Éléments de microéconomie en cours d’ESH en prépa ECG
Il ne suffit pas de suivre la méthodologie de la dissertation d’ESH en prépa ECG pour réussir à se différencier lors de l’épreuve des concours prépa HEC. Au concours BCE et au concours Ecricome, les correcteurs sont pointilleux, d’autant plus que les coefficients en ECG pour les écoles de commerce sont les plus élevés en ESH.
Les correcteurs cherchent des élèves qui non seulement savent disserter correctement mais qui maîtrisent aussi parfaitement les notions du programme d’économie en prépa HEC. L’ESH est parfois considérée comme une matière littéraire en prépa HEC car l’angle d’étude est ici moins mathématiques. Nous vous partageons ici une fiche détaillée de tout ce que vous devez savoir pour être au top pour les concours 🙂
Définitions et principes de la microéconomie en prépa HEC
Qu’est-ce que la microéconomie en ESH en cours prépa ECG ?
L’économie est l’étude de l’allocation des ressources rares et l’approche microéconomique de cette question comporte en général deux étapes :
- On étudie la façon dont les «individus» (toute unité de décision) ou agents économiques se comportent : décisions de consommation, d’offre de travail, d’épargne, de production, d’investissement, etc.
- On étudie comment l’interaction de ces décisions participe au fonctionnement global de l’économie.
Quels sont les principes de base de la microéconomie en prépa ECG ?
- La rationalité des agents économiques, qui se manifestent par :
- Décision sous contrainte et arbitrage
- Évaluation par le coût d’opportunité
- Raisonnement à la marge
- La rationalité est limitée au strict champ individuel
- La flexibilité des prix garantie par le tâtonnement walrassien
- L’étude du marché en concurrence pure et parfaite :
- Atomicité
- Homogénéité des produits
- Libre entrée et sortie du marché
- Transparence de l’information
- Mobilité des facteurs de production
- L’étude du marché à l’équilibre.
Fondements de la microéconomie prépa HEC : théorie standard en ESH en prépa ECG
Théorie du consommateur en ESH en cours prépa HEC
Comment un individu décide-t-il de répartir son budget entre les différents biens et services disponibles ?
La théorie microéconomique va ainsi théoriser les choix du consommateur pour expliquer la valeur des biens sachant que les individus cherchent à obtenir la plus grande satisfaction possible. Ils ont un comportement hédoniste et rationnel et l’idée que la consommation d’un bien dépend de son utilité.
La fonction d’utilité en économie :
- La microéconomie a retenu la conception subjective de la valeur (axée sur le comportement du consommateur, influencé par ses goûts et ressources) aux dépens de la conception objective (fondée sur les coûts).
- La conception objective (Smith, Ricardo, Marx). Smith estime que la valeur d’un bien dépend de son coût : un objet qui nécessite pour sa fabrication deux fois plus d’heures de travail qu’un autre vaut deux fois plus. Ricardo va plus loin : quand les biens sont reproductibles en grande série, leur valeur est fixée par leur rareté.
- La conception subjective (néo-classiques). La valeur des biens est fondée sur des éléments psychologiques : l’utilité (aptitude d’un bien à satisfaire les besoins, c’est la satisfaction retirée) et la rareté. Ce qui compte, ce n’est pas la quantité de biens consommés, c’est la valeur que le consommateur accorde à chacune des unités consommées.
- Pour certains l’utilité est mesurable (utilité cardinale). En réalité il est difficile de mesurer l’utilité du fait de son caractère subjectif. Le consommateur est uniquement capable de comparer les différentes utilités (utilité ordinale).
- 1ère loi de Gossen (1843). Le supplément d’utilité fourni par des quantités croissantes d’un bien va en diminuant jusqu’à devenir nul au point de satiété. L’utilité totale atteint son maximum au point de satiété. En ce point l’utilité marginale est nulle : une unité supplémentaire n’entraîne pas la satisfaction. Au-delà elle devient même négative. Une consommation trop importante peut entraîner un désagrément (50ème verre pour l’individu).
La contrainte budgétaire : tout consommateur a une contrainte de budget. Sur le long terme, il ne peut dépenser plus que les revenus dont il dispose. Il y a un plafond de dépenses à respecter.
- La contrainte budgétaire va ainsi décrire les différents paniers de biens que le consommateur a les moyens d’acheter en fonction de son revenu et du prix des biens. Elle montre la quantité maximale d’un bien qu’il est possible d’acheter compte tenu des quantités acquises d’autres biens.
Les hypothèses sur les préférences du consommateur (ou ses goûts) :
- Principe de détermination des préférences. Le consommateur peut classer les biens selon la satisfaction ou l’utilité qu’ils procurent. Il n’est pas nécessaire qu’il quantifie cette utilité. Pour qu’un individu soit en mesure de trier les choix possibles et de définir un ordre de préférence, il n’est pas nécessaire de supposer qu’il sait mesurer un indice quantitatif. Il lui est seulement demandé de dire si le bien X est meilleur, moins bon ou aussi bon que le bien Y ou s’il préfère un panier A (2x,5y) à un panier B ( 4x,2y).
- Principe de non-saturation des besoins. Le consommateur préfère toujours plus à moins. Cela suppose que tous les biens sont désirables. Le consommateur a des besoins illimités.
- Principe de transitivité des préférences (ou cohérence des choix). Entre deux choix A et B, l’individu détermine s’il préfère A (A>B) ou B ou s’il est indifférent entre les 2. Les choix étant transitifs, on a donc A>B, B>C, A>C. Autrement dit, si le consommateur préfère le bien A au bien B, et le bien B au bien C, alors il préfère le bien A au bien C.
Les courbes d’indifférence représentent, dès lors, l’ensemble des combinaisons possibles de biens procurant au consommateur un même niveau d’utilité. Différentes combinaisons de consommation peuvent entraîner un niveau de satisfaction identique.
Le taux marginal de substitution (TMS). Lorsque le consommateur se déplace le long d’une courbe d’indifférence, son utilité reste inchangée, mais il opère une substitution entre deux biens. La forme des courbes d’indifférence est déterminée par le rythme auquel X & Y sont échangés le long de ces courbes. Ce rythme ou taux d’échange est appelé Taux de substitution. Il mesure la variation de la quantité consommée de Y nécessaire pour compenser la variation de la consommation de X.
Les biens obéissent à un TMS. Le TMS entre 2 biens est la quantité de biens X que doit sacrifier le consommateur pour augmenter d’une unité la consommation de biens Y, l’utilité totale étant inchangée.
La maximisation de l’utilité. En tenant compte du budget qu’il peut dépenser et des prix des différents biens qui lui sont proposés, connaissant ses goûts, le consommateur va choisir l’ensemble des consommations qui maximisent son utilité
Le consommateur souhaite atteindre la courbe d’indifférence la plus élevée. Or il ne peut pas atteindre n’importe quelle courbe. Il sait qu’il n’a pas les moyens d’atteindre les point au-dessus de la droite de budget car les ressources dont il dispose ne le lui permettent pas. Le consommateur est contraint de choisir une combinaison placée sur sa droite budgétaire (car il ne choisira pas les points en dessous non plus). Il va retenir le point sur cette droite qui atteint la courbe la plus élevée.
Théorie du producteur en microéconomie en cours d’ESH
Comment les entreprises choisissent-elles la quantité qu’il convient de produire et de mettre en vente ?
Pour maximiser son profit, le producteur doit minimiser les coûts de production et tirer le meilleur parti des facteurs de production. Plus la productivité des facteurs sera élevée, plus le coût de production sera faible.
A court terme, il s’agit avant tout d’éliminer la concurrence. A long terme, l’objectif est de maximiser le profit. A court terme, un seul facteur de production est variable et sa productivité est gouvernée par la loi des rendements décroissants. A long terme, tous les facteurs sont variables. Le producteur peut alors desserrer la contrainte des rendements décroissants, en augmentant le travail et le capital.
La fonction de production en microéconomie en prépa ECG
C’est la relation entre la quantité de facteurs de production (inputs) et la quantité produite (output). Elle représente l’horizon technologique de la firme. Pour l’entreprise, le problème économique central est de choisir le point le plus profitable de la fonction de production, compte tenu du prix des facteurs de production.
- Quel volume de production est-il possible d’obtenir pour une quantité donnée de facteurs de production ? Pour Samuelson : « la fonction de production spécifie la quantité maximale de produit qui peut être obtenue avec une quantité donnée de facteurs de production. Elle est définie pour un état donné des connaissances et du savoir-faire technique ».
- Ecriture de la fonction de production : X = X (K,L) ou bien Q = f (K,L). Le développement économique dépend de la plus ou moins grande quantité de ces facteurs. Néanmoins, d’autres facteurs pourraient être pris en compte : ressources matières premières, énergie, niveau éducation main d’œuvre…mais l’analyse économique de base ne retient que les facteurs K et L.
- Les hypothèses de la fonction de production :
- divisibilité des facteurs
- adaptabilité des facteurs
- substituabilité
La production en courte période en cours d’ESH en prépa ECG
Le court terme n’est pas une période pendant laquelle il n’est pas possible d’ajuster le facteur fixe, mais une période durant laquelle il n’est pas rationnel de l’ajuster. Si la variation de la production est temporaire, il est irrationnel de transformer la taille et les équipements de l’entreprise. Il faut ajuster la méthode d’ajustement la moins coûteuse et la plus réversible possible, à savoir celle qui permet de procéder rapidement à un nouvel ajustement en sens inverse et à moindre coût.
Loi des rendements factoriels décroissants de TURGOT : pour un état donné des techniques, si l’on utilise une quantité croissante d’un facteur de production, tous les autres facteurs étant fixes, la productivité marginale de ce facteur va baisser à un moment ou à un autre.
- Autrement dit, la recette obtenue ne progresse pas aussi vite que l’augmentation des facteurs utilisés.
- Autrement dit, à partir d’un certain seuil, la quantité produite n’augmente plus aussi vite que la quantité utilisée. Le fait d’embaucher des ouvriers supplémentaires perd de son efficacité. On a alors dépassé la combinaison des facteurs.
La décision de production de l’entreprise résulte d’une comparaison des coûts et de la recette. L’entreprise compare ce que coûte et rapporte la production pour décider quelle quantité produire. Pour faire le plus de profits possibles, il ne faut pas forcément vendre le plus possible.
- En effet, à partir d’une certaine quantité de biens produits, l’entreprise va se demander si elle a encore intérêt à produire. C’est la comparaison entre la recette marginale (Rm) et le coût marginale (Cm) qui déterminera la quantité à produire. On étudie l’influence de la production d’une unité supplémentaire sur les profits. Pour maximiser le profit, il faut choisir la quantité d’équilibre Q*, cad la quantité qui assure l’égalité Rm = Cm.
- Si Rm > Cm : la production et la vente d’une unité supplémentaire augmentent davantage la recette totale que le coût total. Le profit global de l’entreprise augmente.
- Si Cm > Rm : l’entreprise n’a pas intérêt à produire davantage. L’entreprise est allée trop loin. Si elle veut maximiser son profit, elle doit produire moins.
La production en longue période en microéconomie ne prépa ECG
En longue période, plusieurs questions se posent étant donné que tous les facteurs sont variables. La combinaison des deux facteurs de production est-elle optimale ? Si tel n’est pas le cas, faut-il substituer du capital au travail ou inversement ? La taille de l’entreprise est-elle optimale ? Quelle est l’échelle optimale ?
Le cadre d’analyse est celui des isoquants et isocoûts. On utilise un modèle analogue à celui de la théorie des courbes d’indifférence. A l’instar du consommateur qui choisit entre deux biens X & Y, le producteur effectue un arbitrage entre travail et capital.
- Les courbes d’indifférence deviennent des courbes d’isoproduits (ou isoquantes). Elles indiquent les combinaisons de capital/travail permettant un même niveau de production. Il y a une infinité d’isoquants, chacun correspondant à un niveau donné de production. Pour compenser une baisse de capital, il faudra augmenter le travail et inversement.
- Les droites budgétaires deviennent des droites d’isocoûts indiquant les combinaisons de facteurs possibles pour un budget donné. Une fois déterminée la quantité de production qui maximise son profit, l’entreprise doit choisir, parmi l’ensemble des combinaisons techniquement possibles décrites par l’isoquant, celle dont le coût est minimum, cad celle qui permet d’atteindre la droite d’isocoût la plus basse.
- L’équilibre du producteur (optimum) se situera au point de tangence entre une droite d’isocoût et d’un isoquant.
- Le TMS devient le TMST (taux marginal de substitution technique) du capital et du travail. Il mesure la variation du capital nécessaire pour compenser la variation d’une unité de travail utilisée.
Les concepts de rendement en longue période en économie
En longue période, l’entreprise peut tenter d’améliorer ses rendements en développant ses capacités de production.
- Changement d’échelle. Si l’entreprise augmente l’ensemble des facteurs de production dans les mêmes proportions, on dit qu’elle change d’échelle.
- Substitution des facteurs. Si l’entreprise modifie son modèle technologique et change la proportion des facteurs, on étudie des rendements de substitution. L’entreprise se développe en substituant un facteur par rapport à un autre.
- Les rendements d’échelle (RE) diffèrent des économies d’échelle (EE). Les RE s’expriment en termes physiques cad en quantité de facteurs. Les EE font intervenir les prix des facteurs. Autrement dit, les RE sont une notion technique et les EE sont une notion monétaire. Les EE interprètent les RE en terme de coûts.
- Economies d’échelle. Représente la baisse du coût unitaire liée à l’augmentation du volume produit. En longue période, la firme grandit pour bénéficier des économies d’échelle (rendements d’échelle croissants) générées par l’amortissement des équipements et les achats en grande série. Les coûts inhérents à l’indivisibilité des facteurs ne peuvent être surmontés que par le développement de l’échelle de production. Les économies d’échelle diffèrent d’un secteur à l’autre : elles seront beaucoup plus fortes dans le secteur automobile que dans le secteur de la coiffure par exemple.
- Causes des économies d’échelle : rabais sur les achats en grande quantité, amortissement des coûts fixes, aides des pouvoirs publics…
- Déséconomies d’échelle. Représente la hausse du coût unitaire liée à l’augmentation du volume produit. Un accroissement de la taille amène des coûts fixes de gestion. Les coûts d’organisation enflent avec la taille : rigidité, administration plus lourde, communications internes plus complexes, lenteur des décisions, étouffement innovation avec la complexification du circuit décisionnel, conflits sociaux. En un mot, la GRH devient une science complexe.
Equilibre générale et optimum en microéconomie en ESH
L’équilibre général est une référence terme d’efficacité et de simplicité des mécanismes de coordination. Cet état de fait s’appuie sur deux théorèmes fondamentaux de l’économie du bien-être :
- Le 1er théorème de l’économie du bien-être : tout équilibre concurrentiel est un optimum de Pareto (situation où l’allocation des ressources ne peut pas améliorer le bien-être, ou la satisfaction, d’un agent sans détériorer celui d’un autre). C’est la concurrence qui conduit à l’équilibre. Les prix sont le seul signal nécessaire pour assurer la coordination des actions des agents.
- Le 2nd théorème de l’économie du bien-être : toute allocation efficace au sens de Pareto peut être réalisée par un équilibre concurrentiel. Ce n’est pas la réciproque du premier. Il signifie que l’on peut sélectionner un optimum de Pareto en accordant des dotations initiales et laisser le jeu concurrentiel converger vers l’optimum.
L’existence de l’équilibre général a été déduit de :
- La loi des débouchés de JB Say : la valeur des biens et services offerts se transforme en un revenu qui est intégralement dépensé pour l’achat de biens et services. En conséquence dans l’économie prise dans son ensemble la demande globale est nécessairement égale à l’offre globale.
- La loi de Walras : c’est la traduction mathématique de la loi des débouchés. Pour Walras, la valeur totale des offres est nécessairement identique à la valeur totale des demande. Si l’équilibre entre offre et demande est réalisé sur n-1 marchés grâce à l’ajustement des prix alors l’équilibre est nécessairement réalisé sur n marchés.
L’équilibre général walrassien : il a été résolu par le théorème Arrow Debreu, l’équilibre général est possible mathématiquement sous plusieurs conditions :
- Rationalité : maximisation de la satisfaction
- Concurrence pure et parfaite
- Marchés complets : il existe un marché pour chaque bien ou service présent ou futur.
- Dotation de survie
- Convexité des courbes d’indifférence : les biens ne sont pas des substituts parfaits
- Rendement d’échelle décroissant
- Absence de coûts fixes
La question de la stabilité de l’équilibre général
- Selon la théorie néoclassique, il est assuré par le tâtonnement walrassien. Les échanges ne sont réalisés qu’après le tâtonnement une fois que les prix d’équilibre sont trouvés. C’est à cette condition que l’on peut parler de parfaite flexibilité des prix.
- Critique keynésienne du tâtonnement. Le tâtonnement est impossible pour Keynes, car :
- il nécessite de rassembler en un même lieu tous les offreurs et tous les demandeurs d’un même bien. Il peut y avoir des échanges à des prix ne permettant pas l’équilibre.
- il n’existe pas de mécanisme permettant de converger vers un système de prix assurant l’équilibre général.
- exemple de l’offre supérieure à la demande sur le marché des biens, les prix étant rigides, les entreprises réduisent les quantités et ce déséquilibre est transmis au marché du travail par le chômage.
- Le théorème Sonnenschein Mantel Debreu : Si toutes les hypothèses de Arrow et Debreu nécessaires à l’existence d’un équilibre général sont respectées alors la forme de la fonction de demande nette des biens est indéterminée. En résumé, même si les prix sont parfaitement flexibles, rien n’assure la convergence simultanée de tous les marchés vers l’équilibre, car les courbes de demandes peuvent être croissantes ou décroissantes (effet revenu et effet de substitution). L’équilibre générale est théorique possible, mais très instable.
L’équilibre générale n’est pas nécessairement la panacée en microéconomie en prépa ECG
Défaillances du marché : biens publics et sous-production. Comportement de passager clandestin. externalités et marchés manquants.
Incomplétude des marchés. Les coûts de transaction ne permettent pas d’envisager tous les états de la nature, ni tous les contrats. Puisqu’il y a moins de marchés, il y a moins d’échanges, et donc moins de possibilités de transfert de richesse. On arrive à des situations de sous-optimum.
Information incomplète et asymétrique. Les prix ne véhiculent pas correctement toute l’information, les agents peuvent utiliser des signaux extrinsèques aux fondements de l ’ économie pour former leurs anticipations, ce qui aura un effet réel sur l’économie.
Concurrence imparfaite. Rationalité limitée SIMON : Capacité limitée des agents à traiter l’information.
Limites et extension de la théorie standard en microéconomie prépa ECG
L’étude des monopoles en économie
Il y a monopole lorsqu’une entreprise se trouve seule à produire un bien ou un service et doit donc satisfaire la totalité de la demande exprimée sur le marché correspondant. Les causes principales de naissance d’un monopole sont :
- Le contrôle d’une ressource rare
- Le contrôle d’un brevet
- L’existence de monopoles naturels
- Autres types de barrière (publicité, activité nécessité l’apport de beaucoup de capitaux, etc.)
Typologie des monopoles :
- Le monopole naturel
- Le monopole d’innovation
- Le monopole légal
- Le monopole géographique
- Le monopole discriminant
- La discrimination de 1er degré : le monopole parfaitement discriminant
- La discrimination du 2nd degré : la discrimination entre unités consommées
- La discrimination du 3ème degré : la discrimination entre les clients.
Le coût social du monopole : au regard de l’équilibre du monopole (la façon dont le monopole va maximiser son profit), le surplus social est moins important qu’en CPP. Le gouvernement lutte donc contre les monopoles car ils ont un coût pour la société. En effet, la quantité socialement optimale est celle qui égalise la valeur accordée par les acheteurs et les coûts supportés par les producteurs (quand le prix = Cm). Cette égalité est réalisée sur un marché de CPP mais pas pour le monopole, qui fixe un prix supérieur au coût marginal.
Partant de ce constat : plusieurs solutions sont envisageables pour tenter de rendre efficace un monopole :
- Réglementation du monopole
- Tarification au coût marginal et tarification à la Ramsey Boiteux. L’État peut imposer la tarification au coût marginal (comme en situation de CPP), mais la présence de coût fixes caractérisant les monopoles naturels entraînent des pertes (s’il existe une contrainte d’équilibre budgétaire). On utilise alors une tarification à la Ramsey Boiteux. Il s’agit de répartir les coûts fixes suivant l’élasticité de la demande sur chaque segment.
- Réglementation en information asymétrique. C’est souvent le cas des monopoles publics. L’État ignore certaines caractéristiques de l’entreprise publique. Celle-ci peut alors profiter de la rente informationnelle. Il existe deux types de contrats pour résoudre les inefficacités liées à l’asymétrie d’information.
- Contrats en situation d’antisélection : Cost plus. C’est un contrat discriminant visant à réduire la rente informationnelle de l’entreprise publique efficace se faisant passer pour inefficace afin d’avoir davantage de subventions.
- Contrat en situation d’aléa moral : Fixed Price. Le prix est fixe car il est détaché des coûts de production. Si l’entreprise veut obtenir une rente, elle doit être efficace pour réduire ses coûts.
- Déréglementation. C’est la mise en concurrence sur une partie de l’activité du monopole. Parfois à l’occasion d’un démantèlement géographique ou par activité (exemple AT&T aux USA en 1984).
- Mécanismes de marché complémentaires.
- Contestabilité et soutenabilité du monopole. Un marché oligopolistique ou monopolistique peut ne pas avoir besoin de réglementation s’il est contestable (Panzar Baumol, Willig 1982).
- Enchères (pour un monopole justifié par des coûts fixes irréversibles). L’Etat peut accorder une concession de monopole après une mise en concurrence et une mise aux enchères. Exemple : les droits télévisés pour certains sports.
- Compétition intermodale. C’est une concurrence indirecte diminuant les inefficacités du monopole.
- Efficacité et stratégies concurrentielles. La discrimination tarifaire est une stratégie de l’entreprise. Si elle se trouve en situation de monopole, cette stratégie peut limiter les inefficacités du monopole.
La concurrence monopolistique désigne les cas où les produits ne sont pas homogènes. Elle recoupe deux cas formalisés dans les années 1930 :
- Différenciation horizontale (Hotelling, 1929) : la différenciation est fonction de l’implantation géographique.
- Différenciation verticale (Chamberlin, 1933) : la différenciation se base sur la qualité.
Cas des externalités en microéconomie en ESH en prépa ECG
Les externalités, analysées par Alfred Marshall et surtout par Arthur Pigou, chef de file dans les années 1920 de l’économie du bien être (Economics of Welfare, 1920) désignent les influences positives ou négatives, intentionnelles ou non que les agents exercent à l’égard d’autres agents, sans qu’il y ait de transactions marchandes entre eux.
Les solutions aux externalités sont de deux types :
- les solutions décentralisées:
- Code moral : insuffisant
- Théorème de Coase : si les droits de propriétés sont bien définis et qu’on peut les faire respecter, alors une négociation bilatérale permet aux agents d’effectuer les transferts monétaires pour atteindre une allocation optimale. Cette solution fonctionne en l’absence de coûts de transaction.
- Les solutions centralisées :
- Création d’un marché de droit (Dales, 1960).
- Taxe Pigouvienne pour que les producteurs d’externalités réduisent leur activité en internalisant le prix de la taxe. Celle-ci est donc fixée au niveau des effets marginaux de l’activité polluante. Il faut taxer directement l’activité et non le produit de celle-ci. La limite est informationnelle, car l’état doit connaître le niveau d’externalité pour mettre en place une taxe efficace. Il existe des coûts de mise en œuvre, le marché n’atteindra dès lors qu’un optimum de second rang.
Notons que toutes les procédures, taxes, négociations, quotas, perdent bien souvent leur efficacité en raison de l’asymétrie d’information.
Les biens publics en microéconomie en ESH
La notion de biens publics (SAMUELSON en 1950) se définit en opposition aux biens privés car ils n’obéissent pas aux principes :
- de rivalité (deux agents ne peuvent profiter simultanément d’un même bien)
- d’exclusion par les prix (la consommation d’un bien n’est possible que si l’on paye le prix.)
- Dès lors, les biens publics sont des biens, des services ou des ressources qui bénéficient à tous et qui se caractérisent par la non rivalité et la non exclusion (éclairage public)
- Si une seule condition est remplie, on parle de biens publics impurs.
Ce type de biens ne peut pas être produit dans le modèle microéconomique standard. On peut recourir au dilemme du prisonnier pour le comprendre. En effet, on arrivera à un équilibre pour lequel personne n’a intérêt à produire le bien public, mais plutôt à se comporter en passager clandestin.
Dès lors, la production de biens publics est impossible car aucune firme ne peut produire des biens qui ne s’achètent pas.
Les pouvoirs publics doivent alors prendre en charge ce type de bien et répercuter les coûts sur les contribuables tout en s’assurant que la somme des utilités marginales retirées de la consommation du bien public par les contribuables reste supérieure au coût marginale du bien public (condition de Bowen, Lindhal et Samuelson).
Dense et complexe, le programme d’économie en prépa ECG2 permet aux élèves de revoir toutes les bases pour donner le meilleur d’eux-mêmes au concours des écoles de commerce post-prépa mais aussi pour être prêts pour les colles d’économie en prépa ECG. Certains élèves prennent des cours particuliers pour renforcer leurs connaissances, d’autres s’orientent vers des stages en prépa HEC pour se préparer, le plus important est de se concentrer sur les concepts clés du programme de prépa HEC qu’il faut ficher, assimiler et maîtriser sur le bout des doigts avant les concours et les oraux des écoles de commerce.
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