Les grands dramaturges du théâtre au bac de français
Tout savoir sur les plus grands auteurs du théâtre pour le bac de français
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Les auteurs du théâtre au bac de français
Au bac écrit, si vous choisissez le commentaire, vous devrez faire l’introduction d’un texte écrit par un auteur qui risque de vous être inconnu. Alors, il est indispensable que vous maitrisiez parfaitement la méthodologie du commentaire de texte. Lors des cours de français au lycée, le professeur inculque à ses élèves de nombreuses notions pour la réussite de l’épreuve de français au bac. Parmi elles, des notions sur le théâtre au bac, sur l’analyse d’un texte théâtral ou encore sur les formules à utiliser pour rédiger un bon commentaire de texte. Si vous souhaitez approfondir ces habiletés et obtenir une aide personnalisée pour réussir dans ces domaines, envisager des cours particuliers de français avec des professeurs particuliers en français qualifiés peut être une décision judicieuse. Ces cours vous donneront l’opportunité d’explorer ces notions en profondeur, de recevoir des conseils spécifiques pour votre progression, et de vous préparer de manière optimale à l’épreuve du bac de français.
Afin de vous aider à mieux situer l’extrait sur lequel vous allez devoir travailler, et pour vous donner des éléments de contexte, voici de courtes biographies des dramaturges les plus célèbres :
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Les plus grands auteurs du théâtre au 17ème siècle
Le 17ème siècle est un siècle important pour le théâtre : c’est l’époque du renouveau de la comédie avec Molière et le développement de la grande tragédie avec des auteurs comme Racine ou Corneille. De plus, pendant le classicisme, le théâtre est régulé par des règles précises comme la règle des trois unités ou la règle de la vraisemblance.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le cours sur : les mouvements littéraires du XVIIème au XXIème siècle
Pierre Corneille (1606-1684)
Pierre Corneille suit des études au Collège des Jésuites dans l’optique de devenir avocat comme son père. Toutefois, il se détourne bien vite de ce métier pour écrire de la poésie et du théâtre. Sa première pièce, Mélite, écrite en 1629, connaît un certain succès. Corneille s’essaye alors à plusieurs genres dramatiques : il est reconnu pour ses comédies innovantes (L’illusion comique, La place royale) et ses tragi-comédies qui ne suivent pas les règles classiques (Clitandre, Le Cid).
Le Cardinal de Richelieu devient alors le protecteur de l’auteur et lui offre une rente en échange de son adhésion à un groupe d’écriture sous sa tutelle. Corneille se met dès lors à produire des tragédies (Horace, Polyeucte). Il est élu à l’Académie française en 1648, mais voit son succès s’affaiblir dans les années qui suivent. Il abandonne alors l’écriture théâtrale pour se consacrer à des traductions d’œuvres religieuses ou à la production de discours réflexifs. Il finira sa vie dans la pauvreté et l’indifférence de ses pairs.
Baroque :
- La place royale (1634)
- L’Illusion comique (1636)
- Le Cid (1637)
- Polyeucte (1642)
À côté de ses œuvres théâtrales, Corneille a eu du succès pour ses traductions, notamment l’Imitation de Jésus-Christ. Il a également écrit quelques œuvres réflexives sur le théâtre comme Discours du poème dramatique, Discours de la tragédie, Discours des trois unités.
Corneille a abandonné sa charge d’avocat, notamment parce qu’il était trop timide pour plaider.
Jean Racine (1639-1699)
Jean Racine est éduqué par les Jansénistes qui lui fournissent une éducation littéraire et religieuse. Renonçant à une carrière ecclésiastique, il préfère se tourner vers le théâtre. Le succès de sa tragédie Alexandre le grand en 1665 l’amène à se rapprocher des membres de la cour de Louis XIV et même à obtenir le soutien du roi. C’est alors le début d’une ascension économique et sociale pour Racine : il est élu à l’Académie française en 1672, anobli en 1674 et nommé historiographe du roi en 1677 ce qui lui le pousse à réduire fortement l’écriture théâtrale, à l’exception de deux tragédies bibliques.
De façon générale, ses pièces sont appréciées pour leur respect des règles classiques, leur écriture en alexandrin, mais aussi leur sobriété, qui abandonne l’héroïsme cornélien pour laisser la place à des sentiments passionnés inspirés par des sujets antiques.
Classicisme :
- Andromaque (1667)
- Britannicus (1669)
- Bérénice (1670)
- Phèdre (1677)
En plus de ses tragédies, Racine a écrit des travaux historiques : la Vie de Louis XIV, détruite dans un incendie et l’Abrégé de l’histoire de Port Royal. Jean Racine est orphelin à l’âge de 3 ans.
Les auteurs du théâtre les plus connus du 18ème siècle
Avec la mort de Louis XIV en 1715, le théâtre du XVIIIème siècle devient plus critique : les auteurs ont souvent tendance à illustrer les idées des philosophes des lumières, à remettre en question les privilèges de la noblesse et à prendre la bourgeoisie comme sujet de ses pièces. Le théâtre se libère également du carcan des règles pour laisser place à un nouveau genre : le drame.
Denis Diderot (1713-1784)
Né en Province, Denis Diderot vient faire des études à Paris chez les Jésuites afin de devenir prêtre. Toutefois, intéressé par tous les sujets d’études, il abandonne rapidement la carrière ecclésiastique et décide de se mettre à écrire suite à sa rencontre avec Jean-Jacques Rousseau en 1742. Il commence par publier des ouvrages de réflexion où il défend ses idées athées (Pensées philosophiques, Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient) et pour lesquels il sera emprisonné en 1749.
En parallèle, il prend la tête de la rédaction de l’Encyclopédie avec d’Alembert, un ouvrage rapidement censuré par le pouvoir, puis par l’éditeur lui-même et qui lui prendra vingt ans de travail. À côté de ses écrits philosophiques, Diderot se lance dans le théâtre avec lequel il invente le drame domestique bourgeois qu’il écrit en prose et non en vers. L’auteur infatigable s’essaye aussi à des romans (Jacques le fataliste, la Religieuse) et à des critiques d’art (les Salons). Vers la fin de sa vie, il part voyager en Russie pour rendre visite à l’impératrice Catherine II avec laquelle il échange sur la question de l’éducation.
Les Lumières :
- Le fils naturel (1757)
- Le père de famille (1758)
Diderot a eu une écriture très prolifique : il écrit tant des œuvres philosophiques, que des œuvres théâtrales, narratives ou critiques
Diderot ne publia pas l’intégralité de ses œuvres de son vivant, notamment à cause de la censure.
Pierre Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799)
Fils d’un horloger, Pierre Augustin Caron apprend le métier de son père. Toutefois, il abandonne rapidement l’horlogerie lorsque l’Académie des sciences ne lui reconnaît pas la paternité d’une de ses inventions. Il épouse alors une jeune femme riche et fait fortune dans la finance, ce qui lui permet de prendre le nom noble “de Beaumarchais”, en lien avec les terres de sa femme. Désormais aisé, il s’essaye au théâtre sans grand succès.
Dans les années 1770, une suite d’aléas l’entraîne dans des procès qui le mènent au bord de la ruine : il écrit alors divers pamphlets pour essayer de se défendre, ce qui lui donne une certaine notoriété. Il en profite pour faire jouer Le Barbier de Séville. Il lui faudra cependant faire plusieurs remaniements pour que la pièce connaisse un réel succès. Il continue ensuite dans sa lancée avec le Mariage de Figaro, pièce célébrée autant que censurée pour sa critique des inégalités sociales. En parallèle de l’écriture, Beaumarchais mène des activités d’édition et se bat pour la reconnaissance du droit d’auteur en fondant la Société des auteurs et compositeurs dramatiques. Lorsque la Révolution éclate, Beaumarchais est emprisonné puis exilé en Allemagne. Il ne revient en France qu’en 1796 avant de mourir d’apoplexie.
Les Lumières :
- Le Barbier de Séville (1775)
- Le Mariage de Figaro (1778)
- La Mère coupable (1792)
Beaumarchais n’a pas beaucoup écrit en dehors du théâtre, mais sa trilogie a été adaptée en opéra et au cinéma.
Beaumarchais a été espion et marchand d’armes au service de Louis XV.
Les célèbres dramaturges du 19ème siècle
Au XIXème siècle, le théâtre poursuit la libération des règles et la diversification des genres amorcée au XVIIIème siècle : les romantiques s’approprient le drame, et un nouveau théâtre plus populaire voit le jour : le théâtre de boulevard avec ses vaudevilles et ses mélodrames.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le cours : les genres du théâtre du XVIIème au XXIème siècle
Alexandre Dumas (père) (1802-1870)
Éduqué sommairement, mais initié à la poésie par son ami Adolphe de Leuven, Alexandre Dumas rejoint Paris à l’âge de 20 ans et y découvre les théâtres et les salons. Il écrit lui-même plusieurs pièces à partir de 1822, principalement des drames historiques comme Henri III et sa cour (1829).
Toutefois, à cause de ses problèmes financiers, il est contraint d’écrire des pièces plus médiocres et le public se détourne de ses représentations. Il regagne alors en notoriété grâce à ses romans-feuilletons par lesquels il rend populaires les aventures des Trois Mousquetaires ou du Comte de Monte-Cristo. Le roman historique ou de cape et d’épée deviennent alors ses genres de prédilection. En 1846, il fait construire son propre théâtre qu’il nomme “Théâtre-Historique” ainsi qu’un énorme château qu’il baptise “Le château de Monte-Cristo”. Toutefois, la révolution de 1848 va achever de ruiner Alexandre Dumas : les représentations théâtrales sont arrêtées et sa tentative au poste de député échoue. Il doit alors vendre son château, puis son théâtre. Vers la fin de sa vie, il réalise plusieurs voyages, tout en continuant d’écrire.
Pré-romantique :
- Henri III et sa cour (1829)
- Antony (1831)
- La Tour de Nesle (1832)
- Kean (1836)
En plus du théâtre, Alexandre Dumas est très prolifique dans l’écriture romanesque (Les Trois Mousquetaires, 1844 ; Le Comte de Monte Cristo, 1844-1846), mais aussi en poésie.
En tant que métisse, Alexandre Dumas fut longtemps la cible de racisme et ses cheveux crépus furent souvent caricaturés.
Alfred de Musset (1810-1857)
Élevé dans une famille cultivée, Musset écrit très rapidement des œuvres littéraires : ainsi il a 19 ans lorsqu’il publie son premier recueil de poèmes Contes d’Espagne et d’Italie. Alors qu’il se fait remarquer pour sa poésie, sa première pièce de théâtre en revanche est un échec et ne dure pas plus de deux représentations. Abandonnant l’idée de mettre en scène ses pièces, il continue pourtant d’en écrire et les publie dans le recueil Un Spectacle pour un fauteuil. Certaines de ses œuvres sont dès lors considérées comme des chefs-d’œuvre, même si elles sont très difficiles à mettre en scène : c’est le cas des Caprices de Marianne (1833), On ne badine pas avec l’amour (1834) et bien sûr Lorenzaccio (1834). Alors que ses écrits prônent un art pur et idéal, le jeune Musset mène une vie dissolue. Sa rencontre avec l’écrivaine George Sand en 1833 le plonge dans une relation amoureuse passionnée et chaotique. Cet amour blessé et destructeur sera une grande source d’inspiration pour ses œuvres. Il finit par tomber dans la dépression et l’alcoolisme et meurt finalement de la tuberculose. Malgré sa vie sulfureuse, il est reconnu par ses pairs pour son talent littéraire puisqu’il est nommé Chevalier de la légion d’honneur en 1845 et Académicien en 1852.
Romantisme :
- Les Caprices de Marianne (1833)
- Lorenzaccio (1834)
- Fantasio (1834)
- On ne badine pas avec l’amour (1834)
Outre ses œuvres théâtrales, Musset est principalement connu pour sa poésie et notamment le recueil Tristesse publié en 1840. Il a également écrit quelques contes et nouvelles, ainsi qu’une autobiographie fictive en prose : Confession d’un enfant du siècle (1836) et quelques romans.
Alfred de Musset fut bibliothécaire du ministère de l’Intérieur puis du ministère de l’Instruction publique.
Edmond Rostand (1868-1918)
Né à Marseille, le jeune Edmond Rostand vient faire des études de droit à Paris. Bien qu’il soit reçu comme avocat, il préfère se tourner vers une carrière littéraire et commence par écrire des poésies avant de se lancer dans l’écriture théâtrale. Sa première pièce, les Romanesques, rencontre tout de suite un accueil chaleureux, à la fois auprès de la critique et du public.
Toutefois, Edmond Rostand connaîtra vraiment le succès avec sa pièce Cyrano de Bergerac publiée en 1897. Il recevra pour son œuvre littéraire des distinctions honorifiques importantes : il sera nommé commandeur de la légion d’honneur et élu à l’Académie française. En 1918, il est atteint de la grippe espagnole et meurt de la maladie.
Romantisme :
- Les Romanesques (1894)
- Cyrano de Bergerac (1897)
- L’Aiglon (1900)
- Chantecler (1910)
Edmond Rostand s’est beaucoup consacré au théâtre, mais il a aussi écrit des poésies tout au long de sa vie comme Les Musardises (1890), Ode à la musique (1890) ou Le Cantique de l’aile (1922).
Edmond Rostand est le père de Jean Rostand, un biologiste et académicien célèbre.
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C’est reprendre le contrôle
Georges Feydeau (1862-1921)
Georges Feydeau grandit dans un milieu bohème et se tourne rapidement vers le théâtre aux dépens de ses études. Il connaît quelques succès avec sa première pièce Par la fenêtre et avec la représentation de Tailleur pour Dames en 1886. Pourtant, les pièces qui suivent sont des échecs. Il faudra donc attendre les années 1890 pour que la consécration advienne : La Dame de chez Maxim est jouée plus de 1000 fois en 1900 et Feydeau devient même un auteur connu en Europe et aux Etats-Unis !
L’auteur s’illustre particulièrement dans le genre du vaudeville en approfondissant le caractère de ses personnages, en ridiculisant les mœurs bourgeois et en centrant son intrigue sur l’adultère et les problèmes conjugaux. En parallèle de l’écriture, Feydeau mène une vie aisée, rythmée par le jeu et l’achat de tableaux. Il sombre dans la folie en 1919 à cause de la syphilis : il est interné deux ans dans un sanatorium avant de mourir de la maladie.
Vaudeville :
- Un fil à la patte (1894)
- L’Hôtel du libre échange (1894)
- Le Dindon (1896)
- La Dame de chez Maxim (1899)
Georges Feydeau s’est exclusivement consacré à l’écriture du théâtre. On recense plusieurs monologues en plus de ses pièces.
Georges Feydeau commence sa carrière en tant qu’acteur avant de se consacrer uniquement à l’écriture.
Alfred Jarry (1873-1907)
Alfred Jarry se tourne très rapidement vers la littérature et le théâtre : il aurait composé ses premières comédies à l’âge de 12 ans ! Étudiant à Paris, il devient rédacteur dans la revue Mercure de France et fréquente les cercles littéraires, ce qui lui permet de rencontrer les grands écrivains de l’époque. Jarry monte sa première pièce, Ubu roi, en 1896. Celle-ci fait scandale et ruine le jeune auteur, qui continue pourtant d’écrire malgré un goût prononcé pour l’alcool. Il se tourne alors vers l’écriture romanesque, avec son roman Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien. Cette science de la pataphysique (“science des solutions imaginaires”) inspirera de nombreux écrivains, comme Ionesco. Alfred Jarry meurt dans la pauvreté et la maladie à l’âge de 34 ans.
Surréalisme, Théâtre de l’absurde :
- Ubu Roi (1896)
- Ubu enchaîné (1900)
- Ubu sur la butte (1906)
Alfred Jarry a écrit surtout des œuvres théâtrales centrées autour du personnage d’Ubu, mais il a aussi écrit quelques œuvres narratives. Plusieurs textes ont été publiés après sa mort.
Le personnage d’Ubu serait inspiré par un des professeurs de Jarry, peu autoritaire et chahuté par ses élèves.
Le théâtre au 20ème siècle – les auteurs
Au XXème siècle, le théâtre connaît de nombreuses évolutions. Si le début du siècle poursuit quelques inspirations romantiques et populaires, l’après première guerre mondiale va modifier le rapport du dramaturge avec les mots et le public. Le théâtre de l’absurde détourne les possibilités de communication, tandis que sous l’inspiration du dramaturge allemand Bertolt Brecht, les metteurs en scène cherchent un théâtre plus démocratique qui fait participer le public. Enfin, le corps est davantage mis en avant.
Jean Giraudoux (1882-1944)
Après de brillantes études, Jean Giraudoux part voyager en Europe et aux Etats-Unis avant d’entrer au ministère des Affaires étrangères et de devenir vice-consul en 1913. Il est mobilisé pendant la première guerre mondiale, pendant laquelle il sera blessé à deux reprises.
En parallèle de sa carrière diplomatique, Jean Giraudoux écrit et ses œuvres connaissent un certain succès à partir des années 1920 : il commence d’abord par publier des romans, comme Suzanne et le Pacifique, puis des comédies poétiques qui reprennent les grands mythes de l’Antiquité, comme Electre ou La guerre de Troie n’aura pas lieu. Ses pièces sont d’ailleurs mises en scène par le célèbre dramaturge Louis Jouvet. La seconde guerre mondiale le place dans une position ambiguë : l’essai qu’il publie en 1939 a des tendances racistes et pour autant il refuse les postes proposés par le gouvernement de Vichy. Il continue néanmoins ses travaux littéraires mais aussi cinématographiques chez Gaumont pour qui il fait des adaptations. Toutefois, Jean Giraudoux ne voit pas la fin de la guerre et meurt d’une pancréatite en 1944.
Comédies poétiques et mythologiques :
- Amphitryon 38 (1929)
- La Guerre de Troie n’aura pas lieu (1935)
- Supplément au voyage de Crook (1935)
- Electre (1937)
Jean Cocteau a aussi écrit plusieurs romans et nouvelles (Provinciales, 1909, Siegfried et le Limousin, 1922) ainsi que quelques essais.
En 1936, Jean Giraudoux a refusé le poste de directeur de la Comédie française.
Jean Cocteau (1889-1963)
Alors que Jean Cocteau rate son bac à lauréat à deux reprises et se fait renvoyer du lycée pour indiscipline, il publie son premier recueil de poèmes à vingt ans et se met à fréquenter des cercles artistiques. Grâce à sa rencontre avec le chorégraphe russe Serge de Diaghilev, il se met à composer des ballets. La première guerre mondiale interrompt brièvement ses activités artistiques et lui inspire un roman : Thomas l’imposteur. En 1918, sa rencontre avec le jeune poète Raymond Radiguet est déterminante et Cocteau devient à la fois son mentor et son amant. Toutefois, la mort brutale de Raymond à vingt ans laisse l’artiste en proie à l’opium.
Dans les années 1920, Cocteau s’intéresse beaucoup au dessin et plus largement à l’art graphique qu’il explorera avec la réalisation d’illustrations, de fresques et même de vitraux. À partir de 1925, il se lance également dans le cinéma et le théâtre : il réalise son premier long métrage, Le Sang d’un poète, en 1930 et joue sa pièce La Machine infernale en 1934. C’est d’ailleurs lors d’une audition pour une pièce qu’il rencontre Jean Marais, son futur amant et ami. La seconde guerre mondiale interrompt de nouveau ses activités artistiques. Il revient dans l’après-guerre avec de nombreux films à succès comme La Belle et la bête, Les parents terribles ou encore Orphée. Artiste polyvalent, il meurt en 1963.
Dadaïste, surréaliste :
- Antigone (1922)
- Orphée (1926)
- La Machine infernale (1934)
- Oedipe Roi (1937)
Jean Cocteau est un polygraphe, qui est passé par toutes les formes d’écriture : de la poésie, des romans, du théâtre et des scénarios.
Jean Cocteau était un grand ami d’Edith Piaf. Il lui a même écrit une pièce : Le Bel indifférent (1940)
Jean Anouilh (1910-1987)
Jean Anouilh se découvre une passion pour le théâtre à l’âge de 13 ans. Il se met alors à lire tous les grands auteurs contemporains. Il entre dans le milieu théâtral en 1929 en devenant secrétaire général de la comédie des Champs-Elysées. En parallèle, Anouilh tente de se faire un nom en écrivant ses premières pièces, mais celles-ci ne rencontrent pas le succès espéré.
Il faut attendre 1937 et la mise en scène du Voyageur sans bagage par Georges Pitoëff au théâtre des Mathurins pour lancer la carrière d’Anouilh. Les pièces suivantes sont également des succès, même si la guerre vient interrompre quelques mois ses activités d’auteur. Il fait tout de même jouer deux pièces pendant l’occupation allemande : Eurydice (1942) et Antigone (1944). Cette dernière est interprétée par certains comme une apologie de la résistance, par d’autres comme une apologie de la collaboration. Pour autant, Jean Anouilh ne cesse d’écrire et de créer après la guerre des pièces à succès. À partir des années 1980, l’auteur se découvre malade et part en Suisse pour se préserver, avant de mourir en 1987.
Entre deux guerres :
- Le Voyageur sans bagage (1937)
- Eurydice (1942)
- Antigone (1944)
- Pauvre Bitos (1956)
Jean Anouilh a été un auteur particulièrement fécond qui a écrit 47 pièces de théâtre. Il les répartit selon plusieurs séries : les pièces roses, les pièces noires, les pièces brillantes, les pièces grinçantes… Il a également écrit un recueil de fable et une autobiographie (La Vicomtesse d’Eristal n’a pas reçu son balai mécanique, 1987)
La passion théâtrale de Jean Anouilh vient de sa lecture de la pièce Les Mariés de la tour Eiffel de Jean Cocteau.
Eugène Ionesco (1909-1994)
Né en Roumanie, Eugène Ionesco rejoint la France avec sa famille en 1913, mais il est contraint de rentrer en Roumanie en 1925. Il en profite pour faire des études de français et enseigne la langue dans plusieurs écoles. Ionesco rentre en France en 1938, grâce à une bourse de l’Institut français de Bucarest qui lui permet de faire une thèse. Alors que la Roumanie devient fasciste, il obtient un poste d’attaché de presse à l’ambassade de Roumanie à Vichy. C’est parce qu’il perd son emploi lors de la Libération que Ionesco commence à se tourner vers l’écriture et la littérature.
Il commence par devenir correcteur dans une maison d’édition juridique et écrit sa première pièce en 1950 : La Cantatrice chauve qui met en scène des personnages absurdes et des dialogues décousus. Si le public n’est pas tout de suite convaincu, la critique est plutôt positive et Ionesco continue d’écrire plusieurs pièces pendant la décennie suivante. Avec Rhinocéros, qui met en scène une critique du totalitarisme, le succès devient international. Il est élu à l’Académie française en 1970.
Théâtre de l’absurde :
- La Cantatrice chauve (1950)
- Rhinocéros (1959)
- Le Roi se meurt (1962)
- Pauvre Bitos (1956)
Eugène Ionesco est surtout connu pour ses œuvres théâtrales, mais il s’est quelque peu essayé à l’écriture de romans et d’essais.
L’écriture de la Cantatrice chauve a été inspirée par les méthodes de conversation pour apprendre l’anglais.
Samuel Beckett (1906-1989)
Né en Irlande, Samuel Beckett commence très jeune des études de français qu’il poursuit ensuite à l’université de Dublin. En 1928, il est nommé lecteur à l’ENS de Paris, où il publie un premier essai, avant de rentrer à Dublin. Il part ensuite voyager en Europe en 1931 tout en travaillant à des travaux d’écriture.
Toutefois, ces derniers ont du mal à être publiés. Samuel est en France lorsque la seconde guerre mondiale éclate. Il participera à la Résistance et sera beaucoup marqué par cette période. Son premier roman, Murphy, est enfin publié en 1947 dans une maison d’édition française, ce qui le convainc d’écrire désormais ses œuvres en français. La fin des années 1940 est dès lors une période très productive : il écrit une trilogie de romans et sa première pièce de théâtre : En attendant Godot. Celle-ci sera jouée en 1953 et lui apportera le succès. Il continue alors ses écrits théâtraux avec Fin de partie (1957) et Oh les beaux jours (1975). En 1969, il reçoit le prix Nobel de littérature.
Théâtre de l’absurde :
- En attendant Godot (1952)
- Fin de partie (1957)
- Oh les beaux jours (1975)
Samuel Beckett a publié une œuvre bilingue, partagée entre des œuvres théâtrales et des textes narratifs. Il a également écrit quelques essais et quelques poésies.
Samuel Beckett n’est pas venu chercher son prix Nobel de littérature.
Bernard-Marie Koltès (1948-1989)
Bernard-Marie Koltès se tourne vers le théâtre après avoir assisté à une représentation de Médée interprétée par Maria Casarès. Alors qu’il rate le concours du Théâtre National de Strasbourg en jeu et régie, le directeur l’accepte après avoir lu sa première pièce. Bernard-Marie Koltès quitte pourtant rapidement l’école pour fonder sa propre troupe de théâtre : Théâtre du Quai.
Ses premières pièces, trop expérimentales, n’ont pas vraiment de succès. Koltès continue pourtant d’écrire et de voyager. Ses rencontres avec le metteur en scène Patrice Chéreau en 1979 et avec Jérôme Lindon, le fondateur des Editions de minuit, en 1984, sont déterminantes et marquent le début de deux longues collaborations. Son œuvre porte surtout sur les problèmes de communication, la solitude et la mort. Koltès meurt en 1989 du sida.
Théâtre contemporain :
- La nuit juste avant les forêts (1977)
- Quai Ouest (1985)
- Dans la solitude des champs de coton (1985)
- Roberto Zucco (1988)
Bernard-Marie Koltès est connu principalement pour ses œuvres théâtrales. Il a également écrit quelques récits et quelques textes autobiographiques.
Lorsqu’il était jeune, Bernard-Marie Koltès s’est initié au piano et à l’orgue.
Les dramaturges du 21ème siècle
Au XXIème siècle, le théâtre se modifie dans sa forme avec l’apparition du numérique qui permet d’imaginer de nouvelles propositions de mises en scène. Il cherche également à traiter des thèmes contemporains comme l’écologie, la mondialisation, le nucléaire… Enfin, la création artistique se veut foisonnante et variée car le théâtre est désormais accessible à une large part de la population.
Yasmina Reza (1959 – aujourd’hui)
Yasmina Reza commence par faire des études de sociologie et de théâtre. Elle écrit ses premières pièces à la fin des années 1980 et ces dernières rencontrent un bon accueil du public et de la critique. Le succès survient en 1994 lors de la représentation de sa pièce Art, mise en scène avec des acteurs prestigieux comme Fabrice Luchini ou Pierre Arditi.
La comédie est alors jouée à l’international et reçoit de nombreux prix, comme le Grand prix du théâtre de l’Académie Française. À partir des années 2008, elle s’essaye aussi à la mise en scène de ses textes et à leur adaptation au cinéma. En parallèle, Yasmina Reza écrit aussi des romans et des récits. En 2016, elle a même reçu le prix Renaudot pour son roman Babylone. De façon générale, Yasmina Reza aime peindre dans ses œuvres les aspects ridicules de notre société et utilise ses personnages pour montrer les multiples aspects d’une même réalité.
Contemporaine :
- Conversation après un enterrement (1986)
Art (1994) - L’homme du hasard (1995)
- Le Dieu du carnage (2006)
En parallèle de l’écriture théâtrale, Yasmina Reza écrit des récits et des romans comme Une Désolation (1999), Hommes qui ne savent pas être aimés (2009) ou Heureux les heureux (2013)
Le film Carnage de Roman Polanski sorti en 2011 est adapté de la pièce de Yasmina Reza Le Dieu du carnage.
Wajdi Mouawad (1968 – Aujourd’hui)
Multiculturel, Wajdi Mouawad grandit au Liban, puis à Paris, avant de partir faire ses études au Canada où il est diplômé de l’École nationale de théâtre. Il fonde sa première compagnie au Québec en 1991, dans laquelle il s’essaye à la mise en scène. En parallèle, il commence à écrire ses propres pièces de théâtre, comme Willy Protagoras enfermé dans les toilettes qui est reconnu meilleure production montréalaise par une association de critiques. En plus de son travail d’écriture, Wajdi Mouawad prend la direction artistique du Théâtre de Quat’Sous à Montréal à partir des années 2000. Le succès en tant qu’auteur survient avec ses pièces Littoral (1997) et Incendies (2003), qui formeront le quatuor Sang et Promesse et qui seront reconnues par de nombreux prix. Wajdi Mouawad reste partagé entre la France et le Canada, avec la compagnie française “Au carré de l’hypoténuse » et la compagnie canadienne “Abé carré cé carré”.
En 2007, il accepte le poste de directeur artistique du Théâtre français du Centre National des Arts à Ottawa avant de diriger le Théâtre de la Colline à Paris en 2016. Il continue en parallèle d’écrire et l’ensemble de son œuvre dramatique reçoit le grand prix du théâtre de l’Académie française en 2009.
Contemporain :
- Littoral (1999)
- Incendies (2003)
- Forêts (2006)
- Ciels (2009)
Wajdi Mouawad est très productif. En plus de l’écriture de ses pièces, il a fait de nombreuses mises en scène. Il a aussi écrit quelques textes radiophoniques, quelques romans, des essais et des opéras.
La pièce Incendies est adaptée au cinéma en 2010 par le réalisateur Denis Villeneuve.
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