Analyse et résumé les liaisons dangereuses de Laclos
Les liaisons dangereuses : personnages, résumé et faire croire en prépa
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Les liaisons dangereuses : thème faire croire en prépa scientifique
Le contenu du programme de Français-Philosophie pour les classes préparatoires scientifiques (MPSI, PCSI, PTSI, BCPST, MP2I, MP, MPI, PC, PSI et PT) a récemment été divulgué. Le thème central sera « Faire croire« . Les trois œuvres qui seront soumises à l’étude et à l’utilisation lors de l’épreuve écrite du concours sont désormais connues.
Après « La Force de vivre », « L’enfance » ou encore « Le travail », le thème de Français-Philosophie pour les prépas scientifiques sera donc « Faire croire ».
Après un tour d’horizon philosophique pour nourrir votre culture générale, nous vous proposons, dans cet article, une présentation de l’œuvre « Les liaisons dangereuses » à la lumière du thème « Faire croire » en CPGE.
De nombreux étudiants optent pour un prof de français à domicile pour perfectionner leur compréhension de la méthodologie du résumé de texte et de la dissertation en prépa scientifique, ainsi que pour approfondir leur compréhension du thème « Faire croire ». L’objectif est d’obtenir un soutien exhaustif qui leur permettra de maximiser leurs chances de réussite aux épreuves écrites du concours. Nos ressources proposent une analyse approfondie du thème faire croire que vous pouvez explorer pour enrichir votre préparation en prépa scientifique.
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Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses : du danger des liaisons.
1 – Laclos, le romancier artilleur
Quelle vie que fut celle de Choderlos de Laclos (1741 – 1803) ! Et quel profil atypique encore. Rien ne destinait a priori Laclos à l’écriture : il entama, poussé par son père, et ses origines (il appartenait à la noblesse de robe), une carrière militaire. Plus précisément, dans l’artillerie : et c’est dans ce domaine qu’il put, sans mauvais jeu de mots, faire ses armes. Mais Laclos était moins un combattant de première ligne qu’un excellent ingénieur et technicien : il mit même au point, à la fin de sa carrière militaire, l’ancêtre de l’obus, excusez du peu ! D’ailleurs Laclos, excellent mathématicien également, passa dans les 1760 par l’ancêtre de Polytechnique, l’école royale d’artillerie de La Fère.
Cependant sa carrière militaire ne tombe pas à pic : le traité de Paris, en 1763, a mis fin à la Guerre de Sept Ans et à la conflagration européenne… et donc aux espoirs de soudaine et rapide promotion. Voilà que notre Laclos se morfond, la vie en garnison ne lui sied guère… Quelques décennies avant les romantiques et Victor Hugo (voir plus bas, la partie sur Musset), il éprouve aussi une forme de « mal du siècle ».
Que faire quand on s’ennuie ? D’abord s’intéresser à la politique. Laclos se passionne ainsi pour Jean-Jacques Rousseau, notamment pour la Nouvelle Héloïse, roman épistolaire dont il s’inspirera. Et il s’éprend également des quelques idées philosophiques, démocratiques et révolutionnaires, de l’auteur du Contrat Social. Malgré son origine noble, lorsque la Révolution éclate en France, Laclos prendra ainsi le parti, après un an d’exil à Londres, on ne sait jamais, des Révolutionnaires. Il rejoint donc le club des Jacobins. Mais les Révolutionnaires n’oublient pas les origines de Laclos (la noblesse de robe) ; et se souviennent également que Laclos a servi le duc d’Orléans juste avant la Révolution. Et s’il était un agent double ? Laclos est même emprisonné, menacé d’être décapité… Il échappe de peu à la sentence finale.
Dans la lignée de ses pensées révolutionnaires, Laclos soutient ensuite l’épopée de Bonaparte. Et ses qualités d’artilleur vont vite lui permettre de réaliser la carrière qu’il aurait aimé mener sous la fleur de lys. C’est ainsi qu’il devient même général de Napoléon… Mais ne peut mettre longtemps à profit ses compétences : il meurt de la malaria en défendant Tarente dès 1803, un an avant la proclamation du Premier Empire.
La politique permit donc à Laclos d’échapper à son ennui, et de concrétiser ses idées, à partir de 1789. Mais revenons à cette période d’ennui, sous la Royauté : Laclos s’ennuyait ferme. Que faire alors, en plus de la politique… écrire, pardi ! Le métier d’écrivain ne convient toutefois pas à sa famille. Qu’importe, il prend un congé de l’armée. Puisqu’il avait déjà, en fervent admirateur de Rousseau, parcouru donc la Nouvelle Héloïse, lui aussi écrira un roman épistolaire : mais qui sera bien moins vertueux et probe. À savoir, Les Liaisons Dangereuses.
En 1781 après un dernier congé de l’armée, Laclos peut achever son œuvre. Ce sera un succès immédiat et fulgurant (2000 exemplaires imprimés la première année, en 1782, un chiffre énorme pour l’époque). Mais pourquoi donc un tel succès ? C’est que tout d’abord, le contenu des Liaisons, livre certes brillant, est aussi assez croustillant…
Liaisons dangereuses et danger des liaisons… : ne vous fiez pas aux apparences dans le roman épistolaire de Laclos.
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2 – Liaisons Dangereuses et « danger des liaisons »
« J’aime mieux croire que ces erreurs, pour être longues, ne sont pas éternelles, & je ne puis penser que celui qui fait du bien soit l’ennemi de la vertu. M. de Valmont n’est peut-être qu’un exemple de plus du danger des liaisons ».
« Quand il ne serait, comme vous le dites, qu’un exemple du danger des liaisons, en serait-il moins lui-même une liaison dangereuse ? Vous le supposez susceptible d’un retour heureux ? Allons plus loin ; supposons ce miracle. »
Voici deux extraits de deux lettres des Liaisons Dangereuses : la première est la lettre XXII (la présidente de Tourvel à Madame de Volanges), la deuxième, de Madame de Volanges à la Présidente de Tourvel. Ce sont les rares occurrences de l’expression « danger des liaisons » ou « liaisons dangereuses », qui ont donné son nom au chef d’œuvre de Laclos.
Les Liaisons Dangereuses sont un roman épistolaire : c’est-à-dire que le roman est constitué d’une suite de lettres – à l’image de la Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau.
L’intrigue prend place dans la haute société française du XVIIIe siècle. La marquise de Merteuil, une grande libertine, qui se déguise en dame de vertu, entend se venger du compte de Gercourt. Celui-ci compte se marier à la toute jeune et naïve Cécile de Volanges. Merteuil demande alors à son ancien amant, son complice de crime aussi, le vicomte de Valmont, un autre grand libertin, d’être l’instrument de sa vengeance : il lui faudrait séduire et faire perdre sa virginité à Cécile, afin d’humilier Gercourt ! Pendant que Valmont met à exécution sa facile entreprise, il s’attaque pourtant à un tout autre défi : par orgueil d’abord, puis qui sait, peut-être par amour ensuite, il espère séduire la présidente de Tourvel, une femme qui incarne la vertu et la probité.
Cependant tout se gâte pour les amants diaboliques. D’une part, Valmont a un rival, le chevalier Danceny (lui-même manipulé par Merteuil). D’autre part et surtout, Valmont devient sincèrement amoureux de Tourvel, celle qu’il voulait humilier. Enfin, les tensions vont croissantes entre la marquise et le vicomte – au point d’éclater en guerre civile.
Les liaisons sont ainsi « dangereuses » à plus d’un titre : bien sûr pour Tourvel et la jeune Cécile ; mais encore pour la réputation des deux amants, qui vont en réalité s’auto-détruire (spoiler : les machinations de Merteuil finiront par être découvertes, elle deviendra le sujet d’une infamie publique et son visage sera finalement déformé par la petite vérole ; quant au vicomte, après avoir réussi à vaincre les résistances de Tourvel, il rompra avec elle, poussé par une Merteuil jalouse, et se suicidera de désespoir).
La décadence morale, la perversité suprême des deux amants diaboliques donnent également un tour politique à l’ouvrage : nous sommes en effet moins de dix ans avant la Révolution française. Il n’est ainsi pas interdit de voir dans ce roman épistolaire un tableau d’une aristocratie « fin de règne », qui ne joue plus du tout son rôle de modèle ou de fer de lance pour la société. Avec de tels nobles, représentants d’une élite décadente et corruptrice, il n’est pas étonnant de vouloir faire la Révolution…
L’œuvre fait scandale pour son immoralité : puisque Laclos a peint des personnages immoraux, on l’a accusé de l’être lui-même, résume un contemporain… Laclos était d’ailleurs conscient du scandale potentiel. C’est ainsi qu’en exergue de l’ouvrage, il ne se dévoile nullement. La préface d’un supposé « rédacteur » et deux avertissements d’un prétendu « libraire » assurent que ces lettres n’ont été écrites par Laclos, mais simplement trouvées quelque part, publiées telles quelles ou presque, et seulement dans le but d’instruire et d’éduquer les femmes vertueuses et naïves.
3 – Diversité des personnages et pluralité des styles.
Et pourtant bien sûr, on le sait, les Liaisons sont l’œuvre unique de Laclos. Là est le tour de force. Car puisqu’il s’agit d’un roman épistolaire, d’une suite de lettres, Laclos imite le style de chaque personnage, en l’adaptant à son caractère. Il y a ainsi autant de styles d’écriture que de caractères de personnages, ce qui fait de l’ouvrage une prouesse, un chef d’œuvre de style et de finesse. Comme le remarquait Malraux, Laclos a fait éclater « l’érotisation de la volonté » : « de tous les romanciers qui ont fait agir des personnages lucides et prémédités, il est celui qui place le plus haut l’idée qu’il se fait de l’intelligence ».
- La marquise de Merteuil : les lettres sont à l’image de la marquise, le personnage le plus important du roman épistolaire, le plus machiavélique aussi. C’est-à-dire sophistiquées, soignées, d’une extrême finesse et élégance. Les métaphores, les variations de rythme, laissent apparaître une grande intelligence. Mais aussi une capacité manipulatrice hors-normes et un savoir-faire mis au service de la dissimulation ou de la cruauté. Le ton des lettres varie bien sûr selon que la Marquise s’adresse au Vicomte (elle s’adresse ainsi non tout à fait comme un égal, puisqu’elle s’imagine bien supérieure au vicomte, mais comme à un semblable, ou un complice) ; ou à la jeune Cécile, en tentant d’apparaître comme une préceptrice attentionnée et vertueuse. Dans certaines lettres, la colère sourde, l’indignation orgueilleuse de Merteuil éclatent dans toute leur férocité.
- Le vicomte de Valmont : ses lettres sont d’un style plus efficace, direct et pragmatique que pour la Marquise. Elles révèlent aussi les qualités du personnage : certes instruit et lettré, mais aussi direct et empressé. On trouve moins d’images, moins de métaphores que chez Merteuil. On y sent du calcul, mais peut-être moins de finesse que chez la Marquise. Avec une même volonté de séduire et de tromper.
- Cécile de Volanges : ses lettres sont d’un style tout à fait opposé à celui de Merteuil. La naïveté y transparaît, les constructions de phrases sont plus simples, le vocabulaire moins riche. C’est ainsi que Cécile, vous le remarquerez, emploie à de nombreuses reprises l’adverbe « bien ». Tout est « bien » beau, « bien » aimable avec elle.
- La présidente de Tourvel : Les lettres de cette « Eve touchante », de cette « admirable création » (dixit Baudelaire), apparaissent fines et intelligentes, mais y transparaît plutôt d’abord la froideur devant les attaques de Valmont (poussée par une probité qu’on croit inébranlable). Puis prédomine le déchirement intérieur, le dilemme entre la fidélité et la passion. Dans sa dernière phase, les lettres de Tourvel se font plus passionnées, plongeant jusqu’au délire terminal.
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Faire croire : principaux thèmes dans les Liaisons dangereuses
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1. Les différents procédés par les personnages pour le « faire croire »
2. Les manipulateurs pourraient bien se retrouver manipulés
3. Note de fin : le film Les Liaisons dangereuses par Stephen Frears
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