Nos conseils pour réussir l'oral du bac de français
Comment avoir une bonne note à l’oral de français au bac ?
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En quoi consiste la nouvelle épreuve du bac de français ?
La nouvelle épreuve orale du bac de français est composée de deux parties : dans un premier temps (12mn), il s’agit d’analyser linéairement un texte étudié pendant l’année et de répondre à une question de grammaire appliquée à ce texte. Dans un deuxième temps (8mn), il s’agit de présenter une œuvre choisie par l’élève parmi les lectures étudiées en cours de français au lycée ou données à lire à la maison. L’exposé est suivi d’un entretien avec le jury portant uniquement sur l’œuvre choisie.
Le jury visera donc à noter votre capacité à analyser un texte avec un vocabulaire littéraire, à appliquer vos connaissances de grammaire sur un extrait précis, à présenter une œuvre de façon synthétique et personnelle. Il s’agit également de vérifier vos compétences de lecture et d’expression orale en continu, ainsi que votre aptitude à argumenter lors d’un dialogue. C’est ainsi dans cette visée qu’il vous faut réviser votre oral du bac de français !
Si vous ressentez le besoin de perfectionner vos habiletés essentielles et de bénéficier d’un entraînement spécifique pour l’oral, envisager des cours de français peut être un choix judicieux. Ces cours vous permettront de travailler sur la fluidité de votre expression orale, de perfectionner votre disposition à argumenter de manière convaincante, et de vous préparer de manière plus ciblée à l’épreuve orale, en vous offrant des conseils pratiques et un accompagnement sur mesure.
Lire aussi : épreuves et programme du bac de français
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Faire des révisions efficaces pour réussir l’oral de français au bac
Réviser régulièrement les textes du bac de français
Lors de l’oral du bac, vous aurez à présenter 16 textes si vous êtes dans en voie générale ou 9 textes si vous êtes en voie technologique. Cela fait donc un nombre conséquent de textes à préparer, et il est préférable de ne pas s’y prendre au dernier moment !
Commencez donc par faire des fiches dès que votre professeur a terminé l’étude de l’extrait que vous aurez à présenter au bac. Ce travail s’étalera tout au long de l’année, au fur et à mesure de votre avancée dans le programme de littérature. En revanche, essayez de faire votre fiche de révision pour l’oral du bac de français en une seule fois. Ensuite, relisez régulièrement vos fiches et les textes qui leur sont liés afin de vous familiariser avec eux, de vous les approprier.
Ce travail peut être ponctuel, mais il doit être régulier. Vous pouvez lire une ou quelques fiches chaque semaine. En revanche, le temps de relecture ne sera pas très long : gardez-vous 15 à 30 minutes selon le nombre de fiches.
Enfin, quelques semaines avant les échéances importantes (bac blanc ou bac réel), mobilisez vos connaissances de façon appliquée : relire ne suffit pas, il faut aussi que vous puissiez vous entrainer en temps limité et sans support. Entraînez-vous avec vos amis, votre famille, voire tout.e seul.e en mettant un chronomètre ! Ces exercices vous permettront d’identifier les textes que vous maitrisez bien ou les textes qu’il faut revoir.
Ce travail peut être plus ponctuel, mais il doit être réalisé suffisamment en amont des échéances pour que vous puissiez rectifier vos révisions s’il apparaît que certains textes sont en réalité mal maîtrisés.
Les différents types de mémoire
Nous n’avons pas tous le même type de mémorisation ! Il est donc important de connaître sa façon de retenir des informations pour être le plus efficace possible. Voici donc quelques propositions d’exercices pour réviser au mieux selon votre mémoire. Bien sûr, vous pouvez les combiner entre eux !
- La mémoire visuelle
- Si vous avez une mémoire visuelle, vous apprendrez mieux grâce à des exercices de lecture ou d’écriture, mais aussi par des schématisations graphiques ou des effets visuels (surligner, souligner, changer de couleur, etc)
- Prenez un soin particulier à faire vos fiches : faites ressortir les titres avec une couleur ou une taille de police différentes, surligner les informations qui vous semblent essentielles, organisez vos propos avec des tirets ou des flèches.
- Présentez les informations à retenir sous forme de schéma ou de carte mentales
- La mémoire auditive :
- Si vous avez une mémoire auditive, vous apprendrez mieux grâce à des exercices de lecture à voix haute, d’écoute ou de répétition.
- Faites des révisions à plusieurs pour apprendre au sein d’un dialogue ou pour reformuler les éléments de cours à l’oral.
- Si vous faites des révisions seul.e, vous pouvez relire votre cours à voix haute, voire vous enregistrer pour vous réécouter plus tard, ou bien chercher des podcasts qui correspondent à vos besoins.
- La mémoire kinesthésique :
- Si vous avez une mémoire kinesthésique, vous apprendrez mieux en ne restant pas immobile ! Votre mémoire doit aussi passer par votre corps.
- La marche est une très bonne façon de penser et d’apprendre ! Essayez de réviser vos cours en restant en mouvement, par exemple en écoutant des enregistrements de vos fiches ou des podcasts adaptés sur votre trajet entre chez vous et le lycée.
- Associez votre cours à des gestes ou des objets : par exemple, vous pouvez claquer des doigts à chaque nouvelle idée. Vous pouvez également réciter votre cours à voix haute avec un certain rythme qui vous aidera à mieux mémoriser ce que vous dîtes.
Anticiper la préparation de l’œuvre de français choisie
Pour la deuxième partie de l’épreuve, vous allez devoir choisir une œuvre parmi les livres étudiés en classe ou donnés à lire à la maison afin de la présenter à votre examinateur ou votre examinatrice.
Vous n’êtes pas obligé de choisir votre œuvre trop tôt dans l’année ! Attendez de découvrir les différentes lectures qui vous sont proposées et choisissez celle qui vous inspire le plus ou que vous avez préférée. Toutefois, ne prenez pas cette partie à la légère, car elle est notée sur 8 points !
Pour préparer votre exposé de l’oral du bac de français, gardez en tête qu’il doit respecter certains critères :
- Il ne doit pas durer plus de 5 minutes afin de laisser à l’examinateur ou à l’examinatrice le temps de vous poser des questions à l’issue de votre présentation.
- Il doit présenter l’œuvre (auteur, date, contexte d’écriture, résumé, etc), mais aussi des grandes pistes d’analyse ou de réflexion.
- Vous devez faire cette présentation de façon personnelle en expliquant votre expérience de lecture singulière en tant que lecteur ou lectrice.
Cet exposé a pour avantage d’être choisi par vous et non par le jury. Vous avez donc tout le loisir de le préparer correctement en amont pour vous assurer une bonne note sur cette partie ! Suivez cette check-liste pour vous assurer que vous avez pensé à tout avant le bac :
- Lecture de l’œuvre en entier
- Rédaction d’une fiche de l’exposé (ne pas apprendre un texte entièrement rédigé, mais seulement le plan général et les grandes idées)
- Rodage de l’exposé à l’oral (le présenter plusieurs fois à l’oral en se chronométrant pour ajouter ou enlever des éléments, s’assurer de la fluidité de la présentation)
- Anticipation des questions possibles à l’entretien (élaborer une fiche de questions probables et y répondre)
Relectures régulières
Le jour de l’oral, l’exposé ne doit pas être entièrement récité comme un texte appris par cœur ! Vous devez garder une certaine souplesse dans votre façon de le présenter.
Miser sur la grammaire au bac de français
Nouveauté du bac de français, notée sur 2 points, la grammaire est souvent négligée par les élèves de première. Pourtant, elle peut vous aider à faire la différence !
Ainsi, ne délaissez pas la grammaire et pensez à réviser les grands thèmes de grammaire vus en classe de première, mais aussi les notions essentielles de la syntaxe :
- L’interrogation
- La négation
- Les propositions subordonnées
- Les relations logiques au sein de la phrase : condition et comparaison, but, conséquence et cause, opposition et concession
- La nature des mots
- La fonction des mots
- Le lexique
La grammaire est un exercice de logique, facilement transposable en schéma. Ensuite, il ne reste plus qu’à appliquer les règles ! Pour réviser au mieux cette partie de l’oral du bac de français, vous devez donc :
- Comprendre la règle
- Rédiger une fiche par notion et les relire régulièrement
- Faire des exercices d’application pour utiliser la règle de façon concrète et tester les points flous ou incompris.
Pensez à bien maîtriser le vocabulaire grammatical propre à chaque notion ! C’est ce vocabulaire spécifique utilisé à bon escient qui démontrera à votre examinateur ou examinatrice que vous avez bien compris la leçon.
Pour vous aider à anticiper l’échéance du bac, vous pouvez créer un rétro-planning sur lequel vous noterez les grands temps de révision à ne pas rater et les rendez-vous de relecture réguliers.
Bien utiliser son temps de préparation pour l’oral de français
Ça y est, le jour J est arrivé et vous voilà en salle de préparation pendant 30 minutes avant votre passage à l’oral ! Le professeur qui vous fera passer l’examen a choisi un texte parmi votre liste de textes et vous a donné une question de grammaire en lien avec l’extrait. C’est parti pour utiliser au mieux votre temps de préparation !
Attention ! Vous ne serez pas forcément seul en salle de préparation ! La plupart du temps, vous préparez pendant qu’un élève passe son oral. Par conséquent, pensez à prendre des bouchons d’oreille si vous vous laissez distraire facilement.
Établir un plan clair du déroulé de son oral
A priori, vous avez bien révisé vos textes du bac et vous avez préparé en amont votre exposé sur l’œuvre choisie. Par conséquent, votre temps de préparation n’est pas un moment d’analyse, mais un moment de restitution, à l’exception de la question de grammaire.
Ainsi, votre brouillon doit présenter clairement les différents temps de votre oral :
- L’analyse de texte
- Introduction
- Plan du texte (les différentes parties du texte doivent être rapidement identifiables)
- Conclusion
- Question de grammaire
- Rappel de la question de grammaire / présentation de la notion
- Analyse détaillée
- Conclusion
- Exposé
- Présentation de l’œuvre (titre, auteur, date, contexte d’écriture, résumé)
- Explication du choix personnel de l’œuvre + pistes de réflexion
Conseil : entamez une nouvelle page pour chaque temps fort de l’épreuve.
Votre brouillon doit donc constituer la trame précise qui permettra de vous guider tout au long de votre passage à l’oral.
Faire un brouillon lisible et explicite
Pour que cette trame soit efficace, il est nécessaire qu’elle soit lisible. Attention à ne pas faire un brouillon saturé d’informations, gribouillé avec une écriture trop petite ou illisible ! Pour rappel, vous ne devez pas passer l’oral le nez dans vos papiers à lire vos notes. Celles-ci doivent uniquement constituer un support visuel sur lequel vous pourrez vous appuyer ponctuellement au cours de votre exposé oral.
Voici donc quelques règles indispensables à suivre pour faire un brouillon efficace :
- Ne rédigez pas ! Vous n’êtes pas à une épreuve écrite mais orale. Par conséquent, pas la peine de rédiger, car vous n’allez pas lire ce que vous avez écrit. Contentez-vous de noter quelques mots clés.
- Faites une présentation visuelle facilement identifiable. Par exemple, vous pouvez encadrer les titres, souligner les sous-titres, surligner le contenu important, disposer les idées sous formes de tirets, etc. Faites en sorte d’avoir des repères facilement repérables pour les yeux.
- Pensez à adopter une écriture lisible, avec des grands caractères. Faites une présentation aérée et sautez des lignes. Ce serait dommage de ne pas réussir à vous relire en passant à l’oral…
- Numérotez vos pages ! Libre à vous d’écrire en recto verso, mais ne vous perdez pas dans tous vos feuillets ! Il est indispensable de noter l’ordre de lecture des pages et de les classer dans le bon ordre avant votre passage. Au cours de ce dernier, pensez à écarter les feuilles dont vous n’avez plus besoin.
Vous pouvez aussi travailler directement sur votre texte pour vous aider lors de son analyse. Adoptez des codes graphiques précis qui vous permettront de vous y retrouver : j’entoure les pronoms, je souligne les verbes, je surligne d’une certaine couleur les figures de style… attention néanmoins à ne pas rendre votre texte illisible. Encore une fois, votre travail doit être visuel !
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Garder du temps pour la grammaire
Pour que cette trame soit efficace, il est nécessaire qu’elle soit lisible. Attention à ne pas faire un brouillon saturé d’informations, gribouillé avec une écriture trop petite ou illisible ! Pour rappel, vous ne devez pas passer l’oral le nez dans vos papiers à lire vos notes. Celles-ci doivent uniquement constituer un support visuel sur lequel vous pourrez vous appuyer ponctuellement au cours de votre exposé oral.
Voici donc quelques règles indispensables à suivre pour faire un brouillon efficace :
- Ne rédigez pas ! Vous n’êtes pas à une épreuve écrite mais orale. Par conséquent, pas la peine de rédiger, car vous n’allez pas lire ce que vous avez écrit. Contentez-vous de noter quelques mots clés.
- Faites une présentation visuelle facilement identifiable. Par exemple, vous pouvez encadrer les titres, souligner les sous-titres, surligner le contenu important, disposer les idées sous formes de tirets, etc. Faites en sorte d’avoir des repères facilement repérables pour les yeux.
- Pensez à adopter une écriture lisible, avec des grands caractères. Faites une présentation aérée et sautez des lignes. Ce serait dommage de ne pas réussir à vous relire en passant à l’oral…
- Numérotez vos pages ! Libre à vous d’écrire en recto-verso, mais ne vous perdez pas dans tous vos feuillets ! Il est indispensable de noter l’ordre de lecture des pages et de les classer dans le bon ordre avant votre passage. Au cours de ce dernier, pensez à écarter les feuilles dont vous n’avez plus besoin.
Vous pouvez aussi travailler directement sur votre texte pour vous aider lors de son analyse. Adoptez des codes graphiques précis qui vous permettront de vous y retrouver : j’entoure les pronoms, je souligne les verbes, je surligne d’une certaine couleur les figures de style… attention néanmoins à ne pas rendre votre texte illisible. Encore une fois, votre travail doit être visuel !
S’entraîner à l’oral pour l’épreuve orale de français au bac
Le fait de s’exprimer à l’oral est une compétence bien distincte de l’expression écrite, et il n’est pas toujours évident de parler sans interruption pendant presque 20 minutes ! Il est donc nécessaire de s’entraîner à passer à l’oral en temps limité avant les grandes échéances.
Savoir gérer son temps
La gestion du temps est essentielle lors de votre passage à l’oral, car les différentes étapes sont très minutées. Pour rappel :
- Passage oral : 20 mn au total
- Analyse de texte : 8 à 10 mn
- Question de grammaire : 2 mn
- Exposé de l’oeuvre choisie : 5 mn maximum
- Entretien avec le jury : 3 mn minimum
Ainsi, pensez à mettre le chrono dès que vous vous entraînez à passer à l’oral. Cela vous permettra d’identifier si vous n’avez pas assez de matière (il faut donc identifier les passages qui sont à étoffer) ou si votre explication est trop dense (dans ce cas, il faudra éliminer les éléments inutiles).
Si vous êtes trop long lors de votre passage, l’examinateur n’hésitera pas à vous couper, ce qui vous pénalisera puisque vous n’aurez pas le temps de finir votre présentation ou de proposer votre conclusion. Si vous êtes trop long, ne vous mettez pas à parler très vite en espérant gagner du temps. Vous seriez pénalisé pour votre expression orale, et vous risquez de perdre en clarté.
Le jour du bac ou du bac blanc, pensez à venir à votre oral avec une montre afin de pouvoir surveiller le temps lors de votre passage.
Savoir parler en continu à l’oral du bac de français
Il y a peu d’occasions pendant lesquelles vous êtes amené à pérorer pendant 20 minutes en continu (ou alors vos amis doivent quelquefois bailler durant vos prises de parole !). C’est donc un exercice auquel il faut s’entraîner.
Le plus difficile est la capacité à parler de façon fluide, sans rupture, sans longues phases de silence ou sans plage de “euuuuuuuuuuh” interminable. Pour cela, il faut savoir où l’on va et bien maîtriser ce que l’on dit. C’est pourquoi une bonne connaissance du texte ou de l’œuvre choisie ainsi qu’une trame bien établie au brouillon sont indispensables pour réussir l’exercice.
Par ailleurs, nous avons tous tendance à avoir des tics de langage. Il est important de les identifier pour pouvoir les éliminer. Par exemple, il n’est pas rare d’entendre chez les élèves les fameux “du coup”, “en fait”, “voilà”… Les expressions trop familières et liées à l’oral courant sont également à bannir ! Par exemple, évitez les “genre” ou “en mode”.
Enfin, la forme est aussi importante que le fond. Une bonne prestation orale consiste donc à :
- Ne pas parler trop vite
- Ne pas parler indistinctement
- Ne pas lire ses notes le nez dans son brouillon
- Ne pas réciter de façon monocorde
- Porter la voix
- Parler de façon dynamique
- Regardez son interlocuteur régulièrement
Faire une bonne lecture de l’extrait du texte
Au cours de votre analyse de texte, pendant l’introduction (juste avant l’annonce de la problématique et du plan) vous devez procéder à la lecture de l’extrait. Cela parait anodin, mais une bonne lecture n’est pas toujours facile, or elle est notée sur 2 points !
Ainsi, la lecture est un exercice qui se prépare en amont, pour désamorcer les mots sur lesquels on pourrait buter, s’assurer qu’on maîtrise le sens de l’extrait et anticiper les problèmes liés à la versification.
La lecture d’un texte en prose
Tout d’abord, votre lecture doit être fluide. Pour assurer une lecture sans à-coups, vous devez impérativement connaître le texte que vous allez lire et ne pas donner l’impression de le découvrir lors de la lecture. A priori, les différentes révisions menées pendant l’année ainsi que le temps de préparation devraient vous aider à mener cette étape à bien. N’hésitez pas non plus à identifier les mots difficiles à prononcer et à anticiper certaines hésitations quant à la prononciation ou non des lettres finales.
Par ailleurs, pensez à lire de façon rythmée : ne vous laissez pas aller à une lecture monocorde, mais autorisez-vous à ralentir ou à accélérer selon les passages. De façon générale, évitez de lire trop vite, au risque de bafouiller ou d’être moins compréhensible. Pensez à ménager des silences : c’est ce qui permet de faire résonner le texte.
En outre, votre lecture doit être signifiante : bien réussie, elle est déjà le signe d’une bonne compréhension du texte. Ainsi, outre le fait de lire de façon fluide, vous devez mettre le ton dans ce que vous lisez. Par exemple, votre lecture doit faire entendre les différentes intonations des personnages ou du narrateur : l’ironie, la colère, la plainte, l’émotion, la souffrance… à priori, la ponctuation est là pour vous guider. Pensez donc à marquer les exclamations ou les interrogations !
Les dialogues sont des passages de lecture difficiles, car on doit entendre l’alternance des différents personnages dans votre façon de lire. Bien sûr, on ne s’attend pas à vous entendre contrefaire votre voix pour imiter un personnage masculin ou féminin, mais l’intention doit différer selon l’interlocuteur. Dans un texte de théâtre, vous n’êtes pas obligé de lire le nom des personnages à chaque changement de prise de parole, mais vous devez lire les didascalies d’une voix neutre.
La lecture d’un texte versifié
Attention ! Cette lecture est d’autant plus difficile qu’outre le sens et le ton, vous devez aussi faire attention à la prononciation correcte des vers.
Ainsi, il est indispensable de respecter dans votre diction le nombre de syllabes attendu dans la versification : 12 syllabes pour des alexandrins, 10 pour des décasyllabes, 8 pour des octosyllabes, etc. Pour cela, il faut savoir repérer :
- Les -e muets ou les -e sonores : dans un poème versifié, le -e se prononce devant une consonne, mais il ne se prononce pas devant une voyelle, un h muet ou en fin de vers.
Exemple : Quand le ciel bas et lourd pèse comm(e) un couvercl(e) - Les diérèses : pour parvenir au nombre de syllabes attendu, il est parfois nécessaire de prononcer une diérèse, c’est-à-dire de prononcer deux syllabes au lieu d’une.
Exemple : Qui se mettent à geindre o/pi/ni/â/tre/ment.
> opiniâtrement est prononcé en 6 syllabes au lieu de 5.
De plus, bien que le poème soit présenté en vers, il faut avant tout suivre le sens de la phrase. Or cette dernière peut s’étaler sur plusieurs vers ! Vous n’êtes donc pas tenu de faire une pause à la fin du vers si la phrase se poursuit au vers suivant.
Vous voilà donc paré pour réussir votre oral du bac de français ! Toutefois, vous l’avez compris, la réussite tient à des révisions régulières et des entraînements en temps limité pour prendre la mesure de l’épreuve et de ses attentes.
Exercice d’entraînement pour l’oral de français au bac
Consigne de l’exercice :
Lisez ce texte et préparez sa lecture à voix haute :
- Identifiez le type de vers utilisés et donc le nombre de syllabes attendu
- Repérez les -e muets ou sonores ainsi que les diérèses éventuelles
repérez les liaisons - Identifiez les mots qui vous semblent difficiles à prononcer
- À quel moment du poème devez-vous changer de ton ?
- Comment exprimer ce changement dans votre lecture ?
Le vin sait revêtir le plus sordide bouge
D’un luxe miraculeux,
Et fait surgir plus d’un portique fabuleux
Dans l’or de sa vapeur rouge,
Comme un soleil couchant dans un ciel nébuleux.
L’opium agrandit ce qui n’a pas de bornes,
Allonge l’illimité,
Approfondit le temps, creuse la volupté,
Et de plaisirs noirs et mornes
Remplit l’âme au delà de sa capacité.
Tout cela ne vaut pas le poison qui découle
De tes yeux, de tes yeux verts,
Lacs où mon âme tremble et se voit à l’envers…
Mes songes viennent en foule
Pour se désaltérer à ces gouffres amers.
Tout cela ne vaut pas le terrible prodige
De ta salive qui mord,
Qui plonge dans l’oubli mon âme sans remord,
Et, charriant le vertige,
La roule défaillante aux rives de la mort !
Charles Baudelaire, “Le poison”, Les Fleurs du mal.
Correction de l’exercice sur l’oral de français
Consigne de l’exercice :
Lisez ce texte et préparez sa lecture à voix haute :
- Le nombre de syllabes est indiqué entre parenthèses
- Les -e sonores sont indiqués en gras et les diérèses en rouge.
- Les liaisons sont indiquées par un _
- A priori aucun mot ne comporte de difficulté de prononciation
- Le ton semble changer à partir de la 3ème strophe, puisque le poème se construit sur une gradation. L’expression “tout cela ne vaut pas” montre qu’on arrive au point culminant du poème. De plus les deux dernières strophes sont consacrées à la femme, présentée comme mortellement attirante. Il faut donc marquer la lecture avec une accélération et un ton plus marqué en début de strophe. Le dernier vers quant à lui doit être accentué, comme le point d’interrogation l’indique.
Le vin sait revêtir le plus sordide bouge (12)
D’un luxe miraculeux, (7)
Et fait surgir plus d’un portique fabuleux (12)
Dans l’or de sa vapeur rouge, (7)
Comme_un soleil couchant dans un ciel nébuleux.(12)
L’opium agrandit ce qui n’a pas de bornes, (12)
Allonge l’illimité, (7)
Approfondit le temps, creuse la volupté, (12)
Et de plaisirs noirs_et mornes (7)
Remplit l’âme_au-delà de sa capacité. (12)
————–
Tout cela ne vaut pas le poison qui découle (12)
De tes yeux, de tes yeux verts, (7)
Lacs_où mon âme tremble et se voit_à l’envers… (12)
Mes songes viennent_en foule (7)
Pour se désaltérer_à ces gouffres_amers. (12)
Tout cela ne vaut pas le terrible prodige (12)
De ta salive qui mord, (7)
Qui plonge dans l’oubli mon âme sans remord, (12)
Et, charriant le vertige, (7)
La roule défaillante_aux rives de la mort ! (12)
Charles Baudelaire, “Le poison”, Les Fleurs du mal.
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