Cours culture générale en prépa HEC : La violence guerrière
Cours sur le thème officiel de CG 2023-2024
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La violence guerrière : Thème pour l’année scolaire 2023-2024
Le thème de la culture générale des prépas HEC pour l’année 2023-2024 sera « La violence ». Plus particulièrement, en nous penchant sur la violence guerrière, nous nous pencherons sur les motivations profondes qui conduisent les individus et les groupes à adopter des comportements destructeurs. Indépendamment des différences culturelles, politiques et socio-économiques, la guerre semble être une constante dans l’histoire humaine.
Les élèves de prepa ECG et ECT se font accompagner par un prof particulier de francais durant leurs deux années de CPGE afin dee mieux appréhender le thème de culture générale.
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L’inévitable violence guerrière
En dépit de ces différentes formes de violence suscitées par la vie sociale et politique elle-même, il est une autre violence dont l’État n’arrive pas véritablement à prémunir ses membres : celle de la violence guerrière. Elle demeure une composante inéluctable de la vie politique, en dépit des destructions et des morts qu’elle suscite.
Pour de nombreux penseurs s’opposant à Hobbes, l’état de “guerre” n’est pas lié à la nature même de l’homme et n’existe donc nullement à l’état de nature. Au contraire, il est lié à l’existence même des États et d’une vie politique.
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Michel Serres, Le Contrat naturel, 1990 :
“La belligérance suppose ce pacte (i.e: le contrat social au fondement de tout système politique) dont dix philosophes tentent d’expliquer l’apparition” / Rousseau, Du Contrat social, 1762 : “La guerre n’est donc point une relation d’homme à homme, mais une relation d’État à État” / Clausevitz : “La guerre n’est que la continuation de la politique par d’autres moyens”.
Toutefois, on peut trouver une parenté entre ce qui serait à l’origine de la violence naturelle de l’homme et ce qui est l’origine de la violence guerrière des États : le besoin nécessaire d’affirmation de soi, qu’il s’exprime sous la forme d’un désir de conquête ou de gloire, ou encore d’une crainte face à une menace ennemie voire d’un sentiment d’injustice qu’il conviendrait de réparer. Il s’opère ici un glissement du domaine psychologique au domaine politique. On pourrait même, en poussant le raisonnement, aller jusqu’à considérer que c’est l’expression d’une violence guerrière qui fait les États. En effet, la guerre délimite non seulement le territoire qui est le nôtre et que l’on souhaite défendre mais aussi un “ennemi” auquel on s’oppose et contre lequel toute forme de violence devient justifiée.
Kant, Conjectures sur le commencement de l’histoire humaine, 1786 :
Pour le philosophe allemand qui ne nie nullement les maux causés par les guerres, si elles subsistent pourtant, c’est parce que l’humanité n’a pas atteint un degré de civilisation suffisant pour les faire disparaître. Elles sont pour lui nécessaires au développement des peuples et des civilisations : “Au degré de culture auquel est parvenu le genre humain, la guerre est un moyen indispensable pour la perfectionner encore.”
De plus, dès lors que la constitution d’une société civile et d’un État politique fait nécessairement surgir des inégalités et par-là même l’existence d’une violence symbolique, il semble logique qu’émerge une nouvelle forme de violence physique, qui prendra alors le nom de “guerre civile” ou de “révolution”, visant à répondre à la violence symbolique initialement existante.
“La liberté guidant le peuple” d’Eugène Delacroix, 1830 :
Le tableau propose une scène manifestement violente : au premier plan s’amoncellent des cadavres de soldats, qui apparaissent tordus et désarticulés. Au second plan, entourant l’allégorie de la liberté, elle-même armée d’une baïonnette, on trouve des révolutionnaires armés : un homme en haut de forme et redingote (issu de la bourgeoisie ou du peuple ? L’artiste laisse planer l’ambiguïté) porte un tromblon, un ouvrier vêtu de son tablier brandit un sabre, tout en ayant également un pistolet à la ceinture et à droite, un enfant, qui semble crier, tient un pistolet dans chaque main.
Cette toile représente une scène de barricade qui aurait eu lieu au cours de la Révolution de juillet 1830 : suite à la suspension de la liberté de la presse et à la modification du suffrage censitaire décidées par Charles X, les classes moyennes et le peuple de Paris se révoltent. À la violence monarchique, cherchant à écraser l’opposition libérale, répond la violence physique des révolutionnaires qui contraignent Charles X à abdiquer
“Guernica” de Picasso, 1937 :
La toile cubiste en noir en blanc dénonce la violence du bombardement de Guernica : on y aperçoit un soldat, dont la tête a été tranchée, avec un poignard brisé dans la main, un cheval désarticulé et transpercé par une lance, une femme hurlant avec son enfant mort dans les bras ou encore, sombre et à l’arrière plan, une colombe blessée et agonisante.
Il s’agit là pour Picasso de représenter la violence suscitée par la guerre civile espagnole. Les nationalistes de Franco, tentant de reprendre le pouvoir aux Républicains de la 2e République, bénéficient pour appuyer leur coup d’État de l’aide des aviations allemande et italienne fascistes. Leurs bombardements sont à l’origine d’importantes destructions comme l’illustre le tableau.
Quelle place dès lors laisser à la violence de la guerre ?
Puisque la violence semble, même dans un État de droit, ne jamais pouvoir totalement disparaître, qu’elle soit exercée de manière légitime par l’État lui-même ou par ceux qui tentent de s’opposer à la violence imposée par les plus puissants, quelles limites fixer à cette violence ? Certains penseurs choisissent de s’opposer à la violence inhérente au monde en prônant la non-violence. Inspirée des religions bouddhiste et chrétienne, la non-violence consiste à combattre la violence sans nuire ou causer de tort à autrui ; il s’agit alors d’une forme de résistance passive.
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Gandhi : la non violence
“La non-violence, […] est la loi de notre espèce, comme la violence est la loi de la brute. La dignité de l’homme veut une loi plus haute : la résistance de l’esprit.”
Thoreau, La Désobéissance civile, 1849 :
Pour Thoreau, seule la responsabilité individuelle peut guider les hommes, qui ne devraient nullement se soumettre à l’autorité d’un gouvernement civil. En effet, la loi constituerait également une forme de violence, affublée de l’appellation de “légitime”. Ainsi, “sous un gouvernement qui emprisonne injustement, la place de l’homme juste est en prison”.
D’autres pensent que l’homme est naturellement bon et que la violence trouve sa source dans la constitution des États et des religions, dans la nomination d’un chef, dans l’instauration d’une société inégalitaire. Dès lors, pour abolir dieux et maîtres, toutes les formes de violence apparaissent justifiées.
Bakounine, Catéchisme du révolutionnaire, :
Pour cet anarchiste, ce qui s’impose pour lui avant tout, c’est la “pandestruction” qui a pour but de détruire toutes les institutions existantes. Ainsi explique-t-il : “Il n’a qu’un but, qu’une science : la destruction. […] Pour lui, tout est moral qui favorise le triomphe de la révolution, tout est immoral et criminel qui l’entrave… […] Il doit se préparer à mourir, à supporter la torture et à faire périr de ses propres mains tous ceux qui font obstacle à la révolution.” La révolution est à ses yeux indispensable, et elle ne peut avoir lieu sans commettre un certain nombre de violences qui apparaissent comme des malheurs inévitables.
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