Chapitres Maths en ECG1
Chapitres Maths en ECG1
Cours : Matrices en ECG1
Résumé de cours Exercices Corrigés
Cours en ligne de Maths en ECG1
Matrices inversibles, produit de matrices & polynôme d’une matrice
Méthode 1 : Produit de matrices.
Rappelons que la notation
désigne l’ensemble des matrices à coefficients dans
ayant
lignes et
colonnes.
Dans le cas où
on identifie
avec ![]()
Soient
et
deux matrices. Pour que le produit
ait un sens, il faut et il suffit que
Dans ce cas, ![]()
Dans le cas particulier où
et
sont deux matrices carrées d’ordre
le produit
est défini et est une matrice carrée d’ordre ![]()
Il faut donc retenir que :
le produit
est donc possible si et seulement si le nombre de colonnes de
est égal au nombre de lignes de ![]()
si
et ![]()
alors
o\`u si
et
on a
![Rendered by QuickLaTeX.com \[c_{i, j} = \sum_{k=1}^p a_{i,k} b_{k , j} .\]](https://groupe-reussite.fr/ressources/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-e8e73a8051b17e43dd34f8e29461ca51_l3.png)
dans le cas particulier où
est une matrice colonne
alors le produit
est une matrice colonne dont le nombre de lignes est égal au nombre de lignes de ![]()
Si
et
alors
avec, pour ![]()
![Rendered by QuickLaTeX.com \[y_i = \sum_{k=1}^p a_{i , k} x_k.\]](https://groupe-reussite.fr/ressources/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-b7160d47e8ba9494d41acbe0cbdbc8b5_l3.png)
Exemple : On pose
et ![]()
Calculer les matrices
et
si cela est possible.
Réponse :
Le nombre de colonnes de
est égal au nombre de lignes de
donc le produit
existe et

= 
Le nombre de colonnes de
est égal au nombre de lignes de
donc le produit
existe et
![]()
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Méthode 2 : Polynôme d’une matrice.
Si
et si
on définit la matrice
![]()
On peut montrer que si
et si ![]()
![]()
On dit que
est un polynôme annulateur de
si
On remarque que le polynôme nul annule toutes les matrices, ce n’est donc pas un polynôme annulateur très intéressant !
A ce sujet pour une matrice
avez-vous remarqué que
![]()
Cela signifie que
est un polynôme annulateur de ![]()
Exemple : Soit
Soit
calculer ![]()
Réponse : Par définition, on a :
![]()
Méthode 3 : Calcul de puissances de matrices.
Il faut se souvenir que calculer la puissance
-ième d’une matrice, ce n’est -presque- jamais simple! Il y a des cas où l’on sait faire :
si
est diagonale, alors ![]()
si
est nilpotente (i.e. il existe
tel que
) alors, pour tout
on a
Il reste simplement à calculer ![]()
On peut quand même donner quelques méthodes générales pour s’en sortir.
Dans le cas où
avec
on peut utiliser la formule du binôme de Newton.
Cette méthode marchera bien si
et si les puissances de
sont simples à calculer (par exemple
nilpotente).
Essayer de conjecturer une formule puis la montrer par récurrence.
Si l’on a un polynôme annulateur
de la matrice
on peut faire la division euclidienne de
par
cela donne
avec
Cette relation donne
car ![]()
Cette méthode est très efficace surtout si l’on connaît un polynôme annulateur de
de petit degré (
ou
).
Exemple : Calculer leur puissance
-ième de 
Réponse :
Ecrivons
avec
la matrice identité et
On remarque que
et
Ainsi pour
, en appliquant la formule du binôme de Newton (possible car
et
commutent), on a


.
Pour
on a
pour
la relation trouvée ci-dessus est donc vraie pour tout entier ![]()
Méthode 4 : Appliquer l’algorithme du pivot de Gauss.
Il est fondamental de savoir résoudre de fa\c{c}on efficace un système d’équations, c’est un passage obligé en mathématiques et malheureusement rébarbatif. C’est grâce à cela que l’on peut inverser des matrices. Il est important de savoir le faire et sans erreur de calculs !
Le point de départ est le système suivant (pas nécessairement carré bien qu’en pratique, ils le sont tous !) avec pour inconnues
les autres coefficients
et
sont supposés connus.
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\begin{cases} a_{1,1} x_1 + a_{1,2 } x_2 + \cdots + a_{1, n} x_n & = b_1 \\ a_{2,1} x_1 + a_{2,2 } x_2 + \cdots + a_{2, n} x_n & = b_2 \\ \vdots \\ a_{m,1} x_1 + a_{m,2 } x_2 + \cdots + a_{m, n} x_n & = b_m \end{cases}.\]](https://groupe-reussite.fr/ressources/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-302274689cb13f0c8ac84ba0119d85a2_l3.png)
On suppose que l’un des coefficients
pour
est non nul. En changeant éventuellement l’ordre des équations, on peut se ramener au cas o\`u
On dit que
est le premier pivot. En pratique, on choisit un pivot simple, égal à
lorsque c’est possible.
En faisant des opérations sur les lignes (c’est-à-dire que l’on fait
avec
), il faut réussir à annuler les coefficients devant
à partir de la deuxième ligne. Comme
on utilise
pour tout
de sorte que le système devienne :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\begin{cases} a_{1,1} x_1 + a_{1,2 } x_2 + \cdots + a_{1, n} x_n & = b_1 \\ \qquad \quad \ \ \widetilde{a_{2,2 }} x_2 + \cdots + \widetilde{a_{2, n}} x_n & = \widetilde{b_2} \\ \qquad \quad \ \ \vdots \\ \qquad \quad \ \ \widetilde{ a_{m,2 } } x_2 + \cdots + \widetilde{a_{m, n} } x_n & =\widetilde{ b_m} \end{cases}.\]](https://groupe-reussite.fr/ressources/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-a3b412523ac102a8a54954d3292a9808_l3.png)
Si tous les coefficients
pour
et
sont nuls, alors les opérations de triangularisation du système sont terminées.
Si au moins l’un des coefficients
pour
et
est non nul, on introduit en changeant éventuellement l’ordre des équations
\`a
le pivot suivant de deuxième indice
minimum. En changeant éventuellement l’ordre des équations, on suppose que c’est le coefficient de
dans la ligne
On obtient un système du type :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\begin{cases} a_{1,1} x_1 + \cdots + a_{1, n } x_n \qquad \quad \ \ \qquad \quad \ \ \qquad \quad \ \ \qquad \quad \ \ & = b_1 \\ \qquad \quad \ \ \widetilde{a_{2,j}} x_j + \cdots + \widetilde{a_{2 , n}} x_n \qquad \ \ \qquad \quad \ \ \qquad \ \ \qquad & = \widetilde{b_2} \\ \qquad \quad \ \ \qquad \quad \ \ \widetilde{a_{3,j}} x_j + \cdots + \widetilde{a_{3 , n}} x_n \qquad \qquad \qquad \; \; \; \; \; & = \widetilde{b_3} \\ \qquad \qquad \qquad \qquad \qquad \ddots \\ \qquad \quad \ \ \qquad \quad \qquad \quad \ \ \qquad \quad \ \ \widetilde{a_{m,j}} x_j + \cdots + \widetilde{a_{m , n}} x_n \, & = \; \widetilde{b_m} \end{cases},\]](https://groupe-reussite.fr/ressources/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-f271d28b2a5aa68bfffa02eb2e2cf9ab_l3.png)
avec ![]()
Attention : on ne touche pas à la première ligne dans cette phase de l’algorithme.
Pour les lignes
à
on effectue l’opération
de fa\c{c}on à faire disparaître le coefficient de
dans les lignes numérotées de
à ![]()
On poursuit la méthode précédente sur les lignes
à
jusqu’à ne plus trouver de pivot. On obtient à la fin un système triangulaire que l’on résout en commençant par la dernière équation.
Il est possible d’obtenir un système sans solution, avec une infinité de solutions, et dans le cas
une unique solution.
Exemple : Résoudre le système suivant en discutant suivant le paramètre
:
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\begin{cases} \left( 1 - m \right) x + 2 y - z & = 0 \\ 2 x + \left( 2 - m \right) y + 2 z & = 1 \\ x - 2 y + 3 z & = 2 \end{cases}.\]](https://groupe-reussite.fr/ressources/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-db6ecfbaa0644650c8336676da5ec8d3_l3.png)
Réponse :
On ne choisit pas
comme pivot (car il s’annule pour
). On va échanger les lignes
et
le système devient donc :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\begin{cases} x - 2y + 3 z & = 2 \\ 2 x + \left( 2 - m \right) y + 2 z & = 1 \\ \left( 1 - m \right) x + 2 y - z & = 0 \end{cases}.\]](https://groupe-reussite.fr/ressources/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-66caaba95438a8477bedb7c188a5f6d1_l3.png)
En utilisant
et
on obtient le système suivant :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\begin{cases} x - 2y + 3z & = 2 \\ \left( 6 - m \right) y - 4 z & = - 3 \\ \left( 4 - 2m \right) y + \left( 3m- 4 \right) z & = 2 \left( m - 1 \right) \end{cases}.\]](https://groupe-reussite.fr/ressources/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-eeb7c530e0d637e26ae8823d08e09ae8_l3.png)
Les deux coefficients de
dans les deux dernières lignes s’annulant, on place l’inconnue
en deuxième position ce qui permet d’avoir un pivot égal à
indépendant de
:
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\begin{cases} x + 3 z - 2 y & = 2 \\ - 4 z + \left( 6 - m \right) y & = - 3 \\ \left( 3 m - 4 \right) z + \left( 4 - 2 m \right) y & = 2 \left( m - 1 \right) \end{cases}.\]](https://groupe-reussite.fr/ressources/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-2ada0dafdc6c3ade14475d1e90da7f35_l3.png)
Avec l’opération
et après avoir multiplié de
par
on obtient :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\begin{cases} x + 3 z - 2 y & = 2 \\ - 4 z + \left( 6 - m \right) y & = - 3 \\ - \left( 3m^2 - 14 m + 8 \right) y & = - \left( m - 4 \right) \end{cases},\]](https://groupe-reussite.fr/ressources/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-ffd1f5c50476b57823d2a76c7a40013e_l3.png)
soit
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\begin{cases} x + 3 z - 2 y & = 2 \\ - 4 z + \left( 6 - m \right) y & = - 3 \\ \left( 3m - 2 \right) \left( m - 4 \right) y & = m - 4 \end{cases}.\]](https://groupe-reussite.fr/ressources/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-2faa4c7a968aafae42126bd3280a3728_l3.png)
Dans le cas où
on résout la dernière équation qui donne la valeur de
puis avec la deuxième ligne, on obtient
et avec la première ligne, on obtient la valeur de
soit :
![]()
Le système admet une unique solution : ![]()
Si
la dernière ligne s’écrit
elle est impossible, le système n’a pas de solution.
Si
le système s’écrit (puisque la dernière équation est
) :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\begin{cases} x + 3 z - 2y & = 2 \\ - 4 z + 2 y & = - 3 \end{cases},\]](https://groupe-reussite.fr/ressources/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-9d2dd59f6ab3430c1281cde026211713_l3.png)
soit encore
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\begin{cases} x + 3 z - 2y & = 2 \\ y & = - \dfrac32 + 2z \end{cases} \Leftrightarrow \begin{cases}x & = - 3 z + 2y + 2 \\ y & = - \dfrac32 + 2z \end{cases} \Leftrightarrow \begin{cases}x & = z - 1 \\ y & =2z - \dfrac32 \end{cases}.\]](https://groupe-reussite.fr/ressources/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-1c815a2fd7a427a530931a2587de2901_l3.png)
Le système admet une infinité de solutions ![]()
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Méthode 5 : Montrer qu’une matrice est inversible et calculer son inverse.
On rappelle que la matrice carrée d’ordre
est dite inversible s’il existe une matrice
telle que
La matrice
est alors unique et on la note ![]()
On sait que s’il existe une matrice carrée de même ordre
que
telle que
ou telle que
alors
est inversible et ![]()
On rappelle aussi qu’une matrice diagonale ou triangulaire
est inversible si, et seulement si, le produit des termes diagonaux est non nul.
Voici diverses méthodes pour montrer qu’une matrice carrée
d’ordre
est inversible et calculer son inverse :
On peut résoudre le système
c’est-à-dire étant donnée une matrice colonne
arbitraire à
lignes, existe t-il
unique de type
telle que
? Si oui,
est inversible, sinon elle ne l’est pas. Lorsqu’elle est inversible, on obtient
en exprimant
en fonction de ![]()
Si l’on a un polynôme annulateur de
de terme constant
on peut isoler
et factoriser par
le reste de l’expression pour faire apparaître une relation du type
(ou
) et pour conclure que
est inversible d’inverse ![]()
Exemple : Montrer que la matrice
est inversible et calculer son inverse.
Réponse :
On vérifie facilement que
(faites-le !). Ainsi, en « passant »
à droite de l’égalité, on a
![]()
puis, sans oublier la matrice
apr\`es
(c’est une faute courante, il ne faut pas la faire !) :
![]()
Cela prouve que
est inversible et
Après calculs, on a
![Rendered by QuickLaTeX.com \[A^{- 1} = \dfrac{1}{15} \begin{pmatrix} 1 & 4 & - 4 \\ 12 & 27 & -12 \\ 10 & 20 & - 5 \end{pmatrix}.\]](https://groupe-reussite.fr/ressources/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-c0dff53a40801b384bc273dab88b7352_l3.png)
Méthode 6 : Montrer qu’une matrice n’est pas inversible.
Pour montrer qu’une matrice n’est pas inversible, on peut essayer de trouver une combinaison linéaire non triviale entre les colonnes donnant
Plus précisément, si
est une matrice de taille
dont les colonnes sont notées
et si l’on trouve
non tous nuls tels que
![]()
alors la matrice
n’est pas inversible et si
alors ![]()
Si l’on ne trouve pas « à vu » les réels
pour montrer que la matrice
n’est pas inversible, on montre que le système
admet au moins une solution non nulle.
Exemple : Montrer que la matrice
n’est pas inversible.
Réponse :
On pose
et
On remarque que
ainsi
n’est pas inversible, dit autrement (c’est équivalent)
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 \\ 4 & 5 & 6 \\ 7 & 8 & 9 \end{pmatrix} \begin{pmatrix} 1 \\ - 2 \\ 1 \end{pmatrix} = \begin{pmatrix} 0 \\ 0 \\ 0 \end{pmatrix}.\]](https://groupe-reussite.fr/ressources/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-db2554d07e24cf42b43174710c36230a_l3.png)
Si l’on ne devine pas la relation
on peut chercher
et
non tous nuls tels que
soit résoudre le système :
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\begin{cases} x + 2 y + 3 z & = 0 \\ 4 x + 5 y + 6 z & = 0 \\ 7 x + 8 y + 9 z & =0 \end{cases}.\]](https://groupe-reussite.fr/ressources/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-d9357902a1cb3e03a3d3da5fbd308cac_l3.png)
En utilisant
et ![]()
![Rendered by QuickLaTeX.com \[\begin{cases} x + 2 y + 3 z & = 0 \\ - 3 y - 6 z & = 0 \\ - 6 y - 12 z & =0 \end{cases}.\]](https://groupe-reussite.fr/ressources/wp-content/ql-cache/quicklatex.com-2f919ecdb39aa495fed05c258349c810_l3.png)
Et enfin, puisque la troisième équation est le double de la deuxième, on a

On retrouve l’égalité
en prenant ![]()
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