Dois-je redoubler ma deuxième année de prépa ? Faire 5/2 ou pas ?
Quand on pense redoublement, on pense « échec », on pense « mauvais élève » et pourtant en prépa scientifique il en est souvent tout autrement. D’ailleurs, ce sont régulièrement des redoublants, les fameux 5/2 (cube en prepa HEC), qui sont dans le premiers tiers de la classe et intègrent Polytechnique, pas si mauvais alors ?! Non, en effet, ils sont bons ces redoublants, ce sont les lièvres des 3/2 et aussi les préférés des profs !
Les « vrais redoublants » sont peu nombreux en maths spé car il y a plus de places en écoles d’ingénieur que d’élèves de prépa CPGE, tout le monde (ou presque) aura une école en 3/2 pour peu qu’il soit sérieux et s’accroche jusqu’au bout. Ainsi, la plupart des redoublants font 5/2 pour 2 raisons :
- viser une école du top voire simplement mieux que celle obtenue en 3/2 (souvent une école généraliste). En prépa on redouble pour faire mieux, pour viser l’excellence. Faire 5/2 pour Centrale, tenter 5/2 pour les Mines, pour l’X ou l’ENS n’est pas rare.
- ou pour intégrer une école bien particulière (prestigieuse ou non : souvent une école spécialisée) qui s’inscrit dans un projet professionnel
Alors c’est normal, quand les dates des concours en prepa maths spé approchent, avec elles son lot de questions et de doutes font leur apparition. Que faire si je n’ai pas l’école que je veux ? Jusqu’à quelle école dans mon classement suis-je prêt à dire oui ? A partir de quelle école vaut-il mieux faire 5/2 ? Aurais-je la force de refaire une troisième année de prépa ? 5/2 dans le même lycée ou ailleurs, avec d’autres profs ? Un dilemme toujours omniprésent depuis l’origine des classes préparatoires.
Il y a des dizaines de questions sur le sujet et malheureusement aucune réponse universelle. Néanmoins cet article vous donnera des pistes de réflexion pour prendre la décision qui vous convient !
Redoubler en prépa ? Ne pas se dire « quoiqu’il arrive, je ferai 5/2 »
Une grosse erreur est d’adopter avant la fin de la 3/2 une attitude démissionnaire, d’abandon, misant tout sur une renaissance avec le mirage 5/2. Une bonne 5/2 n’aura lieu que si la 3/2 a été fait sérieusement. La 5/2 se construit sur les « fondations » de la 3/2, on récolte souvent les fruits du travail avec un peu de retard lors de l’année du redoublement. Certains élèves de 3/2 qui partent perdant avant même les concours, n’auront pas d’oraux ou décideront ne pas aller aux oraux d’écoles jugées peu intéressantes. Quelle erreur ! Cela veut dire qu’en 5/2, vous n’aurez aucune expérience des concours oraux, cela sera préjudiciable ! La bonne attitude est de tout donner quoiqu’il arrive, de ne pas cogiter avant la fin de la 3/2.
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3/2 ou 5/2, redoubler en prépa ? C’est surtout savoir ce que l’on veut faire après la prépa
Après deux années intenses de classe préparatoire et de travail acharné, les résultats des concours peuvent parfois paraître décevants… Faut-il pour autant redoubler et retenter sa chance en 5/2 ? Aux mois de juin et juillet, les résultats des concours aux grandes écoles font toujours des heureux et des déçus. Ces derniers considèrent en effet que leurs efforts n’ont pas été récompensés à leur juste valeur. Se pose alors la question cruciale du redoublement : doit-on se contenter d’une école moins cotée que celle espérée ou retenter l’expérience pour atteindre ses objectifs initiaux ? La réponse à cette question n’est jamais évidente et dépend de chaque candidat. Dans tous les cas, elle nécessite une réflexion personnelle très approfondie. Voici quelques conseils pour vous aider à faire le choix optimal et ne rien regretter !
La question de l’orientation est délicate
Mais elle est primordiale pour effectuer ses choix
Dois-je faire 5/2 ? Ne pas faire 5/2 à cause d’un palmarès
« Qu’est-ce que je veux faire plus tard ? » : C’est sans doute la première question à se poser pour déterminer si faire « cinq deux » est nécessaire et pertinent. Quelle école ai-je vraiment envie d’intégrer ? Il faudra aussi se demander pourquoi celle-là et pas une autre. En effet, pendant ses deux années de prépa scientifique on a tendance à laisser les classements et le prestige guider nos choix d’écoles. Ainsi, on ne fait que reporter notre orientation, notre projet à plus tard, en se laissant le plus de portes ouvertes possibles. Certains élèves de maths spé, qui n’ont pas de projets clairs, prennent le classement « officiel » de journaux bien connus (assez subjectifs d’ailleurs) et visent le plus haut. En dessous d’une école, ils feront 5/2.
Cependant, le classement ne fait pas tout, refuser une école parce que son classement est trop bas n’est sans doute pas une raison suffisante. On s’est souvent moqué en prépa des écoles d’ingénieur comme l’école du bois à Épinal ou l’école du papier à Grenoble, « si tu ne travailles pas plus tu vas finir à Textile Roubaix ». Elles sont certes moins prestigieuses que les Mines de Paris mais cela n’empêche de grandes multinationales de s’arracher à prix d’or leurs ingénieurs, davantage que des écoles « mieux classées » mais moins spécialisées (le fameux match école généraliste vs école spécialisée). Ne laissez donc pas les classements et le palmarès des écoles choisir votre projet de vie !
Se constituer dès la 3/2 une liste d’écoles par centre d’intérêt avant de penser redoublement en prépa.
Choisir une école, c’est choisir un domaine et des cours mais pas que. L’ambiance, le campus et la vie associative sont aussi des éléments primordiaux et doivent donc être pris en compte. N’hésitez pas, pendant vos oraux, à poser des questions sur la vie en école en général, aux « admisseurs », qui sont souvent des élèves en charge de l’accueil des admissibles. Une école c’est aussi un réseau, certaines écoles comme l’ESTP ou les Arts Métiers en ont fait leur force.
Les écoles proposent des doubles diplômes en France ou à l’étranger, des semestres ERASMUS, des années de substitution dans d’autres établissements (écoles d’ingé – écoles de commerce). Avant de dire non à une école, cela peut valoir le coup de regarder l’intégralité de ce qu’elle propose. Il faut garder en tête que les écoles font généralement partie d’un groupement. Par exemple, la plupart des écoles du concours de mines ponts font partie de ParisTech et il est donc possible de faire sa 3ème année dans d’autres écoles du groupe.
Certaines écoles ont une formation plus spécialisée, comme Supaéro, ou forment à un domaine particulier comme les ENS, pour la recherche. Si vous êtes vraiment sûr de vouloir travailler dans la recherche, il peut alors valoir le coup de faire 5/2 pour intégrer l’ENS. Néanmoins, il faut garder en tête qu’il est dangereux de faire une 5/2 pour une école en particulier. En effet, c’est un concours et viser une école précise implique de réussir toutes les épreuves sans faux pas … C’est pour cela que la question faire 5/2 pour intégrer l’X est si difficile à trancher.
Faire 5/2 ou non ? Être conscient des avantages et des risques de redoubler en prépa
Celui qui s’apprête à faire 5/2 doit enfin et surtout être bien conscient des enjeux de sa décision. En effet, repasser les concours CPGE présente de nombreux avantages et inconvénients, qu’il faut soigneusement prendre en compte. Les avantages paraissent de prime abord très nombreux. De toute évidence, redoubler signifierait avoir le temps de retravailler et d’approfondir à nouveau des matières et des chapitres étudiés parfois en vitesse et donc mal appréhendés, surtout en mathématiques. Revoir sa méthodologie dans certaines épreuves spécifiques, ou encore accorder plus de temps à des matières quelque peu délaissées auparavant, comme les langues et les matières littéraires présentent également des avantages incontestables.
Ce gain de temps permettrait notamment de s’entraîner davantage sur des annales ou des exercices, et ainsi acquérir un réel recul sur les épreuves et une meilleure maîtrise de son temps. Surtout, le redoublant ayant déjà vécu les concours et l’enchaînement des épreuves une fois aura normalement moins d’appréhension lorsqu’il les passera une seconde fois. Attention cependant à ne pas surestimer ces avantages ou encore sa marge de progression ! La khûbe est loin d’être une solution miracle car elle ne garantit absolument pas l’intégration dans une meilleure école. En effet, tous les risques liés aux concours ne sont pas évacués : le manque de temps ou le hors sujet sur certaines épreuves aléatoires est toujours malheureusement possible. En outre, les progrès effectués ne sont pas toujours mirobolants et les régressions surviennent parfois dans quelques matières : chaque année, des étudiants ayant redoublé obtiennent des résultats équivalents, voire moins bons que ceux de l’année précédente.
Démystifions une croyance bien ancrée : Les 5/2 ne réussissent pas mieux aux concours. Par exemple, à l’X en MP en 2018 : la part des 5/2 admissibles est moins importante que la part des 5/2 ayant présenté le concours (et c’est pareil pour presque tous les concours…), toutes les statistiques. Dans les grandes lignes : 25% de 5/2 inscrits → 20% de 5/2 admissibles → 17% de 5/2 classés
Avant de prendre la décision de faire 5/2 ou non, demandez-vous si vos souhaits d’écoles pour l’année prochaine sont réalisables et si votre marge de progression vous permettra de les atteindre. Il ne faut malheureusement pas oublier que 5/2 ne veut pas forcément dire meilleure école, comme nous le rappelle Alice qui a fait 5/2 à Lyon : « Dans ma classe nous étions 6 à faire 5/2 et nous ne sommes que 2 à avoir obtenu une meilleure école ».
Enfin, repasser les concours implique un certain coût financier, notamment dans la filière commerce des classes préparatoires. Les risques sont également toujours présents à l’oral. Il ne serait par exemple pas recommandé à un étudiant de khûber si ce dernier a réussi ses écrits mais a échoué à intégrer de nombreuses écoles à cause de l’oral, car un étudiant peu à l’aise à l’entretien ne le sera pas davantage l’année suivante.
En prépa HEC, il ne faut pas oublier que les entretiens de personnalité sont très subjectifs et khûber en prépa hec ne vous aidera que très peu à vous améliorer dans cette matière.
Des points de bonifications pour les 3/2 aux concours : Dois-je redoubler en prépa ?
L’une des raisons qui expliquent aussi que les 5/2 ne pulvérisent pas tout aux concours est la présence de points de bonification pour les 3/2 (ceux qui est équivalent à des points de pénalité pour les 5/2). Cela pourra refroidir les ardeurs de certains, il ne suffit pas d’être meilleur pour intégrer une meilleure école, il faut être en quelque sorte « 2 fois meilleur ». Voici quelques exemples (sources CPGE Moulay Idriss), vous référer aux notices pour plus de détails car il existe des spécificités par école au sein d’une même banque de concours.
Points de bonifications pour les 3/2
- Concours Mines Ponts : aux écrits 30 pts soit 1,03 pt de moyenne (coeff. 29), aux oraux 30 pts soit 0,73 pts de moyenne (coeff. 41)
- Concours Centrale : aux écrits 80 pts soit 0,8 pt de moyenne (coeff. 100), aux oraux 40 pts soit 0,4 pts de moyenne (coeff. 100)
- Concours Polytechnique X : 3/2 aux écrits 50 pts soit 1,4 pt de moyenne (coeff. 39) et aux oraux 120 pts soit 0,86 pt de moyenne (coeff. total 140); 5/2 aux écrits 30 pts soit 0,8 pt de moyenne (coeff. 39) et aux oraux 80 pts soit 0,57 pt de moyenne (coeff. total 140)
Comprendre les raisons de son « échec », ce qui n’a pas été en 3/2 lors des concours cpge.
Faire 5/2 ne sert à rien sans s’être d’abord remis en question. Pourquoi n’ai-je pas réussi en 3/2 ? Est-ce un problème de gestion du stress au moment des écrits ? N’étais-je pas prêt ?
Quel potentiel à faire 5/2 ?
Le premier élément de réflexion peut sembler évident : il s’agit de comprendre les raisons, exogènes ou endogènes, de l’échec aux concours. De nombreux facteurs exogènes et imprévus peuvent parfois expliquer des résultats décevants : un candidat peut par exemple avoir été gravement malade ou avoir traversé un évènement particulièrement douloureux lors de sa deuxième année de classe préparatoire et avoir été peu concentré sur les concours, auquel cas il paraîtrait légitime pour celui-ci de retenter sa chance et donc de faire 5/2.
Également, lors de sa réflexion, l’étudiant doit impérativement recourir à une analyse pertinente de son profil scolaire et des matières qui l’ont fait échouer. Étaient-ce des matières dites « aléatoires » (français philo, anglais en prépa, LV2, synthèse en éco) ? La note décevante dans une matière était-elle due à un manque de temps ou à un hors sujet ? Dans ce cas, tout laisse à penser que cela ne se reproduira pas et que la note obtenue lors d’une troisième année en 5/2 sera alors potentiellement plus élevée.
Il s’agit surtout de savoir si l’accident est apparu dans une matière « forte » pour l’étudiant, où celui-ci avait l’habitude pendant l’année d’obtenir des notes largement supérieures à celles des concours : il est donc impératif de ne khûber que s’il y a eu un réel échec et donc un réel décalage entre les notes obtenues au cours de l’année et lors du concours.
Il en est de même si l’échec est dû à un délaissement des matières moins scientifiques. Ne pas travailler le français, l’anglais ou l’informatique peut coûter cher le jour J. Si c’est plutôt une démotivation qui s’est installée au cours du temps, et qui s’est fait particulièrement ressentir pendant la phase de révision des écrits ou de préparation des oraux, il est légitime de se demander si refaire un an est une bonne idée.
Dans tous les cas, il est primordial pour l’étudiant de connaître sa marge de progression, son POTENTIEL dans chacune des matières étudiées, de savoir si ses efforts et son travail pourront être encore intensifiés au cours d’une année supplémentaire. Khûber peut en effet paraître risqué pour l’étudiant qui est déjà au maximum de ses capacités ou qui estime avoir été plutôt chanceux sur certains sujets de concours, là où un « redoublant idéal » serait par exemple celui qui a échoué dans des matières où son potentiel est encore inexploité.
Ce potentiel « inexploité » peut être décelé si les notes en devoirs surveillés sont sensiblement inférieures à celles obtenues en colles, ce qui démontre alors un réel potentiel de réflexion mais un manque de travail ou d’approfondissement. Pour appréhender et évaluer au mieux ses capacités de réussite, il peut alors être très utile de demander conseil à ses professeurs, qui sont les plus à mêmes de juger des facultés et de la marge de progression de leurs élèves.
Connaître ses capacités et sa motivation personnelle avant de faire 5/2 et de redoubler en prépa.
Comme déjà dit précédemment, cette décision importante requiert un réel travail sur soi et une bonne connaissance de ses capacités et de ses motivations intrinsèques. L’étudiant doit idéalement savoir gérer son stress, qui risque de surcroît d’être accru lors de la troisième année. Si la pression des concours a été vécue comme insoutenable par le candidat et a été à l’origine de l’échec, il peut sembler peu pertinent de réitérer l’expérience avec un redoublement en 5/2.
Autre facteur clé : la motivation. Le travail intense et assidu étant impératif en classe préparatoire, celui qui se dit prêt à redoubler doit avoir apprécié au préalable ses deux premières années et faire preuve d’une détermination sans faille pour affronter cette nouvelle année avec le plus grand sérieux. Cette année pourra de plus être plus difficile psychologiquement pour l’étudiant dont les amis auront déjà intégré l’école de leur rêve.
L’étudiant devra aussi apprendre de ses erreurs et en tirer les leçons appropriées : ainsi il ne devra pas se décourager ou être las à l’idée de peut-être devoir revoir ses méthodes de travail dans certaines matières qui n’ont pas eu les résultats escomptés. Enfin, la motivation de l’étudiant peut être liée à son projet professionnel personnel : si l’école obtenue en deuxième année ne lui permet pas de réaliser son dessein personnel (secteurs sélectifs de la finance ou du conseil…), il peut paraître judicieux de redoubler, et sa motivation l’année suivante n’en sera que renforcée. En effet, que représente une simple année dans une carrière ?
En revanche, si l’étudiant ne possède pas de projet professionnel précis mais ne souhaite khûber que dans l’unique but d’intégrer une école d’ingénieur au prestige supérieur, le redoublement pourrait s’avérer contreproductif. Si, en outre, le candidat n’est qu’à quelques rangs près de l’école tant espérée, le redoublement n’est peut-être pas si judicieux. Recourir à la khûbe n’est donc intéressant que si l’étudiant intègre une école au classement sensiblement supérieur l’année suivante, ce qui compensera le retard accumulé de l’entrée sur le marché du travail. Enfin, tout dépend de votre ressenti de l’école que vous pouvez intégrer, de l’ambiance avec les autres étudiants, des associations, des programmes proposés, de la ville… Cette école ne vous conviendrait-elle finalement pas ?
Faire une bonne 5/2 demandera beaucoup d’efforts et de travail, ai-je la motivation de recommencer encore un an ? La prépa est une épreuve d’endurance, voire même un marathon, il faut avoir l’énergie de tenir jusqu’aux oraux de l’année d’après. L’effort devra non seulement permettre d’obtenir de meilleures notes mais aussi de commencer les points de retard liés à la 5/2, aux concours des mines, par exemple, les 5/2 partent avec 30 points de retard.
Faire 5/2 Vs 3/2, redoubler en prépa mais dans quelles conditions ?
faire 5/2 dans une autre prépa
Une fois la décision de faire 5/2 prise, il reste encore des questions, dont celle de faire 5/2 dans « son » lycée ou d’en changer. Là encore, il n’y a pas de réponse universelle, c’est à chacun de faire son choix. Cependant pour choisir, on pourra se demander s’il n’est pas possible de rester dans son lycée mais de changer de classe et de passer par exemple d’une classe non étoilée à une classe étoilée. La réponse dépendra également de ce qui a causé l’échec cette année. Imaginons que ce soit dû à de très mauvaises notes en physique, et que l’élève ait du mal avec son professeur de physique. Alors, effectivement, changer de professeur pourrait aider.
Il faut garder en tête que l’année de 5/2 n’est pas une troisième année de prépa mais plutôt une année d’approfondissement. En effet, il n’y a pas un programme de plus à apprendre. On refait l’intégralité de la maths spé. Changer de professeur de prépa peut permettre d’avoir un regard différent sur le programme de maths spé, une autre approche. Cependant, rester avec la même équipe pédagogique permettra d’avoir de meilleurs échanges. Ils vous connaissent et savent quels sont les points faibles sur lesquels il faudra travailler. N’hésitez pas à aller discuter avec eux. Demandez-leur ce qu’ils pensent du fait de faire 5/2, et s’il semble judicieux de changer de lycée ou non. Ils vous ont entouré pendant un an, et auront sûrement plus de recul que vous sur la situation.
Pendant cette année concentrez-vous dès le début sur ce qui vous a posé problème, en particulier si vos notes dans les matières moins coefficientées étaient moyennes. N’attendez pas les vacances de noël pour commencer à les travailler. Si certains chapitres de cours sont parfaitement maîtrisés, vous pouvez utiliser les heures de cours, à condition que votre professeur soit d’accord, pour faire des exercices ou des sujets des années précédentes.
Conclusion : choisissez le parcours dans lequel vous serez le plus épanoui !
En définitive, la réponse à la question « faire 5/2 ou non ? » est donc loin d’être univoque. Elle repose entièrement sur la personnalité et la motivation de l’étudiant. Il s’agit donc de bien se connaître, et de réfléchir de manière intense à ses réelles aspirations, personnelles et professionnelles, afin de choisir un parcours dans lequel vous vous sentirez réellement heureux et épanoui.
A titre d’exemple, j’ai moi-même fait le choix de la khûbe en prépa HEC, après avoir obtenu l’admission à Audencia en classe de kharrée. J’avais notamment eu une mauvaise surprise en anglais, une matière dans laquelle j’étais pourtant à l’aise, et j’étais très motivée pour retenter l’aventure. J’ai ensuite intégré ESCP Europe et je ne regrette pas mon choix mais j’ai également beaucoup d’amis qui ont choisi d’aller dans une école qui ne correspondait pas au premier abord à leurs aspirations originelles mais qui sont aujourd’hui très heureux ! A vous de vous poser les bonnes questions !
Marine Saint-Mézard, ancienne élève de MPSI puis PSI*, actuellement en double diplôme ENSTA Paris Tech – HEC.
Avec en relecture d’autres contributeurs.
À retrouver sur notre site :
- Comment gérer ses week-ends en prépa ?
- Comment réussir les concours aux grandes écoles ?
- Le langage en prépa scientifique
- Les méthodes pour améliorer sa productivité en prépa
- Les conseils pour avoir un environnement idéal en prépa