Après le lycée, l’électronique occupe une place centrale dans une large gamme de formations du supérieur, chacune menant à des métiers très différents, du terrain à la conception en passant par l’ingénierie ou la maintenance. Ainsi, dès le post-bac, l’électronique ne se résume plus à des notions abstraites : elle devient un métier, un geste technique, un savoir-faire.
C’est notamment le cas dans les premiers cycles comme le BUT GEII, le BTS Électrotechnique ou le BTS Systèmes Numériques, où les étudiants plongent très vite dans la pratique. Dès les premières semaines, ils manipulent des amplificateurs opérationnels, construisent leurs premiers filtres électroniques, découvrent le comportement d’un transistor, ou apprennent à programmer un microcontrôleur pour piloter un capteur ou une carte Arduino.
À côté de cette électronique “de table”, ils explorent aussi tout ce qui fait fonctionner les systèmes d’aujourd’hui : logique combinatoire, bascules numériques, microprocesseurs, réseaux industriels, automatisme, acquisition et traitement de données… Autant de briques qui permettent de comprendre comment une machine réagit, se commande et échange de l’information.
Naturellement, ces formations mènent à des métiers orientés terrain. Beaucoup deviennent techniciens en électronique, automaticiens, électrotechniciens, ou encore spécialistes des systèmes embarqués. Tout ce qui a été appris en TP, soudure, diagnostic de panne, mesure à l’oscilloscope, simulation sur SPICE, câblage, lecture de schémas, se retrouve utilisé directement, que ce soit dans l’industrie, l’énergie, l’automobile, l’aéronautique ou même la domotique.
Pour les étudiants souhaitant accéder à des postes d’ingénieur, tels que : ingénieur en électronique, ingénieur hardware, ingénieur systèmes embarqués, ingénieur en robotique, concepteur de cartes électroniques, ou encore ingénieur R&D, les classes prépa scientifiques orientées électronique constituent un passage stratégique. Les filières TSI, PTSI/PT ou ATS renforcent une solide culture scientifique en allant beaucoup plus loin :
- théorèmes de Thévenin/Norton
- filtres du premier et second ordre
- transmission et traitement du signal
- systèmes linéaires invariants
- électronique de puissance
- modélisation de systèmes dynamiques
- automatique et asservissement
Ces prépas mènent vers les grandes écoles d’ingénieurs spécialisées comme ENSEA, ENSEIRB-MATMECA, INSA, ISEN, ESEO, Polytech, Centrale, ou encore Supélec selon le niveau visé. Les concours demandent des compétences poussées en analyse, en modélisation et en résolution de problèmes, ainsi qu’une grande précision dans la rédaction et la démarche scientifique.
Les licences universitaires et écoles d’ingénieurs spécialisées dans cette discipline, télécommunications, robotique ou énergie approfondissent ensuite des domaines plus pointus encore : objets connectés (IoT), réseaux embarqués, capteurs intelligents, électronique haute fréquence (RF), robotique autonome, électronique de puissance pour véhicules électriques, architectures numériques FPGA/ASIC, ou encore intelligence embarquée. Ces cursus forment des profils capables de concevoir, optimiser ou innover dans des systèmes électroniques complexes.