Métier d'Expert-comptable
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Métier central de la finance d’entreprise et dans les métiers de la finance de manière générale, expert-comptable est une profession libérale réglementée, encadrée par l’Ordre des Experts-comptables. Cela signifie que pour exercer, l’expert-comptable doit être titulaire d’un diplôme d’État (le Diplôme d’Expertise Comptable) et être inscrit au Tableau de l’Ordre des Experts-Comptables (OEC) de sa région.
À la différence d’un comptable qui est chargé d’enregistrer les écritures comptables et d’effectuer quelques déclarations fiscales, l’expert-comptable est principalement chargé de la tenue et de la certification des comptes d’une entreprise. À ne pas confondre également avec un commissaire aux comptes qui est un expert-comptable ayant effectué deux années de stage auprès d’un commissaire aux comptes et qui a pour mission principale l’audit légal annuel d’entreprises clientes.
L’expert-comptable est également un partenaire privilégié de l’équipe de direction qu’il aide dans ses prises de décisions et conseille en matière financière, fiscale, sociale ou juridique. Qu’il soit indépendant ou salarié, son travail est rigoureusement encadré par des législations comptables, fiscales et sociales.
Groupe Réussite propose des préparations au DSCG afin de réussir cet examen important dans le parcours d’un expert comptable.
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Missions de l'expert comptable
Contrairement aux idées reçues, les missions d’un expert-comptable dépassent le seul domaine comptable. En réalité, le champ d’intervention fortement diversifié d’un expert-comptable est avant tout adapté aux besoins des clients.
Missions principales d'un cabinet d'expertise-comptable
Le cœur de métier d’un expert-comptable tient essentiellement à trois points.
- Tenue de la comptabilité
Dans un premier temps, l’expert-comptable est tenu de collecter et d’enregistrer un ensemble de pièces comptables conformément aux normes du plan comptable. Il s’agit d’un travail de préparation indispensable à l’établissement des rapprochements bancaires, des déclarations sociales et fiscales et surtout à la présentation des états de synthèse annuels permettant la clôture de l’exercice (bilan, compte de résultat et annexe comptable). - Surveillance comptable
L’expert-comptable réalise également des contrôles périodiques des écritures comptables et des déclarations sociales et fiscales. En amont de la clôture d’un exercice comptable, il opère une révision annuelle des comptes notamment grâce à des tests de vérification. - Certification des comptes annuels
Il s’agit d’une mission d’audit contractuel qui consiste en l’évaluation et l’attestation du degré de régularité et de sincérité des comptes (certification sans réserves, certification avec réserves, impossibilité de certification, refus de certification).
En interne, la certification des comptes garantit le fait que les données comptables et financières sont fiables et qu’elles peuvent être utilisées comme support au pilotage de la performance de l’entreprise.
D’un point de vue externe, l’enjeu de la certification est fort car elle est un gage de crédibilité et de professionnalisme aux yeux des différentes parties prenantes de l’entreprise (actionnaires, collaborateurs, clients, fournisseurs…) mais également aux yeux des investisseurs potentiels et des établissements bancaires.
Missions complémentaires de l'expert-comptable
En complément de ses activités principales, l’expert-comptable est communément reconnu comme un conseiller privilégié des dirigeants d’entreprises.
- Conseil
L’expert-comptable est un appui majeur de l’équipe de direction. Il les aide dans leurs prises de décisions de sorte à optimiser la gestion de la société en assurant par exemple un suivi de la trésorerie, voire en construisant des tableaux de bord ou des indicateurs de performance pertinents. Il peut également les aiguiller en matière d’optimisation fiscale et de prévention des risques financiers. En réalité, cela découle du devoir de conseil de l’expert-comptable stipulé par le Code de déontologie des professionnels de l’expertise comptable auquel il est soumis.
L’expert-comptable honore tout un panel d’autres missions dans les domaines précisés ci-dessous.
- Social : il peut être chargé de l’établissement des bulletins de paie et des déclarations des charges sociales.
- Fiscal : il peut réaliser les déclarations fiscales et assister les dirigeants en cas de contrôle fiscal.
- Juridique : il peut s’occuper du secrétariat juridique ou accompagner la direction dans la rédaction ou la modification des statuts.
Les experts comptables peuvent être amenés à travailler avec des entreprises, avec des associations, des collectivités territoriales, etc. : toutes les structures peuvent avoir besoin de recourir aux services d’un expert-comptable.
Lettre de mission avec un cabinet d'expertise comptable
Le Code de déontologie des Experts-Comptables enjoint aux experts-comptables de rédiger une lettre de mission à faire signer par leurs clients avant de commencer à honorer une prestation. Depuis le 1er juillet 2006, le Code de déontologie APES 110 pour les professionnels comptables (qui s’applique également aux experts-comptables) impose l’obligation d’envoyer une lettre de déontologie pour les missions d’audit uniquement.
Il s’agit d’une pièce juridique qui pose un cadre contractuel à l’activité de l’expert-comptable et à la relation qu’il entretient avec son client.
En termes de contenu, elle définit en amont :
- la liste des missions de l’expert-comptable
- les honoraires et la disponibilité de l’expert-comptable
- les obligations et les responsabilités des deux parties
- une clause pénale (facultative)
Obligations et responsabilités du métier d'expertise-comptable
Obligations pour être expert-comptable
En France, l’exercice de la profession d’expert-comptable est strictement encadré par un ensemble de règles de conduite et de devoirs professionnels édicté par le Code de déontologie des Experts-Comptables. Rédigé et actualisé par l’Ordre des Experts-Comptables, ce code s’applique autant aux experts-comptables qu’aux experts-comptables stagiaires.
Libre d’accès, le Code de déontologie comporte quatre chapitres majeurs :
- Devoirs généraux
Ce premier chapitre renferme l’essentiel des obligations majeures inhérentes aux prestations de l’expert-comptable. Ainsi, il est notamment tenu au secret professionnel et à une obligation de formation afin d’actualiser ses connaissances en matière de droit comptable et fiscal. C’est ici qu’est aussi mentionnée l’obligation de contractualiser sa relation avec son client à travers une lettre de mission. - Devoirs envers les clients ou adhérents
L’expert-comptable est soumis à un devoir d’information et de conseil sincère et objectif de ses clients.
Ce chapitre précise également les différents modes de fixation des honoraires et le règlement des différends à ce propos. - Devoirs de confraternité
Le troisième chapitre pose le cadre des relations qu’entretiennent les experts-comptables entre eux. L’obligation de courtoisie entre confrères ou encore l’obligation de transparence et de communication lors de transferts de dossiers clients y sont rappelées. - Devoirs envers l’ordre
Le titre de ce dernier chapitre est explicite : il regroupe l’ensemble des règles que doit respecter un expert-comptable à l’égard de l’Ordre. À titre d’exemple, lorsqu’un expert-comptable fait l’objet d’une poursuite judiciaire, il se doit d’en informer le Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables dont il relève.
NB : en cas de non-respect du Code de déontologie, un expert-comptable s’expose à une sanction disciplinaire dont le degré peut aller jusqu’à la radiation de l’Ordre des Experts-Comptables.
À l’instar des avocats ou des médecins, les experts-comptables prêtent également serment au moment de leur inscription au tableau de l’Ordre : « Je jure d’exercer ma profession avec conscience et probité, de respecter et faire respecter les lois dans mes travaux. »
Responsabilités d'un expert comptable
Dans le cadre de son activité, en cas de faute ou de négligence, l’expert-comptable peut être amené à engager sa responsabilité sur les plans civil, pénal, fiscal ou disciplinaire.
De fait, il existe un certain nombre d’assurances auxquelles un expert-comptable se doit ou non de souscrire. Parmi les assurances obligatoires, l’assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RCP) couvre l’expert-comptable en cas de dommages causés à autrui au cours de son activité professionnelle.
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Cadre d'exercice
Un expert-comptable peut travailler pour différents types de structures, pour certifier différents types de structures. Sa mission peut l’amener à travailler sur des certifications internes, comme sur des certifications externes (pour d’autres structures). Ici nous passerons en revue les structures au sein desquelles il peut travailler.
Expert-comptable en entreprise
D’un point de vue légal, toutes les entreprises ont l’obligation de tenir une comptabilité financière et peuvent choisir de l’internaliser partiellement ou entièrement. Le cas échéant, elles font alors appel à un expert-comptable qui est le seul professionnel légalement habilité à intervenir en matière comptable tout au long du cycle de vie des entreprises.
Salarié de l’entreprise, l’expert-comptable fait partie intégrante d’un service comptable dont la composition varie suivant la taille de l’entreprise. De la création ou l’acquisition d’une société à sa cession ou arrêt de l’activité, l’expert-comptable joue un rôle d’accompagnement fondamental du chef d’entreprise.
Point de précision : une entreprise n’a pas l’obligation d’embaucher ou de faire appel à un expert-comptable. Elle peut très bien assurer sa comptabilité en interne en utilisant des logiciels de comptabilité ou en embauchant un comptable. Pour autant, seul l’expert-comptable est habilité à certifier les comptes annuels. Un comptable ne dispose pas non plus de la même expertise qu’un expert-comptable en matière d’optimisation fiscale ou conseils stratégiques.
L’expert-comptable vous conseillera sur la gestion financière de votre entreprise, vous aidera à élaborer des plans d’affaires pour la croissance et la rentabilité. Si vous êtes à la direction d’une entreprise en démarrage,ces professionnels peuvent vous aider à élaborer votre stratégie financière lorsque vous créez vos plans d’affaires (Business Plans), ainsi qu’à vous aider dans la planification et l’analyse du budget.
Expert-comptable dans un cabinet d'expertise comptable
En cabinet, l’expert-comptable contrôle et atteste l’authenticité des comptes de ses clients ayant externalisé leur comptabilité et supervise le travail de ses collaborateurs (chef de mission, comptable, commissaire aux comptes, stagiaire…). Les cabinets d’expertise comptable sont de tailles diverses, allant de 10 à 50 salariés pour les petits et moyens cabinets d’expertise comptable à plus de 100 salariés pour les plus grands cabinets.
Son activité n’échappe pas à la saisonnalité des métiers de la comptabilité en ce sens qu’elle connaît des pics à certaines périodes de l’année. Entre janvier et mai, la période fiscale est sans doute la plus redoutée des professionnels de la finance : la charge de travail est conséquente en vue de la finalisation et du dépôt du bilan comptable de l’entreprise pour l’année fiscale écoulée (clôture des comptes, liasse fiscale, déclarations de TVA…). Avant de diriger son propre cabinet, l’expert-comptable débute généralement en tant que salarié. D’ailleurs, sur le marché du travail, une expérience en cabinet d’expertise-comptable pour un jeune diplômé est souvent valorisée avant de travailler en interne pour une entreprise.
Certains experts-comptables se spécialisent dans des secteurs d’activité précis comme le secteur public, le secteur de l’industrie, de l’hôtellerie et de la restauration ou de la culture pour n’en citer que quelques-uns. De nombreux experts-comptables se spécialisent également dans le domaine associatif. En effet, dans un souci de gestion et de transparence, il est dans l’intérêt des associations de tenir une comptabilité précise, bien qu’à la différence des entreprises, elles ne sont pas toutes légalement tenues d’établir une comptabilité générale. Dans la mesure où il est sollicité en externe par une association, l’expert-comptable est chargé de rendre compte des flux financiers et de produire des états financiers en s’appuyant sur le plan comptable associatif.
NB : parmi les associations ayant l’obligation de tenir des comptes annuels on retrouve par exemple les associations reconnues d’utilité publique, les associations sportives, les associations percevant une aide publique supérieure à 230 000€, les associations émettrices d’obligations ou encore celles qui reçoivent plus de 153 000€ de subventions ou de dons.
Expert-comptable au sein d'une collectivité
Dans la fonction publique, un expert-comptable exerce en interne au sein d’une direction administrative et financière. Il a pour mission d’assurer la gestion budgétaire de la collectivité afin d’optimiser l’allocation des ressources publiques. Selon la nature et la taille de l’établissement dans lequel il travaille (conseil régional ou départemental, préfecture, mairie, hôpital…), la gestion administrative assurée par l’expert-comptable est plus prégnante que dans le secteur privé.
Expert-comptable indépendant
Il est également possible d’exercer le métier d’expert-comptable en indépendant en intervenant chez les clients ou à ditance.
Formation expert comptable
DCG (Diplôme de Comptabilité et Gestion - 3 ans)
Pour accéder à la profession d’expert-comptable, il convient de valider un cursus de 8 ans d’études après l’obtention du baccalauréat, échelonné par 3 diplômes. Vous pouvez faire appel à des cours particuliers de comptabilité pour progresser et réussir vos parcours.
Diplôme d’État de niveau bac +3, le DCG confère aux étudiants un solide socle de connaissances de base en comptabilité, en gestion et en finance d’entreprise. Il s’agit d’une formation intense autour de 4 principales catégories de matières enseignées que sont le Droit, l’Économie, le Management et la Gestion.
L’examen final est composé de 13 épreuves obligatoires correspondant aux 13 Unités d’Enseignements (UE) à valider (soit 12 épreuves écrites et 1 épreuve orale) et d’une épreuve orale facultative de langue vivante.
En complément du bloc d’enseignement théorique, les étudiants doivent réaliser un stage de 8 semaines dans le service comptable d’une entreprise, en cabinet d’expert-comptable ou dans un cabinet de commissaire aux comptes et rendre un rapport de stage. Seuls les étudiants ayant réalisé leur DCG en alternance ne sont pas tenus d’effectuer ce stage obligatoire.
La formation est dispensée sur 3 ans dans différents types d’établissements tels que des écoles privées de comptabilité et de gestion dont les meilleures sont situées en région parisienne à l’instar de ITESCIA à Cergy ou bien ENGDE, ESCG, ENOES à Paris. Des écoles sont également présentes en province, comme l’ISC Bégué à Lyon ou encore l’ESGC&F présente à Bordeaux, Toulouse, Montpellier et Aix-en-Provence. Le suivi des cours peut s’y opérer en présentiel ou en alternance.
Il est également possible de se former au DCG en intégrant des classes préparatoires au DCG au sein de lycées publics ou privés. Enfin, le suivi de la formation entièrement à distance peut s’effectuer sur des plateformes internet comme Comptalia ou EFC. Notons que la formation peut être éligible au CPF (Compte Personnel de Formation).
Ce cursus est accessible directement après le baccalauréat. Par ailleurs, il est possible de présenter le DCG à l’issue d’autres formations qui ouvrent droit à des dispenses d’épreuves : c’est le cas de certains BTS (BTS Comptabilité et Gestion notamment) et DUT (le plus connu étant le DUT Gestion des Entreprises et des Administrations), de certains diplômes d’Écoles de commerce ou de Masters d’Université (tel que le master CCA).
Comment se passe cette épreuve ? Écrit + oral ? Admissibilité / admission ?
Au terme de ce premier échelon de la formation en expertise comptable, la majorité des diplômés poursuivent leurs études. Par ailleurs, le DCG permet d’entrer sur le marché du travail et d’occuper certains postes dans les domaines de la comptabilité, de la finance d’entreprise, du contrôle de gestion ou encore de la trésorerie.
DSCG (Diplôme Supérieur de Comptabilité et Gestion - 2 ans)
Suite logique du DCG, le DSCG est un diplôme d’État de niveau bac+5 qui se prépare en 2 ans. Il constitue le deuxième échelon du cursus de formation pour devenir expert-comptable et permet aux étudiants d’acquérir de nouvelles compétences dans les domaines de la comptabilité, de l’audit, du contrôle de gestion, mais aussi en matière juridique, fiscale et sociale.
Les matières enseignées sont regroupées en 7 Unités d’Enseignement à valider lors de l’examen final composé de 5 épreuves écrites, 2 épreuves orales et de l’épreuve facultative de langue vivante étrangère. En l’espèce, un stage d’une durée minimale de 16 semaines en cabinet d’expertise comptable, en cabinet d’Audit ou en entreprise est imposé aux étudiants qui doivent ensuite rédiger un mémoire et se présenter à un oral de soutenance.
Il est possible de suivre cette formation dans les établissements suivants : Universités, Centres de Formation d’Apprentis (CFA), Instituts Universitaires de Technologie (IUT), écoles privées, centre de formation à distance. Notons que certaines écoles de commerce offrent des parcours de formation spécifiques permettant de bénéficier de dispenses de certaines épreuves du DSCG (obtention d’un maximum de 5 UE équivalentes sur 7). À titre d’exemple, des écoles comme HEC, l’ESSEC, l’ESCP, l’EDHEC, Audencia, l’EM Grenoble, Neoma ou Toulouse Business School proposent un Master Programme Grande École – Parcours DSCG. En fonction des établissements, les 2 années d’études peuvent être réalisées en alternance en concluant un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation.
Il est possible d’accéder à la formation DSCG à l’issue d’une licence en gestion ou en étant titulaire du DCG. De même que pour le DCG, certaines formations diplômantes de niveaux bac+5 (Masters d’Université et diplômes d’écoles de commerce) donnent accès aux épreuves du DSCG avec certaines dispenses d’UE.
Comment se passe cette épreuve ? Écrit + oral ? Admissibilité / admission ?
→ Voir le tableau exhaustif des UE dispensées en fonction des masters en Écoles de commerce et Masters d’université
En termes de débouchés, deux options s’offrent à nouveau aux étudiants. Ils peuvent tout simplement décider de s’insérer sur le marché du travail en embrassant une carrière professionnelle de contrôleur de gestion ou d’auditeur financier et comptable en cabinet. Ils peuvent également occuper un poste au sein des directions financières d’entreprises ou travailler dans des assurances ou des banques en qualité d’analyste financier, analyste crédit ou risk manager.
Titulaire du DSCG, les étudiants ont aussi la possibilité de poursuivre la formation d’expert-comptable et de réaliser le fameux stage obligatoire d’expertise comptable de 3 ans qui leur permet ensuite de s’inscrire aux épreuves du diplôme ultime d’Expertise-comptable (DEC).
DEC (Diplôme d’Expertise Comptable - 3 ans)
Le DEC est le troisième diplôme d’État de niveau bac +8 du cycle de formation en expertise comptable. Son obtention est une condition sine qua non pour accéder à la profession d’expert-comptable. Après 8 ans d’études, les étudiants titulaires du DEC deviennent alors experts-comptables et voient leur nom inscrit à l’Ordre des Experts-Comptables (OEC).
Comment se passe cette épreuve ? écrit + oral ? admissibilité / admission ?
Candidater au DEC n’est possible qu’à l’issue d’un stage professionnel rémunéré obligatoire de 3 ans en cabinet d’expertise-comptable ouvert aux titulaires du DSCG. Sous le contrôle de l’Ordre des Experts-Comptables, l’attestation délivrée à la fin de ce stage permet aux candidats de s’inscrire aux 3 épreuves de l’examen final : il s’agit en outre d’une épreuve écrite, d’un entretien avec le jury à propos de leur expérience professionnelle en cabinet et d’une épreuve orale de soutenance d’un mémoire d’Expertise-comptable. Ainsi, durant 3 ans, les stagiaires experts-comptables sont en immersion totale dans l’univers de la profession à laquelle ils aspirent.
Notons qu’en parallèle de cette voie “classique”, les étudiants ayant validé a minima 4 épreuves sur 7 du DSCG peuvent également candidater aux épreuves du DEC : ils devront alors réussir les autres épreuves du DSCG durant les deux premières années du stage professionnel.
Les efforts fournis par les étudiants tout au long de ce parcours du combattant sont récompensés : une fois le DEC en poche, leur employabilité est assurée. La majorité des diplômés exercent le métier d’expert-comptable ou de commissaire aux comptes.
Cela reste spécifique à la situation de chaque expert-comptable. Un expert-comptable en cabinet, travaillant pour le compte de plusieurs clients, est plus susceptible de se déplacer chez ses différents clients contrairement à un expert-comptable salarié d’une entreprise particulière.
Le DEC français ouvre bel et bien des portes de l’international : tout l’enjeu tient à la reconnaissance du DEC à l’étranger. Au sein de l’Union Européenne, des directives ont pour objectif de faciliter l’établissement des professionnels dans l’un des 27 pays membres à travers un système juridique de reconnaissance mutuelle des diplômes pour l’exercice des professions réglementées. La reconnaissance n’est malheureusement pas automatique et nécessite souvent de suivre des formations complémentaires et de passer un examen d’aptitudes. Cela semble parfaitement justifié du fait des différences de législations sociales et fiscales entre les pays de l’UE. En dehors de l’Union Européenne, les dispositifs de reconnaissance des diplômes français sont variables et il convient de s’attarder sur les spécificités du pays qui vous intéresse. Pour faire reconnaître votre diplôme français à l’international, vous devez adresser une demande au centre ENIC-NARIC du pays dans lequel vous souhaitez exercer.
Un peu de gymnastique mentale ! Un commissaire aux comptes est un expert-comptable qui a effectué un stage de 2 ans auprès d’un commissaire aux comptes : ainsi tout commissaire aux comptes est expert-comptable, mais tout expert-comptable n’est pas commissaire aux comptes. En réalité, près de 90% des experts-comptables sont commissaires aux comptes. Ajouter aussi que l’expert-comptable fait des missions (uniquement ?) pour des clients externes ; alors que l’expert-comptable peut auditer sa propre entreprise (puisque pas de notion légale) ? Un commissaire aux comptes assure des missions d’ordre légal : il contrôle les comptes annuels d’entreprises en réalisant un audit légal. À la différence d’un expert-comptable qui est un véritable allié de l’équipe de direction d’une entreprise, le commissaire aux comptes est beaucoup plus détaché de l’entité qu’il contrôle, car il n’y intervient que ponctuellement.
En début de carrière, l’expert-comptable gagne environ 35000 € brut par an (soit 3500 par mois). En fin de carrière, l’expert-comptable peut gagner jusqu’à 90000€ bruts par an, soit 7500€ par mois. En moyenne, un expert comptable gagne 5000€ par an. Un expert-comptable est-il amené à beaucoup se déplacer dans le cadre de son activité ?
Un expert-comptable diplômé en France peut-il exercer à l’étranger ?
Quelles sont les principales différences entre un expert-comptable et un commissaire aux comptes ?
Quel est le salaire annuel moyen d’un expert-comptable ?
Le cursus d’expertise comptable en quelques chiffres
Afin de mieux cerner la formation conduisant au métier d’expert-comptable, voici quelques statistiques clés relatives aux 3 diplômes DCG, DSCG et DEC.
Dans un souci de synthèse et sachant que les sessions 2020 ont eu lieu dans un contexte particulier en raison de la crise sanitaire, nous avons volontairement construit des chiffres moyens sur les sessions d’examen des trois dernières années.
D’après les rapports de jury du DCG de cinq sessions
Le nombre d’étudiants inscrits et présents aux épreuves de l’examen est relativement constant : pour près de 23 000 inscrits en moyenne, 3 691 étudiants sont diplômés.
Bien que le taux de réussite soit relativement stable, entre 15 et 20%, il reste faible et témoigne du niveau d’exigence de ce diplôme d’État.
26880 | 14.03% | 3772 | |
23592 | 14.64% | 3453 | |
22619 | 15.69% | 3550 | |
23206 | 15.60% | 3621 | |
20000 | 20.30% | 4060 | |
23259 | 16.05% | 3691 |
Source (rapports de jury DSCG) :
siec.education.fr/mes-outils/docutheque-131/dcg-dscg-rapports-de-jury-1021.html?cHash=1c68ca7723bfa816ecd29fb3bdb538e8
D’après les rapports de jury du DSCG de trois sessions
Le nombre d’étudiants inscrits et présents aux épreuves de l’examen est relativement constant autour de 35 000 par an.
Les taux de réussite aux épreuves écrites et orales sont relativement stables. Par ailleurs, les étudiants semblent rencontrer moins de difficultés à l’oral qu’à l’écrit puisqu’un peu plus d’un tiers des étudiants seulement réussissent l’écrit (34%) là où une grande majorité réussissent les épreuves orales (58%).
Le nombre croissant de diplômés est quant à lui prometteur avec une augmentation de 19,5%.
2016 | 44300 | 76% | 83% | 28% | 51% | 2180 |
2017 | 35284 | 77% | 82% | 34% | 54% | 2186 |
2018 | 35485 | 78.6% | 82% | 31% | 55% | 2301 |
2019 | 34368 | 81.9% | 75.8% | 37.8% | 56% | 2555 |
2020 | 32742 | 80.8% | 77.7% | 37.5% | 72% | 2606 |
Moyenne | 36436 | 79% | 80% | 34% | 58% | 2366 |
Source (rapports de jury DSCG) :
siec.education.fr/mes-outils/docutheque-131/dcg-dscg-rapports-de-jury-1021.html?cHash=1c68ca7723bfa816ecd29fb3bdb538e8
D’après le rapport de jury du DEC sur trois sessions
Le nombre de candidats inscrits potentiellement “diplômables” et le nombre de diplômés sont relativement constants autour de 1500 par an.
Les taux de réussite observés sont élevés. La majorité des étudiants, à savoir 68% en moyenne, décrochent leur diplôme final.
2016 | 1564 | 69.12% | 1081 |
2017 | 1568 | 66.33% | 1040 |
2018 | 1619 | 68.7% | 1113 |
2019 | 1783 | 69.6% | 1241 |
2020 | 1534 | 66.2% | 1015 |
Moyenne | 1614 | 68% | 1098 |
Source (rapports de jury DEC) : compta-online.com/rapports-du-president-du-jury-du-dec-ao2975
Qualités requises chez un expert comptable
À travers son activité, l’expert-comptable doit avant tout faire preuve de beaucoup de rigueur et d’organisation afin de fournir un travail de qualité conformément à une réglementation stricte et des délais impartis. Travaillant a minima en collaboration avec ses clients et souvent amené à gérer une équipe ou un service comptable, l’expert-comptable doit également savoir être à l’écoute et posséder de bonnes qualités relationnelles.
Il doit également être doté d’un bon sens de l’analyse et de synthèse de sorte à faire parler les chiffres qu’il manipule et conseiller au mieux ses clients. Son esprit critique sera aussi un atout majeur dans ses missions de contrôle. De même, sa capacité d’adaptation lui permettra d’honorer au mieux ses prestations pour des entreprises appartenant à des secteurs d’activité différents.
En complément de cet ensemble de compétences et à l’heure où une véritable “culture numérique” se déploie dans les cabinets d’expertise comptable et les services administratifs et financiers des entreprises, la maîtrise d’outils informatiques devient essentielle pour un expert-comptable (Excel, Google Sheet, logiciel de traitement comptable…).
NB : la digitalisation croissante de l’univers de la finance laisse entrevoir de profondes mutations auxquelles le métier d’expert-comptable n’échappe pas. Ces changements tiennent notamment à l’automatisation de nombreuses missions chronophages dans l’optique de minimiser les erreurs de traitement de données et d’accroître la performance de l’expertise comptable.
Salaire d’un expert comptable et perspectives d’évolution de carrière
Salaire d’un expert-comptable
En début de carrière, le salaire brut annuel d’un expert-comptable s’élève à près de 35 000€, soit un salaire brut mensuel de près de 3000 €. Notons que son salaire varie en fonction de différents facteurs tels que son niveau d’expérience, la taille de l’entreprise ou du cabinet dans lequel il exerce ou encore son volume horaire de travail.
Aujourd’hui, un expert-comptable gagne en moyenne 50 000€ brut par an, soit un peu plus de 4000 € brut par mois.
En fin de carrière, un expert-comptable peut prétendre à un niveau de rémunération beaucoup plus élevé. En entreprise, il peut gagner jusqu’à 90 000€ brut par an au poste de directeur financier par exemple (soit environ 7 500€ brut par mois) là où en cabinet sa rémunération annuelle peut atteindre 120 000€ brut (soit 10 000€ brut par mois). Il peut exister de grandes disparités selon les secteurs d’activités exercés.
Perspectives d’évolution de carrière
En règle générale, un expert-comptable fraîchement diplômé commence sa carrière en cabinet d’expertise comptable en tant que salarié. Au fil des années, en acquérant de l’expérience professionnelle, l’expert-comptable peut devenir associé, voire diriger son propre cabinet.
En entreprise, la diversité des postes au sein des services administratifs et financiers combinée à la polyvalence de l’expert-comptable lui offre des perspectives d’évolution de carrière plurielles. En gravissant les échelons, de nombreux experts-comptables finissent leur carrière en tant que Directeur Administratif et Financier (DAF).
Un expert-comptable peut également entrevoir une évolution de carrière dans la fonction publique en passant notamment le concours de contrôleur des finances publiques.
Enfin, au vu de sa formation, un expert-comptable peut tout à fait se réorienter vers d’autres métiers de la finance tels que contrôleur de gestion ou auditeur comptable et financier en cabinet d’audit et de conseil notamment.
En savoir plus sur le salaire d’un commissaire aux comptes
Opportunités d’emploi
L’expertise-comptable est une profession qui a du succès : la figure de l’expert-comptable est très recherchée et sollicitée. En France, le nombre d’experts-comptables n’a cessé d’augmenter au cours de la dernière décennie.
D’après les données du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables (CSOEC) :
- La France compte environ 21 000 experts-comptables et 6000 experts-comptables stagiaires
- Comme beaucoup de professions libérales, la majorité des experts-comptables sont des hommes (seulement 6 000 femmes contre 15 000 hommes)
- À l’échelle nationale, 22 000 sociétés d’expertise comptable et associations de gestion et de comptabilité et 2,5 millions d’entreprises clientes sont recensées