. Il vient compléter notamment le cours sur la croissance économique et le cours sur la mobilité sociale.
La structure sociale : résumé de cours de SES
Dans nos sociétés contemporaines, on entend souvent parler des différents corps de métier : cadre dans la fonction publique, auto-entrepreneur, exploitant agricole… Toutes ces catégories renvoient à une manière d’appréhender le spectre des métiers. Comment analyser et construire les catégories sociales ? Quelles sont les principales théories d’analyse de la structure sociale dans nos économies occidentales ?
I – Mesurer les inégalités
Définition de la structure sociale en SES
La structure sociale se définit comme un système d’ensemble qui cherche à comprendre la société et les différenciations que celle-ci opère entre les individus en fonction de leur position sociale dans cette société.
La structure sociale est hiérarchisée en différentes catégories. Pour appréhender les différences au sein de celles-ci, il convient de comprendre quels sont les déterminants qui permettent de différencier les individus. Lors de leur développement, les individus vont présenter avec les autres des différences d’accès à la culture, à l’éducation, au développement personnel. Ces différences entre les individus se cristallisent et deviennent des inégalités lorsque ces différences d’accès permettent d’accéder à des fonctions valorisées par les normes de la société dans laquelle ils évoluent.
C’est pourquoi le rôle de l’école, en essayant de donner autant de chance à chacun, est particulièrement important. Les groupes sociaux se constituent en fonction des inégalités de revenu, de patrimoine et de capital culturel et symbolique. De ces inégalités sociales multi-factorielles découle un classement des individus en fonction de leur situation objective vis à vis de la possession de tel ou tel capital. Toutes les inégalités sont liées entre elles dans des relations d’interdépendance.
Le fait de posséder peu de ressources économiques peut impacter les possibilités d’aller à l’école, donc de se cultiver et d’apprendre à maîtriser le savoir légitime et dominant dans la société, donc d’accroître ses chances de mobilité sociale. Les notions de structure sociale et de mobilité sociale sont donc fortement imbriquées. La mobilité sociale est d’ailleurs très souvent synonyme de reproduction sociale au sein des foyers qui possèdent de fortes ressources économiques et des ressources culturelles légitimes.
Pour analyser la structure sociale, les sociologues utilisent différents outils d’analyse des inégalités au sein d’une société afin d’ordonner et de classer différents éléments de comparaison entre eux. On peut ainsi analyser la structure économique entre des pays, mais aussi au sein d’un pays. On peut regarder la manière dont se comporte la structure sociale au sein d’un pays, comment elle évolue du fait du changement d’organisation du marché du travail au sein d’un pays (mobilité structurelle) ou du fait de la performance due à l’action individuelle.
Les PCS : la construction de catégories pour analyser la structure sociale
Le classement en PCS (catégories socio-professionnelles) permet d’expliquer certains comportements propres aux caractéristiques dégagées chez certaines catégories sociales. On peut utiliser les PCS pour s’intéresser à la mobilité sociale entre les différentes catégories sociales, mettant en avant les mécanismes de reproduction sociales ou les trajectoires de mobilité sociale ascendantes ou descendantes.
Mais les PCS sont également un outil pertinent pour relever les inégalités inhérentes aux fonctions exercées par les individus dans la société. Elles permettent par exemple de montrer l’écart d’espérance de vie qui sépare, en moyenne, les emplois d’ouvrier ou de cadre : celle-ci est de 8 ans. Cependant, les catégories des PCS sont peu homogènes. Par exemple, la catégorie des « ouvriers » regroupe les ouvriers qualifiés comme les ouvriers non-qualifiés, or il existe de nombreuses inégalités de traitement entre ces deux sous-catégories. On reprochera alors aux PCS de ne pas être assez détaillées pour pouvoir décrire l’ensemble des interactions sociales pour une catégorie socioprofessionnelle donnée. Elles constituent donc un outil utile, mais non parfait, de la réalité sociale.
Les travaux de Piketty : l’appréhension économique des inégalités
Les travaux de Piketty étudient l’évolution des sociétés occidentales jusqu’aux sociétés industrialisées du XXIème siècle. En étudiant la distribution des revenus, Piketty remarque que le revenu moyen par ménage est en constante augmentation. Cependant, cette augmentation du revenu s’accompagne d’inégalités de répartition : les ménages les mieux rémunérés ont tendance à voir leur revenu augmenter davantage que les individus ayant une plus faible rémunération. Cette tendance est d’autant plus prégnante au XXIème siècle, économie que Piketty qualifie de « société de cadres » pour montrer le véritable découpage dans la population basé sur un indice économique.
Le problème majeur de cette augmentation des revenus qui parcourt les siècles, c’est qu’elle reste inégalitaire. Par exemple, de 1950 à 1968, le SMIC (le salaire minimum) reste indexé sur l’indice des prix plutôt que sur la croissance économique, ce qui diminue les parts versées aux ménages par rapports aux parts qui auraient pu potentiellement leur être reversées.
Dans Les Hauts Revenus en France au XXe siècle : inégalités et redistribution, Piketty montre que les inégalités sont en cause du fait de l’augmentation des revenus dans le secteur financier, dont la majeure partie des salariés font partie des 10% des salaires les mieux rémunérés.
Prenant le contre-pied de l’hégémonie des métiers de la finance et plaidant pour des revenus moins inégalitaires, on peut rapprocher la pensée de Piketty du slogan « nous sommes les 99%, ils sont les 1% » du mouvement altermondialiste Occupy Wall Street de 2011. Réduire les inégalités économiques reviendrait à réduire les écarts de salaire et à lisser le le pourcentage de personnes qui pourraient bénéficier d’un salaire donné. Le problème vient donc du fait que les deux queues de la distribution des salaires ne bougent pas en terme de répartition.
II – Comment analyser la structure sociale : exemples
Weber et la notion de groupe de statut : un exemple de la structure sociale
On parle souvent d’une conception nominaliste de la théorie de Weber parce qu’elle se veut non-déterministe : le social ne fait pas tout. La notion de groupe de statut théorisée par Max Weber permet de regrouper des individus jouissant du même prestige social à travers le « groupe de statut », lequel définie une facette de l’identité d’un individu. L’appartenance à une sphère économique et politique définit aussi l’appartenance de l’individu.
Pour Weber, l’appartenance sociale de l’individu s’inscrit dans un ordre social, un ordre économique et un ordre politique. Les trois ordres sont interdépendants les uns des autres, et ne se recoupent pas.
Le groupe de statut, qui fait partie de l’ordre social, regroupe donc des positions professionnelles qui partagent des privilèges à peu près semblables. Si certains statuts sont ouverts à tous après réussite d’un concours (médecin généraliste, chirurgien, cardiologue, agrégation de lettres modernes) d’autres statuts sont plus imperméables : le système des castes en Inde va contribuer à construire un système de statut défini par la naissance. Les inégalités sociales apparaissent ici de manière flagrante : la famille va (souvent) définir la position qui devra être celle de l’individu dans la société, sans possibilité de mobilité sociale (les intouchables sont condamnés à ne pas pouvoir élever leur condition humaine tout au long de leur vie). Défini par Max Weber, ce concept du groupe de statut permet d’opérer à une hiérarchie sociale qui repose sur des critères économiques, symboliques et culturels.
Les classes sociales chez Weber, contrairement à chez Marx, sont multifactorielles : il n’existe rien de semblable à un « déterminisme de classe ».
Marx et la classe sociale : description structure sociale
Cette catégorisation de la société n’est pas celle qui est adoptée par Marx. Lorsqu’il définit le concept de classe sociale, pour Marx c’est la place occupée par l’individu dans le processus de production qui est centrale. L’ordre économique est le seul ordre qui régit les rapports entre individus au sein de la société. La conception de la classe sociale qu’adopte Marx se veut réaliste, c’est à dire basée sur une observation de la réalité, plus particulièrement de ce qui se passe dans les usines. Le manifeste du parti communiste et le capital dénoncent l’aliénation au travail et ouvrent la voie à une organisation de la société qui ne porterait pas atteinte à la force vitale, issue du temps contraint passé au travail, des hommes. La classe ouvrière en particulière partage une même « conscience de classe » héritée de longues années de lutte contre la domination vécue chaque jour au travail.
On peut définir ainsi une classe sociale : On appelle classe sociale un ensemble de personnes qui partagent des intérêts et un destin commun. La classe sociale existe pour Marx du fait qu’elle soit une classe en soi (elle relève d’une observation « objective » de la société) et une classe pour soi, les ouvriers se reconnaissant entre eux comme faisant partie d’un même mouvement de revendications.
Étant centrée sur la sphère économique, la classe sociale chez Marx distingue ceux qui détiennent les moyens de production et ceux qui ne les possèdent pas. Les détenteurs de capital ont la possibilité de disposer de la force de travail de la main d’oeuvre des individus étant en nécessité vitale de travail. Ils peuvent fixer les salaires très bas, permettant tout juste la reproduction des prolétaires afin qu’ils continuent à s’occuper des rouages de la production, tandis qu’eux pourront bénéficier des produits du sur-travail de la main d’oeuvre.
Bourdieu et l’analyse multi-factorielle : structure sociale exemple
L’analyse que mène Bourdieu à propos de la réalité sociale structure l’espace social en plusieurs espaces différents. Pour Pierre Bourdieu, un individu possède une place dans la société, une position sociale, qui reflète la somme de capital global dont il est doté.
Ce capital est de plusieurs natures : le capital culturel fait référence à la connaissance des savoirs légitimes (valorisés par la société) de l’individu, le capital économique représente la somme des possessions matérielles et des actifs de l’individu tandis que le capital symbolique reflète les titres dont un certain individu est pourvu. Cette structure en capital détermine l’organisation des classes sociales, les agents les plus fortement dotés en capital culturel et en capital économique constituant alors les classes dominantes de la société. D’autres agents peuvent avoir un fort capital culturel mais peu de capital économique ou beaucoup de capital économique mais peu de capital culturel.
Cette approche multidimensionnelle de la classe sociale n’oppose pas de facto les classes sociales entre elles. L’opposition de classe résulte des habitudes des individus : les classes dominantes cherchent à imposer leur modèle de vie et leur vision du monde aux autres classes par le biais de pratiques de distinction. En possédant les instances productrices du savoir légitime, comme l’école, les classes dominantes proposent leur savoir comme savoir légitime. L’institution permet de légitimer une culture et un mode de vie par rapport à un autre, en le rendant officiel et approuvé par une instance légiférante. Il y a classe sociale dès lors que « le goût des uns est le dégoût des autres ».
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