Chapitres Maths en MPSI, PCSI, MP2I, PTSI
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Cours : Développements limités en Maths Sup MPSI, MP2I, PCSI, PTSI
Résumé de cours Exercices et corrigés
Cours en ligne de Maths en Maths Sup
Résumé de cours et méthodes – Maths Sup Développements limités
Plan :
1. Définitions
2. Pour démontrer que a un développement limité à l’ordre en
3. Opérations sur les DL
3.1. Somme de deux DL en 0
3.2. Produit de deux DL en 0.
3.3. Utilisation du DL en de
3.4. Composition de deux DL en 0
3.5. DL d’un quotient à l’ordre au voisinage de 0
3.6. Intégration d’un DL
3.7. D.L. et dérivées
3.8. Recherche d’un DL au voisinage de
3.9. D.L d’une fonction réciproque
4. Les développements limités à connaître
5. Utilisation des DL
5.1. Recherche d’un équivalent
5.2. Caractère local
5.3. Recherche de la limite d’un quotient
5.4. Étude d’une courbe au voisinage de
5.5. Utilisation des DL dans l’étude des asymptotes obliques.
On note ou .
Ce chapitre de mathématiques du programme de MPSI, MP2I, PCSI et PTSI est généralement traité au début du second semestre. Il introduit des notions très importantes de maths sup. Ces notions serviront en maths spé pour les concours. Il est primordial de bien savoir calculer les DL et de maitriser les différentes techniques introduites. Si vous en ressentez le besoin, n’hésitez pas à faire appel à un cours particulier de maths à domicile pour maitriser complètement ces fondamentaux.
1. Définitions des DL en MPSI, MP2I, PCSI et PTSI
1.1. Développement limité en et en
Soient un intervalle et un point de , ou une borne de et .
est une fonction définie sur (ou sur ) à valeurs dans .
On dit que admet un développe- ment limité d’ordre en s’il existe tels que
La fonction polynôme est unique et appelée la partie régulière du DL de en à l’ordre .
La fonction admet un développement limité à d’ordre en ssi la fonction admet un développement limité en d’ordre et dans ce cas
ssi
.
1.2. Unicité du DL
Il est important de retenir qu’il y a unicité du DL lorsqu’il existe.
Soit définie dans un intervalle centré en et admettant un DL d’ordre en
.
si est paire, pour tout tel que , .
(la partie régulière du DL ne contient que des puissances paires)
si est paire, pour tout tel que , .
(la partie régulière du DL ne contient que des puissances impaires).
1.3. Troncature
Si admet un DL d’ordre en : pour tout ,
admet un développement limité en donné par
On dit qu’il est obtenu par troncature du DL à l’ordre .
Si admet un développement limité en , d’ordre , elle admet un DL d’ordre donné par
si est définie en ,
sinon est prolongeable par continuité en par .
1.4. Forme normalisée d’un DL
Si admet un développement limité d’ordre en dont la partie régulière est non nulle, on peut écrire le DL sous la forme dite normalisée :
si
En particulier : .
si ,
En particulier : .
L’entier est appelé valuation de la partie régulière du DL de en .
1.5. Développement asymptotique en
Soit définie sur un intervalle de la forme à valeurs dans , si
,
On dit que admet un développement asymptotique à la précision au voisinage de .
Soit définie sur un intervalle de la forme à valeurs dans , si
,
On dit que admet un développement asymptotique à la précision au voisinage de .
On peut se ramener au voisinage de et posant soit en utilisant .
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2. Pour démontrer que A UN DÉVELOPPENT LIMITÉ
M1. Par utilisation de la formule de Taylor-Young :
Si est de classe sur un intervalle contenant , admet un développement limité à l’ordre en donné par
.
Pour cela, il suffit bien sûr que soit de classe au voisinage de .
M2. Montrer que est une somme de fonctions ayant un DL à l’ordre en .
M3. Montrer que où et ont des DL d’ordre en .
M4. Si , montrer que , où a un DL d’ordre en et a un DL d’ordre en avec de limite nulle en 0.
M5. Montrer que où et ont des DL d’ordre au voisinage de , le terme constant du DL de étant non nul.
M6. Montrer que est dérivable au voisinage de et que a un DL d’ordre en .
M7. Si l’on connaît le DL de en à l’ordre , le DL de à l’ordre est obtenu par troncature.
M8. Toute fonction polynôme de degré inférieur ou égal à admet un DL d’ordre au voisinage de dont la partie régulière est égale à .
Pour que admette un DL en , il est nécessaire que ait une limite finie en . Si est définie en , il est nécessaire que soit continue en .
Si une fonction est paire (resp. impaire) et a un DL d’ordre en , son DL ne contient que des puissances paires (resp impaires).
Mais un DL ne contenant que des puissances paires (resp. impaires) n’est pas nécessairement le DL d’une fonction paire (resp impaire).
M9. Pour obtenir un DL d’ordre de au voisinage de (resp. de ), chercher un DL d’ordre au voisnage de (resp ) de .
3. Opérations sur les DL
Il est conseillé de se ramener au voisinage de en posant lorsque .
Toutes les opérations doivent se faire avec des DL de même ordre.
3.1. Somme de deux DL en 0
On écrit les deux DL à l’ordre . On additionne les parties régulières.
3.2. Produit de deux DL en 0.
On écrit les deux DL à l’ordre . On fait le produit des parties régulières en ne conservant que les termes de degré inférieur ou égal à .
Si
et ,
En notant
et ,
alors
où avec .
Si l’on élève le DLde à l’ordre au carré, on obtient le DL de à l’ordre (et non à l’ordre ).
Ne jamais faire le produit d’un DL en par une expression contenant des puissances négatives de .
3.3. Utilisation du DL de
On rappelle que si
Même si la formule est utilisable pour , il est indispensable de connaître par coeur :
.
Lorsque , il suffit d’utiliser le binôme de Newton (tronqué si ) et d’écrire
Exemple :
Trouver le développement limité de à l’ordre 4 en .
Correction : On utilise la formule pour
et on évalue pour .
.
Exemple 2 :
Trouver le développement limite de à l’ordre en .
En exprimer les coefficients à l’aide de coefficients binomiaux.
Correction :
On utilise la formule
Pour et on simplifie la valeur de
.
On calcule la valeur de
en multipliant et divisant par
donc
.
Cette formule donne si , on peut donc écrire :
Bien sûr si l’on demande le développement limité à un ordre simple, on effectue uniquement les calculs indis- pensables et on obtient par exemple :
3.4. Composition de deux DL en 0
Avant de calculer le DL de au voisinage de , lorsque l’on connaît les DL de et à l’ordre au voisinage de 0, bien vérifier que tend vers 0 en 0 (c’est à dire que le terme constant du DL de est nul).
Méthode pratique
a) on écrit le DL de quand tend vers à l’ordre
b) on écrit le DL de quand tend vers 0 à l’ordre , en vérifiant que la partie régulière de ce DL ne contient pas de terme constant
c) dans la partie régulière du DL de , on remplace par . On élève ) aux différentes puissances, en ne conservant que les termes de degré inférieur ou égal à .
d) on remplace par .
Exemple 1 :
Développement limité à l’ordre 5 en de .
Correction :
On rappelle les DL utilisés ici :
Il n’y a pas de problème de composition puisque tend vers en .
On pose donc .
Vous préférerez peut être faire les calculs suivants à part (on multiplie chaque ligne par en ne conservant que les monômes de degré inférieur ou égal à ) :
Pour obtenir
Puis on réordonne suivant les puissances croissantes de .
.
Dans le cas où , suivant la situation :
On utilise les propriétés de pour exprimer en fonction de () dont on peut écrire le développement limité en suivant la méthode décrite ci- dessus.
Sinon il faut écrire le développement limité de à l’ordre en sous la forme
Et remplacer par .
Exemple 2
DL à l’ordre 5 en de .
Correction :
Avant de faire les calculs, on rappelle que la fonction étant paire, si l’on connaît le DL de à l’ordre en , on le connaît à l’ordre 5.
On rappelle les DL utilisés ici :
.
Puis on fait attention au fait que admet pour limite en , on écrit donc
avec
Puis comme le DL de commence par , seuls les calculs de , sont utiles pour trouver le DL de .
Avec ces remarques, les calculs sont simplifiés :
Ce qui donne le DL à l’ordre 4 :
Soit
On termine en utilisant la remarque indiquant que le DL à l’ordre 4 d’une fonction paire donne le DL à l’ordre 5 et
Exemple 3
DL à l’ordre 2 en de .
Correction : On sait que .
On écrit le DL de en à l’ordre 2 à l’aide de la formule de Taylor-Young.
,
, .
et on utilise
donc
.
3.5. DL d’un quotient à l’ordre au voisinage de 0
Soit à calculer le DL de à l’ordre .
1 er cas : le DL de a un terme constant non nul.
On écrit les DL de et à l’ordre en : et .
En divisant par le terme constant non nul de les quantités et , on se ramène à une expression de la forme ,
La fonction admettant pour limite en . On utilise le DL de pour obtenir celui de puis on fait un produit de 2 développements limités.
Exemple 1 :
DL de en à l’ordre 3.
Correction :
en à l’ordre 2.
Comme le dénominateur admet pour limite en , on écrit les développements limités du numérateur
et du dénominateur à l’ordre 2.
avec
et en factorisant
En utilisant
pour
.
Il reste à faire un produit de deux DL à l’ordre 2 :
.
2 ème cas : le DL de a un terme constant nul et (la valuation de la partie régulière du DL de est égale à ).
si la valuation de est supérieure ou égale à , on écrit les DL de et à l’ordre . On simplifie par et on se ramène au premier cas.
si la valuation de vérifie , on introduit .
Les valuations des nouvelles parties régulières et sont alors égales à , ce qui permet d’appliquer la méthode décrite dans le deuxième cas à .
Il est alors indispensable de réfléchir aux ordres des différents DL si l’on veut une expression de en
Il faut écrire celui de à l’ordre (pour simplifier à la fin par ).
Les valuations des parties régulières du numérateur et du dénominateur étant égales à , il faut écrire ces développements limites de et de à l’ordre , les simplifier par , utiliser la méthode décrite dans le 1er cas au quotient de deux DL à l’ordre dont la valuation du dénominateur est nulle et ainsi obtenir le DL de à l’ordre comme souhaité.
Si l’on a écrit le développement limité de sous la forme :
on obtient
.
On remarquera que la partie est formée de termes élevés à une puissance strictement négative.
exemple 2
Développement limité à l’ordre 4 de .
Correction :
La valuation du DL de en étant égale à 1, il faut diviser par , donc écrire le DL de à l’ordre 5
.
En utilisant
avec
.
Les termes et ne contiennent pas de termes de degré inférieur ou égal à 4,
donc
.
3.6. Intégration
Si au voisinage de , la fonction continue vérifie :
une primitive de admet pour DL au voisinage de :
Il n’y a aucune difficulté si l’on n’oublie pas .
Il est bon de savoir que le DL de se calcule plus simplement en utilisant le DL de qu’en faisant une composition de DL .
C’est en utilisant cette méthode que l’on retrouve facilement les DL de à l’ordre ou de à l’ordre en
exemple 1
Déterminer le développement limité en à l’ordre de
Correction :
est dérivable sur et .
On a vu en 3.3 que
Par intégration du DL sachant que ,
.
exemple 2
Retrouver le DL à l’ordre 2 en de .
Correction :
On effectue le produit de deux DL à l’ordre 1 :
et comme ,
3.7. D.L. et dérivées
M1. est définie dans un voisinage de et a un DL d’ordre en tronqué à l’ordre 1 sous la forme :
alors et est dérivable en et .
Si n’était pas définie en , on la prolonge par continuité en en posant .
M2. Si est de classe au voisina- ge de , a un DL d’ordre en donné par la formule de Taylor-Young.
Conséquence : si est de classe ; a un DL en à l’ordre pour tout .
M3.Si est fois dérivable en et si l’on a obtenu son DL à l’ordre :
alors .
admet un DL d’ordre en donné par :
M4. Si est une fonction dérivable sur un intervalle contenant et si et admettent des DL d’ordre et respectivement au voisinage de , alors la partie régulière du DL à l’ordre en de
est la dérivée de la partie régulière du DL à l’ordre en de
M5. Si a un DL d’ordre en et si est dérivable au voisinage de , on ne peut pas dériver le DL de sauf si l’on sait que vérifie les conditions de Taylor Young (cf M3.) ou la condition du M4.
Il existe des fonctions ayant un DL d’ordre en et qui ne sont pas fois dérivables en si .
exemple : et , , mais n’existe pas.
Si et si a un DL d’ordre en , on ne peut pas conclure que est fois dérivable en , ni que est de classe au voisinage de .
Démo :
Soit , , , ce qui permet d’écrire , donc a un DL d’ordre 2 en .
ayant un DL à l’ordre 1 en , est dérivable en et .
Si , .
Soit
.
En utilisant , la suite converge vers .
, la suite converge vers .
, la suite converge vers .
, la suite converge pas vers ,
La fonction n’admet pas de limite en , donc n’est pas dérivable en .
3.8. Recherche d’un DL au voisinage de
lorsque , par utilisation de la formule de Taylor Young, à condition que la fonction soit de classe au voisinage de .
ou par changement d’inconnue (en posant si ou si ), à condition d’obtenir un DL calculable en 0.
quand les calculs sont terminés, ne pas développer les puissances de obtenues.
3.9. D.L d’une fonction réciproque
rappels : si est une fonction continue sur l’intervalle et strictement monoto- ne, définit une bijection de sur .
Si l’on suppose de plus que est de classe sur et que pour tout de , , la fonction réciproque de est de classe sur .
Conséquence : Si les hypothèses ci-dessus sont vérifiées et si est un intervalle contenant , est de classe au voisinage de donc admet un développement limité à l’ordre au voisinage de .
On écrit le DL de en à l’ordre et celui de en sous la forme
et en écrivant que et en calculant le DL de cette égalité à l’ordre en , par unicité du DL de la fonction en , on obtient un système d’équations permettant de calculer les .
exemple :
Existence de la fonction réciproque de et détermination du DL de la fonction réciproque à l’ordre en .
Correction :
est de classe sur et
admet pour limite à droite en et pour limite en . Donc définit une bijection de
sur et sa fonction réciproque est de classe sur .
De plus donc admet un développement limité à l’ordre en donné par .
Et .
On peut effectuer la composition des DL pour trouver le DL de en
or , donc par unicité du DL, on obtient les CNS
ssi et
donc .
4. Les développements limités classiques à connaître
qui permet de trouver
et ceux à savoir retrouver
.
5. Utilisation des développements limités en MPSI, PTSI, MP2I et PCSI
5.1. Trouver un équivalent
On suppose que l’on a obtenu le DL de à l’ordre au voisinage de , de partie régulière non nulle :
si ,
si ,
.
On note le plus petit entier tel que soit non nul, alors
si
si .
Important : on ne conserve qu’un seul terme du DL lorsque l’on écrit un équivalent.
En général, il faut utiliser un DL quand on cherche un équivalent de , formée d’une somme ou d’une différence.
5.2. Caractère local
Un DL ne donne des renseignements qu’au voisinage du point considéré.
Il ne permet pas de donner le signe de pour tout , mais si l’on peut en déduire qu’il existe
et tels que , il permet de dire que, pour assez petit, et sont de même signe.
5.3. Recherche de la limite d’un quotient
Dans le cas d’une forme indéterminée 0/0, on cherche un équivalent du dénominateur et on écrit le DL du numérateur au même ordre.
Dans le cas d’une différence de quotients, réduire auparavant au même dénominateur.
5.4. Étude d’une courbe au voisinage de
Dans la plupart des cas, il suffit d’avoir le DL de à l’ordre 2 en (à l’ordre 3 si est impaire et si ).
Si l’on obtient
Si nécessaire, on prolonge par continuité en , en posant . Alors est dérivable en
et .
Une équation de la tangente en est .
Pour étudier la position par rapport à la tangente, on étudie le signe de :
si , le signe de est le signe de donc le signe de pour assez petit.
si , il faut refaire le DL de à un ordre plus élevé et dans le cas où l’on a obtenu
,
est alors du signe de pour assez petit.
Lorsque est impair, change de signe en : la courbe traverse sa tangente en , on dit que le graphe admet un point d’inflexion en .
Étude des points critiques : (points tels que ).
Dans le cas où l’on peut trouver et tels que
si est pair, admet un maximum local en si et un minimum local si
si est impair, change de signe en , la courbe traverse sa tangente en , on a un point d’inflexion à tangente horizontale.
(on trouve et en utilisant un DL en de ).
5.5. Utilisation des DL dans l’étude des asymptotes obliques
On pose et on calcule le DL de à l’ordre quand tend vers 0.
On obtient une expression de la forme
soit .
La courbe représentative de admet une asymptote d’équation .
Pour , le signe de est celui de et il donne la position de la courbe par rapport à l’asymptote.
Dans le cas , il faut refaire le DL de à un ordre plus élevé.
Exemple
Étude des branches infinies de où .
Correction :
où .
On note , .
Pour éviter un calcul supplémentaire qui serait dû à une valeur de annulant le coefficient de , on prend la précaution de calculer le développement limité à l’ordre 3 et non 2.
donc
ce qui donne
La droite d’équation est asymptote à la courbe .
On étudie le signe de au voisinage de .
si ,
au voisinage de , est du signe de
si , la courbe est au dessus de l’asymptote si et en dessous si
si , la courbe est au dessus de l’asymptote si et en dessous si .
si ,
donc est négatif au voisinage de l’infini.
La courbe est située sous l’asymptote.
Les cours de maths dispensés en prépa ne sont évidemment pas suffisants pour espérer avoir une bonne moyenne. Par conséquent, ces cours en ligne au programme de Maths pour les Maths Sup vous offrent la possibilité de compléter chez vous, les enseignements reçus en cours. Tous les chapitres de maths de MPSI, PTSI et PCSI sont disponibles, dont les chapitres suivants :