Expériences de la nature : thème de français en CPGE scientifique 2025 - 2026
Oeuvres et présentation du thème de CPGE : Expériences de la nature

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Cours particuliers de français
Thème « Expériences de la nature » de français philosophie pour 2025-2026 de prépa
Pour l’année 2025 et 2026, le thème au programme des classes préparatoires scientifiques sera « Expériences de la nature« . Les élèves de maths sup qu’ils soient en MPSI, en PCSI, en MP2I, PTSI, BCPST et de maths spé (MP, PC, MPI, PSI, PT, BCPST2) devront donc étudier et plancher aux concours en deuxième sur ce thème et les œuvres choisies de Georges Canguilhem, Jules Verne et Marlen Haushofer.
Comme chaque année, Groupe Réussite sortira un livre sur Amazon sur le thème de l’année, rédigé par un normalien spécialiste des CPGE scientifiques. En parallèle, nous vous proposerons régulièrement sur le site des contenus totalement gratuits, avec notamment des analyses des œuvres, des citations commentées, des dissertations corrigées afin de vous aider à préparer et réussir les épreuves de français au concours.
Si vous souhaitez aller plus loin que les contenus gratuits, nous vous proposons de vous mettre en relation avec un professeur particulier de français ayant étudié le thème de cette année. Celui-ci pourra vous aider sur les aspects méthodologie, la connaissance du thème et des œuvres.
En savoir plus sur les cours de français de prépa.
Œuvre 1 : La connaissance de la vie de Georges Canguilhem
La connaissance de la vie , « introduction : la pensée et le vivant, » « 1 méthode », « III philosophie »- chapitres 2, 3, 4 et 5 , Georges Canguilhem
Georges Canguilhem, né en 1904 a eu un parcours scolaire brillant en intégrant l’ENS puis en obtenant l’agrégation de philosophie en 1927. En 1941, il entreprend des études de médecine également. En s’engageant dans la résistance, il deviendra médecin. Il parvient tout de même en 1943 à soutenir une thèse de médecine. Il a développé une vision critique de la médecine et de la science qui a marqué de nombreux penseurs, dont Michel Foucault.
Ecrit en 1952, la connaissance de la vie examine des conceptions biologiques et médicales en insistant sur le fait que la vie ne peut pas se réduire à des concepts physico-chimiques. Pour Canguilhem, l’être humain est avant tout un être capable de création et d’autonomie.
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Œuvre 2 : Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne
Jules Verne est un auteur français pionnier dans la science fiction et l’aventure. Né en 1828 dans une famille aisée. Il fait des études de droit et se trouve une passion pour le théatre et l’écriture.
L’ouvrage Vingt mille lieux sous les mers, fait partie d’une série intitulée « voyages extraordinaires » où Jules Verne va à la découverte des progrès scientifiques et les découvertes de son époque. Son œuvre a certainement influencé les inventions de la fusée, du sous marin ou encore des voyages dans l’espace.
Vingt mille lieux sous les mers, rédigé en 1870, est un livre de science fiction et d’aventure. Le professeur Aronnax, son domestique Conseil et le harponneur Ned Land partent à la recherche d’un monstre marin. Capturés après une attaque, ils découvrent qu’il s’agit du Nautilus, un sous-marin révolutionnaire commandé par le capitaine Nemo. Au cours du voyage, les trois aventuriers explorent les fonds de la mer et croisent des créatures inconnues. Némo refuse toutefois de libérer les passagers qui devront passer de nombreuses péripéties pour s’échapper.
Œuvre 3 : Le mur invisible de Marlen Haushofer
Le mur invisible de Marlen Haushofer, traduction de Liselotte Bodo et Jacqueline Chambon
Marlen Haushofer est une écrivaine autrichienne née en 1920. Venant d’un milieu rural, elle étudie la littérature allemande à Vienne et à Graz. Ses premiers ouvrages datent des années 1950 avec des thèmes comme le féminisme, l’isolement ou encore l’oppression. Elle meurt d’un cancer en 1970 sans être réellement reconnue pour son œuvre de son vivant.
Le mur invisible est un roman introspectif écrit à la première personne du singulier. La femme qui raconte l’histoire découvre lors d’un séjour à la montagne qu’il existe un mur invisible, mais impossible à franchir, qui l’isole du reste du monde. Livrée à elle même et en compagnie que de quelques animaux, elle doit apprendre à survivre seule dans la nature. Le roman explore beaucoup de thématiques comme l’isolement, la relation de l’homme à la nature, la résilience et questionne les normes et les codes de la société moderne.
Première analyse sur le thème expériences de la nature
Dans la nature, tout a toujours une raison. Si tu comprends cette raison, tu n’as plus besoin de l’expérience. » Cette phrase que l’on prête à Léonard de Vinci illustre toute l’ambivalence de notre relation à la nature : entre fascination et volonté de maîtrise, observation respectueuse et tentative de compréhension voire de domination.
La nature a longtemps été perçue comme un cosmos harmonieux, ordonné, voire fatal. En faire l’expérience était à la fois une obligation ou une malédiction. Longtemps, faire l’expérience de la nature, c’était donc y être plongé corps et âme, y être exposé sans filtre : à ses rythmes, à ses colères, à ses dons. La nature était un cosmos ordonné, souvent perçu comme implacable et immuable, parfois même redouté : on y trouvait sa place… ou on la subissait.
Mais la modernité a bouleversé ce lien. À mesure que la science progressait, que les techniques s’affinaient, l’humain a cru pouvoir mettre la nature à distance. Il l’a analysée, classée, domestiquée. Il en a fait un objet : un décor à contempler, une ressource à exploiter, un système à optimiser. Dès lors la nature se construit face à la culture, le donné au construit, le vivant à l’artifice. Comme si la nature pouvait être contenue dans une éprouvette, et notre expérience d’elle reléguée à une page de manuel. Comme si l’humain, en s’affranchissant de sa propre nature, pouvait s’affranchir à son tour de la nature comprise comme environnement.
Toutefois, peut-on vraiment vivre sans l’expérience de la nature ? Peut-on se croire à ce point détachés de ce dont nous sommes issus ? Sénèque le disait déjà : « Travailler contre le vœu de la nature est peine perdue. »
Aujourd’hui, face à l’urgence climatique, une autre conscience émerge. La nature n’est plus un ailleurs. Elle n’est pas ce que nous devons dominer, mais ce que nous devons retrouver. Ce que nous devons, surtout, ré-expérimenter. L’humain n’est pas à part, il est un être vivant parmi d’autres qui fait partie intégrante de la nature. Le terme de « vivant » tend d’ailleurs à supplanter celui de « nature », pour souligner cette continuité.
Faire l’expérience de la nature, ce n’est donc plus simplement contempler un paysage ou recueillir des données scientifiques. C’est éprouver ses limites ; c’est entrer à nouveau en relation avec ce qui vit, avec ce dont nous faisons partie. C’est éprouver, par les sens et par l’esprit, une réalité à la fois extérieure et intérieure. L’expérience de la nature devient alors une manière de retrouver du sens, de redéfinir notre place, non plus au-dessus ou contre, mais au sein du vivant. L’expérience de la nature devient alors un acte de reconnexion : un geste physique, sensoriel, mais aussi philosophique. Un retour à l’humilité.