Analyser un texte argumentatif en français
L’argumentation directe et indirecte, persuader et convaincre
cours particuliers
cours particuliers de français
Qu’est-ce qu’un texte argumentatif ?
Argumenter consiste à soulever une problématique, à défendre ou réfuter une thèse sur un sujet qui se veut souvent controversé. Toutefois, on n’argumente jamais seul.e : on s’adresse toujours à un destinataire qu’on cherche à faire adhérer à notre point de vue. Il faut pour cela établir différentes stratégies et choisir la plus habile. Analyser un texte argumentatif, consiste donc à identifier la stratégie choisie : s’agit-il d’utiliser une argumentation directe ou indirecte ? De convaincre ou de persuader ? D’user de figures rhétoriques ?
De plus, il est crucial d’identifier si l’auteur utilise des figures rhétoriques pour renforcer son argumentation et captiver l’attention du lecteur.
Dans cette démarche d’analyse, les cours de français peuvent s’avérer extrêmement bénéfiques. Ils vous permettront d’approfondir votre compréhension des différentes stratégies argumentatives, de développer vos compétences en repérage de figures de style et d’apprendre à décrypter avec finesse les intentions de l’auteur.
COURS DE FRANCAIS
Les meilleurs enseignants de lettres
Gagner en confiance et réussir
Avis Google France ★★★★★ 4,9 sur 5
L’argumentation directe
L’argumentation directe est facilement reconnaissable : l’auteur décide de traiter le sujet directement, sans détours narratif. Il donne ainsi à son écrit un titre reconnaissable, il expose clairement ses arguments, parle à la première personne et signe de son nom. Plusieurs genres permettent cette argumentation directe.
L’essai et le traité
Au sens large, l’essai est un texte d’idées de forme libre et relativement court. Il se distingue souvent par un ton personnel et le fait de donner une opinion plus qu’une démonstration rigoureuse. Le traité quant à lui est moins personnel, mais il se veut plus exhaustif et plus exigeant quant à la démonstration logique.
Exemple : Les Essais de Montaigne (1580) ; De l’esprit des lois de Montesquieu (1748)
Le discours
Le discours est une longue prise de parole qui s’énonce dans un cadre public. On peut distinguer le plaidoyer, qui est un discours de défense et le réquisitoire, qui est un discours d’accusation.
Exemple : Le discours sur le colonialisme d’Aimé Césaire (1950)
Le pamphlet
Le pamphlet est un texte polémique qui s’attaque à un adversaire, une idée contraire. C’est un texte court, mais violent, au ton souvent satirique. Le pamphlet joue souvent sur des valeurs morales et recourt souvent au blâme.
Exemple : L’article « Superstition » écrit par Voltaire dans le Dictionnaire philosophique (1765)
La lettre ouverte
Si elle reprend les codes de la correspondance privée (date, lieu, formules de salutation, destinataire), la lettre ouverte est destinée à être lue par le grand public. Ainsi, son destinataire est souvent une personnalité publique ou un destinataire général (la jeunesse, les Français…) et elle est principalement publiée dans la presse pour être lue par tous et toutes.
Exemple : “J’accuse” d’Emile Zola (1898)
L’argumentation indirecte
Dans l’argumentation indirecte, l’argumentation en elle-même n’est pas prise en charge par l’auteur, mais par un narrateur ou des personnages. Ainsi, même si l’auteur signe de son nom, il se détache de ses propos. De plus, le message n’est pas clair : il est souvent noyé au sein d’un récit narratif et fictif. C’est donc au lecteur de découvrir par lui-même le sens du propos. Plusieurs genres favorisent l’argumentation indirecte
L’apologue
L’apologue est le terme générique pour désigner un discours moral illustré sous la forme d’un bref récit symbolique, allégorique.
Les fables
La fable est une forme d’apologue. C’est un récit qui doit conduire le lecteur à adhérer à la morale finale. Elle se constitue comme une petite histoire autonome, en vers ou en prose, souvent avec des animaux pour illustrer les mœurs des hommes.
Exemple : Les Fables de La Fontaine (1668)
Le conte
Le conte est un récit relativement bref qui fonctionne à partir d’un schéma narratif récurrent. Les personnages sont peu détaillés, et constituent souvent des archétypes sans profondeur psychologique. L’aventure vécue dans le conte permet de soulever une réflexion morale et sociale chez le lecteur.
Exemple : Les Contes de Perrault (1697)
On parle de conte philosophique lorsqu’il s’agit d’un récit d’apprentissage qui vise à former le héros à la découverte du monde jusqu’à ce qu’il obtienne une certaine sagesse.
Exemple : Candide de Voltaire.
Analyser un texte argumentatif consiste donc à placer l’œuvre dans l’argumentation directe ou indirecte. Ce choix éclaire déjà sur la stratégie adoptée par l’auteur : dans l’argumentation directe il faudra souligner le poids de la parole de l’auteur, la façon dont il s’engage dans son discours, alors que dans l’argumentation indirecte, il faudra analyser le caractère plaisant de la façade narrative.
PRENDRE DES COURS PARTICULIERS DE FRANÇAIS
C’est reprendre le contrôle
La structure argumentative
Pour analyser un texte argumentatif, il s’agit de repérer les éléments suivants :
- Le thème : c’est le sujet général du texte.
Exemple : La cigarette - La thèse : c’est l’avis, le point de vue de l’auteur donné sur le thème.
Exemple : La cigarette est mauvaise pour la santé.
Parfois on peut aussi identifier des thèses réfutées, c’est-à-dire les thèses que l’on cherche à prouver comme fausses. - Les arguments : ce sont les idées utilisées pour justifier la thèse, pour prouver qu’elle est vraie.
Exemple : La cigarette comporte des substances toxiques ; la cigarette donne le cancer du poumon. - Les exemples : Ce sont des faits précis utilisés pour illustrer et justifier les arguments.
Exemple : 80 à 90% des cancers du poumon sont liés au tabagisme actif.
Ce sont aussi les éléments que vous devez utiliser lorsque vous êtes vous-mêmes l’auteur d’une argumentation.
Situation d’énonciation dans une argumentation bac français
Dans un texte d’argumentation, il est important d’observer la situation d’énonciation. Qui parle à qui ? Dans quel contexte ? L’auteur s’adresse-t-il à un destinataire particulier ou au plus grand nombre ? L’auteur s’exprime-t-il en son nom ou au nom d’un collectif plus grand ?
- L’utilisation de la première personne du singulier détermine souvent un auteur qui s’exprime en son nom propre, qui donne son avis personnel.
- L’utilisation de la première personne du pluriel indique que l’auteur s’exprime au nom d’un groupe plus grand, au nom d’une communauté qui partage son point de vue.
- L’utilisation de la deuxième personne du pluriel ou du singulier implique directement le lecteur ou l’auditeur dans le débat.
Il peut être aussi intéressant de relever le média utilisé pour faire passer le texte ou le discours argumentatif : s’agit-il d’un journal ? D’un discours ? D’une œuvre narrative ? Quel est le public visé ?
Convaincre dans un texte argumentatif
Convaincre son destinataire, c’est l’attaquer sur le terrain de la raison, c’est lui faire une démonstration logique qu’il ne peut réfuter. Pour cela, il existe plusieurs procédés :
Utiliser des arguments factuels en exemple pour convaincre
A priori, les faits et les nombres ne se discutent pas. Ce sont des données fixes et stables. Il est donc difficile de les contredire, même si leur analyse est toujours débattable.
Les raisonnements logiques pour convaincre
Il est également difficile d’aller contre la logique. C’est pourquoi pour convaincre il est important de mettre en avant une structure logique solide. Ainsi on peut faire appel :
- Au raisonnement inductif, qui part d’un fait particulier pour tirer une loi générale
- Au raisonnement déductif, qui part d’une loi générale pour expliquer un fait particulier
- Au raisonnement par analogie, en rapprochant et en comparant deux réalités qui semblent identiques.
- Au raisonnement par syllogisme, qui permet d’élaborer une nouvelle conclusion à partir de deux prémices.
Les liens logiques (cause, conséquence, but) et l’organisation claire du discours sont également soulignés par la présence de connecteurs logiques.
La logique peut n’être aussi qu’une apparence qu’il est possible de mettre à mal. Pensons à ce faux syllogisme : “Socrate est mortel, les chats sont mortels, donc Socrate est un chat.”
Persuader dans une argumentation
Il est également difficile d’aller contre la logique. C’est pourquoi pour convaincre il est important de mettre en avant une structure logique solide. Ainsi on peut faire appel :
- Au raisonnement inductif, qui part d’un fait particulier pour tirer une loi générale
- Au raisonnement déductif, qui part d’une loi générale pour expliquer un fait particulier
- Au raisonnement par analogie, en rapprochant et en comparant deux réalités qui semblent identiques.
- Au raisonnement par syllogisme, qui permet d’élaborer une nouvelle conclusion à partir de deux prémices.
Les liens logiques (cause, conséquence, but) et l’organisation claire du discours sont également soulignés par la présence de connecteurs logiques.
La logique peut n’être aussi qu’une apparence qu’il est possible de mettre à mal. Pensons à ce faux syllogisme : “Socrate est mortel, les chats sont mortels, donc Socrate est un chat.”
Utiliser des exemples tirés de l’expérience
Présenter un exemple particulier permet à l’auditoire de se confronter à une réalité concrète. S’il est bien présenté, l’exemple peut susciter de l’empathie, de l’indignation, de l’adhésion…
Utiliser un argument d’autorité ou ad hominem
L’argument d’autorité consiste à citer ou faire référence à une personnalité reconnue ou une autorité scientifique pour se justifier, mais aussi pour faire adhérer le destinataire à son propos.
Cette référence n’est pas un garant suffisant. Il peut être nécessaire de la remettre dans un contexte particulier. Et puis personne ne détient la vérité absolue.
À l’inverse, on peut porter le doute un argument en s’attaquant à son auteur : c’est l’argument ad hominem. Ainsi, en discréditant l’auteur, on discrédite ses idées.
Les effets oratoires pour persuader
De nombreuses figures de style peuvent être utilisées pour créer un effet de persuasion. En effet, cette dernière consiste à travailler le style plus que les arguments pour marquer l’auditoire. On peut donc trouver des figures d’analogie, d’amplification, d’atténuation, d’opposition…
Deux effets oratoires peuvent être soulignés :
- L’apostrophe : il s’agit de prendre directement l’interlocuteur à partie.
- Les questions rhétoriques : il s’agit de questions qui ponctuent le discours, mais auxquelles l’orateur n’attend pas vraiment de réponse.
Dans les deux cas, ces effets oratoires cherchent à impliquer l’interlocuteur dans l’argumentation.
Persuader grâce aux modalisateurs
Dans la persuasion, le vocabulaire utilisé est particulièrement important. Ainsi, on peut employer des modalisateurs, c’est-à-dire des termes qui possèdent en eux-mêmes un jugement de valeur (bon / mauvais ; juste / injuste…). Ainsi, pour dénigrer une idée, un objet, une personne, on utilisera des termes péjoratifs. À l’inverse, s’il s’agit d’en faire la promotion, on choisira des termes mélioratifs.
Utiliser des tonalités pathétique, lyrique, satirique ou polémique
La tonalité (ou le registre) est le ton utilisé dans un texte afin de faire ressentir au lecteur certaines émotions. Ainsi :
- La tonalité pathétique cherche à inspirer la pitié, la douleur ou la tristesse.
- La tonalité lyrique cherche à exprimer des sentiments personnels pour les partager avec l’auditoire.
- La tonalité satirique cherche à se moquer de quelqu’un, d’un fait, d’une idée. Elle est caricaturale.
- La tonalité polémique cherche à créer un ton agressif, accusateur.
La rhétorique :
Théorisée dans l’antiquité, la rhétorique est l’art de l’éloquence, l’art de s’exprimer en public pour convaincre ou persuader, l’art de bien parler. Elle était structurée en cinq parties :
- L’inventio : c’est la matière du discours, les arguments.
- La dispositio : c’est l’organisation du discours, la façon dont il est présenté. Celui-ci commence habituellement avec une exorde (introduction) et se termine par une péroraison (conclusion)
- L’elocutio : c’est la capacité à trouver les mots justes, à faire des effets de style.
- L’actio : la rhétorique étant appliquée à l’art du discours, cette partie concerne la diction et les gestes de l’orateur.
- La memoria : c’est l’art de la mémoire, la façon dont on retient son discours.
Aujourd’hui le discours n’est plus construit de façon aussi formelle, mais ce sont des points intéressants à garder en tête pour ton analyse. Surtout que cette forme a longtemps inspiré les écrivains.
Un texte peut convoquer à la fois une stratégie qui cherche à convaincre et une stratégie qui cherche à persuader. Les deux ne s’excluent pas mutuellement.
Exercice sur l’argumentation directe et indirecte
Indiquez si ces textes font partie de l’argumentation directe ou indirecte. Expliquez pourquoi.
Premier texte :
LETTRE XXIV.
RICA À IBBEN.
À Smyrne.
Le roi de France est le plus puissant prince de l’Europe. Il n’a point de mines d’or comme le roi d’Espagne son voisin ; mais il a plus de richesses que lui, parce qu’il les tire de la vanité de ses sujets, plus inépuisable que les mines. On lui a vu entreprendre ou soutenir de grandes guerres, n’ayant d’autres fonds que des titres d’honneur à vendre ; et, par un prodige de l’orgueil humain, ses troupes se trouvoient payées, ses places munies, et ses flottes équipées.
D’ailleurs ce roi est un grand magicien : il exerce son empire sur l’esprit même de ses sujets ; il les fait penser comme il veut. S’il n’a qu’un million d’écus dans son trésor, et qu’il en ait besoin de deux, il n’a qu’à leur persuader qu’un écu en vaut deux, et ils le croient. S’il a une guerre difficile à soutenir, et qu’il n’ait point d’argent, il n’a qu’à leur mettre dans la tête qu’un morceau de papier est de l’argent, et ils en sont aussitôt convaincus. Il va même jusqu’à leur faire croire qu’il les guérit de toutes sortes de maux en les touchant, tant est grande la force et la puissance qu’il a sur les esprits.
Montesquieu, Les lettres persanes, (1721)
Deuxième texte :
Divertissement
Quand je m’y suis mis quelquefois, à considérer les diverses agitations des hommes et les périls et les peines où ils s’exposent, dans la cour, dans la guerre, d’où naissent tant de querelles, de passions, d’entreprises hardies et souvent mauvaises, etc., j’ai découvert que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. Un homme qui a assez de bien pour vivre, s’il savait demeurer chez soi avec plaisir, n’en sortirait pas pour aller sur la mer ou au siège d’une place. On n’achètera une charge à l’armée si cher, que parce qu’on trouverait insupportable de ne bouger de la ville ; et on ne recherche les conversations et les divertissements des jeux que parce qu’on ne peut demeurer chez soi avec plaisir.
Mais quand j’ai pensé de plus près, et qu’après avoir trouvé la cause de tous nos malheurs, j’ai voulu en découvrir la raison, j’ai trouvé qu’il y en a une bien effective, qui consiste dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et si misérable, que rien ne peut nous consoler, lorsque nous y pensons de près.
Blaise Pascal – Pensées (fragment 168), 1670
Troisième texte :
Un Auteur célèbre, calculant les biens et les maux de la vie humaine et comparant les deux sommes, a trouvé que la dernière surpassait l’autre de beaucoup et qu’à tout prendre la vie était pour l’homme un assez mauvais présent. Je ne suis point surpris de sa conclusion ; il a tiré tous ses raisonnements de la constitution de l’homme Civil : s’il fût remonté jusqu’à l’homme Naturel, on peut juger qu’il eût trouvé des résultats très différents, qu’il eût aperçu que l’homme n’a guère de maux que ceux qu’il s’est donnés lui-même, et que la Nature eût été justifiée. Ce n’est pas sans peine que nous sommes parvenus à nous rendre si malheureux. Quand d’un côté l’on considère les immenses travaux des hommes, tant de Sciences approfondies, tant d’arts inventés ; tant de forces employées ; des abîmes comblés, des montagnes rasées, des rochers brisés, des fleuves rendus navigables, des terres défrichées, des lacs creusés, des marais desséchés, des bâtiments énormes élevés sur la terre, la mer couverte de Vaisseaux et de Matelots ; et que de l’autre on recherche avec un peu de méditation les vrais avantages qui ont résulté de tout cela pour le bonheur de l’espèce humaine, on ne peut qu’être frappé de l’étonnante disproportion qui règne entre ces choses, et déplorer l’aveuglement de l’homme qui, pour nourrir son fol orgueil et je ne sais quelle vaine admiration de lui-même, le fait courir avec ardeur après toutes les misères dont il est susceptible et que la bienfaisante nature avait pris soin d’écarter de lui.
Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, 1755.
Quatrième texte :
[…] De fait, on lui recommanda un grand docteur sophiste, nommé Maître Thubal Holoferne, qui lui apprit si bien son abécédaire qu’il le récitait par cœur, à l’envers, ce qui lui prit cinq ans et trois mois. Puis il lui lut la Grammaire de Donat, le Facet, le Théodolet et Alain dans ses Paraboles, ce qui lui prit treize ans, six mois et deux semaines. Mais remarquez que dans le même temps il lui apprenait à écrire en gothique, et il copiait tous ses livres, car l’art de l’imprimerie n’était pas encore en usage.Il portait habituellement une grosse écritoire, pesant plus de sept mille quintaux, dont l’étui était aussi grand et gros que les gros piliers de Saint-Martin d’Ainay ; l’encrier, qui jaugeait un tonneau du commerce, y était pendu par de grosses chaînes de fer.
Puis il lui lut les Modes de signifier, avec les commentaires de Heurtebise, de Faquin, de Tropditeux, de Galehaut, de Jean le Veau, de Billon, de Brelinguand et d’un tas d’autres ; il y passa plus de dix-huit ans et onze mois. Il connaissait si bien l’ouvrage que, mis au pied du mur, il le restituait par cœur, à l’envers, et pouvait sur le bout du doigt prouver à sa mère que « les modes de signifier n’étaient pas matière de savoir ».
Puis il lui lut l’Almanach, sur lequel il demeura bien seize ans et deux mois ; c’est alors que mourut le précepteur en question (c’était en l’an mil quatre cent vingt), d’une vérole qu’il avait contractée.
Rabelais, Gargantua (chapitre 14), 1534
PRENDRE DES COURS PARTICULIERS DE FRANÇAIS
C’est reprendre le contrôle
Correction de l’exercice sur l’argumentation directe et indirecte
Indiquez si ces textes font partie de l’argumentation directe ou indirecte. Expliquez pourquoi.
Montesquieu, Les lettres persanes, (1721)
- Argumentation indirecte. Le texte est à la première personne du singulier, mais ce n’est pas Montesquieu qui parle en son nom propre. Il passe par la voix et le regard de Rica, un Persan qui découvre la France pour la première fois. Ce sont ses observations faussement naïves qui permettent à Montesquieu de dresser un portrait critique du souverain.
Blaise Pascal – Pensées (fragment 168), 1670
- Argumentation directe. Le texte est écrit à la première personne du singulier et c’est bien le philosophe Pascal lui-même qui exprime son avis et ses réflexions dans son recueil intitulé Pensées. La thèse est également formulée clairement : le malheur des hommes est de ne savoir pas rester en repos dans une chambre, mais leur vrai malheur est surtout leur condition mortelle.
Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, 1755.
- Argumentation directe. De même que pour le texte pascalien, Rousseau s’exprime en son nom à la première personne du singulier. La thèse est également facile à comprendre : l’homme est malheureux car il est sorti de l’état de nature.
Rabelais, Gargantua (chapitre 14), 1534
- Argumentation indirecte. Ici, il s’agit bien d’un récit à la troisième personne du singulier. Rabelais ne parle pas en son nom, mais utilise une histoire et des personnages pour faire passer son message. La thèse n’est pas énoncée clairement, mais on en déduit, après la lecture du texte, qu’il critique l’éducation sophiste comme une éducation lourde, pénible et inutile.
Pour en savoir plus sur les cours de français au lycée, n’hésitez pas à consulter ces articles :
Sur le roman :
- Le roman au bac de français
- Analyser un incipit
- Histoire du roman
- Grands auteurs du roman
- Analyser un texte de roman
- Les genres narratifs au bac de français
- Parcours associé sur le roman : Le Rouge et le Noir
- Manon Lescaut de l’abbé Prevost
- La Peau de chagrin Honoré de Balzac
Sur la poésie :
- Le thème de la poésie au bac de français
- Analyser un texte de poésie
- Mouvements et formes poétiques au bac
- Les grands auteurs de la poésie
- Parcours associé sur la poésie : Les Fleurs du mal
Sur le théâtre :
- Le thème du théâtre au bac de français
- Histoire du théâtre
- Analyser une scène d’exposition au théâtre en français
- Analyser un texte théâtral
- Les genres du théâtre au bac de français
- Mouvements littéraires du théatre
- Parcours associé sur le théâtre : Le malade Imaginaire
- Grands auteurs du théâtre au bac de français
Sur la littérature d’idées :
- La littérature d’idées au bac de français
- Les genres argumentatifs en français
- Grands auteurs de la littérature d’idées
- Sido et Les Vrilles de la vigne de Colette
Sur l’oral du bac de français :
- Préparer l’exposé de l’œuvre choisie à l’oral du bac de français
- Faire une fiche de révision pour l’oral de français au bac
- Conseils pour réussir l’oral au bac de français
- Oral de français au bac
Sur la méthodologie :
- Épreuves au bac de français
- Méthodologie de la dissertation sur œuvre en français
- Exemple d’introduction de dissertation en français
- Méthodologie du commentaire de texte
- Formules pour rédiger un commentaire de texte au bac de français
- Spécialités littéraires en terminale quand on aime le français
Sur la grammaire :