Cours en ligne Maths en Maths Spé
Chapitres Maths en MP, PSI, PC, TSI, PT
Cours en ligne Maths en Maths Spé
Chapitres Maths en MP, PSI, PC, TSI, PT
Équations différentielles linéaires en MP, PC, PSI et PT
Résumé de cours Exercices Annales
Résumé de cours et méthodes – Équations différentielles linéaires
Plan
1. Résolution d’une équation différentielle linéaire scalaire d’ordre 1 (paragraphe de révision du programme de première année).
2. Équation différentielle linéaire vectorielle du premier ordre
3. Équation où
4. Résolution de où
et
.5. Transformer une équation différentielle scalaire d’ordre
en une équation différentielle vectorielle d’ordre 1
6. Résolution d’équations différentielles linéaires scalaires d’ordre 2
7. Équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants (Programme de maths sup)
8. Quelques autres méthodes de résolutions d’équations différentielles linéaires du second ordre.
8.1. Par changement de fonction inconnue
8.2. Méthode de Lagrange
8.3. Par utilisation d’une série entière
8.4. Par changement de variable
8.5. Cas des équations d’Euler
8.6. En cherchant une solution particulière sous la forme d’une fonction polynôme
8.7. Méthode de la variation des constantes (avec indications de l’énoncé) .
1. Résolution d’une équation linéaire scalaire d’ordre 1
1.1. Résolution de l’équation différentielle
où et
sont des fonctions continues sur un intervalle
à valeurs dans
.
Première étape.
On se place sur un intervalle sur lequel
sont continues et l’application
ne s’annule pas et on utilise l’équation normalisée (après division par
)
et l’équation sans second membre associée .
Si et si la fonction
s’annule sur
en un unique point
, on sera amené à poser
et
et à résoudre l’équation
sur
et sur
.
On gagne du temps s’il est possible de résoudre sur
où
, sans être obligé de faire deux études différentes (l’une sur
, l’autre sur
).
À la fin, il faudra donner l’ensemble des solutions sur puis l’ensemble des solutions sur
.
1.1.1. Résolution de l’équation sans second membre .
On détermine une primitive de
sur l’intervalle
.
La solution générale de est donnée par :
où
.
Cas particulier :
Si , l’ensemble des solutions de
sur
est l’ensemble des fonctions
,
où
.
Dans le cas où , une solution de
est soit nulle sur
, soit ne s’annule pas sur
et garde alors un signe constant sur
.
Donc lorsque la solution générale de s’écrit sous la forme
où
,
comme la fonction ne s’annule pas sur
, elle a un signe constant donc la solution générale de
peut s’écrire
ou
, donc en résumé sous la forme
où
On peut donc « supprimer » la valeur absolue.
1.1.2. Détermination d’une solution particulière de .
a) Elle peut être évidente.
b) Sinon, on utilise la méthode de variation de la constante.
Ayant trouvé comme solution de ,
, on note
.
On écrit que est solution de
sur
Le terme en
doit disparaître et on obtient :
est solution sur
de
.
En général, on peut déterminer une primitive de
.
Si l’on ne sait pas déterminer une primitive de cette fonction à l’aide des fonctions usuelles, on introduit
et on dit qu’il existe
.
Dans ce cas, l’ensemble des solutions sur est l’ensemble des fonctions
,
où .
On termine en donnant l’ensemble des solutions, ou en cherchant la solution vérifiant la condition initiale donnée par l’énoncé.
1.1.3. Théorème de Cauchy-Lipschitz
Th : Si les fonctions et
sont continues sur l’intervalle
, pour tout
, il existe une unique solution
de
sur
vérifiant
.
Elle est définie par : si ,
avec
.
PROF DE MATHS PARTICULIER
Des cours de qualité et enseignants aguerris
Préparer des concours ou s'exercer
Avis Google France ★★★★★ 4,9 sur 5
1.2. Consignes de rédaction sur les équations différentielles
a) Si nécessaire, écrire l’équation différentielle sous forme normalisée, soit
.
Déterminer un (ou plusieurs) intervalles sur lesquels les fonctions
et
sont continues.
Dans la suite, on note (resp.
) si les fonctions
et
sont à valeurs dans
(resp.
) .
b) Noter
.
Dire : on introduit une primitive de
sur l’intervalle
.
La solution générale de sur
est la fonction
où
.
Lorsque l’équation est homogène, terminer la rédaction par :
l’ensemble des solutions de sur
est l’ensemble des fonctions
où
.
c) Lorsqu’il y a un second membre et pas de solution particulière évidente, dire :
On cherche une solution particulière par la méthode de variation de la constante. On écrit :
est solution de
sur
où
est une primitive sur
de
.
Terminer en disant au choix :
La solution générale de
sur
est définie par
,
où
.
ou
L’ ensemble des solutions de
sur
est l’ensemble des fonctions
où
ou encore
L’ ensemble
des solutions de
sur
est égal à :
.
1.3. Raccordement de solutions d’une équation différentielle
Soit .
Supposons pour fixer les idées que
et que
ne s’annule qu’en un point
de
.
Si et si l’on a su déterminer les solutions de
sur
et sur
, on pose
où est solution de
sur
et
est solution de
sur
.
Puis
a) on cherche s’il est possible (en choisissant éventuellement les constantes) de prolonger
par continuité en
, donc on cherche si la limite à gauche de
de la fonction
est égale à la limite à droite de
de
.
Si c’est le cas,
b) on cherche si la fonction
est dérivable en
.
Si c’est le cas,
c) on cherche si
est encore solution de
en
.
Dans ce cas, la (ou les) fonction(s) obtenue(s) est (sont) solution(s) de sur
.
On dit que l’on a raccordé les solutions en .
2- Équation différentielle linéaire vectorielle du premier ordre
2.1. Première forme
où
est un intervalle de
est un
espace vectoriel de dimension
(et
si
.
est continue
est continue
et l’équation homogène associée :
Théorème de Cauchy : Si et
, il existe une unique fonction
de classe
sur
à valeurs dans
vérifiant le problème de Cauchy :
De plus ,
Conséquence 1 : Si , l’application
est un isomorphisme d’espaces vectoriels.
Conséquence 2 : Il y a équivalence entre :
est une base de l’espace vectoriel des solutions de l’équation homogène
,
est une base de
il existe
tel que
est une base de
2.2. Deuxième forme
où
est un intervalle de
est continue
est continue
et l’équation homogène associée :
C’est la traduction matricielle de la première forme.
Théorème de Cauchy :
Si et
, il existe une unique fonction
de classe
sur
à valeurs dans
vérifiant le problème de Cauchy :
De plus ,
Conséquence 1 :
Si , l’application
est un isomorphisme d’espaces vectoriels.
Conséquence 2 :
Il y a équivalence entre :
est une base de l’espace vectoriel des solutions de l’équation homogène
si
,
est une base de
il existe
tel que
est une base de .
2.3. Résultats généraux
Avec les hypothèses de 2.1. ou 2.2.:
T1 : L’ ensemble
des solutions de
est un espace vectoriel de dimension
.
T2 : La solution générale de
est la somme d’une solution particulière de
et de la solution générale de
. C’est un espace affine.
T3 : Superposition des solutions
Si et si
,
est une solution particulière de
,
est une solution particulière de
.
et la traduction matricielle :
Si et si pour tout
,
est une solution particulière de
,
est une solution particulière de
.
2.4. Variation des constantes
Équation
Hypothèse : On a pu trouver solutions
de l’équation homogène
formant une base de
.
On rappelle que pour tout ,
est une base de
.
S’il n’y a pas de solution particulière de évidente, on utilise la méthode de variation des constantes :
On cherche une solution particulière de la forme en écrivant que
.
Il suffit de décomposer dans la base
:
.
Par unicité de la décomposition de dans la base
, il suffit de trouver une solution particulière des équations si
,
.
Équation
Hypothèse : On a pu trouver solutions
, de l’équation homogène
formant une base de
.S’il n’y a pas de solution particulière de
évidente, on utilise la méthode de variation des constantes :
On cherche une solution particulière de la forme en écrivant que
.
Il suffit de décomposer dans la base
,
.
Par unicité de la décomposition de dans la base
, il suffit de trouver une solution particulière des équations :
,
.
2.5. Quelques pistes de résolution
Si l’énoncé ne donne pas d’indication,
Dans le cas
et
, il est parfois possible en posant
d’obtenir une équation différentielle linéaire du premier ordre en
que l’on sait résoudre.
On peut aussi chercher s’il existe une matrice
(indépendante de
et inversible) et une matrice diagonale ou triangulaire
telles que
et poser (on obtient alors
).
3. Équation
où 
M1. Utilisation de l’exponentielle de matrices
La solution du problème de Cauchy :
et
est la fonction
.
Si
est une base de
, les fonctions
pour
forment une base de
.
M2.
est une matrice dagonalisable dans
:
M2.1. La méthode la plus simple est de déterminer une base de vecteurs propres
de
associés respectivement aux valeurs propres
.
L’ ensemble des solutions est l’ensemble des fonctions :
,
lorsque
décrit
.
On peut aussi noter
et dire que est un système fondamental de solutions de
c’est-à-dire une base de l’espace vectoriel des solutions.
M2.2. On détermine
et
diagonale telles que
; on pose
; l’équation à résoudre s’écrit
, ce qui donne
équations linéaires scalaires d’ordre 1 (du type
) que l’on résout.
Il suffit de calculer , pour obtenir
. Dans ce cas, le calcul de
est inutile.
Si l’on doit de plus résoudre le problème de Cauchy et
, il faut déterminer
pour déterminer les constantes
de façon à ce que
ou résoudre directement le système
.
M3.
n’est pas diagonalisable dans
mais est diagonalisable dans
et on cherche les solutions réelles :
a) Pour chaque valeur propre réelle
, on détermine une base du sous-espace propre
.
b) Si
est une valeur propre non réelle de
, on rappelle que si
forme une base de
,
forme une base de
.
c) En utilisant les notations du b),
et sont des solutions à valeurs réelles de
.
On regroupe les solutions ainsi obtenues (en a) et c)), notées par exemple et on démontre que l’on a une famille libre.
Pour cela, il suffit de prouver que .
M3.
est trigonalisable.
On introduit et
matrice triangulaire supérieure telles que
, on pose
.
L’ équation à résoudre s’écrit , ce qui donne
équations linéaires scalaires.
On résout le système « triangulaire » obtenu en commençant par la dernière équation de la forme , puis l’avant dernière
etc …
Il suffit de calculer pour obtenir
. Dans ce cas, le calcul de
est inutile.
Cas particulier : la somme des dimensions des sous-espaces propres de est égale à
.
Soit l’endomorphisme canoniquement associé à
et
une famille libre de
vecteurs propres.
En introduisant un vecteur tel que
soit une base
de
, la matrice
de
dans la base
est triangulaire supérieure.
Il est alors possible d’appliquer la méthode précédente.
4. Équation 
où
et
.
M1. Cas
.
Lorsque la fonction est dérivable sur l’intervalle
de
, la méthode la plus simple de résolution d’un système différentiel linéaire d’ordre 2 avec second membre est de chercher une équation différentielle d’ordre 2 vérifiée par
, en déduire
puis
.
En n’oubliant pas la réciproque !
M2. Cas
et
diagonalisable :
Introduire et
diagonale telles que
, poser
et
.
L’ équation s’écrit
.
On obtient alors un système de équations du type.
où
.
Ayant résolu ce système, il reste à calculer . Dans ce cas, on doit calculer
.
M3. Cas
et
trigonalisable :
Introduire et
triangulaire telles que
, poser
et
.
L’ équation s’écrit
.
On obtient alors un système triangulaire de équations.
On commence par résoudre
puis on « remonte ».
Ayant résolu ce système, il reste à calculer .
Dans ce cas, on doit calculer .
5. Transformer une équation différentielle scalaire d’ordre
en une équation différentielle vectorielle d’ordre 1
Hypothèse : on suppose que est une famille de fonctions continues sur l’intervalle
à valeurs dans
.
Soit l’équation différentielle linéaire d’ordre :
.
On pose
est équivalente à
.
et
:
est équivalente à .
En particulier on peut écrire sous la forme équivalente
avec
,
et
.
Théorème de Cauchy
Si et
sont des fonctions continues sur l’intervalle
à valeurs dans
,
si et si
il existe une unique fonction vérifiant le problème de Cauchy suivant :
et
P1 : L’ensemble des solutions de sur
est un
espace vectoriel de dimension
.
P2 : L’ensemble des solutions de est un espace affine : la solution générale est la somme de la solution générale de
et d’une solution particulière de
.
Les étudiants de Maths Spé qui n’ont pas la possibilité de faire appel à un prof de maths particulier ou de participer à des stages intensifs de révision en Maths Sup, ont la possibilité d’utiliser différents cours en ligne de Maths en PT, ou des cours en ligne de PSI en Maths, des cours en ligne de MP en Maths ou même des cours en ligne de PC en Maths pour s’aider dans leurs révisions personnelles.
6. Résolution d’équations linaires scalaires du second ordre
6.1. Théorème de Cauchy
On cherche à déterminer les fonctions deux fois dérivables sur
et vérifiant
où sont des fonctions continues sur l’intervalle
à valeurs dans
, la fonction
ne s’annulant pas sur
.
Dans le cas où sont des scalaires, on se trouve dans le cas des équations à coefficients constants étudiées au paragraphe VII.
En se plaçant sur un intervalle où la fonction
ne s’annule pas, on obtient
l’équation homogène :
et l’équation complète :
.
les fonctions étant continues sur
à valeurs dans
.
Théorème de Cauchy :
On suppose que les fonctions sont continues sur l’intervalle
à valeurs dans
.
Pour tout et
, il existe une unique fonction
deux fois dérivable sur
et vérifiant le problème de Cauchy :
Conséquence : Pour prouver que deux solutions et
de
sur
sont égales, il suffit de trouver
tel que
et
et utiliser ensuite l’unicité donnée par le théorème de Cauchy.
6.2. Équation homogène
L’ ensemble des solutions de
:
est un
-espace vectoriel de dimension 2.
Si
, l’application :
,
est un isomorphisme d’espaces vectoriels.
C’est à dire si et
, il existe une unique solution
de
telle que
et
.
Si
et si
est solution de
et vérifie
, alors
, car
et la solution nulle vérifient le même problème de Cauchy. 🧡
Pour vérifier que deux solutions
forment une base de
, il suffit de prendre
(le plus simple possible) et de prouver que
est une base de
(il suffit de prouver que
)
et de dire que est une base de
comme image d’une base de
par l’isomorphisme
Si est une base de
, pour tout
.
dem : il suffit de dire que pour tout est une base de
.
Si
,
il existe un unique couple
de solutions de
vérifiant
.
est une base de
, comme image de la base canonique de
par l’isomorphisme
.
Si
et
sont solutions de
, la fonction
définie, pour tout
, par
est solution de l’équation linéaire du premier ordre :
. 🧡
6.3. Consignes de rédaction (cas de fonctions à valeurs réelles)
Si est une base de
et si
est une solution particulière de
conclure en disant au choix :
la solution générale de
sur
est définie par
,
où
.
ou
l’ensemble des solutions de
sur
est l’ensemble des fonctions
,
où
.
6.4. Raccordements de solutions d’une équation différentielle
Si et si l’on a su déterminer les solutions de
sur
et sur
, on pose
où est solution de
sur
et
est solution de
sur
.
Puis
a) on cherche s’il est possible (en choisissant éventuellement les constantes) de prolonger
par continuité en
, donc en démontrant que la limite à gauche de
de la fonction
est égale à la limite à droite de
en
.
Si c’est le cas,
b) on cherche si la fonction
est dérivable en
… par limite du taux d’accroissement de en
… ou en cherchant si admet la même limite
à droite et à gauche en
(dans ce cas, on rappelle que, par théorème,
est de classe
sur
et
)
Si c’est le cas,
c) on cherche si
est deux fois dérivable en
(par limite du taux d’accroissement de
en
ou grâce à la limite de
en c).
Si c’est le cas,
d) on cherche si
est encore solution de
en
.
Dans ce cas, la (ou les) fonction(s) obtenue(s) est (sont) solution(s) de sur
.
On dit que l’on a raccordé les solutions en .
7. Équation linéaire du second ordre à coefficient constants
Hypothèses : soit à résoudre l’équation
où et
est une fonction continue sur
à valeurs dans
. On note
.
7.1. Résolution de où
.
On note .
L’ ensemble des solutions de l’équation homogène est un espace vectoriel de dimension 2 et on note
une base de
.
Si l’équation caractéristique
a deux racines distinctes
et
dans
:
…
.
a une racine double
:
…
.
a deux racines complexes conjuguées :
et
, où
dans le cas où
:
…
.
et pour aller plus vite dans le cas
avec
:
…
.
et pour aller plus vite dans le cas
avec
:
…
.
ou
…
.
Hypothèses : soit à résoudre l’équation
où et
est une fonction continue sur
à valeurs dans
. On note
.
7.2. Recherche d’une solution particulière de où
.
M1. Utilisation du principe de superposition des solutions.
Si et si
,
est une solution particulière de
,
est solution de
.
M2. Utilisation de la fonction conjuguée.
Si et si
,
est solution de
la fonction
,
est solution de
.
M3. Second membre
où
est racine double de l’équation caractéristique
.
On cherche une solution particulière
.
Après calculs, on obtient l’équation : .
Cette méthode peut aussi être utilisée lorsque le second membre est de la forme
, où
est racine simple de l’équation caractéris- tique
. On obtient l’équation :
et on se ramène donc à une équation linéaire scalaire du premier ordre (en posant ).
M4. Second membre
de la forme
, où
est une fonction polynôme et
.
On cherche une solution particulière sous la forme où
avec
fonction polynôme de même degré que
et
si
n’est pas racine de
,
si
est racine simple de
,
si
est racine double de
,
(attention, M3 est plus simple dans ce dernier cas).
Dans cette méthode, lorsque le degré de est « élevé », il est conseillé de calculer les dérivées de
, puis de remplacer dans l’équation différentielle et d’introduire ensuite les coefficients de
.
M4B. On peut aussi raisonner avec
et démontrer que
est solution de l’équation
ssi
,
et de trouver ensuite une solution particulière de cette équation.
M5. Second membre
, lorsque
.
M5.1. On cherche une solution particulière sous la forme :
si
n’est pas racine du polynôme caractéristique
.
si
est racine simple du polynôme caractéristique
.
M5.2. On utilise les formules d’Euler, on cherche une solution particulière de
;
on utilise M2 pour dire que est solution particulière de
et on termine par utilisation du principe de superposition des solutions (cf M1).
En particulier, est une solution particulière de
et est une solution particulière de
.
8. Quelques autres méthodes de résolutions d’équations différentielles scalaires du second ordre
8.1. Par changement de fonction inconnue
On note l’ancienne fonction,
la nouvelle fonction et
la variable. On exprime
et éventuellement
en fonction de
et éventuellement
.
On remplace dans l’équation différentielle donnée. On doit obtenir une équation différentielle en de même ordre que celle dont on est parti.
On résout l’équation obtenue. Ne pas oublier à la fin de donner les solutions en utilisant la relation entre
et
.
8.2. Méthode de Lagrange pour les équations différentielles
On suppose que l’on doit résoudre quand
a) les fonctions et
sont continues sur l’intervalle
et
ne s’annule pas sur l’intervalle
.
b) on connaît une solution particulière de
ne s’annulant pas sur
.
On note .
est deux fois dérivable sur
ssi
est deux fois dérivable sur
.
En écrivant que est solution sur
de
et en utilisant le fait que
est solution de
, on obtient (calculs à faire) :
est solution sur
de
ssi
En posant , la fonction
est solution sur
de l’équation linéaire scalaire d’ordre 1 :
On résout cette équation puis il reste à résoudre .
Important : Il vaut mieux conserver (sauf si est très simple) l’expression littérale
et on arrive à l’équation sans second membre, normalisée sous la forme,
.
Il suffit ensuite de trouver une primitive de de
pour en déduire que
est une primitive de
.
8.3. Par utilisation d’une série entière
On rédige ainsi :
On cherche une suite telle que la série entière de terme général
ait un rayon de convergence
et telle que la fonction
définie pour tout
, par
soit solution sur
de l’équation différentielle
.
Par propriété des sommes de série entière sur l’intervalle ouvert de convergence, pour tout ,
et
.
Puis
1. On écrit que est solution de
.
2. En utilisant l’unicité de l’écriture d’une série entière, on obtient une relation entre les coefficients .
3. On détermine .
4. On cherche le rayon de convergence .
5. Si possible, on calcule la somme de la série entière et éventuellement on termine la résolution de l’équation différentielle (par exemple, en utilisant la méthode de Lagrange dans le cas d’une équation linéaire du second ordre).
Cette méthode peut être utilisée lorsque les coefficients de l’équation sont des fonctions polynômes, le second membre étant une fonction polynôme ou une fonction développable en série entière.
8.4. Par changement de variable pour une équation linéaire du second ordre.
On note l’ancienne variable et
la variable proposée par l’énoncé.
On suppose que
est une bijection de classe
de l’intervalle
sur l’intervalle
et que
.
Alors la fonction
est de classe
sur
.
On écrit
soit
.
La fonction
est de classe
sur
ssi la fonction
est de classe
sur
et
.
On remplace dans l’équation différentielle et on doit obtenir à la fin une équation différentielle de même ordre que celle dont on est parti, ne dépendant que de
.
On la résout puis on détermine l’ensemble des solutions
, en utilisant le changement de variable donné.
8.5. Cas des équations d’Euler :
où 
M1. par changement de variable :
On résout l’équation sur ou
et on utilise le changement de variable :
ou
(
si l’on résout sur
et
sinon).
La fonction est une bijection de classe
telle que
(
pour
et
pour
) est une bijection de classe
.
On note ; on en déduit que
est de classe
sur
, (resp
) ssi
est de classe
sur
.
On obtient l’équation à coefficients constants :
M2. On peut aussi chercher les solutions de l’équation homogène sur
ou
sous la forme
.
On démontre que est solution ssi
.
Dans le cas où il y a deux solutions distinctes, on vérifie que l’on obtient une base de l’espace vectoriel des solutions .
8.6. En cherchant une solution particulière sous la forme d’une fonction polynôme
On commence par déterminer le degré du polynôme : en notant
, on calcule le terme de plus haut degré dans l’équation, ce qui permet d’obtenir une équation, donnant en général la valeur de
.
Il ne reste plus qu’à noter .
En remplaçant dans l’équation différentielle, on détermine les coefficients par résolution d’un système linéaire.
8.7. Méthode de la variation des constantes
On suppose que l’on connaît deux solutions et
formant une base de l’espace vectoriel des solutions de
La méthode de variation des constantes consiste à trouver deux fonctions et
de classe
sur
telles que
soit solution de
avec la condition .
On rappelle que les fonctions vérifient le système :
On résout le système en ,
. Puis on détermine
et
: comme on cherche une solution particulière, on peut choisir les constantes d’intégration de
et
.
Exercice
Soit .
Résoudre l’équation où la fonction
est continue sur l’intervalle
en utilisant la méthode de variation des constantes.
Exercices sur les Équations différentielles linéaires en maths spé
Plan
1. Systèmes différentiels (100 mn)
2. Résolution d’équations linéaires du premier ordre (60 mn)
3. Résolution d’équations linéaires du second ordre (110mn)
4. Problèmes théoriques avec des équation du premier ordre (40 mn)
5. Problèmes théoriques avec des équations du second ordre. (180 mn)
1. Systèmes différentiels
Exercice 1
Résoudre sur l’équation
:
avec
Exercice 2
Résoudre le système avec
.
Exercice 3
Solutions réelles de avec
.
Exercice 4
Solutions réelles de et
2. Résolution d’équations du premier ordre
Exercice 1 Mines Ponts PC
Résoudre l’équation différentielle
Exercice 2 Centrale PSI
Soit l’équation différentielle :
.
Question 1
Déterminer une relation de récurrence satisfaite par les coefficients d’une série entière dont la somme satisfait
au voisinage de 0.
Question 2
Montrer que pour
; minorer alors le rayon de convergence de
.
Question 3
Exprimer à l’aide des fonctions élémentaires la solution trouvée dans la question 1.
3. Résolution d’équations d’ordre supérieur ou égal à 2
Exercice 1. CCP PC 2018
On considère l’équation différentielle :
.
Question 1
Montrer que vérifie
ssi il existe
tel que
.
Question 2
Résoudre l’équation .
Exercice 2 MinesPOnts PC
L’équation différentielle possède-t-elle des solutions bornées sur
?
Exercice 3 CCP PC 2018
Résoudre sur l’équation différentielle
.
Exercice 4
Résoudre en cherchant une solution polynomiale.
Exercice 5
Résoudre, sur tout intervalle ne contenant pas , l’équation différentielle
en cherchant une solution de la forme
.
Exercice 6 Mines Ponts MP 2018
On considère l’équation différentielle .
Question 1
Déterminer les solutions développables en série entière.
Question 2
Quelle est la dimension de l’espace des solutions sur ?
Exercice 7
Résoudre sur , l’équation
.
Indication : quelle est la dérivée de ?
4. Problèmes théoriques pour les équations d’ordre 1
Exercice 1
Soit une fonction continue de
dans
et périodique de période 1. Montrer qu’il existe un unique réel
tel que pour toute solution non nulle
de
l’application
soit périodique.
Exercice 2
Question 1
Soit une fonction de
dans
continue telle que
. Montrer que toute solution de
admet
pour limite en
.
Question 2
Soient et
une fonction continue de
dans
telle que
, montrer que
.
5. Problèmes théoriques pour les équations d’ordre 2
Exercice 1 Mines Ponts MP 2018
Question 1 : lemme de Gronwall
Soit de classe
,
continue et
tels que pour tout
,
Question 2
On suppose impaire et
paire. Montrer que la fonction
solution de
avec les conditions initiales
et
est paire.
Montrer de même que la fonction solution de
avec les conditions initiales
et
est impaire.
En déduire qu’il existe une base de l’espace des solutions de constituée d’une fonction paire et d’une fonction impaire.
Question 3
On note l’ ensemble des solutions de
. On suppose que
admet une base
avec
paire et
impaire.
Montrer que est impaire et
est paire.
Exercice 2 Centrale 2015
Soit intégrable sur
.
Question 1
A-t-on toujours ?
Question 2
Soit vérifiant sur
:
.
Soit ,
. Montrer que
est de classe
sur
puis que
.
Question 3
Montrer qu’il existe tel que pour tout
,
.
Question 4
Montrer que toutes les solutions sur de
sont bornées.
Exercice 3 TPE
Soit l’équation différentielle , où
est continue et intégrable sur
.
question 1
Montrer que si et
sont solutions de
,
est constante.
Question 2
Montrer que si est une solution de
bornée sur
,
admet une limite finie quand
tend vers
, puis montrer que cette limite est nulle.
Question 3
Montrer que admet une solution non bornée.
Exercice 4
MinesPonts MP 2018 (PC 2014)
Soient continues et
l’équation différentielle
.
Calculer pour deux solutions de
la quantité
Annales sur les équations différentielles linéaires en maths spé
Des annales de maths spé en mathématiques sont disponibles via la rubrique Annales.
Divers cours en ligne de maths pour les maths spé sont consultables totalement gratuitement. Que ce soit pour une légère remise à niveau ou pour combler un tout petit oubli, les cours en ligne sont toujours utiles. Découvrez quelques autres cours de maths au programme :