Choisir entre prépa scientifique ou prépa économique (prépa HEC ou Maths sup)
Sidonie, Romain, Camille et Julie font partie de ces élèves de Terminale qui ont longtemps hésité entre prépa maths sup ou prépa HEC. Tous bons et bonnes élèves (voire même très bon(ne)s), et attiré(e)s par toutes les matières, leur choix ne pouvait se fonder sur la préférence pour l’une ou l’autre de ces 2 filières sélectives. Ils nous racontent leur réflexion, ce qui les a fait hésiter, ce qui a déterminé leur choix, les questions qu’ils se posent maintenant… Si tu hésites, toi aussi, entre prépa HEC ou MPSI/PCSI, leurs témoignages t’aideront peut-être à faire un choix d’orientation plus serein !
Maths sup versus prépa HEC : Sidonie et Camille, choisir selon l’école post-prépa
Camille et Sidonie ont longtemps hésité, prépa scientifique vs. prépa commerciale, et pour des raisons différentes, mais ce qui les a le plus aidées à faire un choix fut de réfléchir aux opportunités que leur offrirait leur future école. Quelles méthodes d’enseignement, quels thèmes abordés en cours, quelles propositions de doubles-diplômes… ? Finalement, pour choisir entre prépa scientifique ou prépa HEC, il ne faut pas tant se poser la question en fonction de la spécialité de terminale, ni de la prépa cpge en elle-même, mais plutôt de ce qui vient après et de ce qui nous convient. Pour cela, nous avons chacun un rapport différent à l’équation prépa HEC vs. Maths sup (ECG ou PCSI).
Tandis que Camille (prépa ECG à Stanislas) rêve d’un double-diplôme HEC-Agro…
« Maths Sup ou prépa HEC ? Cette question me trottait beaucoup dans la tête en terminale S. Mon goût pour les mathématiques et mon rêve de devenir pilote me poussaient à m’orienter vers une prépa maths sup. Toutefois, j’adorais la philosophie et j’avais à cœur de perfectionner ma maîtrise des langues étrangères et ma connaissance géopolitique du monde qui nous entoure. Après réflexion, j’ai finalement choisi la prépa économique. La prépa HEC m’offrait des cours d’une grande diversité, nécessaire à mon épanouissement personnel ; et le rêve de devenir pilote, qui m’apparaissait comme un projet professionnel, se révélait plutôt être un loisir. Je n’ai pas regretté mon choix : j’ai adoré l’ensemble des cours enseignés pendant mes deux années de prépa hec option ECS, qui m’ont réellement permis de m’épanouir grâce à leur richesse et à la qualité de leur enseignement. A mon arrivée à HEC, la possibilité de me réorienter vers des études scientifiques m’a été proposée. En effet, certains camarades choisissent de préparer en première année les concours pour intégrer Polytechnique en s’inscrivant en licence de mathématiques. Pour ma part, j’ai préféré choisir de partir étudier à Sydney. J’ai cependant le sentiment d’avoir toujours une forte attirance pour les sciences. Heureusement, il n’est jamais trop tard pour rejoindre son destin scientifique ! La deuxième année à HEC offre de nouvelles possibilités de Double Diplôme scientifique (Supaéro, les Mines, les Ponts, AgroParis Tech…). Je suis tout particulièrement intéressée par le double-diplôme avec AgroParis Tech.
Finalement, je me suis rendue compte que mon choix de prépa en terminale, est certes très important, mais ne m’enferme pas dans une filière pour la vie, la devise ‘tout est possible’ est encore valable trois ans après le bac ! »
…Sidonie (prépa PCSI au lycée Stanislas) était attirée par les méthodes d’enseignement en école d’ingé
« Lorsque j’étais en terminale S (spé Maths), j’ai longtemps hésité entre prépa scientifique et prépa HEC : les deux voies m’attiraient et me semblaient intéressantes, d’autant plus que j’étais très bonne élève et que toutes les matières sans exception me plaisaient… bref, autant dire que j’étais un peu perdue devant la multitude de voies possibles ! Si je pense qu’une prépa commerce m’aurait sans aucun doute autant plu qu’une prépa maths sup (voire peut-être un peu plus car permettant d’acquérir une bonne culture générale et pas seulement les connaissances scientifiques et techniques offertes par la prépa scientifique), j’ai finalement opté pour la prépa scientifique avec une maths sup pcsi. Pas en réfléchissant à la prépa en elle-même mais plutôt à mon avenir après la prépa (car la prépa n’est bien entendu pas une fin en soi, mais un passage, une voie d’accès à une école) : je me suis dit qu’une école d’ingénieurs me plairait plus qu’une école de commerce car elle m’apporterait plus de connaissances techniques, plus de « fond » qu’en école de commerce. J’aime comprendre en profondeur comment fonctionnent les choses et je pense qu’une formation scientifique est avantageuse de ce point de vue-là. De plus, j’aime bien la façon de penser et réfléchir des ingénieurs. Ma formation m’a permis d’acquérir cette rigueur dans la pensée et cette manière de raisonner. Enfin, il est plus facile de switcher d’une formation initiale d’ingénieur à une formation complémentaire commerciale (en master par exemple, double diplôme avec des écoles de commerce ou autre…) que l’inverse. Ce sont principalement ces considérations qui m’ont fait pencher pour une formation d’ingé. Aujourd’hui, avec le recul, je ne regrette absolument pas mon choix et je reprendrais la même décision si cela était à refaire (même si j’aurais sans doute été contente aussi en cours de prépa HEC) ! »
Maths sup ou prépa HEC : Romain, le choix de « l’ambiance ingénieur »
Prépa scientifique et prépa HEC forment des étudiants aux profils différents, aux centres d’intérêt différents, aux projets différents. Il est donc important de se poser la question de l’entourage que tu aimerais avoir avec toi non seulement pendant tes 2 ans de prépa, mais aussi en école. Par exemple, la prépa maths sup compte plus de garçons que de filles. Ou encore, certains MP aiment passer leur samedi soir à jouer aux échecs. Le jargon de prépa est aussi différent selon les filières… ! Bien sûr, l’entourage et l’ambiance ne doivent pas forcément constituer des éléments de choix déterminants, mais comme Romain, cela vaut le coup d’y réfléchir !
Romain, prépa PCSI / PC à Ginette
« A l’origine, en Terminale S je voulais faire Sciences Po, mais je me suis finalement tourné vers la voie prépa cpge. Jusqu’à la dernière minute, j’ai hésité entre prépa maths sup et prépa hec : mes profs me disaient me disaient de faire plutôt prépa commerce parce que cette voie me correspondrait mieux, selon eux. J’ai suivi leur avis, mais après les vœux APB, j’ai finalement décidé d’aller en cours de prépa scientifique. Quand je vous disais que j’ai hésité jusqu’à la dernière minute, je ne plaisantais pas ! Je me suis dit qu’entre prépa scientifique et prépa commerciale, la première me laisserait plus de portes ouvertes pour le futur. Et j’ai fait confiance aux ouï-dire selon lesquels il est plus facile de faire un double diplôme ingé-commerce que l’inverse. J’ai aussi choisi la prépa scientifique maths sup pour un facteur plus humain (celui-là même qui m’avait fait renoncer à Sciences-Po). Je pensais en effet rencontrer en ingé des personnes un peu moins « prise de tête » et superficiels (bonjour les clichés ^^) et je préférais évoluer et grandir dans ce milieu-là. D’autant que les écoles de commerce ont la réputation de coûter très cher pour pas grand-chose. Aujourd’hui, je suis content de mon choix, de l’ambiance ingé et des personnes qui m’entourent ! Mais avec le recul, je réalise que c’était un choix prétentieux.
Je ne regrette pas mon choix, mais il était très risqué. Si je n’avais pas eu la chance d’intégrer une bonne école en 5/2, j’aurais été à Supélec Rennes, dans une école spécialisée, et j’aurais dû dire adieu aux supers doubles-diplômes prestigieux qui me faisaient rêver. C’est bien facile de se dire en Terminale qu’on va faire Centrale-Essec comme cursus, mais c’est nettement plus dur à mettre en application. En plus de cela, j’ai appris à aimer les matières scientifiques, parce que mine de rien, elles m’intéressaient, mais je sais que mes matières préférées restent l’histoire, le français… Or c’est peut-être un calcul plus habile de passer les concours dans ces matières là parce qu’on est plus doués dans ce qui nous passionne, on le travaille plus volontiers en tout cas.
Je vais me débrouiller pour retomber sur ces matières-là, car je compte faire une licence de philo en parallèle, et sûrement un double-diplôme. Mais pour ce qui est de la prépa, je pense qu’il faut vraiment se poser la question de ce qu’on aime et de ce dans quoi on est prêt à s’investir. »
ECS ou MPSI : Julie, choisir de réaliser un rêve
Un des meilleurs moyens de bien choisir entre prépa scientifique ou prépa éco, est de réfléchir à son projet professionnel. Bien sûr, celui-ci est certainement encore un peu flou en Terminale ! Cependant, si au moins tu te sens fortement attiré(e) par tel ou tel domaine, si tu es presque sûr(e) de vouloir y faire ta carrière, alors cela vaut le coup de choisir la prépa qui t’offrira les meilleures opportunités d’y parvenir.
Julie, prépa ECG à Stan
« Au lycée, suivre une voie scientifique était pour moi une évidence. En effet, j’adorais les maths depuis longtemps et les cours de physique m’intéressaient beaucoup. En Terminale, le choix de la prépa scientifique s’est donc naturellement imposé à moi.
Toutefois, au moment de faire ce choix je me suis posé des questions sur la classe préparatoire en elle-même : est-ce que je serai assez motivée pour travailler avec acharnement pendant deux ans toutes ces matières ? Après de nombreux questionnements, je suis arrivée à la conclusion qu’il me fallait un but pour être déterminée à choisir cette voie. Et c’est à ce moment-là que j’ai réfléchi au domaine dans lequel je rêvais de travailler. Une seule chose, un peu originale je l’avoue, me venais à l’esprit : les comédies musicales. Dès lors, je me suis rendue compte que les matières scientifiques m’ouvriraient peut-être plus difficilement les portes de ce milieu artistique, alors que la voie commerciale pourrait être une porte d’entrée (dans le domaine de la production par exemple). C’est pour cette raison, parce que j’ai essayé de trouver ce qui me motiverait au long terme pour travailler que j’ai finalement choisi la classe préparatoire, certes, mais pas la première à laquelle j’avais pensé mais plutôt à la voie commerciale. Peut-être que la géopolitique ne m’a pas toujours passionnée, mais moi qui aimais les maths, je n’ai pas été déçue et je savais que même en école de commerce, si je changeais d’avis, la porte des sciences ne resterait pas fermée étant donnés les doubles diplômes proposés. »
Ines de Baynast
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