Panorama des frais de scolarité en école de commerce
Les écoles de commerce françaises sont devenues, ces vingts dernières années, des institutions très prisées des étudiants. Intégrées directement après le bac ou après un passage de deux ans en classe préparatoire CPGE, ces écoles de commerce privées affichent un prix de plus en plus élevé, ce qui ne semble pas dissuader les prétendants.
En effet, aujourd’hui, les frais de scolarité des écoles de commerce oscillent entre 7 000€ et 16 000€ par an, se rapprochant d’un modèle anglo-saxon. C’est désormais un critère essentiel pour choisir son école de commerce. Le prix d’une école de commerce est-il justifié ? La vie quotidienne souvent loin de chez soi, plus les à-côtés, viennent s’ajouter au prix d’entrée. Alors, réellement, combien coûte une école de commerce ?
Comparatif du prix des écoles de commerce
Tableau des prix des écoles post-prépa
Le tableau des frais de scolarité montre qu’il existe une corrélation forte entre le prix et le classement d’une école de commerce. Meilleure est l’école, plus cher elle sera : cette adage n’est plus une légende.
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Tableau comparatif des prix des écoles post-bac
Les frais de scolarité des écoles de commerce post-bac peuvent paraître exorbitants. Cependant, ils prennent en charge 5 années d’études supérieures.
Les tableaux récapitulatifs des frais de scolarité des écoles de commerce post-prépa et post-bac pointent un constat flagrant : les écoles de commerce post-bac sont plus chères que les écoles de commerce post-prépa. C’est la case “prépa” qui réduit considérablement le coût des études en école de commerce. La prepa HEC s’effectue dans des lycées publics (gratuits) ou privée sous contrat (payant sauf pour les boursiers) et permet d’économiser deux ans d’école de commerce. Par ailleurs, le diplôme est bien souvent plus prestigieux. Les classements des écoles influent également sur les tarifs.
Que se cache-t-il derrière le prix d’une grande école de commerce ?
Entre 3 et 5 ans en école de commerce le prix varie
Intégrer une école de commerce après une classe préparatoire (école post-prépa) s’effectue en trois ans et permet d’obtenir le grade de master 2 soit bac +5. L’école de commerce post-bac (directement intégrée après le bac sans faire de prépa cpge en passant les concours Sésame et Acces par exemple), quant à elle, dure entre 4 et 5 ans selon que vous intégrez un Bachelor ou une école qui délivre le grade de Master 2. La durée du cursus scolaire a un fort impact sur le montant total des frais scolarité d’une école de commerce, à tarif annuel équivalent, passer de 4 à 5 ans augmente le prix de 25% soit plusieurs milliers d’euros (voir une dizaine). C’est pour cette raison qu’il faut anticiper avant d’intégrer une école de commerce.
En moyenne, un cursus en école de commerce post-bac vous coûtera 44 500€* alors que les frais de scolarité des trois années d’école de commerce post-prépa s’élèveront à 35 900€*. Cet écart de près de 9 000€ est justifié par un cursus payant plus long pour les écoles de post bac tandis que les classes préparatoires CPGE sont pour la plupart gratuites.
L’année de césure, en vogue en école de commerce, rallongent la durée d’étude d’un an pour se consacrer à des stages en entreprise, des projets personnels et des missions de volontariat. Elle n’est pas gratuite pour la plupart des écoles de commerce (à l’exception de Montpellier Business School notamment), le prix varie entre 250 et 2000€.
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Sélectivité et niveau en école de commerce : plus c’est cher mieux c’est ?
De manière générale, les meilleures écoles de commerce sont celles qui s’intègrent après une prépa cpge. Il faut pas passer par les concours post-bac ou mais par les concours post-prépa. Au sein de ces écoles post prépa, les plus chères sont les mieux classées. En effet ce sont aussi les écoles de commerce les plus sélectives, celles attirant les meilleurs profils d’élèves et qui peuvent faire payer le plus (top 3 HEC Essec ESCP ou top 6 des écoles de commerce). Ces diplômes seront un atout dans la recherche d’emploi. Cependant, d’autres écoles de commerce moins bien classées sont aussi parmi les plus chères, généralement dans le cursus post-bac. Comment l’expliquer ?
Ces écoles justifient la hausse de leurs frais de scolarité par un investissement dans les infrastructures, la recherche et l’innovation. Ce prix d’école de commerce élevé est également censé garantir un programme d’une meilleure qualité, un corps enseignant qualifié et diversifié, des programmes spécifiques et professionnalisants… Elles souhaitent attirer davantage de professeurs de haut rang pour améliorer l’image pédagogique de l’école et ainsi sur le long terme se rendre plus désirable des meilleurs élèves, créant un dynamique vertueuse. Certaines écoles, mêmes “moyennes” ont l’ambition de concurrencer les meilleures écoles de commerce à long terme.
Ainsi, comme pour des entreprises plus classiques, le choix de réinvestir appartient aux décideurs et dénotent une stratégie à long terme quand d’autres privilégient un modèle patrimonial où une plus grande partie de l’argent quittent l’entreprise en dividendes ou hauts salaires des fonctions support. Les grandes écoles de commerce ont vu leur frais de scolarité monter en flèche ces 10 dernières années et pose toujours la question fatidique : comment financer son école de commerce, dont le prix ne fait que augmenter ?
L’argument avancé, pour justifier de la hausse du prix de leur école de commerce, est la volonté de concurrencer internationalement les grandes universités du monde anglo-saxon (USA et UK). Et ainsi pouvoir prétendre aux labels internationaux pour attirer des étudiants du monde entier et créer des campus directement en Asie ou au moyen-orient. L’analogie avec le monde des affaires se poursuit donc avec un marché de l’éducation mondialisé, un flux de capital et de personnes, et l’objectif de créer des marques fortes (ESCP Europe, HEC Paris…) reconnaissable dans le monde entier.
Lire aussi : idées reçues sur les écoles de commerce post bac.
Le tarif des formations diffèrent entre les écoles post-bac et post-prépa
Entre une école de commerce post-bac et une école de commerce post-prépa le choix n’est pas si simple (certaines écoles proposent d’ailleurs les 2 parcours comme à l’Edhec ou à l’Essec avec l’admission parallèle et l’admission continue). Pour choisir, il est intéressant de s’attarder sur les formations proposées qui ne sont pas les mêmes et de voir si le retour sur investissement est le même ou non.
Ecole de commerce post bac et post prépa : quel retour sur investissement ?
Les programmes proposés ne sont pas les mêmes en écoles de commerce post-bac et en Grandes Écoles post classe préparatoire (PGE : programme grande école). L’image et la réputation des écoles varient selon le niveau académique, la sélectivité à l’entrée, les préférences des recruteurs (l’employabilité), les publications faites par le corps professoral (en anglais d’ailleurs) et la visibilité de l’établissement (la marque).
Choisir entre un parcours en école de commerce post-bac et post-prépa c’est aussi se renseigner sur ce qu’offre l’établissement en lien avec son projet professionnel. Mais à quel prix ? Globalement, une école de commerce post-bac coûte plus cher qu’une école de commerce post-prépa. Pourtant, elles sont de plus en plus convoitées car elles offrent une formation de qualité de grade Master et n’obligent pas les élèves à subir la pression de la classe prepa cpge.
Le retour sur investissement est-il le même ? Comment choisir entre une Grande Ecole et une école post-bac ? Si vous choisissez une école de commerce post-bac qui dispose d’un programme post-prépa, alors vous pourrez profiter de sa réputation en France (même si certaines différences subsistent et que les recruteurs ne sont pas dupes). En revanche, si votre école ne recrute que des élèves en post-bac, alors vous devrez passer beaucoup de temps sur les campus à l’étranger et en stage pour valoriser au maximum votre diplôme.
Bien évidemment, des frais supplémentaires sont à prévoir pour l’étranger. Il faut être attentif à la direction de l’établissement (en croissance ?) et sa stratégie à long terme. Notez que les stages sont rarement rémunérés à l’étranger. Seuls les Etats-Unis et l’Allemagne ont des lois à ce sujet, dans les autres pays cela dépend de la politique de l’entreprise.
Choisir son diplôme : BBA ou Master
Toutes les écoles de commerce ne délivrent pas le même diplôme, ce qui peut se répercuter sur le prix d’une école de commerce. Par exemple, le prix de Kedge pour son programme Post-Bac en 5 ans est 55 800€ tandis que son programme BBA en 4 ans seulement 38 000€ et son programme post-prépa 38 850€. Dans les trois cas, Kedge sera l’école dans laquelle vous obtiendrez votre diplôme, la seule différence sera le prix que vous le paierez pour l’obtenir.
Mais alors, on paie son diplôme ? En quelque sorte oui. Pour être exact, on paie l’école qui délivre le diplôme mais c’est du pareil au même. L’ESSEC joue sur cela. En intégrant le BBA Essec après le bac – après avoir passé les oraux de l’Essec – vous avez accès au réseau Alumni de toute l’école, y compris les élèves qui sont passés par le Programme Grande Ecole. Mais ce diplôme de Bachelor, calqué sur le modèle américain, n’est pas bien reconnu en France. Alors, il faut se poser une simple question : faire un BBA après le bac au prix de 46 000€ est-il rentable ?
Après ces quatre années d’étude, pour acquérir le grade de Master, il faudra postuler dans d’autres grandes écoles de commerce ou, si vous êtes dans les meilleurs de votre promo, rejoindre le Programme Grande École de votre école de commerce post-bac – attention les places sont limitées. C’est-à-dire payer un nouveau cursus, souvent un master spécialisé nommé MSc, de 2 ou 3 ans. Les frais de scolarité d’école de commerce peuvent donc même être doublés ! Par ailleurs, les BBA sont en plein développement en France, et ne sont, par conséquence, pas encore très reconnus dans notre pays. Ils s’adressent principalement aux élèves qui souhaitent se diriger vers une carrière internationale.
Les opportunités des grandes écoles de commerce ont un prix
Quand on rejoint une école de commerce, ce n’est pas que pour les résultats académiques et les débouchées de celle-ci. En effet, le réseau que crée et entretient une école est primordial pour les élèves. C’est d’ailleurs ce qu’offre une école au même titre que la formation académique, vous mettre en relation avec d’autres étudiants de votre promo au travers de projets mais aussi des anciens pour des opportunités d’emploi.
Partenariat et double diplôme : un coût supplémentaire pour enrichir son parcours
Les écoles de commerce vantent leurs partenariats et mettent en valeur les double-diplômes avec d’autres universités en France ou à l’étranger.
Les double-diplômes en école de commerce sont un atout pour les élèves qui souhaitent bénéficier d’une double spécialité : commerce et ingénierie, commerce et design, commerce et droit, commerce et géopolitique, commerce et recherche… Seulement ces partenariats ont un coût pour l’école qui se répercute sur les frais de scolarité. En effet, l’école prend en charge les frais d’inscription dans ces établissements partenaires et les frais de scolarité à l’année, cependant ceci à un coût d’où le prix d’une année en école de commerce.
Le prestige des universités partenaires va de paire avec le prix d’une école. Ce n’est pas explicitement dit par les écoles cependant on peut interpréter qu’un partenariat avec Columbia ou UCLA, comme propose le BBA Edhec, explique le prix élevé de ce cursus. Néanmoins, le nombre de partenariats n’influe pas sur le prix. L’ESSEC, l’école de commerce post-prépa la plus chère, ne dispose que de 97 universités partenaires tandis que NEOMA BS en à 205.
Le Réseau Alumni : le prix à payer pour y accéder
La réputation d’une école de commerce passe par son réseau alumni. Les alumnis sont les anciens étudiants de l’école qui deviennent aussi les ambassadeurs de celle-ci. Le réseau est le point fort des écoles de commerce, il permet d’avoir accès à des offres de stage et de CDI réserver ou diffuser en priorité. Par ailleurs, le réseau des anciens de l’école permet de se faire des contacts dans le domaine dans lequel on souhaite travailler, d’obtenir des renseignements et des recommandations sur certains postes ou domaines d’expertise.
Le réseau des alumnis en école de commerce aide aussi à la pérennité de l’école et à sa réputation. Il permet de garder un esprit de camaraderie avec les étudiants de sa promo et de créer une cohésion entre les promotions afin de pousser l’entre-aide. Il permet aussi de rencontrer des anciens élèves qui vivent parfois près de l’école et qui peuvent faire appel à vos services pour des cours particuliers.
Cependant, l’accès à ce réseau a un coût pour les élèves. Pour adhérer à l’association des anciens élèves, le réseau Alumni donc, il faut compter entre 250 et 2 000€ selon les écoles. Entretenir des liens et s’entraider entre élèves d’une même école s’ajoute aux frais de scolarité. Mais alors, meilleur est le réseau plus cher est l’école ? Cela n’est pas acté mais on peut interpréter le tableau récapitulatif des frais de scolarité comme ça. En effet, HEC fait partie des écoles post-prépa les plus chères et dispose d’un réseau de personnalités influentes : Rachida Dati, Serge Dassault, Claire Chazal, Pierre Bellon (fondateur de Sodexo), Emmanuel Faber (DG de Danone), Jean-Paul Agon (PDG de L’Oréal), etc.
L’incubateur : rendre l’entrepreneuriat une réalité
D’après un récent sondage dévoilé au salon des entrepreneurs, 46 % des 18-24 ans souhaitent entreprendre. Cependant, il n’est pas toujours évident de monter son entreprise car et il est relativement difficile pour une jeune start-up de trouver une place dans un incubateur ou dans une pépinière d’entreprise. Intégrer une école de commerce payante c’est aussi payer l’accès à un incubateur et un accompagnement de professionnels.
Les incubateurs, qui naissent dans plusieurs campus d’école de commerce sont des structures aidant les projets d’entreprise des étudiants à voir le jour. Après une sélection des dossiers, ils hébergent gratuitement ces projets et offrent aux étudiants-entrepreneurs un accompagnement financier, une expertise en business model et développement ou encore des bureaux. Ainsi, des start-up telles que la cagnotte Leetchi, les paniers-recettes Quitoque ou encore l’application mobile de consommation Yuka qui ont été incubées respectivement à HEC, Neoma BS et l’EDHEC. L’esprit d’entreprendre s’apprend mais les moyens d’entreprendre se payent, et c’est un véritable business qui attire les étudiants en école de commerce.
Pourquoi le prix d’une école de commerce est si élevé ?
Tendance et évolution du coût des écoles de commerce
Les écoles de commerce deviennent de plus en plus chères. Et pour cause, entre 2009 et 2018 les frais de scolarité des écoles de commerce en France ont augmenté de 64,1% en moyenne. Parallèlement, l’inflation a augmenté de 1%, faisant baisser le pouvoir d’achat. Ces frais de scolarité reviennent donc plus chers qu’il y a 10 ans par rapport au niveau de vie. Les indétrônables en haut du classement – HEC, ESSEC, ESCP Europe – coûtent en moyenne 46 433 euros pour le programme Grande École (soit environ 15 500 € par an) souvent issus des meilleurs lycées. Mais ces trois écoles, aussi appelées les Parisiennes n’ont pas été les seules à faire grimper le coût de leur scolarité ces dix dernières années. En effet, Audencia BS, 6 ème au classement SIGEM détient le record de l’augmentation des frais de scolarité.
En 10 ans, l’école de commerce nantaise a presque doublé le montant de ses frais de scolarité (+91,9%). Ils s’élèvent aujourd’hui à 41 450 euros (2018) contre 21 600 euros en 2009. Face à cette montée fulgurante des frais de scolarité, on peut se demander jusqu’où les écoles seront prêtes à aller car la rentabilisation de cet investissement scolaire n’est pas évident pour tout le monde.
En effet, un étudiant de l’ESSEC, gagne en moyenne près de 40 000 euros par an à la sortie d’école, contre 60 000 euros trois ans plus tard, et rentabilise rapidement les 46 600 euros de frais de scolarité mais ce n’est pas le cas de toutes les écoles, qui vont vite être confrontées à un plafond de verre. Cette tendance est à observer de très près car il semblerait que les frais de scolarité vont continuer à augmenter. Il conviendra que les salaires à l’embauche suivent cette hausse, sans quoi nous atteindrons vite des frictions.
L’augmentation des tarifs des écoles de commerce pour assurer une compétitivité internationale
Le classement de Shanghai qui juge de la compétitivité de chaque université à l’international est sans appel, les universités américaines sont les plus compétitives. Loin derrière, la France n’arrive qu’en 36ème position avec l’Institut Pierre et Marie Curie. Quant aux écoles de commerce françaises, elles n’apparaissent que dans la tranche “200ème à 300ème place” de la rubrique “Economics”.
Ce classement est contesté car il repose principalement sur les publications académiques, sur les prix et récompenses reçus par les chercheurs/professeurs cumulés de chaque école. Cependant, il met le doigt là ou cela fait mal : les écoles de management françaises n’ont pas suffisamment développées la recherche & développement contrairement aux universités américaines ou anglaises.
Ainsi, la hausse des frais de scolarité en école de commerce vise notamment à pallier cette carence, cette dette académique, en recrutant des professeurs qui publient dans les meilleures revues internationales. Embaucher des professeurs représente un coût non négligeable car ces derniers se font de plus en plus rares et les écoles de commerce sont prêtes à surenchérir pour les compter au sein leur corps enseignant. On peut comparer cela au football : les club s’arrachent les sportifs les plus connus. Pour cela ils sont prêts à les payer une fortune mais cela leurs permet aussi de faire grimper le prix des billets pour un match.
L’ESCP compte parmi son corps enseignant, le professeur d’économie émérite Jean-Marc Daniel, qui anime également l’émission BFM business. Une notoriété qui se paye chère, mais qui permet notamment à l’école d’être l’école de commerce post prépa la plus chère de France. De même, la compétitivité des écoles passent par la qualité de leurs infrastructures. Ainsi, nombreux sont les campus à investir dans l’immobilier, en agrandissant et améliorant leur campus et dans les infrastructures numériques (réseau wifi, Mooc’s…). De nombreux campus agrandissent même leur campus au delà des frontières et incite leurs étudiants à faire au moins un semestre dans un de leurs campus à l’international.
Structure commerciale d’une école de commerce financer par les frais de scolarité
Une année dans le supérieur, toutes filières confondues, coûte généralement à l’État entre 11 000 et 14 000 euros. Avec ce point de comparaison, les frais de scolarité en école de commerce ne paraissent pas aberrants quand on sait que l’état n’a pas vocation à faire de bénéfice. Ce qui change est le fait que ces frais soient à la charge de l’État pour la fac par exemple (donc payés par les impôts). Alors que les frais d’une école de commerce sont à la charge de ceux qui en bénéficient.
De fait, ces structures du supérieur sont des sociétés privées, à l’exception de certaines écoles comme l’EDHEC qui ont le statut d’association (ce statut ne changeant pas grand chose à la philosophie de l’école par rapport aux autres). Ainsi, l’activité d’une école de commerce est un business comme un autre avec un service à vendre : l’enseignement supérieur, dont le diplôme est reconnu par l’État avec des accréditations en gage de fiabilité, une marque, du marketing, une communauté… De l’autre côté les acheteurs de ce service qui sont des étudiants à la recherche d’une formation qui pourra les prémunir des risques du chômage et leur garantir de bons débouchés à la sortie d’école avec un salaire élevé.
On assiste à une marchandisation des études supérieures. Les “clients”, c’est-à-dire les étudiants et leurs parents, sont donc en droit de se demander s’ils en ont pour leur argent en choisissant un programme et surtout ils sont libres avant de “passer à la caisse” de regarder la concurrence ou d’envisager des alternatives, un benchmark des alternatives aux écoles de commerce (la fac, étudier à l’étranger, l’alternance).
Que ce soit après le bac ou après une classe préparatoire, intégrer une école de commerce représente un véritable investissement pour les familles. Bien que l’école de commerce donne accès à un enseignement de qualité, des infrastructures à la pointe de la technologie ou à un incubateur, c’est avant tout le réseau Alumni et l’image de l’école que l’on paye. Il est donc important de peser le pour et le contre avant de postuler pour une école de commerce car si certaines écoles garantissent un salaire élevé à la sortie, ce n’est pas le cas de toutes ! Parfois il peut être plus judicieux de s’intéresser aux filières universitaires et aux écoles de commerce post bac les mieux notées plutôt que vouloir intégrer une école post prépa très mal classée.
Il existe également la possibilité d’intégrer une école de commercer en M1 via les admissions parallèles. Les candidats devront toutefois réaliser une prepa Tage Mage ou une prépa Gmat et une prepa Toeic pour maximiser leurs chances d’intégration.
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Juliette Vérin et Laura Orozco