Cours d’ECG2 sur la globalisation financière et les crises
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I. L’évolution de la finance selon Bourguignat
H. Bourguinat (La tyrannie des marchés, 1995) observe trois stades de la finance globale depuis les années 70 :
- une économie internationale d’endettement (73-’80): recyclage des capitaux pétroliers qui aboutit à la crise de l’endettement des pays latino-américains (1982)
- une économie de marchés financiers permise par le développement des innovations financières (titrisation)
- une économie internationale de spéculation à partir des ‘90 caractérisée par des risques plus importants et des opérations à découvert qui prennent une place prédominante
Pour Bourguignat, cette globalisation financière passe par la “règle des 3D” : désintermédiation, décloisonnement et déréglementation.
II. Théories des crises de change
Dans A model of balance of payment crises (1979), Krugman montre que les crises de change sont induites par une détérioration des fondamentaux économiques : le régime de change du pays n’est alors plus adapté à son économie. Une dévaluation est alors inéluctable, et est anticipée par les spéculateurs, qui retirent alors leurs capitaux lorsque les réserves de change sont insuffisantes pour soutenir le régime de change.
Pour Maurice Obstfled, les spéculateurs n’agissent pas en fonction des fondamentaux mais de la soutenabilité anticipée des politiques monétaires. Ces théories des crises de change seront ainsi illustrées par les crises mexicaines puis asiatiques.
III. La crise financière de 2008
La crise de 2008 est le siège de mécanismes financiers et économiques complexes qui ont conduit à une débâcle d’ampleur mondiale. Il est important de comprendre cette crise, car elle est née aux États-Unis, mais s’est répandue au reste du monde. Elle aurait pu n’affecter que le secteur financier, mais elle a eu des conséquences économiques et sociales lourdes sur la sphère réelle.
Le marché immobilier américain
Lorsqu’une personne veut contracter un emprunt immobilier, les banques se renseignent d’abord sur sa solvabilité. Si la personne est très solvable, elle contracte un emprunt « prime » avec des taux d’intérêt relativement faibles. Si la personne est moins solvable, elle contracte un emprunt « subprime » avec des intérêts plus élevés.
Les intérêts sont plus élevés car la banque prend des risques en prêtant à des agents peu solvables. Pour que le dossier de ces agents peu solvables soit recevables, il faut introduire des facilités de paiement. Les prêts subprimes sont à taux variables. Cela signifie que les premières mensualités sont faciles à augmenter, puis cela augmente progressivement et fluctue en fonction du marché (et notamment des taux décidés par la banque centrale).
La banque doit également prendre une garantie en cas de défaut de la part de l’emprunteur. Les biens immobiliers achetés servent de garantie à l’emprunt contracté pour les acheter. Cela signifie qu’à l’époque, les banques ont confiance dans le marché immobilier et pensent que la valeur des biens immobiliers ne va pas baisser au cours du temps.
Pour se prémunir encore mieux contre les risques, les banques ont recours à la titrisation. Elles groupent l’ensemble de leurs subprimes, qu’elles divisent en parts, puis elles proposent à des investisseurs de racheter ces parts (moyennant rémunération). Le risque est donc divisé entre la banque et ces nouveaux investisseurs.
Dans les années 2000, la Fed met beaucoup d’argent en circulation et les taux sont bas. Les banques ont donc beaucoup de ressources. Une fois les besoins des agents solvables satisfaits, il leur reste beaucoup d’argent « qui dort ». En parallèle, le gouvernement a à cœur de faciliter l’accès à la propriété immobilière pour tous.
Les banques vont donc naturellement orienter leur argent vers les agents moins solvables et émettre beaucoup de crédits subprimes, en occultant le risque qu’ils peuvent représenter. Les crédits subprimes passent de 200 milliards en 2002 à 640 milliards en 2006.
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