Citations Individu et Communauté en prépa scientifique
Citations des oeuvres à utiliser sur le thème individu et communauté en CPGE scientifique
cours particuliers
Cours particuliers de français
Le thème Individu et Communauté en cours de français en classe prépa scientifique constitue un sujet central, mêlant réflexions philosophiques, sociales et scientifiques. Il invite les étudiants à s’interroger sur la place de l’individu au sein de la société, ainsi que sur les interactions complexes qui existent entre ces deux entités.
Dans ce cadre, l’étude des œuvres littéraires et philosophiques est essentielle pour nourrir une réflexion approfondie sur ces problématiques. En effet, trois œuvres sont étudiées et utilisées lors des épreuves écrites des concours Centrale Supelec, Mines Ponts, CCINP ou X ENS sont les suivantes :
- Eschyle, Les Sept contre Thèbes et Les Suppliantes.
- Spinoza, Traité théologico-politique, préface et chapitres 16 à 20.
- Edith Wharton, Le Temps de l’innocence.
Après avoir proposé une analyse définitionnelle du programme et présenté en détail le thème individu et communauté en prepa ainsi que les œuvres au programme, il est temps de se plonger dans l’analyse des textes eux-mêmes. Pour bien entamer l’année, nous avons sélectionné trois citations commentées par œuvre, qui reflètent bien les principaux enjeux abordés.
Par ailleurs, vous pouvez faire appel aux cours particuliers en français à domicile pour vous aider à préparer les épreuves écrites des concours aux grandes écoles. Vous pourrez notamment acquérir la méthodologie nécessaire pour réussir les épreuves avec facilité.
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Eschyle, Les Sept contre Thèbes et Les Suppliantes
1. La responsabilité du roi : quand de l’individu dépend la communauté.
La citation (Les Sept contre Thèbes)
ÉTÉOCLE.
« En effet, si nous agissons bien, c’est à un Dieu que nous le devons ; mais si quelque malheur arrive – que cela ne soit pas ! – Étéocle seul sera en proie aux mille clameurs de la ville et aux accusations tumultueuses des citoyens ».
Interprétation et commentaire
« Monarchie » (monos/archos ou pouvoir d’un seul). Le régime de Thèbes est une monarchie et conséquemment, un seul individu, le roi, a une grande et immense influence sur le destin de la cité (la communauté). Cette responsabilité est certes un honneur, mais aussi un fardeau : comme le rappelle ici Étéocle, le bien-être de la cité est dépendant du jugement et des décisions du roi. Il y a donc une interdépendance entre le destin et les décisions d’un individu et celui de la communauté.
Mais Étéocle incarne la figure du dirigeant politique responsable, qui assume son devoir patriotique et politique. Il accepte l’impopularité, la responsabilité, en cas de décision : cette citation nous montre donc également la solitude du pouvoir, ses répercussions émotionnelles et sociales sur le destin d’un individu, comme la pression exercée par l’opinion de la communauté (« accusations tumultueuses ») sur un individu.
Cette citation serait ainsi utile dans une dissertation sur le thème individu et communauté en prépa qui traiterait de la dépendance de la communauté envers un individu ; de la responsabilité des dirigeants envers la communauté ; du devoir patriotique ; ou du fardeau émotionnel que peut représenter la pression de porter, sur ses épaules, le destin de toute une communauté. Un tel extrait aurait ainsi sa place en I ou en II, en fonction des sujets.
2. Un individu qui est seulement un homme ?
La citation (Les Sept contre Thèbes)
ÉTÉOCLE.
« Je vous le demande, insupportables brutes, détestées des sages ! se prosterner en hurlant et en criant devant les images des Dieux qui protègent la ville, est-ce ce qu’il y a de mieux à faire pour elle et pour le peuple assiégé ? Plaise aux Dieux que, dans le malheur ou dans la prospérité, je n’habite jamais avec aucune femme femelle ! Si la fortune les favorise, leur impudence est intolérable ; si la terreur les saisit, le mal n’en est que plus grand pour la ville et pour la maison. (…) Le souci de l’homme est que la femme ne se mêle pas de ce qui se passe au dehors. Si elle reste enfermée dans la demeure, elle n’est d’aucun danger. »
Interprétation et commentaire
L’individu est-il masculin ou féminin ? Dans Les Sept contre Thèbes, cela ne fait aucun doute : si les femmes sont bien présentes dans la pièce (représentées à travers le chœur des Vierges, qui expriment en quelque sorte la crainte de la communauté), elles sont reléguées à un rôle subalterne, soumis même, de la politique, de la vie communautaire. Étéocle emploie un vocabulaire qui est pour nous violent, mais qui est en réalité représentatif du Vᵉ siècle avant notre ère.
À l’homme revient la responsabilité de conduire la guerre et les affaires politiques. Aux femmes, de s’occuper du foyer. Et lorsque les femmes ne se mêlent plus des affaires familiales les conséquences en sont terribles pour la vie de la communauté, selon Étéocle. C’est ainsi que l’individu (masculin) doit réprimer la participation à la vie communautaire de l’individu féminin.
Cette citation illustre aussi la tension entre la protection de la communauté et les préjugés de genre. Étéocle, en évoquant les divinités protectrices de la ville, questionne indirectement les pratiques traditionnelles féminines (comme celle de s’adresser aux images des dieux en hurlant), suggérant que de telles actions, associées ici aux femmes, sont préjudiciables plutôt qu’utiles en temps de crise. Cela met en lumière une fracture entre les valeurs individuelles masculines et les pratiques communautaires.
En dissertation, cet extrait (utile pour un I ou un II en fonction des sujets) offre un exemple concret des tensions entre les croyances individuelles et les pratiques communautaires, illustrant comment les préjugés individuels (ici, masculins) peuvent influencer la réaction collective à une situation (le siège de la ville). Elle montre aussi comment les préjugés anciens de genre sont des constructions sociales, mais aussi des vecteurs de pouvoir influençant les dynamiques communautaires.
3. La prise de décision publique comme solution ?
La citation (Les Suppliantes)
Le Roi Pélasgos
« La cause n’est pas facile à juger. Ne me prends pas pour juge. Je te l’ai dit déjà, même si j’en avais le pouvoir, je ne déciderais rien sans le peuple, de peur qu’il me dise un jour, si quelque malheur arrivait : – Pour avoir honoré des étrangères, tu as perdu ta ville. »
Interprétation et commentaire
Cette citation éclaire plusieurs dilemmes. Le premier : le dilemme responsabilité individuelle versus responsabilité envers la communauté. En effet, le roi met en lumière sa propre réticence à prendre une décision par lui seul (unilatérale) alors que ladite décision engagerait le sort de la communauté (car Argos risquerait la guerre civile avec le roi Égyptos si les Danaïdes étaient accueillies). Dès lors, se met au jour un dilemme entre la responsabilité individuelle (les décisions d’un seul) et les conséquences pour la communauté. Il a peur que le peuple le tienne pour responsable en cas d’échec, illustrant les liens entre destin individuel et destin de la communauté.
Mais à l’inverse des citations précédentes, et à l’inverse notamment d’Étéocle, le roi d’Argos propose une solution pour sortir de ce dilemme : le consentement du peuple. Argos n’est pas encore une démocratie encore, mais c’est bien une prise de décision publique et participative que propose le roi de la cité. La démocratie apparait comme un moyen de réconcilier la responsabilité individuelle (celle du roi) avec les conséquences collectives.
Stratégiquement dans un III, le moyen de la participation publique / de la délibération collective (cf. les concepts d’Habermas exposés en introduction) seraient ainsi utiles : pour sortir du dilemme individu/communauté, s’assurer que les voix de tous les individus soient prises en compte pour décider du destin de la communauté peut être une piste de résolution utile.
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Spinoza, Traité théologico-politique, préface et chapitres 16 à 20.
1. Le risque d’un État trop répressif contre les individus
La citation (Chapitre XX)
« Combien ne serait-il pas plus sage de contenir la colère et la fureur de la foule, au lieu d’instituer ces lois inutiles qui ne sauraient être violées que par ceux qui ont l’amour de la vertu et du bien, et de mettre l’État dans la dure nécessité de ne pouvoir tolérer d’hommes libres dans son sein ! Quoi de plus funeste pour un État que d’envoyer en exil, comme des méchants, d’honnêtes citoyens, parce qu’ils n’ont pas les opinions de la foule et qu’ils ignorent l’art de feindre ? Quoi de plus fatal que de traiter en ennemis et d’envoyer à la mort des hommes qui n’ont commis d’autre crime que celui de penser avec indépendance ? Voilà donc l’échafaud, épouvante des méchants, qui devient le glorieux théâtre où la tolérance et la vertu brillent dans tout leur éclat et couvrent publiquement d’opprobre la majesté souveraine ! Le citoyen qui se sait honnête homme ne redoute point la mort comme le scélérat et ne cherche point à échapper au supplice. C’est que son cœur n’est pas torturé par le remords d’avoir commis une action honteuse : le supplice lui paraît honorable, et il se fait gloire de mourir pour la bonne cause et pour la liberté. Quel exemple et quel bien peut donc produire une telle mort, dont les motifs, ignorés par les gens oisifs et sans énergie, sont détestés par les séditieux et chéris des gens de bien ? À coup sûr, on ne saurait apprendre à ce spectacle qu’une chose, à imiter ces nobles martyrs, ou, si l’on craint la mort, à se faire le lâche flatteur du pouvoir. »
Interprétation et commentaire
Spinoza expose ici un des paradoxes centraux de son raisonnement : toute forme de restriction d’opinion abusive va se retourner contre l’État lui-même. Au lieu d’asseoir la stabilité et la pérennité de l’État, la censure abusive (la répression féroce des opinions) va, au contraire, fragiliser les structures de l’État. Car le philosophe marrane rappelle une vérité : lorsque l’État fait un exemple en tuant un ‘martyr’ (qu’il soit chrétien ou un ‘martyr de la raison’), il ne va pas taire la contestation, mais au contraire l’amplifier. Car un exemple de juste martyr (l’exemple du citoyen honnête ici décrit) suscitera plutôt la colère, l’indignation, la révolte, etc.
Dès lors, si l’État veut durer, il doit non réprimer les paroles contraires, mais au contraire les tolérer. Le souverain a plus à craindre de la censure que des dégâts de la liberté d’expression (la liberté de philosopher pour Spinoza). Certes, cette liberté d’expression froissera des gens, des opinions, etc., mais la censure provoquera, elle, bien plus sûrement, révolte et révolutions. C’est ainsi que Spinoza se fait en un sens machiavélien : il plaide pour la liberté de philosopher, non pour des raisons éthiques ou morales, mais pour des raisons d’efficacité, par pragmatisme ; l’État doit tolérer la liberté d’expression non par altruisme, mais par propre intérêt pour lui-même.
L’expression de la liberté de l’individu devient ainsi compatible avec les intérêts de la communauté : la tension que l’on pouvait deviner entre expression de l’individu et sécurité de la communauté, cette soi-disant opposition, est résolue par le haut par Spinoza. Il fait de la tension potentielle un remède, une résolution : c’est en tolérant la liberté d’expression de l’individu que la communauté pourra se maintenir plus durablement.
Comment concilier liberté d’expression de l’individu avec intérêt et stabilité de la communauté ? C’est ce dilemme que résout Spinoza dans le TTP.
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2. La fin de l’État, c’est la liberté de l’individu.
3. La démocratie, régime le moins absurde en communauté ?
Edith Wharton, Le Temps de l’innocence
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1. L’individu sacrifié à la communauté
2. Le mariage, « morne association d’intérêts matériels »
3. Le moule étroit de la société
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