Métier de Comptable : qu’est-ce que c’est ?
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Toutes les entreprises font face à des obligations comptables, le métier de comptable est central afin de rendre compte d’une image sincère et fidèle de la santé financière d’une entreprise. Principalement chargé du traitement et suivi continu de la comptabilité d’une entreprise, le comptable assure également la gestion financière, fiscale et sociale suivant la taille de l’entreprise. Il voit ses missions varier à la marge en fonction de son cadre d’exercice et peut être spécialisé dans un certain type de comptabilité (générale, client, fournisseur, paie, recouvrement…) lorsqu’il travaille pour de grandes sociétés.
Parfois confondues à tort au sein des métiers de la finance, les professions de comptable et d’expert-comptable sont distinctes : le comptable n’a pas les mêmes compétences professionnelles qu’un expert-comptable d’un point de vue pratique et légal. Néanmoins, son travail reste rigoureusement encadré par des législations comptables, fiscales et sociales.
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Missions d’un comptable en fonction de son cadre d’exercice
Quel que soit le type de structure dans laquelle il intervient, le comptable joue un rôle clé. Si son cœur de métier est relativement constant, ses missions varient quelque peu en fonction du cadre de son exercice et peuvent être enclin à un certain degré de spécialisation. Son champ d’activité ne se limite pas au seul domaine comptable.
Missions principales d’un comptable
Dans l’ensemble, les missions d’un comptable tiennent essentiellement à 3 volets.
- Tenue et surveillance de la comptabilité
L’une des principales missions d’un comptable est la gestion des comptes de la société pour laquelle il travaille. Pour ce faire, il enregistre quotidiennement les écritures comptables et les inscrit dans des journaux comptables. Afin de justifier ces différentes opérations, il est chargé de collecter et d’enregistrer un ensemble de pièces comptables conformément aux normes du plan comptable. Le comptable produit également plusieurs documents de synthèse (bilan, compte de résultat) afin de préparer la clôture des comptes annuels souvent assurée par l’expert-comptable (dans les PME notamment).
L’autre mission majeure d’un comptable tient à la vérification de la régularité et de la sincérité des comptes en les analysant et en contrôlant notamment les pièces comptables et les flux financiers. En règle générale, il lui est demandé de rendre compte mensuellement de la situation financière de la structure qui l’emploie.
- Suivi social et fiscal
Une partie non négligeable de son activité est souvent dédiée à la l’établissement des déclarations fiscales et sociales et à ce titre, il peut être amené à établir les bulletins de salaire.
- Comptabilisation et contrôle des opérations bancaires
Dans une société, l’ensemble des flux financiers entrants et sortants sont portés à la connaissance du comptable. En retour, celui-ci doit contrôler toutes les opérations bancaires courantes et les enregistrer dans un journal dédié. Dans cette dynamique, il est souvent amené à entrer en contact avec les établissements bancaires, les clients et les fournisseurs de l’entreprise afin de rigoureusement comptabiliser l’ensemble des encaissements (chèques et virements reçus, paiements par carte bancaire reçus, lettre de change à recevoir…) et l’ensemble des décaissements (chèques et virements émis, billet à ordre à payer…).
NB : une lettre de change, ou “traite” dans le jargon de la profession, est un titre à travers lequel un fournisseur ou un créancier (le “tireur”) indique au destinataire (le “tiré”) de payer une somme d’argent facturée à la date indiquée sur la lettre (cette date peut être postérieure à la date de prestation du service ou de livraison du produit).
Spécificités des missions d’un comptable en fonction du cadre d’exercice
- Cabinet d’expertise-comptable
Au sein d’un cabinet d’expertise comptable, un comptable travaille sous la responsabilité d’un expert-comptable. En tant que “collaborateur comptable en cabinet”, il a pour principale mission d’assurer la tenue et la révision des comptes de plusieurs clients du cabinet qui lui sont confiés par l’expert-comptable : on dit qu’il gère un “portefeuille client”. En règle générale, il s’agit majoritairement de TPE (Toutes Petites Entreprises) et de PME (Petite et Moyennes Entreprises).
Sa charge de travail est plus ou moins conséquente en fonction de la taille du cabinet d’expertise comptable qui l’emploie, pouvant aller de 10 à 50 salariés pour les petits et moyens cabinets à plus de 100 salariés pour les plus grands. Son activité est également soumise à une certaine saisonnalité, car elle connaît des pics à des périodes précises de l’année. Entre janvier et mai, la période fiscale est intense pour les professionnels de la finance. À ce moment précis de l’année, le comptable est particulièrement sollicité par l’expert-comptable auquel il est rattaché afin de clôturer les comptes à temps, d’établir le bilan et la liasse fiscale de l’année écoulée pour les différentes entreprises clientes.
- Grande et moyenne entreprise
Un comptable peut travailler en interne pour le compte de grandes entreprises. La plupart du temps, il fait partie intégrante d’un service comptable et financier et exerce sous la responsabilité d’un responsable comptable ou du Directeur Administratif et Financier (DAF) ou Responsable Administratif et Financier (RAF). Au vu de la complexité de ces structures, les comptables sont généralement spécialisés dans un domaine précis.
– Comptable général : d’une entreprise à une autre, les missions du comptable général varient. Sa mission principale consiste à tenir les comptes de l’entreprise dans laquelle il travail.
– Comptable fournisseur : il traite exclusivement les opérations d’achats (de matières premières, de produits, de fournitures et autres achats occasionnels), il assure la gestion des factures fournisseurs qu’il collecte auprès des différents services de l’entreprise.
– Comptable client : il gère le “portefeuille clients” de l’entreprise, c’est-à-dire qu’il enregistre les opérations comptables de tous les clients de l’entreprise et contrôle régulièrement les opérations de vente et les encaissements ; en cas de contentieux avec un client, c’est lui qui gère la situation en mettant en place un suivi strict dans le but de limiter les impayés.
– Comptable en recouvrement : comme son nom l’indique, il est chargé du recouvrement des factures impayées dites “en souffrance” ce qui signifie qu’il met en œuvre tous les moyens existants pour forcer les clients à s’acquitter de leurs dettes ; en cas d’échec des procédures à l’amiable, il monte des dossiers de contentieux afin de poursuivre en justice les clients refusant de rembourser leurs dettes
Au sein d’une grande entreprise, un comptable peut également être sollicité par le contrôleur de gestion afin qu’il lui prépare des analyses.
- Petite entreprise
Les chefs des petites entreprises qui en ont les moyens et qui préfèrent déléguer la gestion de la comptabilité à un professionnel peuvent faire appel à un comptable. En freelance ou en tant que salarié de l’entreprise, le comptable y assure les missions classiques citées précédemment relatives à la tenue et au contrôle des comptes. Généralement, les démarches sociales et fiscales lui sont confiées à part entière alors qu’au sein de grandes et moyennes entreprises ce type de mission est complémentaire, voire facultatif. En somme, dans une petite société, le comptable a un champ d’activité beaucoup plus large : il a un rôle polyvalent et devient souvent un véritable conseiller pour le chef d’entreprise. Celui-ci est appelé un « comptable unique ».
- Banque
Un comptable bancaire est chargé d’enregistrer quotidiennement toutes les transactions financières réalisées par la banque. En respectant des normes comptables spécifiques au secteur bancaire, il produit ensuite les états de synthèse financière de l’établissement bancaire qui l’emploie, destinés aux autorités de contrôle, aux partenaires et éventuellement aux investisseurs. Comme lorsqu’il travaille pour le compte d’une entreprise, il s’occupe des déclarations fiscales et contrôle la qualité, la régularité et la cohérence des informations financières de la banque.
- Établissement public
Dans le secteur public, un comptable tient la comptabilité de l’administration publique dans laquelle il exerce. Qu’il s’agisse d’une collectivité territoriale ou d’un établissement hospitalier, il assure le suivi des dépenses et des recettes courantes et établit des prévisions budgétaires. Il endosse également un rôle de conseiller en identifiant les prestations les plus coûteuses et en proposant aux équipes de direction des mesures d’optimisation de la gestion des finances publiques. La variabilité de ses missions est sensible à l’envergure et à l’organisation de la structure qui l’emploie. La part des tâches administratives dans son activité est plus prégnante que dans le secteur privé.
Devenir comptable : une formation courte et riche
Pour accéder à la profession de comptable, il est nécessaire de valider un cursus de niveau bac+2 ou bac+3 minimum dans les domaines de la comptabilité et gestion. À l’issue d’un baccalauréat général (spécialités SES et/ou mathématiques), d’un baccalauréat technologique en filière STMG ou encore d’un baccalauréat professionnel en comptabilité, les diplômes ouvrant les portes du métier de comptable sont nombreux. De nombreux étudiants font appel à des cours particuliers de comptabilité pour progresser et réussir leurs examens.
Diplôme de niveau Bac+2 pour travailler en comptabilité
BTS CG (Brevet de Technicien Supérieur en Comptabilité et Gestion)
Pour devenir comptable, il est tout d’abord réaliser un BTS Comptabilité et Gestion (BTS CG) au sein de lycées publics ou privés ou d’établissements privés (écoles de comptabilité ou de gestion, écoles de commerce). Dispensée sur 2 ans, cette formation permet aux étudiants d’acquérir les fondamentaux de la comptabilité, de la gestion, de la finance ainsi que des notions d’informatique et de droit.
Les cours dispensés concernent notamment le traitement et contrôle des opérations comptables, fiscales et sociales ou encore l’analyse financière. Ils permettent également de développer une véritable culture économique, juridique et managériale. L’aspect académique de la formation est complété par 8 mois de stage minimum répartis sur les 2 ans. La possibilité de suivre ce BTS en alternance permet d’acquérir un niveau d’expérience professionnelle supplémentaire ce qui peut être avantageux au moment de l’entrée sur le marché du travail.
Le BTS CG s’adresse principalement aux titulaires d’un baccalauréat technologique STMG, d’un baccalauréat professionnel comptabilité ou d’un baccalauréat général à dominante scientifique ou économique. L’admission se fait sur dossier et entretien.
NB : le BTS CG ouvre droit à une dispense de six épreuves du DCG
Diplômes de niveau Bac+3 pour devenir comptable
DCG (Diplôme de Comptabilité et de Gestion)
Le DCG est une voie à la fois très empruntée par les professionnels du chiffre et très reconnue sur le marché du travail. Diplôme d’État de niveau bac +3, le DCG confère aux étudiants un solide socle de connaissances de base en comptabilité, en gestion et en finance d’entreprise. Il s’agit d’une formation intense et exigeante autour de 4 principales catégories de matières enseignées que sont le Droit, l’Économie, le Management et la Gestion.
L’examen final est composé de 13 épreuves obligatoires correspondant aux 13 Unités d’Enseignements (UE) à valider (soit 12 épreuves écrites et 1 épreuve orale) et d’une épreuve orale facultative de langue vivante.
En complément du bloc d’enseignement théorique, les étudiants doivent réaliser un stage de 8 semaines dans le service comptable d’une entreprise, en cabinet d’expert-comptable ou dans un cabinet de commissaire aux comptes et rendre un rapport de stage. Seuls les étudiants ayant réalisé leur DCG en alternance ne sont pas tenus d’effectuer ce stage obligatoire.
La formation est dispensée sur 3 ans dans différents types d’établissements tels que des écoles privées de comptabilité et de gestion dont les meilleures sont situées en région parisienne à l’instar de ITESCIA à Cergy ou bien ENGDE, ESCG, ENOES, Groupe Réussite à Paris. Des très bonnes écoles sont également présentes en province, comme l’ISC Bégué à Lyon ou encore l’ESGC&F à Bordeaux, Toulouse, Montpellier et Aix-en-Provence. Ce cursus peut se suivre en formation initiale ou en alternance. Il est également possible de se former au DCG en intégrant des classes préparatoires au DCG au sein de lycées publics ou privés. Ces écoles proposent également des formations pour préparer le DSCG en ligne ou en présentiel avec des modules de comptabilité, d’audit, de droit ou encore de contrôle de gestion.
Enfin, le suivi de la formation entièrement à distance peut s’effectuer sur des plateformes internet comme Comptalia ou EFC. Notons que la formation peut être éligible au CPF (Compte Personnel de Formation).
Ce cursus est accessible directement après le baccalauréat. Par ailleurs, il est possible de présenter le DCG à l’issue d’autres formations qui ouvrent droit à des dispenses d’épreuves : c’est le cas de certains BTS (BTS Comptabilité et Gestion notamment) et BUT (le plus connu étant le BUT Gestion des Entreprises et des Administrations), de certains diplômes d’Écoles de commerce ou de Masters d’Université (tel que le master CCA).
Le DEC (Diplôme d’Expertise Comptable) en quelques chiffres (d’après les rapports de jury du DCG des cinq dernières sessions)
- Le nombre d’étudiants inscrits et présents aux épreuves de l’examen est relativement constant : pour près de 23 000 inscrits en moyenne, 3 691 étudiants sont diplômés.
- Bien que le taux de réussite soit relativement stable, entre 15 et 20%, il reste faible et témoigne du niveau d’exigence de ce diplôme d’État
Nombre d’inscrits | Taux de réussite | Nombre de diplômés | |
---|---|---|---|
2016 | 26880 | 14.03% | 3772 |
2017 | 23592 | 14.64% | 3453 |
2018 | 22619 | 15.69% | 3550 |
2019 | 23206 | 15.60% | 3621 |
2020 | 20000 | 20.30% | 4060 |
Moyenne | 23 259 | 16.05% | 3691 |
Source (rapports de jury DSCG)
siec.education.fr
NB : les candidats au DCG peuvent estimer leur moyenne générale grâce à des simulateurs
BUT GEA (Bachelor Universitaire de technologie en Gestion des Entreprises et des Administrations)
Être titulaire d’un BUT GEA ouvre également les portes du métier de comptable. Cette formation de niveau Bac+3 est dispensée dans des IUT (Instituts Universitaires de Technologie). Comme le BTS, elle est accessible immédiatement après l’obtention du baccalauréat sur dossier, mais se prépare sur 3 ans.
Au cours de la première année, les étudiants suivent des cours de tronc commun relatifs à la gestion financière et administrative d’une entreprise. À partir de la deuxième année, 4 parcours de spécialisation leur sont proposés. Bien que les appellations exactes varient d’un IUT à un autre, il est préconisé de s’engager dans le parcours abordant la gestion comptable, fiscale et financière pour devenir comptable.
Le BUT GEA comprend 22 à 26 semaines de stage obligatoire réparties sur les 3 ans de formation. Selon les IUT, il est également possible de suivre tout ou partie du cursus en alternance ce qui renforce le caractère professionnalisant de ce cursus.
De plus en plus d’IUT proposent des parcours avec une ouverture sur l’international à travers la possibilité de faire des stages à l’étranger ou un échange académique dans une université partenaire.
NB : avec le BTS CG et le DCG, ce BUT fait partie des diplômes dont sont titulaires la majorité des comptables.
Licences pour devenir comptable
Les licences universitaires en comptabilité, économie et gestion permettent également d’entreprendre une carrière de comptable. D’une université à l’autre, leurs appellations exactes diffèrent : l’idée étant de valider un parcours dans lequel les fondamentaux de la gestion, de la comptabilité et de la fiscalité sont enseignés sur 3 ans.
Dans le même ordre d’idée, il est également possible de suivre la licence professionnelle “Métiers de la gestion et de la comptabilité” : il s’agit d’une formation diplômante d’un an reconnue. Contrairement aux licences universitaires qui sont accessibles immédiatement après le baccalauréat, il n’est possible d’intégrer cette licence professionnelle qu’à Bac+3 suite à une sélection sur dossier et entretien. Généralement, les étudiants sont titulaires d’une licence en droit ou en économie et gestion, d’un BTS CG, d’un BUT GEA voire du DCG. C’est une formation qui permet aux étudiants d’approfondir leurs connaissances dans le domaine des sciences comptables, juridiques, fiscales et sociales.
Profil d’un bon comptable : qualités, compétences et responsabilités
De toute évidence, de solides compétences et connaissances approfondies en gestion comptable et sociale ainsi qu’en fiscalité sont indispensables pour exercer le métier de comptable. De plus, face à la digitalisation croissante du monde de la finance, il est aussi essentiel pour un comptable de faire preuve de curiosité et de maîtriser les outils informatiques, en constant développement, qui lui permettent d’automatiser certaines tâches chronophages. Cela va de pair avec un effort constant d’actualisation et de solidification de ses connaissances en raison des changements fréquents des législations en matière de normes comptables et droit fiscal.
Ayant accès à des informations confidentielles et stratégiques de la société pour laquelle il travaille, le comptable est tenu au secret professionnel. Dans une certaine mesure, il est responsable des comptes de l’entreprise : il a pour responsabilité d’informer sa direction et de conseiller objectivement et sincèrement ses clients s’il est en cabinet.
Au vu de la nature de ses missions, un comptable se doit avant tout d’être très rigoureux et organisé afin de manipuler les données avec précision et d’effectuer ses contrôles conformément aux normes en vigueur. Il doit également être doté d’un bon esprit critique et de synthèse afin de repérer les éventuelles incohérences et de rendre compte efficacement de la situation financière de l’entreprise à ses supérieurs hiérarchiques, voire au chef d’entreprise lui-même.
Contrairement aux idées reçues, un comptable n’est pas figé derrière son écran d’ordinateur : son sens du relationnel est primordial, car il entre régulièrement en contact avec les clients, les prestataires externes et les collaborateurs internes. De même, sa capacité d’adaptation est un atout majeur lui permettant de rapidement s’imprégner de la culture des entreprises dans lesquelles il exerce et qui sont potentiellement issues de secteurs divers.
Un bon comptable doit également présenter une bonne résistance au stress pour faire face aux différents pics d’activité qu’il rencontre notamment au moment de la période fiscale et de la période de clôture annuelle des comptes. Un bon niveau d’anglais peut s’avérer indispensable dans les sociétés d’envergure internationale.
La plupart des métiers de la finance sont soumis à des périodes de travail intensives à certains moments précis de l’année. Le métier de comptable n’y échappe pas, notamment au moment de la période fiscale et de la clôture annuelle des comptes.
Un comptable a tout à fait la possibilité de travailler à son compte en tant qu’indépendant. En règle générale, les comptables freelances honorent des prestations auprès de PME (petites et moyennes entreprises) ou de start-up. Dans ce cas, ils doivent obligatoirement être immatriculés auprès de la Chambre des métiers.
Les différences entre les métiers de comptable et d’expert-comptable concernent principalement trois aspects que sont le niveau de diplôme, l’étendue des missions et leurs responsabilités.
En France, le salaire annuel moyen d’un comptable s’élève à près de 30 000 € brut, soit 2 500 € en moyenne par mois. En début de carrière, un comptable gagne environ 1 800 € par mois contre 3 500 à 4 500€ brut par mois en fin de carrière. Quelle est la charge de travail d’un comptable ?
En dehors de ces pics d’activité au cours desquelles le comptable peut être amené à des heures supplémentaires, la charge de travail et les horaires d’un comptable s’étendent globalement entre 08h et 19h. Un comptable peut-il travailler à son compte (freelance) ?
Quelles sont les principales différences entre le métier de comptable et celui d’expert-comptable ?
Pour accéder à la profession d’expert-comptable, il est nécessaire de valider un cursus de niveau bac+8 échelonné par l’obtention du DCG, du DSCG et du DEC. Il s’agit d’un parcours de formation beaucoup plus long et plus exigeant que celui permettant de devenir comptable (bac+2 ou bac+3).
Les missions d’un comptable ne sont pas identiques à celles d’un expert-comptable bien qu’elles aient des points communs. Si l’activité des comptables est centrée autour de l’enregistrement des opérations comptables, la réalisation des déclarations sociales et fiscales et la préparation du bilan annuel, les experts-comptables ont davantage un rôle de contrôle des comptes d’une société et de conseil comptable, juridique et fiscal. D’un point de vue légal, un comptable ne peut pas certifier les comptes d’une entreprise, car seul un expert-comptable est habilité à le faire.
Le métier d’expert-comptable est une profession réglementée par l’Ordre des expert-comptables : les experts-comptables doivent respecter des règles de conduite et ont des devoirs professionnels précis inscrits dans un Code de déontologie. De fait, le niveau de responsabilité qui pèse sur les experts-comptables est plus important que pour les comptables. Quel est le salaire moyen d’un comptable ?
Salaire d’un comptable et perspectives d’évolution de carrière
Salaire d’un comptable
En début de carrière, le salaire brut annuel d’un comptable s’élève à près de 21 600 €, soit un salaire brut mensuel de près de 1 800 €. Les variations de salaires dépendent de différents facteurs tels que le diplôme, le niveau d’expérience professionnelle, la taille de l’entreprise ou du cabinet dans lequel il exerce et sa localisation.
Avec 3 à 5 ans d’expérience, il peut toucher entre 28 000 € et 36 000€ par an (soit respectivement entre 2 333 € et 3 000 € brut par mois).
En France, un comptable gagne en moyenne 2 500 € brut par mois, soit un salaire annuel brut de 30 000 €.
En fin de carrière, le niveau de rémunération mensuel brut d’un comptable est compris entre près de 3 500 € et 4 500 € (soit entre 42 000 € et 55 000 € brut par an). Néanmoins, notons qu’un comptable titulaire d’un diplôme de niveau bac+5 et qui est employé au sein d’un grand cabinet d’expertise-comptable ou d’une grande entreprise peut prétendre à un salaire plus élevé pouvant atteindre ou dépasser les 5 000 € brut par mois.
Sources : JDN, Talent, PageGroup
Perspectives d’évolution de carrière en comptabilité
Compte tenu de sa formation initiale et des compétences qu’il a développées tout au long de sa carrière, un comptable dispose de différentes perspectives d’évolution de carrière.
Un comptable peut tout d’abord être amené à évoluer entre les différents secteurs et au sein de différentes structures (entreprises de taille plus ou moins grande, cabinet d’expertise-comptable, banque…). Il peut également faire le choix de se spécialiser pour devenir comptable général, comptable client, fournisseur ou recouvrement.
À mesure qu’il acquiert de l’expérience, un comptable employé dans une entreprise peut entrevoir une évolution de carrière en interne vers des postes à responsabilités : il peut ainsi devenir responsable comptable ou directeur comptable et superviser tout un service.
Il n’est pas impossible pour un comptable de devenir expert-comptable. Cela signifie cependant qu’il doit préparer le DSCG (Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion) et le DEC (Diplôme d’Expertise Comptable) qui sont deux formations diplômantes particulièrement exigeantes et décrocher ces deux diplômes d’État.
Dans cette même dynamique, par le biais de formations complémentaires, un comptable peut se réorienter vers d’autres métiers de la finance d’entreprise tels que le métier de contrôleur de gestion.
Opportunités d’emploi en comptabilité
La comptabilité est un secteur professionnel particulièrement pérenne au vu des nombreuses obligations en matière de tenue de comptabilité qui pèsent sur toutes les entreprises relevant des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
Le niveau d’offres d’emploi est relativement élevé, car les comptables sont indispensables à toute société. En France, un peu plus de 38 000 offres d’emploi sont publiées chaque mois pour le poste de comptable.
Contrairement au métier d’expert-comptable qui compte seulement 28% de femmes, près de 68% des comptables sont des femmes.