Professeur agrégée de Lettres, Culture générale et HLP - Lycée

Professeure Agrégée de Lettres depuis 2016, j'enseigne en lycée depuis 2010. J'ai commencé très tôt à enseigner, à 21 ans pour être précise, après un cursus Hypôkhâgne -Khâgne A/L à Henri IV et une année de Master à Paris IV en Lettres (que j'ai ensuite complétée par un Master 2 obtenu en parallèle de mon année de titularisation en lycée, parce que non, vraiment, je ne voulais pas garder un goût d'inachevé). Cette entrée dans le monde du travail après quatre années d'intense préparation à toutes sortes de concours et diplômes (Ulm et Sciences Po Paris entre autres) a influencé ma façon d'enseigner : j'ai en effet gardé de mon parcours scolaire rigueur et discipline, mais surtout un goût prononcé pour le façonnement de "méthodos", de stratégies d'apprentissage efficaces et de programme de révisions ou de soutien en tous genres.

En quinze ans de carrière, j'ai vu le profil des élèves évoluer et ne jamais être deux années de suite similaire. C'est aussi là que la possibilité d'offrir des outils de méthode adaptés à chaque profil est stimulante : je suis attentive à la fois aux élèves qui "galèrent" (comme ils aiment souvent à le dire) et qui demandent un accompagnement parfois très spécifique sur un aspect de la méthode, et à la fois aux élèves qui se projettent dans des études exigeantes et qui ont soif dès le secondaire d'un cadre rigoureux et de conseils plus experts. À ce titre, préparer mes élèves dès le lycée à une logique de "concours" a toujours été un des aspects spécifiques de mon enseignement. L'idée n'est jamais de leur faire peur avec ce mot, mais plutôt de leur en donner l'appétit en leur donnant très tôt de bons réflexes.

C'est mon goût pour la littérature qui m'a amenée à devenir professeure et s'il est bien une chose que je désire plus que tout c'est de ne jamais entendre dans la bouche d'un élève "je déteste le français" ou "le français m'a dégouté en [remplissez vous-même la classe où vous avez eu ce prof qui vous a traumatisé(e)]". Je sais que c'est une matière qui peut paraître abstraite (au mieux), inutile et poussiéreuse (au pire) aux yeux de certains élèves, mais c'est souvent parce qu'ils n'ont pas pu y entrer en "leurs termes", et qu'ils n'ont pas pu poser les bonnes questions dans une classe bondée ou face à une œuvre intimidante. Bref, le meilleur cadeau que j'ai jamais reçu en fin d'année scolaire, c'était d'entendre dans la bouche d'un élève "Vous m'avez fait aimer le français, madame" (parfois pas avec autant d'emphase, mais l'idée restait là !).