Méthodologie du commentaire de texte et commentaire littéraire
Comment faire un commentaire de texte ?
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Commentaire de texte : caractéristiques, étapes et problématique
Le commentaire de texte ou commentaire littéraire en français s’appuie sur une analyse précise du texte, afin de rendre compte de son intérêt et de sa spécificité. Le texte nous dit quelque chose, il transmet des idées. Pourtant, il ne s’agit pas de faire un compte rendu ou un résumé de ce qu’il nous dit : le commentaire de texte (anciennement commentaire composé) doit montrer comment il le dit et pourquoi il le dit. Cette méthodologie vous servira notamment pour les cours de français au lycée et notamment pour la préparation du bac.
Faire un bon commentaire de texte littéraire pour le bac de français n’est pas chose aisée pour de nombreux élèves. Beaucoup d’étudiants font appel à des professeurs particuliers de français pour se faire accompagner et progresser. Vous avez aussi les stages de 1ère générale pour une remise à niveau en français, ainsi que dans d’autres matières primordiales du cursus au lycée. Vous pourrez ainsi profiter de vos vacances scolaires pour renforcer vos connaissances et acquérir les bases essentielles pour succéder au lycée.
Étape 1 : définir les informations essentielles du texte
Il est important de prendre le temps de noter sur son brouillon les informations fondamentales concernant le texte pour lequel vous devez rédiger un commentaire littéraire.
- Nom de l’auteur.
- Titre de l’œuvre.
- Situation précise de l’extrait et sa caractérisation : incipit, scène d’exposition, dénouement….
- Genre et forme du texte : une fable, un conte philosophique, un essai, un dialogue théâtral, un sonnet…
- Date et contexte : informations données dans le paratexte, mouvement littéraire.
- L’objet d’étude : rechercher dans le texte les éléments qui le rattachent à l’objet d’étude (le théâtre, la poésie, la littérature d’idées, le roman et le récit).
Étape 2 : déterminer le sujet du texte
Il s’agit de caractériser le contenu du texte : en quoi l’histoire racontée est-elle particulière ? Quelles sont ses caractéristiques ? Pour cela, on peut se poser les questions suivantes :
- Qui parle, à qui ? Identifier le locuteur (le narrateur s’il y en a un), les personnages, les destinataires (éventuellement préciser le type de lecteurs).
- Quel type de narrateur et quelle focalisation ? (Interne, externe ; narrateur- personnage, narrateur externe, narrateur omniscient).
- Quels types de paroles rapportées pour les personnages ? (Discours direct, indirect, indirect libre).
- De quoi ? Interroger le thème du texte en formulant un bref résumé : « Il s’agit de … qui … », par exemple. On peut aussi s’appuyer sur les champs lexicaux.
- Où ? Le lieu et le décor ont parfois des significations précises : le palais traditionnel de la tragédie (ou non), la nature du poète romantique, par exemple.
- Quand ? Moment de l’action (aube / crépuscule ; saison…) et étape de l’intrigue (début, péripétie, dénouement).
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C’est reprendre le contrôle
Étape 3 : quelles sont vos premières impressions ?
Il est nécessaire ici de partir de ses impressions, après la première lecture. On peut alors se poser les questions suivantes et tâcher de mettre des noms précis sur ses impressions.
- Quelle tonalité du texte : me fait-il rire ? Peur ? M’indigne-t-il ? Vise-t-il à enseigner ?
Il s’agit de caractériser le registre du texte : comique, satirique, tragique, pathétique, épique, épidictique, fantastique, lyrique, polémique, didactique.
- Quelle structure et quel rythme ? Puis-je repérer des étapes dans le texte ? Y a-t-il une accélération de l’action à un moment ?
Il convient ici de détecter la progression du texte en délimitant des étapes.
- Mes étonnements face au texte. Par rapport aux caractéristiques relevées, y a-t-il quelque chose d’original ? Un élément dans l’écriture du texte que je trouve étonnant ?
Étape 4 : problématique d’un commentaire de texte
À partir de ces éléments, résumer en quelques phrases ce qui fait la spécificité du texte. C’est un point de départ pour établir une problématique dans le commentaire littéraire.
Une bonne problématique met en valeur trois éléments :
- La spécificité du texte
- Ce qu’il vise à nous dire
- Comment il le dit
Attention à ne pas formuler des questions fermées où l’on ne peut répondre que par oui ou non. Une problématique doit pouvoir être assez large pour aborder les différents aspects.
Définir des axes de lecture dans un commentaire de texte
Selon le type de texte, les questions à se poser ne sont pas les mêmes. Il est donc essentiel d’avoir repéré le type de texte, pour ensuite en cerner l’originalité.
De manière générale, on peut s’aider de deux tableaux et penser à toujours se demander en quoi on répond bien au projet de lecture (problématique).
Voici un exemple pour le premier tableau à utiliser pour la méthodologie :
Quoi ? | Comment ? | Pourquoi ? |
---|---|---|
Noter ici l’élément analysé : la ligne / le vers / la question que l’on s’était posée (personnages, système de rimes…) | Noter les figures de style repérées, les éléments de syntaxe, les remarques selon la question (un monologue, des rimes croisées…) | Proposer une interprétation en se demandant quel aspect de la problématique on illustre. |
Voici un autre tableau à utiliser après le premier dans la méthode :
Idée générale | Axe de lecture |
---|---|
À remplir plus tard : une fois que l’on a plusieurs interprétations, on remarque que certaines vont dans le même sens. On peut alors en tirer une idée commune. | Dernière étape : une fois qu’on a tous nos arguments, essayer de les regrouper en axes de lecture. |
Comment aborder le texte théâtral pour le commentaire littéraire ?
L’objet d’étude sur le théâtre au bac de français possède des spécificités qu’il est primordial de connaître et de prendre en compte dans la rédaction du commentaire de texte. Voici quelques questions à se poser afin d’appréhender au mieux son commentaire d’un texte théâtral :
- De quel genre théâtral s’agit-il ? Comédie, tragédie, drame, tragi-comédie, vaudeville….
- Quel moment de la pièce ? Exposition, péripétie / dilemme, rebondissement final, dénouement…
- Quelle est la forme de prise de parole ? Le théâtre est un genre qui met en scène des personnages qui parlent. Cela détermine plusieurs types de scène : le monologue (le personnage est seul sur scène), la tirade (le personnage parle seul et longtemps, mais en présence d’un autre personnage), le dialogue (plusieurs personnages), la confrontation (deux personnages qui s’opposent), le quiproquo (personnages qui ne se comprennent pas…).
- Quelle est la répartition de la parole ? Y a-t-il un personnage qui parle plus ? S’expriment-ils de manières différentes ?
- Quels types de personnages sont-ils en scène ? Il existe des personnages de théâtre que l’on retrouve systématiquement : des personnages nobles dans la tragédie classique, le père ou le vieux barbon dans la comédie, le valet, le couple de jeunes amants…
- Quelle est la relation entre les personnages ?
- Quelles didascalies (externes ou internes) sont-elles utilisées ? Une didascalie interne désigne un mouvement, un geste, un déplacement, qui est sous-entendu par la parole du personnage. Ex : Phèdre à Oenone dans la pièce de Racine : « Tu le veux ? Lève-toi. »
- Quelle est l’implication du spectateur ? Penser à analyser le rôle de la double énonciation : le lecteur est-il pris à parti directement (aparté, par exemple) ? En sait-il plus qu’un des personnages ? Exemple : dans Le Tartuffe de Molière, lorsque Orgon se cache sous la table pour observer les stratégies de séduction de Tartuffe auprès de sa femme, le lecteur connaît la présence d’un personnage que Tartuffe, lui, ne voit pas.
- À quel type de comique a-t-on affaire ? Situation, caractères, langage, gestes
- D’où vient la dimension tragique du texte ?
Pour chacune de ces questions, il convient de se demander en même temps quel est l’intérêt de ce choix ? Pourquoi le dramaturge a-t-il choisi un monologue plutôt qu’une tirade, par exemple? Qu’apporte la double énonciation dans la scène du Tartuffe évoquée ci-dessus ?
Commentaire littéraire d’un texte poétique
De même, l’objet d’étude sur la poésie au bac de français réclame des connaissances et plusieurs questions à se poser permettent de mieux comprendre les enjeux pour un bon commentaire d’un texte poétique :
- Quelle est forme poétique ? Sonnet, ode, ballade, rondeau, fable, poème en prose, poème en vers libres….
- Combien de strophes sont-elles utilisées ?
- Combien de vers par strophe avons-nous ? Tercet, quatrain, quintile….
- Combien de syllabes par vers sont présentes ? Décasyllabe, alexandrin….
- Quel est le système de rimes ? Croisées, embrassées, suivies.
Une fois ces caractéristiques du texte poétique établies, on peut analyser :
- Les sonorités : allitérations, assonances…
- Les rythmes : anaphore, enjambement, rejet
- Les images : réseaux lexicaux, métaphores, comparaisons, autres figures de style
- Penser également à commenter le titre, s’il y en a un.
Là encore, il convient de se demander à chaque fois quel est l’intérêt des choix d’écriture ? S’il y a des variations par rapport à la forme poétique choisie ?
Comment aborder le roman pour le commentaire de texte ?
Le commentaire peut porter sur l’objet d’études du roman au bac de français. Différents genres de romans et récits existent. Il convient d’y étudier la narration, la composition (emplacement du texte dans le roman), les personnages ou encore le discours. Voici des questions à se poser afin de rédiger un bon commentaire littéraire d’un texte issu d’un récit ou d’un roman :
- Quel est le genre de roman ? Historique, d’aventures, policier, fantastique, d’anticipation, de science-fiction ; d’apprentissage ; épistolaire, (auto)biographique ?
- Quel est le type de narrateur ? Personnage, externe, omniscient
- Quelle est la focalisation / le point de vue ? Interne, externe
- Quel est le moment de l’action ou du récit ? Situation initiale, élément perturbateur, péripétie, résolution, situation finale.
- S’agit-il d’un retour en arrière (analepse) ou d’une anticipation/projection (prolepse) ?
- Quelle est l’évolution (la progression de l’extrait) ? Repérer les différentes étapes et le rythme du récit : pause (description, portrait), scène (dialogue), sommaire, ellipse.
- Comment alternent les passages narratifs avec les dialogues et les descriptions ? Y a-t-il une forme qui domine ?
Cas particulier de la description (elle a toujours un sens) :
- Que décrit-elle ? Un corps, une partie du visage (cf. forme du blason en poésie), un objet, un paysage, un animal, un tableau ou une œuvre d’art (ekphrasis), une scène vive (hypotypose) ?
- Comment est-elle structurée ? Suit-elle l’ordre logique/naturel (de haut en bas de l’objet par exemple) ? Ménage-t-elle un suspense ? Suit-elle le regard du narrateur ? L’intérêt du personnage ? Néglige-t-elle certains aspects ?
- Quels réseaux ? Y a-t-il une couleur dominante ? Une image directrice (métaphore filée) ?
Cas particulier du personnage (sa présentation et ses rapports aux autres personnages) :
- L’identité du personnage de roman :
- Son nom : fait-il sens (onomastique) ? Indique-t-il son origine sociale ? Les autres personnages lui donnent-ils une autre appellation ?
- Quelle identité physique ? Corps et traits distinctifs.
- Quelle identité morale ? Son caractère, ses sentiments, ses pensées… A-t-on accès à tout ? Est-il particulièrement expressif ?
- Quelle identité sociale ? Son statut, son métier, son langage…
- Est-il exemplaire, correspond-il à un type de personnage ? Exemples : Rastignac, type du jeune ambitieux dans Le Père Goriot de Balzac.
- Le mode de présentation du personnage de roman
- Par le narrateur (omniscient) : nous dévoile-t-il son portrait détaillé, son passé, ses pensées ?
- Par un autre personnage
- Par le personnage lui-même (flux de conscience) ?
- De plusieurs façons à la fois : entrent-elles en confrontation ?
- Y a-t-il des objets ou un décor qui lui sont systématiquement associés ?
- Son rapport au monde et les valeurs qu’il incarne
Trois grandes tendances esthétiques dans l’histoire du roman sont à distinguer : idéalisme, réalisme, critique :
- Idéalisme : vraisemblance en question ; sentiments élevés, valeurs héroïques ?
- Réalisme : quel milieu social incarne-t-il ? Quelle vision de la société ? (Pessimisme/ambition…)
- Critique : personnage présenté non plus à travers ses actions, mais à travers son intériorité ; aveu de fragilité ; témoin d’un monde en crise ; crise du personnage lui-même (Nouveau Roman) ?
Commentaire littéraire d’un texte argumentatif
Voici les questions à se poser pour aborder au mieux un texte lié à l’objet d’étude littérature d’idées au bac de français :
- Argumentation est-elle directe ou indirecte ?
- Quelle est la forme argumentative ? Essai, préface, article, discours, dialogue d’idées, lettre ouverte, manifeste, maximes, pamphlet, traité (directe) ; fable, conte philosophique, parabole, utopie, extrait de roman à thèse, poème allégorique (indirecte : apologues).
- Est-ce un Éloge ou un blâme ? Pour l’éloge : plaidoyer, oraison funèbre, discours officiel, critique laudative… Pour le blâme : réquisitoire, satire, pamphlet, critique polémique…
- Le texte est-il destiné à convaincre / persuader / délibérer : quels moyens sont employés ?
- Quelle est la stratégie argumentative ?
- Discours logique, attaque (ironie, satire, caricature), appel aux sentiments, humour…
- Quels sont les types d’arguments ? Recours aux faits, argument d’autorité, argument ad hominem, appui sur des valeurs (vérité générale), argument par la cause/conséquence…
- Quelle est l’énonciation ? Quel usage pour les pronoms ? Interpellations et apostrophes ?
- Présence d’une morale ou d’un enseignement explicite ou non ?
- Quels sont les registres utilisés ? Polémique, satirique, ironique, épidictique, comique ?
Le plan du commentaire littéraire : méthode à suivre pour réussir
Un commentaire de texte en français en seconde ou en première pour le bac de français complet doit s’organiser selon un plan bien précis. Ci-dessous le plan détaillé :
- L’introduction : celle-ci présente le contexte global du texte (contexte historique, mouvement littéraire, vie de l’auteur…) et son contexte restreint (date de publication, résumé de l’œuvre, résumé du passage) ainsi que l’annonce de la problématique et du plan.
- Le développement : en deux ou trois parties, chaque partie étant divisées en deux ou trois sous-parties. Le développement présente les arguments qui répondent à la problématique.
- La première partie caractérise généralement : le genre, le registre / le ton et ce qui est raconté. Ce sont vraiment les éléments qui sont le plus facilement perceptibles et qui doivent être repérés dès la 1ère lecture. [Description.]
- La deuxième partie se centre sur les éléments plus originaux, ce qui change ou ce qui est étonnant par rapport aux caractéristiques habituelles d’un genre ou d’un registre. Il s’agit de cerner la spécificité du texte littéraire. [Fonction.]
- Enfin, la dernière partie répond un peu à la question « Pourquoi l’auteur a-t-il écrit ? ». C’est aussi une partie qui permet le dépassement de l’opposition ou de la tension entre nos deux premières parties. [Interprétation.]
- La conclusion : elle doit répondre à la problématique en résumant de façon synthétique votre développement et ouvrir vers une nouvelle question littéraire.
Pensez à rendre cette organisation et structure du commentaire littéraire visible sur votre copie !
Sautez une ligne entre l’introduction, le développement et la conclusion
Faites un alinéa au début de chaque sous-partie.
Comment faire une sous-partie de commentaire de texte ? Les étapes
Le commentaire littéraire doit avoir au moins deux sous-parties, au maximum trois. Afin de rédiger une bonne sous-partie, elle doit contenir au minimum deux arguments qui viennent la justifier.
- Votre première phrase annonce de façon claire et concise votre idée principale (de grande partie ou de sous-partie)
Exemple : Pour appuyer sa démonstration et émouvoir le lecteur, Victor Hugo dresse un portrait pathétique lorsqu’il décrit les enfants au travail. - Ensuite, vous énoncez toujours de façon claire et concise, votre premier argument.
Exemple : Tout d’abord, l’utilisation des déictiques “ces” et des interrogatives permet de mettre sous les yeux du lecteur la triste réalité et de le prendre à partie. - Vous justifiez votre argument par une citation.
Exemple : Ainsi le vers 2 évoque la maladie des enfants : “ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit”.
Si la citation est complexe ou contient des effets stylistiques intéressants, pensez à la commenter dans le détail.
Exemple : Ici, le verbe “maigrir” insiste sur l’aspect physique pitoyable des enfants et s’oppose fortement à leur caractérisation comme “doux êtres pensifs”, créant alors une image marquante pour le lecteur. - Puis de nouveau, vous annoncez votre argument suivant en le justifiant avec des citations ou des exemples que vous interprétez.
Exemple : Le poète décrit ensuite plus particulièrement les enfants et leur physique affaibli par le travail. Ainsi, le vers 12 (“Aussi quelle pâleur ! La cendre est sur leur joue.”) insiste sur leur teint sans couleur. La cendre peut également évoquer la menace de mort qui plane sur ces jeunes êtres. - Vous pouvez clore votre partie ou sous-partie avec une phrase de conclusion qui reprend rapidement votre idée clef et ouvre sur la partie suivante.
Exemple : Le lecteur ne peut donc que s’émouvoir face à cette description pathétique des enfants (1), qui semblent d’autant plus vulnérables qu’ils sont face à un travail présenté comme monstrueux (2).
Intégrer les différentes citations dans son commentaire littéraire
Pour réussir son commentaire littéraire, il est primordial de l’enrichir avec des citations. Pour cela, un commentaire de texte doit obligatoirement citer le texte source, car c’est le support avec lequel vous justifiez vos hypothèses et sur lequel vous fondez vos analyses.
Toutes les citations doivent être encadrées par des guillemets !
Les citations brèves dans un commentaire littéraire
Si la citation est brève, elle peut être intégrée directement dans la phrase, mais elle reste encadrée par des guillemets.
Exemple : Giton parle “avec confiance” alors qu’il n’écoute pas les autres.
Plusieurs citations brèves formant un champ lexical ou justifiant le même argument peuvent également être présentées entre parenthèses ou après deux points, et séparées par des virgules ou des points virgules.
Exemple : la dernière strophe peint une scène de naufrage (« débris », « brisa », « sombra »).
Les citations longues dans un commentaire de texte
Si la citation est longue, elle est souvent intégrée dans la phrase en étant précédée par deux points et encadrée par des guillemets. Elle peut aussi se présenter entre parenthèses ou être intégrée directement dans la phrase.
Exemple 1 : L’auteur prétend ne pas connaître le vocabulaire usité dans la société : “les grands de la nation s’assemblent tous les jours, à une certaine heure, dans un temple qu’ils nomment église”.
Exemple 2 : le poète assagi a désormais parcouru le chemin autrefois rêvé, comme le montre l’aspect accompli du passé composé (“J’ai traversé ces flots et j’en suis revenu.”), ce qui peut lui donner une certaine nostalgie du passé.
Si la citation est trop longue, il est possible de la couper en remplaçant le passage supprimé par ce signe : […]Exemple : La Bruyère fait pourtant une image assez noire des personnes riches : “Il y a des âmes sales, pétries de boue et d’ordure, éprises du gain et de l’intérêt […] De telles gens ne sont ni parents, ni amis, ni citoyens, ni chrétiens, ni peut-être des hommes : ils ont de l’argent”.
Il est possible de modifier grammaticalement une citation pour mieux l’intégrer à une phrase. Les changements sont alors signalés par des crochets.
Exemple : Elles deviennent donc elles-mêmes des actrices puisqu’elles “hausse[nt] la voix”, “gesticule[nt]”, “badine[nt]”.
Dans la rédaction d’un commentaire de texte, l’exactitude linguistique et la clarté de l’expression sont cruciales. L’utilisation d’un correcteur d’orthographe et de grammaire comme MerciApp peut s’avérer extrêmement bénéfique dans ce contexte.
Cet outil ne se limite pas à corriger les fautes d’orthographe et de grammaire ; il aide également à améliorer le style et la fluidité du texte. Pour les étudiants, cela signifie que leurs commentaires peuvent non seulement être exempts d’erreurs, mais aussi exprimés de manière plus cohérente et persuasive.
L’utilisation de MerciApp peut également aider à développer des compétences en rédaction en fournissant des suggestions et des corrections en temps réel, ce qui est particulièrement utile dans un exercice académique exigeant comme le commentaire de texte.
Entraînement au commentaire de texte avec un paragraphe corrigé
Exemple de commentaire composé : Molière, Tartuffe, III, 2.
Tartuffe ou l’Imposteur, III, 2, Molière, 1669.
Tartuffe, Laurent, Dorine
Tartuffe, parlant bas à son valet, qui est dans la maison, dès qu’il aperçoit Dorine.
Laurent, serrez ma haire avec ma discipline,
Et priez que toujours le ciel vous illumine.
Si l’on vient pour me voir, je vais aux prisonniers
Des aumônes que j’ai, partager les deniers.
Dorine, à part.
Que d’affectation et de forfanterie !
Tartuffe
Que voulez-vous ?
Dorine
Vous dire…
Tartuffe, tirant un mouchoir de sa poche.
Ah ! mon Dieu ! je vous prie,
Avant de parler, prenez-moi ce mouchoir.
Dorine
Comment ?
Tartuffe
Couvrez ce sein que je ne saurais voir.
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées.
Dorine
Vous êtes donc bien tendre à la tentation ;
Et la chair sur vos sens fait grande impression !
Certes je ne sais pas quelle chaleur vous monte :
Mais à convoiter, moi, je ne suis point si prompte :
Et je vous verrais nu du haut jusques en bas,
Que toute votre peau ne me tenterait pas.
Tartuffe
Mettez dans vos discours un peu de modestie,
Ou je vais sur-le-champ vous quitter la partie.
Dorine
Non, non, c’est moi qui vais vous laisser en repos,
Et je n’ai seulement qu’à vous dire deux mots.
Madame va venir dans cette salle basse,
Et d’un mot d’entretien vous demande la grâce.
Tartuffe
Hélas ! très volontiers.
Dorine, à part.
Comme il se radoucit !
Ma foi, je suis toujours pour ce que j’en ai dit.
Tartuffe
Viendra-t-elle bientôt ?
Dorine
Je l’entends, ce me semble.
Oui, c’est elle en personne, et je vous laisse ensemble.
Consigne: Vous établirez un plan d’un commentaire de ce texte et rédigerez une sous partie
Voici un corrigé de plan de commentaire de cette scène de théâtre
I. L’entrée en scène pleine « d’affectation et de forfanterie » du faux dévot [Description]
A. Une entrée en scène orchestrée : le rôle du hors-scène et des objets.
B. Une exacerbation suspecte du vocabulaire religieux.
C. Les figures de l’exagération.
II. Une « partie » comique entre deux types de personnages opposés [Fonction : type de scène]
A. Deux types de personnages opposés : les didascalies internes (tenues) et la répartition de la parole.
B. Dorine, personnage lucide : l’importance des apartés.
C. Deux attitudes opposées face à la tentation de la chair : les réparties piquantes de Dorine.
III. Une satire audacieuse de l’hypocrisie dévote [Interprétation + particularité du texte]
A. Une simple scène de transition devient une scène centrée sur la question du désir.
B. Un dévot qui n’est de toute évidence pas insensible aux charmes féminins : une satire de l’affectation religieuse (bigoterie).
C. L’audace de Molière : la supériorité, en parole et en intelligence, d’une femme de chambre sur un représentant religieux.
Exemple commentaire composé Corrigé d’une sous partie (I.A.) :
La scène 2 de l’acte III du Tartuffe de Molière correspond, de façon surprenante, à la première apparition du faux dévot depuis le début de la pièce. Comme toute la maisonnée ne parle que de lui, il est très attendu des spectateurs. Son entrée en scène est donc, comme il se doit, pleine « d’affectation et de forfanterie » (v.5) et souligne son hypocrisie.
Son apparition semble en effet très bien orchestrée : Tartuffe est son propre metteur en scène. À peine a-t-il aperçu Dorine qu’il apostrophe son valet, à voix haute afin que la servante l’entende : « Laurent, serrez ma haire avec ma discipline… » (v.1). S’adressant à un personnage en hors-scène, il s’assure ainsi que les actions de pénitence n’existent qu’à travers ses paroles et non en actes : qui sait s’il a vraiment utilisé sa haire et sa discipline pour se flageller ? Sa dévotion n’existe qu’à travers ce qu’il en dit et non à travers ce que Dorine ou le spectateur peuvent en voir : nous comprenons déjà qu’elle est sans doute feinte. L’hypocrisie du faux dévot est rendue encore plus flagrante grâce à l’utilisation d’un objet : le mouchoir. La didascalie indiquant que Tartuffe tire « un mouchoir de sa poche » crée à nouveau des attentes chez le lecteur : va-t-il s’affliger ? Se moucher ? Rien de tout cela. Molière déjoue nos attentes, créant par là un effet comique : Tartuffe en effet demande à Dorine, de façon d’abord mystérieuse, de prendre le mouchoir afin de « couvr[ir] son sein qu’[il] ne saurai[t] voir » (v.7). Ce faisant, il témoigne indirectement, mais consciemment de son attrait pour le décolleté de Dorine et donc de son désir. Un vrai dévot ne devrait-il pas être indifférent aux charmes féminins ? Grâce à un simple objet, Molière souligne ainsi une seconde fois l’hypocrisie du personnage, alors même qu’il vient juste de paraître sur scène.
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