Métier de commissaire aux comptes: qu’est-ce que c’est ?
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Le commissaire aux comptes, aussi appelé auditeur légal, est un professionnel des métiers de la finance. Cette profession est agréée dans tous les pays de l’Union européenne. Il s’agit d’une profession réglementée puisque le commissaire aux comptes agit au nom de la loi, pour le compte du Procureur de la République. C’est ce qui le distingue de l’expert-comptable réalisant une mission contractuelle et non légale. Il est cependant très fréquent que le commissaire aux comptes soit également expert-comptable. Toutefois, malgré sa double casquette, il ne peut pas exercer les deux fonctions pour le compte d’une même société. En effet, il ne peut pas à la fois préparer et contrôler les comptes d’une société ; cela causerait un conflit d’intérêt.
Sa mission principale est de certifier de la régularité et de la sincérité des comptes d’une société, et d’émettre un avis sur ceux-ci, donnant ainsi une garantie de transparence et fiabilité aux parties prenantes de la société (investisseurs, banques, fournisseurs…). Généralement, il travaille aux côtés d’un chef d’entreprise ou bien d’un manager afin de mener à bien ses missions. Les missions d’audit se déroulent majoritairement en équipe. Le commissaire aux comptes engage sa responsabilité professionnelle, civile et pénale dans son activité.
Nommé par les actionnaires pour une durée de 6 ans, le CAC intervient ponctuellement dans les sociétés qui dépassent les seuils légaux (nombre de salariés, chiffre d’affaires, total bilan), Il fait un examen complet et détaillé des comptes de l’entreprise. Le commissaire aux comptes porte un second regard sur les résultats financiers d’une société, après l’expert-comptable.
Affilié à la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC), ce professionnel peut exercer ses fonctions au sein d’un cabinet d’expertise comptable, dans un cabinet spécialisé en commissariat aux comptes ou encore dans un cabinet d’audit. Généralement, il se déplace dans les entreprises auditées.
Le métier de commissaire aux comptes nécessite des compétences pointues dans les logiciels d’audits, les règles juridiques et comptables ainsi qu’un bon sens d’analyse et de relationnel.
Les missions d’un commissaire aux comptes
Avant de commencer sa mission, le commissaire aux comptes prend connaissance de la société dans laquelle il va exercer son activité. Il s’informe sur le contexte général, l’historique, les enjeux financiers, etc. En accord avec le(s) dirigeant(s) ou le Directeur Administratif et Financier (DAF), il définit sa mission et les attendus légaux. Par la suite, il définit les étapes qu’il va suivre pour apporter sa conclusion dans un rapport destiné aux associés de la société.
Le CAC prend connaissance des documents comptables et financiers de l’entreprise. Il apporte son expertise en évaluant la qualité de ces documents, mais aussi les potentielles anomalies. En bref, il vérifie et analyse le système de contrôle interne.
Le rôle d’un commissaire aux comptes est d’examiner et de certifier la sincérité des comptes annuels des entreprises dans lesquelles il exerce ses fonctions. Il a pour mission de contrôler que les comptes annuels de l’entreprise (bilan, compte de résultat, annexes) sont à l’image sincère et fidèle du patrimoine de l’entreprise ainsi que des résultats financiers. Pour cela, il analyse l’historique de l’entreprise ainsi que son secteur d’activité, ce qui lui permet de revoir les procédures et de vérifier leur application.
Dans les sociétés anonymes, le commissaire aux comptes est chargé de veiller à ce que l’égalité des associés soit respectée.
Il établit un examen complet et détaillé des documents juridiques de la société afin d’en vérifier la conformité. Par la même occasion, il veille au respect des règles légales et statutaires. Le commissaire aux comptes se fonde sur les justifications des opérations lors de ses enquêtes pour vérifier l’exactitude des comptes.
Ce professionnel de la comptabilité intervient dès lors où qu’il juge que c’est nécessaire mais aussi pour répondre au cadre légal (détournement de fonds, erreurs dans les documents financiers…). Il s’appuie sur les dossiers de l’expert-comptable, lorsqu’il y en a un. Il a pour mission de rassembler l’ensemble des documents qui lui seront utiles pour émettre son opinion.
Le commissaire aux comptes effectue des enquêtes dans une ou plusieurs sociétés. S’il découvre ou suspecte une fraude comme un détournement de fonds, il est dans l’obligation de tenir informé le procureur de la République ainsi que les dirigeants. Dans le cas contraire, il s’expose à des sanctions disciplinaires, voire pénales.
Le CAC enregistre ses conclusions d’enquêtes dans un rapport qu’il transmet directement à l’assemblée générale de l’entreprise. Ce rapport peut être également fourni aux banques en cas de financements. En cas de doute, le commissaire aux comptes émet des recommandations. Voici les trois opinions qu’il lui est possible d’émettre :
- Certification sans réserve
- Certification avec réserves
- Refus de certification
La certification qu’il délivre après avoir soumis son opinion dans un rapport, le rend responsable de la conformité comptable et financière de la société en question.
Il tient un rôle clé dans la prévention des difficultés d’une entreprise. En effet, en cas de problèmes financiers mettant en péril l’activité de l’entreprise, il est chargé de mettre en œuvre son droit d’alerte auprès des dirigeants.
Devenir commissaire aux comptes : une formation comptable
Afin de pouvoir s’inscrire à la compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC), il convient de justifier d’un bac +8 ainsi que d’un quota de stages. À partir du bac +5, les stages aux côtés d’un commissaire aux comptes certifié sont bien entendus rémunérés. La durée des stages varie entre deux et trois ans, selon le parcours et les diplômes.
[NB: ces deux à trois ans sont nommés “stages” mais le “stagiaire” occupe en réalité un poste en CDI, à responsabilités, et n’est pas au rang hiérarchique d’un stagiaire.]Le métier d’auditeur légal est accessible aux débutants à contrario d’autres métiers qui nécessitent de l’expérience avant de prendre un poste à haute responsabilité. En effet, il est possible d’être auditeur légal sans être CAC, dans le cas où le CAC manage plusieurs auditeurs légaux (diplômés de bac+3 à bac+5) qui réalisent les travaux d’audit ; cependant, c’est toujours le CAC qui donne l’opinion finale sur les comptes et engage sa responsabilité. Le métier de CAC détient de hautes responsabilités ainsi qu’un large pouvoir d’investigation. Plusieurs parcours sont possibles pour accéder à ce métier :
- Le premier, consiste à obtenir un DEC. Il nécessite la validation préalable du DSCG (diplôme supérieur de comptabilité et de gestion), soit un bac+5, à l’issue duquel un stage de minimum 2 ans doit être réalisé auprès d’un CAC. À l’issue de ce stage, il est possible de s’inscrire sur la liste des commissaires aux comptes.
- Le second parcours, consiste à l’obtention d’un master 2 en filière gestion, audit, finance ou comptabilité, accompagné d’un stage de trois ans auprès d’un CAC. Voici les M2 reconnus dans le domaine :
- Master CCA (comptabilité, contrôle, audit)
- Master Management, Gestion et Finance
- Enfin, le dernier parcours pour accéder au métier de CAC est d’avoir suivi un master 2 d’une autre filière (administration des entreprises…). Ce master doit être complété par l’obtention du CPFCAC et de 3 ans de stage auprès d’un commissaire aux comptes. Il est indispensable de remplir ces trois critères pour les personnes non titulaires d’un DSCG. Groupe Réussite propose une préparation au DSCG à travers plusieurs stages intensifs notamment pendant l’été et les vacances scolaires et durant l’année en suivi annuel. Il est également possible de faire appel à des cours particuliers pour le DSCG et de cibler les matières de votre choix pour progresser avec un professeur.
La CNCC est l’organisme qui gère la profession des commissaires aux comptes sur le territoire français. Elle possède un rôle d’autorité auprès des professionnels, des pouvoirs publics. Elle contribue au bon fonctionnement de la profession de commissaire aux comptes sur le territoire national.
Le salaire d’un commissaire aux comptes junior varie entre 2500 et 3700 € brut par mois. En moyenne le salaire d’un CAC est de 4700 € brut par mois. Lorsqu’il est senior, il peut prétendre à un salaire de plus de 5000 € brut par mois. C’est un métier qui permet d’évoluer rapidement, non seulement en grade, mais aussi en termes de salaire. Généralement, les commissaires aux comptes notent une évolution de carrière tous les 3 à 4 ans.
Sa première mission est de définir et de planifier les tâches d’audit. Notamment en prenant en compte l’historique de la société, les risques, les enjeux financiers… La seconde mission est d’analyser le système de contrôle interne en vérifiant par exemple la qualité des documents financiers et comptables. La troisième mission est de contrôler les comptes annuels en contrôlant la sincérité des résultats, mais aussi de détecter les potentiels problèmes. Enfin, la dernière mission est de produire des conclusions suite à l’analyse faite sur l’état financier d’une entreprise. Son rapport doit faire preuve de concision. Il certifie ou non l’activité financière d’une société. Il est responsable en cas de problème dès lors où il émet un avis favorable.
Tout d’abord, le caractère obligatoire de leur métier les distingue. Un expert-comptable n’est pas obligatoire dans une entreprise, même s’il est fortement recommandé. En revanche, le commissaire aux comptes est souvent nommé obligatoirement dès lors où une entreprise dépasse deux de ces trois seuils sur l’exercice : total du bilan supérieur à 4 millions d’euros, chiffre d’affaires supérieur à 8 millions d’euros et plus de 50 salariés. L’expert-comptable s’occupe de l’ensemble des opérations comptables : il établit les comptes ou les supervise, il réalise les déclarations sociales et fiscales pour le client, il assure un rôle de conseil, conformément à sa relation contractuelle avec son client. Par conséquent, il assure un suivi tout au long de l’année pour ses clients.Au contraire, un commissaire aux comptes intervient ponctuellement dans le cadre de missions légales et non contractuelles, pour contrôler, après clôture des comptes, la régularité des comptes. Enfin, l’expert-comptable peut fixer librement ses honoraires tandis que les honoraires du CAC sont fixés par un barème défini par la Loi qui détermine le nombre d’heures à réaliser sur le dossier ; cependant, la fixation du taux horaire est quant à elle libre. Qu’est-ce que la Compagnie nationale des commissaires aux comptes ?
Quel est le salaire d’un commissaire aux comptes ?
Quelles sont les principales missions d’un CAC ?
Quelle est la différence entre un commissaire aux comptes et un expert-comptable ?
La mission d’un expert-comptable est d’une durée indéterminée alors que le CAC est nommé pour 6 ans.
Profil d’un bon commissaire aux comptes : compétences et qualités requises
Les compétences d’un CAC
Les missions d’un CAC sont de nature juridique. Par conséquent, il engage sa responsabilité pénale vis-à-vis des entreprises avec lesquelles il collabore. De ce fait, il doit avoir une connaissance approfondie des règles comptables, fiscales et juridiques. La compréhension et le respect des règles de déontologie sont un préalable à cette profession.
Le commissaire aux comptes se doit d’être à l’aise avec les outils informatiques et bureautiques comme les logiciels d’audit (exemple: ACL Audit Exchange, Open-AudIT, EZ Audit…) et les tableurs. Ce sont généralement des compétences qui se développent par la pratique, selon les logiciels utilisés. Les logiciels d’audit lui permettent de réaliser ses travaux grâce à des feuilles de travail établies, de structurer ses travaux et de les sécuriser ; mais aussi de détecter plus rapidement les potentielles erreurs, et d’améliorer les contrôles en interne.
Il doit également maîtriser les normes comptables applicables aux entreprises qu’il audite (PCG, CRC, IFRS, US GAAP…) ; en effet, la norme applicable influe sur les règles comptables et ainsi son audit. Enfin, le CAC doit maîtriser l’anglais des affaires, car il est amené dans certains cas à étudier des firmes internationales ayant des comptes établis en anglais et ainsi avoir des échanges dans cette langue ; de même, les logiciels d’audits peuvent être en anglais selon les cabinets.
Les qualités personnelles d’un commissaire aux comptes
Tout d’abord, le commissaire aux comptes est une personne minutieuse. Il traite des données importantes et sensibles à longueur de journée. Il ne doit pas commettre d’erreur, car cela pourrait avoir des conséquences pour la structure dans laquelle il travaille, pour le client, et pour les parties prenantes si les comptes ne sont pas sincères ; sans compter qu’il engage également sa responsabilité légale, pénale et disciplinaire (avertissement, blâme, radiation).
Le commissaire aux comptes est confronté à de nombreux documents comptables et juridiques. Il est chargé de vérifier que les comptes publiés par l’entreprise sont corrects et remettre un rapport où il exprime son opinion sur la situation de la société. Pour cela, son esprit d’analyse et de synthèse sont essentiels pour rendre des travaux et rapports de qualité.
Le commissaire aux comptes doit être à l’aise avec les chiffres, car il est chargé de vérifier toutes les écritures comptables d’une entreprise. Cette profession nécessite de faire preuve de rigueur pour ne laisser passer aucune erreur significative.
Il est indispensable que le CAC soit discret. C’est un métier qui est tenu au secret professionnel. Les résultats d’une société doivent rester privés et ne pas être divulgués, sans quoi le commissaire aux comptes s’expose à de lourdes sanctions.
Lorsqu’il exerce en profession libérale, il peut effectuer plusieurs missions dans différentes entreprises. Pour répondre efficacement à toutes ses missions, l’autonomie est indispensable.
Le commissaire aux comptes analyse la situation financière d’une société via plusieurs outils. Pour ce faire, il doit avoir un sens critique notamment pour rédiger la conclusion finale et apporter des axes d’amélioration en cas de difficultés.
Ces qualités lui permettent d’établir des procédures complètes afin d’assurer ses missions rapidement et en toute confiance.
Salaire et perspectives d’évolution de carrière d’un CAC
Quel est le salaire d’un commissaire aux comptes ?
Le salaire d’un CAC varie en fonction de plusieurs critères. Son salaire est plus ou moins élevé selon les missions qu’il effectue dans les sociétés dans lesquelles il audite. En effet, dans une grande entreprise, le commissaire aux comptes a plus de missions que dans une plus petite structure et par conséquent son salaire est plus élevé.
L’ancienneté joue un rôle très important dans la définition du salaire, comme dans n’importe quel corps de métier. Un commissaire aux comptes junior commence sa carrière avec un salaire compris entre 30 000 et 45 000 € bruts annuel, soit entre 2 500 et 3 700 € bruts par mois. Tandis qu’un CAC confirmé, percevra au minimum 60 000 € bruts annuel, soit plus de 5 000 € bruts par mois. En moyenne, un commissaire aux comptes perçoit 4 700 € bruts par mois.
Sources croisées : regionsjob et cidj
Un auditeur légal peut obtenir un salaire d’autant plus important car il a la possibilité d’exercer comme expert-comptable en dehors des sociétés dans lesquelles il intervient.
Perspectives d’évolution de carrière d'un CAC
Le CAC, peut certifier les comptes de sociétés de plus en plus importantes au fil des années ou bien développer son portefeuille client pour ouvrir son propre cabinet de conseils d’audit.
Dans ce corps de métier, les promotions sont rapides et constantes. Plusieurs perspectives d’évolution de carrière s’offrent au commissaire aux comptes, telles que :
- Contrôleur de gestion
- Auditeur interne
- Directeur comptable
- Directeur administratif et financier F/H
- Directeur/manager/chef de mission en cabinet
Opportunités d’emploi d’un commissaire aux comptes
La crise sanitaire a très fortement ralenti le marché de l’emploi en comptabilité et finance. Cependant, à la reprise de l’activité économique les offres d’emploi ont connu un véritable accroissement. En effet, les entreprises ont dû recruter des corps de métiers dans la comptabilité et finance pour faire état de leur situation financière après la crise.
Le marché du travail dans le secteur de la comptabilité et de la finance font donc preuve de dynamisme. Les opportunités d’évolution sont nombreuses. Les offres d’emploi sont plutôt variées de sorte à s’adresser à tous les profils.
Les juniors sont les bienvenus dans cette branche d’activités. Près d’un recrutement sur deux donne lieu à un CDI. Le taux de chômage dans le secteur de la comptabilité s’élève à 2 %, ce n’est pas très élevé.
Aujourd’hui, il y a près de 18 300 commissaires aux comptes sur l’ensemble du territoire. Le taux de femmes commissaires aux comptes est passé de 20 % en 2015 à 22.3 % en 2020.
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