Les notions importantes de géopolitique en lexique de prépa ECG
La méthode de la dissertation de géopolitique n’est que la partie émergée de l’iceberg pour réussir l’épreuve de géopolitique au concours en prépa HEC. Cette épreuve possède les plus gros coefficients en ECG derrière les maths, il est donc nécessaire de bien la préparer. De manière à bien analyser le sujet des annales d’histoire du concours BCE par exemple, il est impératif d’avoir du vocabulaire précis et de connaître les notions clés qui permettent de montrer au jury que vous maîtrisez le sujet mais aussi la géopolitique. C’est indispensable pour aborder des chapitres complexes tels que Le Monde en 1913 en prépa ECG. Ce lexique est revu au stage ECG 2 de pré-rentrée durant lequel est proposé des cours ECG2 de géopolitique.
Le lexique utile de géopolitique en cours prépa HEC
Géopolitique : dimension spatiale des relations entre Etats, dont l’enjeu et l’appropriation et le contrôle d’un territoire. « rivalités de pouvoirs sur un territoire » [Y. LACOSTE].
Oekoumène : ensemble de l’espace habité (cf. « Monde » 1.) caractérisé par l’anthropisation. Espace proprement géographique.
Territoire : espace approprié, limité et géré par un groupe humain, à plusieurs échelles.
Echelle : rapport entre la taille des objets représentés sur la carte et celle qu’ils ont dans la réalité. Au-delà de la référence explicite aux cartes, notion centrale en géographie: échelle locale, globale, régionale. L’approche multiscalaire est primordiale.
Continent : très vastes étendues terrestres émergées cernées par les espaces maritimes. Les nommer ne va pas de soi, entre définition stricte, usage courant et ensemble observé (géophysique ou humain).
Région : espace d’échelle intermédiaire que le géographe se donne pour objet d’étude. Contrairement au territoire, la délimitation est choisie par le géographe.
Pays : 1. espaces politiques à l’échelle nationale; 2. espaces avant tout culturels, ayant une grande unité paysagère. Attention à ne pas confondre pays (au sens 1.) et Etat, qui est une autorité et une administration.
Système : ensemble d’éléments interdépendants. L’approche systémique permet de se détacher de l’approche causale pour redonner toute sa complexité à l’objet étudié. Il s’agit de comprendre un fonctionnement plus que de connaître une origine. Système de lieux, des milieux, des activités. Eléments et interactions. Ouverture, stabilité, dynamique.
Acteur : individu, groupe de personnes ou institution publique ou privée qui s’inscrit de manière autonome dans les processus de construction et de transformation de l’espace géographique. Postulat: l’espace géographique est une construction sociale en constante évolution. Pluralité. Jeu d’acteurs.
Métropolisation « double phénomène de polarisation et de rayonnement, à contenu surtout économique, politique et culturel se réalisant au profit partagé d’une région et de la ville qui la domine et la structure » E. DORIER-APPRILL. Les villes sont au cœur du système mondial; pour circuler, les flux ont besoin de centres d’impulsion, de contrôle, de réseaux croisés d’entreprises. Laurent DAVEZIES souligne que si cette évolution tend à réduire les inégalités entre les régions, elle renforce les fractures spatiales en leur sein même.
Division internationale du travail, dans le cadre d’une économie internationale intégrée, les pays possèdent une spécialisation dans certains types de biens économique, ce qui favorise les échanges. Le processus de la mondialisation s’est accompagné d’une « nouvelle » DIT, dans laquelle les nouveaux pays industrialisés, au premier rang desquels la Chine, fournissent des biens industriels, tandis que les anciens pays industriels fournissent avant tout des technologies et des services.
Économie : ensemble des activités d’une collectivité humaine relatives à la production, à la distribution et à la consommation des richesses ou comment faire face au caractère limité des ressources initialement disponibles. Mise en valeur des territoires. Rapports entre acteurs.
Démographie : discipline née en même temps que le concept qu’elle étudie, la population, à la fin du XVIIIe siècle. Une population est un groupe d’individus formé à partir de critères choisis par celui qui se propose de l’étudier (ce n’est pas une société). Cadre spatial de référence généralement.
Peuplement: distribution spatiale des populations, résumé en densités, qui conditionne les variations de l’oekoumène.
Société : ensemble d’individus interdépendants, à plusieurs échelles. Différentes approches sont possibles : analyse marxiste, fonctionnalisme, structuralisme. Interaction avec les territoires (cf. espaces urbains).
Culture : classiquement définie par opposition à la nature, comme l’acquis et l’inné. En géographie, « facteur résiduel » des autres ressorts d’explication de l’espace géographique. Ce n’est pas tant un objet d’étude à part entière qu’une prise en compte des perceptions et des imaginaires du monde pour l’expliquer. Facteur culturel. Éventuels heurts.
Histoire : tous les espaces ont une histoire. Le passé sert à expliquer la forme ou la localisation de faits et processus présents, précédemment identifiés, localisés et décrits.
Espace géographique : cadre construit par les sociétés. Espace = paradigme isotropique.
Interface : ligne ou plan de contact et d’interaction entre deux entités spatiales distinctes, non nécessairement contiguës. Source de différenciation. Echange de flux. N’efface pas la discontinuité géographique. Synapse linéaire.
Dynamique : prise en compte de l’inscription dans le temps – des évolutions – des faits, répartitions et processus étudiés. Quantitativement ou qualitativement positives ou négatives. Prise en compte des acteurs et des forces en jeu, lien avec les structures spatiales sur lesquelles elles jouent. Composante essentielle de l’analyse géographique depuis que celle-ci considère les espaces commes des constructions sociales.
Ressource : éléments de l’environnement physique favorables à la réussite d’une activité. C’est l’inverse d’une contrainte naturelle, le tout relativement à une activité donnée. Facteur d’explication des inégalités de peuplement à petite échelle. L’analyse en terme de contraintes ou de ressources doit être nécessairement fine pour être pertinente (exemple du milieu montagnard).
Géosystème : écosystème qui intègre les sociétés, leurs activités et leurs impacts. Interactions faits sociaux / environnement. Comme eux, étude possible à toutes les échelles. Systèmes ouverts.
Durabilité : qualité d’une action qui répond à un besoin présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Difficulté à préjuger de ces besoins. Le développement durable a une importance pour l’économie, la société, l’environnement, dans une double temporalité. Le principe de précaution est l’expression la plus explicite de l’éthique de la durabilité.
Inégalité : différence de quantité. Toute géographie de la distribution d’un phénomène dans l’espace (population, richesse, réseaux, accessibilité, services, biodiversité) met en évidence des inégalités. Déséquilibre ou non. Le géographe s’intéresse aux inégalités des distributions spatiales, mais aussi aux conséquences spatiales des inégalités économiques et sociales. Grande échelle : partage inégal des espaces urbains, petite échelle : inégalités de développement.
Développement : processus, état et principe. Le processus (sens courant) désigne un processus d’amélioration générale des conditions de vie de la population. Augmentation des ressources disponibles par habitant. La richesse monétaire ne faisant pas tout, naissance en 1990 du concept d’IDH.
Migration : changement de lieu de résidence principale. Intérieures (locales-interrégionales) / internationales. Economique / politique. Les motifs d’arrivée sont quasiment toujours le travail. Sous-développement = facteur majeur. Effets économiques complexes. Nuancer le « drainage ».
Transition démographique : modèle en trois stades successifs. Prétransitionnel (solde naturel faiblement positif, natalité et mortalité hautes), stade transitionnel, solde naturel très positif, baisse de la mortalité suivie avec un décalage temporel de la baisse de la fécondité, stade post-transitionnel (population plus nombreuse et plus âgée, mortalité et natalité basses.
Nord/Sud : pays du Nord = héritiers d’une révolution industrielle ancienne. PDEM et PECO. Pays du Sud = héritiers d’une soumission à la suprématie occidentale. Emploi qualifié plus faible. Pays émergents et PMA. Rapport centre/périphérie, surtout avec la révolution des transports.
Système-monde : résultante et corollaire du processus de mondialisation des échanges et de l’économie. Centres, réseaux et flux. Nouvelle échelle de l’analyse territoriale. Limites imprécises.
Délocalisation : conséquence de l’intégration des territoires à des échelles internationale et mondiale. Stratégie des entreprises relatives aux coûts de production et aux marchés. Déplacement de capital productif d’un pays à un autre. Développement récent: la mondialisation a été celle des marchandises, avant de concerner les informations et les capitaux financiers. Favorise l’émergence de « pays-ateliers ».
Compétitivité territoriale : conséquence de la mobilité accrue du capital productif depuis la fin du XXe siècle. Concurrence entre les territoires pour attirer les capitaux. Bouleversement de la gouvernance et de l’aménagement des territoires confrontées aux logiques concurrentielles du monde des entreprises. L’intérêt général est soumis à un effet d’échelle (à l’intérieur du territoire). Pôles de compétitivités, zones franches.
Nation : communauté culturelle constituée en corps politique. Née de l’aspiration à la souveraineté d’un peuple sur un territoire.
Etat : organisation politique indissociable du territoire dont il a la charge. C’est une autorité souveraine qui s’exerce sur un territoire et ceux qui s’y trouvent.
Frontière : limite d’un territoire ou d’une aire de souveraineté. Michel Foucher appelle une frontière commune à deux Etats contigüs une dyade.
Agriculture, ensemble des productions végétales et animales destinées en grande partie à la consommation humaine. Avec les Industries agroalimentaires, cela constitue la filière agroalimentaire.
Aménagement du territoire, « action volontaire et réfléchie d’une collectivité sur son territoire » [R. BRUNET]. Intégration, au sens général, l’intégration est un processus d’incorporation d’un élément dans un autre, accompagné d’une transformation réciproque de ces éléments tendant vers l’unité.
Vous pourrez également enrichir ce lexique en vous appuyant sur d’autres articles sur notre blog :
- Fiche sur la croissance en HGG en prepa HEC
- Fiche sur la France et la mondialisation en Géopolitique en prepa HEC
- Méthode de la dissertation de HGG Géopolitique en prepa HEC
- Lexique géo économique en HGG en prepa HEC
- Les dessous des cartes et la géopolitique